Bonjour!
Bonsoir! Encore debout cette nuit, je sais pas trop quoi vous écrire. Hier j’étais
à une rencontre du groupe d’entraide le matin et dans l’après-midi j’ai eu un
atelier théâtre au Théâtre du Nouveau Monde, c’était fort intéressant. Je vais
essayer de rédiger quelque chose pour la semaine prochaine. Ce soir j’ai une
réunion du conseil d’administration d’Antenne communication, la semaine à
commencer en fou. Je sais pas si on peut dire ça, comme toujours j’y vais avec
mon senti, j’entends ronfler le voisin… Hier je suis revenus en marchant du
théâtre, dans l’après-midi j’ai eu la chance de saluer la directrice. Mon corps
n’est pas à vendre, mon cœur non plus et j’ai que le silence pour parler de mon
âme. J’essais d’écrire à chaud de dire l’espérance au matin, vous savez et je
me traine dans cette écriture du vouloir insomniaque. Je sais que parfois ma
prose vous touche plus mais j’arrive pas toujours à cet état… Je suis assis en
caleçon devant l’écran de mon ordi et j’essaye de vous dire… Hier j’ai traversé
le quartier gay à pied, c’était très vivant, un gars sortais du sauna avec une
gentille odeur de savon. Voilà où j’en suis… J’ai de la difficulté à nommer l’émotion,
la nuit comme ça tout est bien silencieux, je suis beaucoup moins paranoïaque
beaucoup moins peureux, j’essais de dire ce que je veux. J’espère encore et toujours, je ne pense plus
à la mort… Le voisin ne ronfle plus il est surement réveillé, à cette heure ci
y’a des oiseaux de nuit encore debout, dans la nuit de lundi à mardi les boîtes
sont quand même assez tranquille. Parfois quand je marche c’est comme si j’avais
une épée de Damoclès aux dessus de la tête, j’ai peur tout simplement peur de
la ville, je sais pas pourquoi, je sens une menace quelqu’un dans mon dos c’est
l’angoisse… Dans le goulag occidental, la neige est presque toute fondue. À la
campagne les érables coulent ça fait le bonheur des acériculteurs. Dans le
frigo j’ai encore un peu de sirop… Lentement je médite sur ce que je veux vous
écrire, l’idée c’est pas de faire mon intéressant, juste d’écrire le malaise où
le bien-être, bien-être une expression souvent associé à la pauvreté à des
prestations d’aide monétaire accordé par le gouvernement pour survivre en
dernière instance… Le malaise est souvent là même si à tous les jours j’essais
de faire du mieux que je peux. Je fais pas chanter personne, je saurais pas
comment faire, le mal je suis pas très bon là-dedans. J’en ai presque terminé
pour cette nuit, je suis vidé. Pour la photo qui va illustrer ce texte je veux
juste vous dire que je suis pas infographe. Je crois que le voisin lave sa
vaisselle pendant ce temps-là le texte achève, j’ai de la misère à terminer
mais lentement j’y arrive me reste plus qu’à vous remercier d’avoir lu
jusque-là!!! Quelques mots encore à la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
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