Bonjour!
Bonsoir! Je mange des Lifes Savers. Après-midi triste et nuageux. Ce matin j’ai
fait prendre ma pression semble que tout est o.k. Ce soir je crois que beaucoup
vont s’ennivrés, les pauvres vont relaxer… C’est des préjugés tout ça, quand
même il s’agit de survivre, sans travail dans un petit logis. Je me rappelle il
y eu un temps où je partais en taxi pour boire mon chèque, ensuite c’était l’ambulance
parce que j’étais psychotique… Je vous l’ai raconté cette histoire, déjà… Je
veux pas savoir comment les autres font, moi je bois pas, je paye mon loyer et
mes factures comme le bon gars de la chanson, pas d’alcool pas de tabac… Je
sais vraiment pas quoi vous raconter, je crois que je partirai pas c’est
peut-être mieux comme ça, je devrais avoir des nouvelles demain… Hier c’était l’atelier
théâtre, y’a beaucoup de travail en perspective… Je me pose toujours la
question si mille mots par jour c’est suffisant pour être écrivain… Ça prend un
peu de poésie dans tout ça, un peu de beauté, beaucoup de travail et un peu de
talent… Ce matin j’ai fait les courses, pas de plat préparé, trop de sel, je
vais faire mijoter quelques légumes et mieux manger. Vide, je suis vide, j’écris
rien d’utile quand je terminerai mes jours ont pourras dire il était obsédé par
l’écriture mais c’était pas un très bon écrivain. Hier on m’a un peu flatté en
me comparant à un grand écrivain connus. Faut pas que j’embarque là-dedans j’écris
à ma façon… J’ai de la difficulté à commencer un autre cahier… Souvenir à la
maison du patriarche, je soupais et tout de suite après je marchais jusque dans
le bas de la côte comme on disait dans le temps… J’entrais au restaurant El
Rancho pour voir si les copains y étaient, je prenais un café j’avais pas
encore commencé à fréquenter la taverne du Central. Un grand bum, voilà ce que
j’étais, ce que je suis. J’étais toujours dehors je tenais pas en place, jusqu’au
moment où le patriarche m’a mis à la porte, j’avais tellement peur, j’ai gueulé
longtemps. Justement ça fait longtemps tout ça, le patriarche est plus là, il
peut pas le raconter… La schizophrénie venait de frapper, j’avais pas de
job, pas d’argent je pouvais pas louer
de logement, paranoïaque, anxieux, angoissé c’est une page de mon histoire que
je voudrais bien rayer. Je vous la confie cette histoire je voudrais pas que
personne la vive, je suis pas sortis de l’adolescence avec bonheur, j’ai pas
voulu étudier voilà où ça m’a menée… Ça sert à rien de revenir sur le passé,
pour le futur il m’en reste plus beaucoup mais j’aurai fait de mon mieux
avec ce que j’ai. Voilà, je crois quand
même que j’ai de bonnes valeurs. Je les ai retrouvé dans ce délire et m’y suis
réfugié. Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! J’essairai
de vous en écrire d’autre À la prochaine j’espère!!!
Bernard
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