vendredi 16 novembre 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je me prépare un café dans quelques minutes il seras minuit, samedi, j’ai pas a sortir ce matin. J’ai mangé une moitié de tarte aux pacanes… Je pense à toute cette paperasse que j’avais signé avant de commencer à me faire soigner. Je me souviens plus de ce que c’était… J’aime beaucoup être à l’avant-scène et parler de ce que j’ai vécu à mes pairs comment je me rétablis. Je sais quand même que je suis pas à l’abri de la rechute, j’essais de rester loin de la psychose, y’a longtemps déjà la tête voulait m’éclater. Je suis resté prisonnier de l’aide sociale. J’entends tout ce brouhaha parfois je crois avoir vendu mon âme au diable à une sorte de docteur Frankeinstein, j’aurai passé ma vie dans les soins psychiatriques… Les autorités parlementaires ont décidés de concentrer les soins au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’est de l’île de Montréal dans l’installation qu’on appelle institut, c’est je crois un retour en arrière, on soignait les maladies mentales de la même façon et au même endroit que les autres maladies… Y’a ces mots qu’on disait du malade, « assez fou pour mettre le feu trop fou pour l’éteindre ». J’entends toujours la majorité des gens dire que le rétablissement passe par un retour sur le marché du travail, ça sonne comme le constat d’une vieille pute… Mais oui la réintégration à la vie active passe par un boulot désagréable qui rend malheureux du moment que tu travaille c’est bien, autrement tu reste un aliéné, à un job qui rend fou… Hier j’ai discuté avec mon lecteur de Deux-Montagnes, il me racontais qu’une fois sexagénaire, il irait passé ses hivers au sud des États-Unis, je pense à mon voyage à San Francisco à comment il me faudra éviter le quartier Tenderloin… Moi je veux pas devenir américain mais après Boston, New-York, Washington je vais sur la côte ouest voir San Francisco, le berceau des hippies… Je veux juste mettre les pieds au coin de Haight et Ashbury  peut-être jeter un coup d’œil sur ce qu’est devenus le Fillmore West, ça me rappelle  mes lectures du magazine Rolling Stone, je pense aussi à la revue Mother Earth… Au Québec à l’époque c’étais Mainmise et le carré Saint-Louis, la taverne Cherrier… L’association espagnole,  la Casa Pedro, je viens de retrouver le nom de cette mythique taverne Le Gobelet qu’on a vue se transformer. C’était les années soixante-dix, même le night life mutais… Je sais pas pourquoi tout à coup je m’en veut! C’est mon senti coupable, les souvenirs des bars et des boîtes de ma jeunesse. J’en suis presque rendus à la chute, quelques mots encore en essayant de terminer sur une bonne note… C’est loin tout ça, souvenir de la brasserie et de son juke-box qui n’est jamais sortis. Je brossais un peu partout quand j’avais vingt-ans. Voilà c’est terminé, je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Comme toujours à la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! De retour du supermarché, il a neigé… J’aime pas beaucoup voir les gens s’agité, ils sont tellement anxieux ils racontent n’importe quoi… Parfois je me demande si ça vaut la peine de vivre pour devenir un gros goujat débile… La neige arrive tôt cette année, la matriarche m’a raconté des années en bogey… Je voulais pas sortir mais je suis quand même allé faire des courses, y’a pas mal de charrues qui passent… C’est une toute petite neige. Je veux pas l’écrire mais dehors j’ai peur de la police, quand je sors je croise toujours une voiture mais j’ai rien à me reprocher sauf peut-être mon angoisse. Je suis tranquille chez moi, j’ai hâte à demain au cahier voyage dans LaPresse+… Je mange du fromage en grain, me suis coupé l’appétit ce soir ce seras foie de veau, brocoli, carottes et pommes de terre… La semaine prochaine pâté chinois… C’est pas plus gastronomique que poétique je suis pas plus un grand cuisinier que poète… J’aimerais avoir la poésie infuse mais la vérité c’est du travail. Ça m’a fait du bien de sortir la douleur est partie, je suppose autre chose c’est mon sac à dos qui me donne ce malaise. Ouais! Y’a de la neige dans le goulag occidental,… Ils ont fermé l’hôpital où j’ai eu mes soins psychiatriques, hier à la réunion du comité des usagers je trouvais ça compliqué. Je comprends les gens qui se tiennent loin, c’est affolant les soins pour des pensées mortifères, on s’y perd rapidement et la difficulté c’est de se retrouver… Je ferai pas de drame, il faut lâcher prise, c’est plus facile à dire qu’à faire. J’avance lentement dans cette écriture de francophone peu scolarisé, les grands poètes ont fréquenté les grands collèges, moi c’est la scolarité de la rue. Je suis toujours fou même si c’est pas octobre soixante-dix qui m’a bouleversé, ma folie je l’ai développé dans des travaux toxiques… On me l’avait dit de rester à l’école mais mon adolescence difficile me le permettais pas. J’ai soixante-deux ans je sais pas pourquoi je pense encore à ça, j’ai fait ce que j’ai pu avec ce que j’avais… T’a peut-être raison si tu dis que je suis une loque, un drifter, mais maintenant j’essais toujours de faire de mon mieux, tout à coup je suis triste, j’oublie toujours de dire… Puisque c’est ça il faut dire l’intoxication et ne plus recommencer, je sais très bien que c’est mal vue. Je croyais que travailler ce serais simple. Voilà toute la machinerie qui passe devant chez-moi… Y’a des endroits que j’ai quitté y’a plus de vingt ans où je n’irai plus. Ce soir encore c’est pas très fort comme texte, la douleur heureusement est partie. Je suis presque rendu à la chute, y’a une odeur de bâboche d’alcool maison, heureusement ça dure pas, me souviens de la fermentation des raisins. Voilà encore quelques mots, je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je viens de me réveiller j’en profite pour vous écrire quelques mots, j’attends un peu on annonce de la neige pour cette nuit… Mon malaise dorsal va disparaitre, il neige… Je me suis recouché, j’ai dormis et maintenant je vous écris. Vendredi, la semaine se termine je cherche toujours mon senti… Hier soir vers cinq heure trente j’étais à l’institut, j’ai essayé de voir la directrice de la fondation, c’étais pas possible. J’ai discuté avec une adjointe je voulais juste dire merci pour le billet de la pièce de théâtre chez Jean Duceppe. Elle m’a dis qu’elle ferais le message. J’ai eu une discussion intéressante avec l’adjointe qui m’a elle aussi confirmé que je ferais un beau voyage. J’ai hâte, si vous saviez comme j’ai hâte de partir, je veux pas être méchant je crois que j’en ai terminé avec le conseil d’administration des usagers. Il est trois heure cinq les bars viennent de fermer, souvenir de ce copain qui me disait de faire attention quand je sortais la nuit je comprends maintenant pourquoi… Cette nuit je peux dire que j’ai le senti à plat. Hier on m’a rappelé que dans la dernière création avec le Théâtre du Nouveau Monde je jouais une espèce de transgenre, quelqu’un de très féminin pourtant je suis pas homosexuel, toujours étonné de voir comment les gens confondent la réalité et la fiction. En ce moment je pense à la prochaine production… Je suis vraiment réveillé c’est plus facile d’écrire… Je racontais mon inspiration comment tout venait de moi. Le monde que je connais le mieux c’est celui de mon senti… En ce moment je pense à mes sensations aéroportuaires comment j’aime ça, écrire aussi ces moments avant le départ perdus dans la foule… J’aimerais ça renouvelé mon écriture va falloir que j’attende. C’est le défi écrire son senti à tous les jours en essayant de créer du nouveau. Dehors c’est tout blanc c’est l’hiver, on est passé si vite de la chaleur à la froidure maintenant c’est la neige… Vivement avril et le départ! Va falloir vivre l’automne et l’hiver avant… Je pense à tous mes amis je sais que je ne suis pas seul… Au comité des usagers de l’institut on a affiché l’article de journal où j’apparais… La nuit quand y’a des gens arrêté dehors j’ai peur et j’angoisse. J’ai jamais été très très brave. Je crois que ma lectrice a raison ce ne sont que des petits bobos qui viennent avec l’âge. Je viens de lire son commentaire que j’avais pas vus. Quelques mots encore avant d’arriver à la chute, il y a assez de neige pour que les charrues passent, dehors devant l’édifice y’a un pick-up avec une souffleuse dans sa boîte, ça m’inquiète, je crois qu’ils attendent quelqu’un pour aller travailler avant que les bureaux ouvrent, le pick-up est partis… Bon! Voici donc l’hiver, je vais vous écrire la chute pas très différente. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

jeudi 15 novembre 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Aujourd’hui à Montréal on attend la neige, cet après-midi j’ai une réunion du conseil d’administration des usagers de l’institut universitaire de santé mentale de l’est de Montréal. J’ai un souvenir de parfum after-shave Amway que le patriarche vendait dans sa quête de richesse… Ai écouté une émission radio sur San Francisco, il appelait le quartier Tenderloin, Ground Zero et Haight Ashbury semble que c’est devenu le repaire des punks mais me semble que j’ai pas l’air d’une proie. J’ose pas vous parler de mes petites douleurs, l’ami m’a dis qu’il  croyais pas ça grave… J’essaye de marcher la tête haute de regarder devant… Je pense encore à cette dame qui m’a confondu avec le conférencier mon rétablissement semblait pas assez bon pour elle. J’aurais aimé qu’elle me dise qu’elle avait confondu. J’ai répondu du mieux que je pouvais à ses questions peut-être que le conférencier va mieux faire avec elle, je suis pas pairs aidants officiel. Comme toujours je reviens à mon senti que j’essaye de rendre en mots. C’est jamais facile, la douleur semble se calmer… Ai téléphoné au copain de la radio pour lui dire mon désir de participer à une émission. Je crois que je parlerais de rétablissement… Dans La Presse+  cette semaine y’a eu deux chroniques qui parlaient de suicide dont une d’un enfant de treize ans, c’est difficile à lire ça fait plus mal qu’un malaise physique surtout que souvent ceux qui partent sont des gens brillants. Moi j’ai parfois des pensées morbides mais j’en parle, je compte pas trop sur les services psychologiques c’est trop long… Je me souviens plus si je vous ai raconté cette émotion quand j’arrête de lire ma bande dessinée, je retourne à un agréable état enfantin, une sorte de joie… Je sais c’est pas Marcel Proust, je le lirai bien un jour… Ouais! Je voudrais pas crever du moins pas maintenant!!! Je pense à téléphoner à la ligne des soins infirmiers, c’est pas que ça fait très mal c’est juste désagréable. Je pense que c’est musculaire la poitrine et l’angoisse… Ça dépend de la posture que je prends. Je suis loin de l’introspection avec ça… Ma réunion est à cinq heure trente, j’ai pas eu le temps de lire les documents… Bon! C’est jeudi, le jour de la paye pour le gagne petit, il va s’enfermer à la taverne autour de la table de billard. Encore du radotage! Un mot que j’emploi pas souvent, amour, je sais pas si j’ai jamais été capable d’aimer mon affaire en était plus une d’affect affecté, je vous en ai déjà parlé… Lentement j’arrive à la chute, mais oui c’est mon journal j’ai rien à cacher… Bon! Je viens de téléphoner à la ligne info-santé, la douleur que j’ai ça semble pas très grave… Y’a pas d’urgence je crois que c’est musculaire. J’ai hâte que ça me lâche tous ces petits bobos. Comme toujours je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

mercredi 14 novembre 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Cette semaine c’est des sorties culturelles d’abord dimanche une sortie au conservatoire pour une conférence de l’ami historien de l’art sur l’art gothique, très intéressant je vous en ai parlé et hier une magnifique pièce de théâtre chez Jean Duceppe qui traitais du suicide, c’était fabuleux une pièce de Duncan Macmillan intitulée Toutes les choses parfaites joué par François-Simon Poirier, un presque one man show accompagné par quelques spectateurs comment vous dire que j’ai été enchanté, c’était joué dans un théâtre de poche une excellente idée pour traiter de ce sujet tabou et si intime que la mort que se donne un proche. J’étais heureux d’être là j’ai rencontré les amis du théâtre aphasique, quelques pairs aidants et la toujours très aimable médiatrice culturelle que comme à mon habitude je ne nommerai pas. Ça m’a fait beaucoup de bien d’assister à cette pièce. Hier on m’a signalé que la dame qui voulais en savoir plus sur la schizophrénie c’était pas à moi qu’elle voulait parler mais bien au conférencier de Québec, je sais pas pourquoi elle a été incapable de me le dire où de me l’écrire, comme si mon rétablissement étais pas assez bon pour elle. Je me suis sentis rejeté. Je reviens à la pièce qui avait un gentil ton sucré-salé, sweet and sour on dirais en anglais. J’ai été très privilégié d’y assister. Je remercie l’ami agent de programmation à la direction des programmes santé mentale et dépendance qui m’a permis d’y assister. Plus près de chez moi on a démonté les chapiteaux de Cavalia  je croyais qu’ils étaient là pour très longtemps, ça déplace beaucoup de machineries ce cirque équestre. Avec l’amie médiatrice culturelle j’ai eu la chance de discuter un peu de la prochaine production du Théâtre du Nouveau Monde avec des membres des impatients, du théâtre aphasique et des patients partenaires de l’institut, je vous en parle pas plus je suis pas dans le secret des Dieux. Ça passe plus vite que je croyais, bientôt décembre les publicités Noël ont recommencé, hier j’ai reçu un appel d’un pseudo représentant du Bell qui voulais me faire bénéficier de service gratuit qu’il disait, j’ai reçu la facture et ce seras quinze dollars de plus… Je vais essayer de revenir à mon senti, j’aime beaucoup tout ce qui tourne autour des arts, je vous dirai pas la culture c’est trop large et plusieurs y donnent une connotation péjorative. Cette nuit je suis moins plaignard qu’à l’habitude, je racontais à l’amie que quand je sortais pas une fois dans la journée, je me créais des difficultés pour la soirée… Voilà j’en suis presque à la chute le texte est beaucoup moins intérieur, beaucoup moins introspectif quand même quand parfois les voix disparaissent je suis enchanté. Je ne sais pas comment vous dire que le bonheur parfois ça tiens à pas grand-chose, un senti moins sensible c’est un peu ça. Je termine comme toujours en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

mardi 13 novembre 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Mercredi! Ce soir ce seras encore les avions et le bijoux de maintenant notre premier ministre Air Transat, monsieur Legault en a été le fondateur et le président directeur général, une compagnie aérienne low- cost qui a du succès. Elle a créé des opportunités  de voyage pour beaucoup de québécois qui avant ne voyageaient pas. Y’a des chances que si vous allez vers une destination soleil cet hiver ce seras sur les ailes d’air Transat… Pas très poétique je me rabat sur mon senti, pense à ce voisin qui venait me visiter et qui tenais toujours ses mains sur sa poitrine, il était pas cardiaque mais plutôt angoissé… J’entends des voix qui me disent « Farme donc ta yeule! ». Elles me maltraitent je crois pas avoir mérité ça. Quand je voyage j’essais de garder mon esprit sur des choses positives, de marcher la tête haute pour bien voir et bien sentir où je suis.  Y’a une petite neige bien qu’il soit un peu tôt. Hier j’ai regardé un film sur les quarante dernière années politique au Québec avec nos regretté Gérald Godin et Pauline Julien, ils étaient magnifiques, un documentaire qui nous racontais la montée d’indépendance québécoise, juste avant j’en avais regardé un autre avec le regretté aussi Gaston Miron qui nous définissaient bien ce que c’était être aliéné, être étranger à soi. Je suis d’un peuple aliéné, un peuple qui se refuse à soi à lui, un peuple jamais libre qui n’a plus de désir pour lui, pour soi, un peuple qui a oublier malgré sa devise, un peuple qui ne deviens pas ni n’adviens pour emprunter les mots du poète , un peuple qui n’a de voix que pour les Costco et les Whalmart qui n’a de mots que pour les directeurs fourreurs de Bombardier qui n’en ont que pour les millions pendant que le petit dernier québécois crève de faim, un peuple de retraité qui s’en crisse… Tout ça c’est une espèce de poème inspiré de Miron, de Godin et un peu d’un regretté grand Michel Chartrand. Je me donne la permission de l’écrire. Moé je suis le gars de la pawnshop qui a vendu tous ses outils, qui ne travailleras plus, qui ne bâtiras plus… Je suis un alcoolique et je l’ai pas demandé vous croyez que j’ai plus de volonté mais je rêve encore du pays au crépuscule de ma vie, je suis pas un vieillard les jeunes diraient un bonhomme. Je pense au désir à comment il disparait dans l’aliénation, à comment on vomis ce peuple qui est le nôtre, qu’un jour il faudra bien avoir le dernier mot… Je ne suis d’aucune école j’ai essayé d’apprendre tous seul et j’ai perdus la musique des mots. Ça sert à rien d’être en beau tabarnak pour que l’anglais nous envoie la terreur. Je termine comme ça cette nuit, vous lirez la chute que je fait toujours de la même façon!!! Voilà je vous remercie d’avoir comme toujours lu jusqu’ici!!! À la prochaine!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Je trouve pas mon senti, je pense à tous ces artistes que j’ai croisés et qui sont devenue autre chose. Eux aussi leurs vies se terminent et ils auront mis l’art de côté, je crois pas qu’ils se soient réalisés, ils ont transcendé la création pour une famille… Moi, il ne me restais plus que ça écrire et j’ai été incapable de faire autrement. Je veux blesser personne la famille c’est fondamental moi j’ai été incapable, j’ai pas trouvé de femme… Y’a quand même pas de plus belles création que les enfants. Je vous écrirai pas longtemps là-dessus je connais pas ça y’en a pas eu dans mon senti dans mon vécu. Je suis quand même heureux que dans mes neveux et nièces y’en ait pas qui ont développé une maladie mentale… Je me suis toujours dis à quoi bon mettre des enfants au monde si c’est pour les voir souffrir intensément. Je sais c’est pas bon ce que je vous écris cet après-midi, je vous l’écris souvent… J’ai la larme à l’œil, j’écris toujours sous l’emprise de l’émotion, je peux pas dire l’avenir j’essais de vivre aujourd’hui, au présent, j’en ai de moins en moins à dire. Je devrais peut-être recommencer à trainer un petit calepin et aller écrire dans un café… C’est probablement un peu ce que je vais faire entre mes différentes visites culturelles à San Francisco. Je veux économiser pour ces visites… Dehors y’a un itinérant qui cherche des mégots, c’est difficile et dur à voir. Je sais qu’en ce moment nous les pauvres ont à plus d’argent, les cigarettes c’est un luxe, et je parle pas du cannabis que d’après moi plusieurs ont acheté pour le revendre et couper l’herbe, un mauvais jeu de mot, sous le pied du gouvernement. J’écoute le bruit urbain, la ville parle mais elle ne me rend pas psychotique. Je crois que la voisine héberge des itinérants, je les entends ronfler, ils ont pas du dormir de la nuit préoccupé par la maladie et la consommation. Ce journal s'auras été que ça les entrées de l’un et de l’autre… Je pense au mot asile à comment l’hôpital l’a longtemps portée aujourd’hui on parle de refuge les lieux ont changé, y’a personne qui veux se faire dire qu’il souffre d’une maladie mentale… Je suis heureux les murs ne me parlent plus, j’ai apprivoisé mon quotidien… J’écris pas pour me faire flatter, si c’était si bon ça se saurais… Je lis souvent les péripéties des autres en voyage ça me donne envie de partir, j’espère que rien va se gâter et que je vais partir bientôt. Souvenir de mon dernier départ pour les Haut-de-France à Lille, beaucoup d’émotions. Je vous ai pas écris les émotions que j’ai à lire des bandes dessinées, ça me ramène en enfance je croyais pas que c’était possible de revivre ça… Je suis rendus à la chute, c’est toujours difficile de terminer, je me répète c’est malheureux, merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard