lundi 17 décembre 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! C’est peut-être un peu trop ambitieux de considérer ça comme de la littérature. Les plus sérieux d’entre vous vont opter pour la paralittérature ces écris ont pas encore fait leurs preuves. J’ai un avantage je crois j’ai ramené à la lecture des gens qui avaient cessé depuis longtemps… Je racontais à un ami comment j’avais apprécié à une conférence sur les enluminures, que le conférencier parle souvent de bandes dessinées… Je vous rajoute ici quelques mots de mon cru qui disent que les bandes dessinées se sont inspirées des enluminures pour ceux qui veulent allés plus en profondeurs dans la bande dessinée, je conseillerais le lecture des œuvres du critique d’art français Jacques Sadoul vous verrez c’est très intéressant… Quand aux enluminures j’ai déjà rêvé d’en faire, je me voyais debout derrière mon lutrin avec un manuscrit et de l’encre de couleur lentement je travaillais j’enluminais en priant… Cette nuit j’ai rêvé à un gars que je fréquentais dans ma jeunesse, si j’en rêve c’est que je m’en débarrasse dirais l’ami surtout que maintenant ce gars est en Thaïlande… Je trouverais pas plus de solitude qu’ici à l’abbaye, je prends pas de chance et si tout à coup j’aimais ça récurer la salle de bain des moines, ça m’amènerais peut-être un peu d’humilité. Ce soir l’équipe locale a perdue. Je pense aussi à toute la beauté des chants grégoriens, aux matines très tôt le matin consacrée à Dieu, je serais debout, une vie de moine c’est consacré à la prière et au travail… J’y pense je crois que je serais malheureux ma tête, mon cerveau fonctionne beaucoup trop. Le seul moyen que j’ai trouvé pour arrêter ça c’est en faisant des exercices de respiration… J’ai quand même peur des fois que j’y trouverais la paix, que je ferais taire mon angoisse qu’est-ce que je ferais elle est mon moteur… Je pense à la spiritualité à comment c’est nécessaire, comment même intoxiqué je disais qu’il faut se changer soi pour changer le monde… Parfois je serais curieux de savoir quelle sorte de spiritualité on les vedettes de la télévision et même si ils en ont une ?  Je pense encore à Malraux qui disait « le vingt et unième siècle seras spirituel où ne seras pas ». Je pense aux moines copistes du Moyen-Âge quel beau métier où on est amené et à donner à lire, parfois c’est bien le silence, la prise de contact avec soi dans tout ce babillage éternel. C’est pour ça que je lis pour changer mon discours intérieur… Souvenir du ashram de Val-Morin qui n’a rien de monastique, on s’y consacre surtout au yoga. Vous voyez j’utilise souvent ce mot je pense, pourtant je suis pas philosophe et je développe pas une pensée sauf celle que j’ai pour vous. Lentement j’avance dans mon ouvrage. Je peux dire que c’est une nuit fertile. J’en suis rendu à la chute me reste qu’à vous remercier d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Diner avec les membres du groupe d’entraide ce midi au bistro restaurant Bagatelle rue Ontario près du marché Maisonneuve. Un excellent bistro avec une cuisine simple mais délicieuse et un service hors-pair… Si vous passez par-là n’hésitez pas. Le temps passe vite bientôt ce seras Noël… Je pense que je vais avoir du plaisir avec la matriarche et deux de mes frères… Je sais pas pourquoi je pense au psychiatre le docteur Milleret que j’ai croisé dans mes rencontres à Montréal et outre-mer, il est très sympathique… Ce matin j’ai mis mon t-shirt à l’envers. Je sais pas trop quoi vous raconter aujourd’hui, j’ai hâte de partir en voyage vous le savez, lentement la nuit arrive… J’ai discuté de l’ancienne directrice de l’institut qui n’est plus là, on a parlé de pleine citoyenneté et de psychiatrie citoyenne on semble avoir oublié ça, le rétablissement aussi on le met moins de l’ avant, on case les gens dans des formations de mentor de rétablissement, parfois je crois qu’il y a plus de mentors que de malade, j’y vois une certaine forme de contrôle. On s’en sort pas le rétablissement coure toujours après une reconnaissance académique. Je crois que je suis jaloux, j’ai pas de connaissance académique suffisante… Quand même j’ai parlé dans différents pays et département, à Milan, Lille, Londres, Guadeloupe… Je crois que plus je parlais plus mes dires concordais avec le rétablissement. Je m’implique aussi dans des créations collectives et dans des bibliothèques humaines, j’y fait le livre… Semble que pour certains c’est pas suffisant pour être citoyen , on aime pas ce qu’en anglais on appelle un louse cannon… J’aime bien raconter mon histoire comment le rétablissement est devenus important, j’ai moins mal et quand j’ai mal ça ne dure pas… Les choses ont changé peut-être en santé mentale aussi, la dépendance va toujours être là… Il neige c’est jolie, de beaux gros flocons. J’enregistre l’émission sur l’aéroport de Dubaï je trouve ça très intéressant. La noirceur est arrivé les lampadaires sont allumés, tout ce que j’ai à dire je vous le raconte ici, j’aime bien vos commentaires… Parfois je pense à ma sœur, au patriarche qui sont tous les deux partis… Lundi, ça m’a fait du bien de sortir aujourd’hui, j’ai marché un minimum de trente minutes…. On vient de me téléphoner, j’ai toujours de la difficulté à dire que je suis occupé, j’ai écouté un peu lui ai dit salut et j’ai raccroché… Bon! Encore vingt-cinq minutes pour vous écrire, après le téléphone la paranoïa s’empare de moi… Je sais pas ce qu’il veut celui-là, y’a des mois que j’en ai pas entendus parler et le voilà comme un cheveux sur la soupe, au fond il est peut-être en prison… Plus prisonnier de sa folie que moi… Une histoire de vêtement il a pas fait le bon guess je suis plus gros que ça. Je veux pas le revoir. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

dimanche 16 décembre 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Me revoilà, j’en ai sauté une… Pardon, pardon j’ai plutôt passé une chronique, lentement décembre s’en va bientôt Noël encore une semaine et on y est… C’est lundi le week-end est terminé, je sais pas si mon lecteur de Deux-Montagnes a préparé ses bagages. Je crois que le week-end prochain il va être partis, je pense aussi aux petits enfants de Gatineau, je pense qu’on dis plutôt de l’Outaouais. La super-maman va en avoir plein les bras je crois que c’est bientôt les vacances scolaires… Ce midi je suis invité au resto ça risque d’être sympathique et cette semaine j’enregistre une émission radio ça aussi j’aime bien. Malheureusement j’ai plus de souvenirs de Noël je vous les ai déjà raconté, la fébrilité des nuits de l’avent… Je me souviens de la messe de minuit à l’église Saint-Louis-de-France à Terrebonne j’y allais en espérant toujours croisé une copine… Mais ça arrivais jamais je crois qu’elles se cachaient. J’ai discuté avec le cher ami on s’est dit que si on avait un moment de faiblesse on se téléphonerait.  Hier à l’heure du souper un livreur de poulet B.B.Q. s’est trompé il a sonné chez moi en me demandant si j’avais commandé, j’ai dit non mais ça m’a quand même inquiété, j’ai pris ça comme un message comme tous bon paranoïaque. Voilà! Minuit est passé on est vraiment lundi… J’ai hâte de voir la matriarche et mes frères et sœurs, je crois qu’il y en a que je verrai pas, la sœur seras occupé avec les enfants quand même y’a au moins un frère et la matriarche qui vont être là… Souvenir d’une hospitalisation, dans la salle commune une fenêtre était ouverte, il faisait froid, je l’ai fermé quand je suis retourné dans ma chambre le préposé avait ouvert la fenêtre, j’ai toujours cru qu’il voulait me passer le message que c’était lui le « boss », à part jouer aux cartes, au crible et regarder la télévision y’a pas grand-chose à faire là, la vie est rythmée par la prise des médicaments, et les repas on attend toujours le psy qui ne nous dit pas grand-chose… Si vous pouvez je vous conseille de vous en passer à moins d’une psychose et de la stricte nécessité. Je pense à mon épais dossier psychiatrique, je sais pas ce qu’il y a là-dedans, j’ai cessé d’y contribuer, y’a longtemps que je consulte plus de psy et je vais plus à l’urgence psychiatrique. Je me rétablis… J’en veux à personne c’est toujours à moi que je dois m’en prendre, c’est toujours moi qui est dans la douleur à cause de ma façon de sentir les choses… Quand même j’ai parfois de la difficulté avec certains thérapeutes qui ne croient qu’en leur méthode, des espèces de nouveaux curés qui nous disent comme à l’époque « Hors de l’église point de salut ». Je termine comme ça, c’est la chute, je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard
 

samedi 15 décembre 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Un peu de bonheur, l’équipe locale a gagné hier… Cette nuit c’est encore et toujours mon senti. J’essaye de pas sonner trop trop nazi, j’ai un peu dormis c’est la nuit de samedi à dimanche, hier sur les réseaux sociaux j’ai regardé une émission de radio, ça se voulait drôle mais on voyait bien que les animateurs avaient des rires empruntés, c’était au quatre-vingt-quatorze trois la radio énergie, fausse énergie je crois… Ils essayaient de faire de l’humour avec leurs vies d’enfants pauvres mais on voyait bien qu’elle leurs était resté en travers de la gorge… Y’a des choses qui sont longues avant d’en faire de l’humour… J’ai remarqué qu’aux stations « populaires » tout se doit d’être drôle parfois on se prend à écouter la talk trash radio de Québec. Il est une heure trente la nuit se poursuit, ils ont la tête dans la sonorisation du bar, s’entendent pas parler mais veulent s’aimer, la rencontre auras pas lieue la musique et l’alcool les abrutis. Ils vont rentrer seul chacun chez eux… Souvenir d’une ancienne copine qui avait une cicatrice au rectum, elle était bipolaire mais je crois que sa maladie partait toute de cette blessure… On se demande ce qu’un psychiatre peux faire dans des cas pareils. Défoncé on l’avait défoncé, c’est dur cette nuit mes écrits, parfois il faut bien, une épave rencontre une autre épave, moi ma cicatrice je l’ai dans la figure, quand je me la suis fait on a pas pris le temps de bien me soigner on a simplement recousu je crois que j’aurais eu besoin de rencontre avec un psychologue comme ça, ça aurais peut-être couté moins cher à la société la schizophrénie aurais cessé de me guetter. Je sais pas, tout ça c’est hypothétique… Retour au bar, je croyais que c’était grands mais non, pourtant, les dimensions on les perds souvent dans l’ivresse… Cette nuit je suis perdus, je pense à Noël qui arrive… Je crois que mon lecteur de Deux-Montagnes s’en va au Mexique la semaine prochaine… J’espère que les petits gars de la super-maman on du plaisir à la lecture des recueils Spirou… Cette nuit je manque de délicatesse, un peu plus de trois mois avant la visite à San Francisco… Voilà qu’on veut soigner en psychiatrie avec les substances expérimentales que sont le LSD et l’ectasy, ça me fait pensez aux folies de Timothy Leary… Je crois que pour un paranoïaque le LSD ça décuplerais sa maladie, il serais plus bon qu’à être enfermé… Ça me rappelle les recherches financées par la CIA à l’Institut Allan Memorial fin des années quarante jusqu’au début soixante, on y faisait des lavages de cerveau. Je crois que ça a contribué à la grande peur qu’on les gens des soins psychiatriques… Voilà! Cette nuit je sais pas trop comment terminer, quelques mots encore en espérant que vous restez. Je vous remercie d’avoir pris la peine de lire jusque-là!!! C’est la chute et je vous souhaite à la prochaine je l’espère!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Je viens de regarder une vidéo sur la stigmatisation, moi j’ai choisis de le dire que j’ai une maladie mentale et même que je me rétablis avec une puissance supérieure. Je crois que les gens qui ne le disent pas c’est parce qu’ils ont peur d’être stigmatisé, y’a rien de plus triste qu’avoir la foi mais seul dans la foule. Je me rétablis et je veux servir d’exemple, quelqu’un d’honnête et de responsable. Je me rétablis mais j’ai pas cessé de souffrir parfois ça reviens et les minutes semblent des heures, mais une minute à la fois je m’en sors.  Parfois je me sent tellement bien que je me crois guéris mais c’est là qu’il faut que je porte une grande attention, que je poursuive mon traitement et mes implications, le doute dans la schizophrénie c’est un symptôme. Je dois raisonner tout ça c’est beaucoup de travail… Oui! Le rétablissement c’est du travail et de l’action parfois on a juste envie de rester chez soi en se demandant pourquoi?... Je crois que sans spiritualité y’a pas de rétablissement possible, c’est un signe de force pas de faiblesse c’est comme demander de l’aide ça aussi ça montre de la force. Ce matin j’étais heureux d’avoir les commentaires sur les réseau sociaux de vieux amis qui sont toujours là… Je veux dire à ceux qui me lisent et qui souffrent de pas se gêner pour demander de l’aide neuf un un où quelques lignes que ce soit et si on vous envoie une ambulance vous gênez pas c’est que vous en avez besoin, ça aussi, la demande de soin d’urgence c’est souvent stigmatisé mais nécessaire cette demande… Parfois on a fait le tour des parents, des amis et eux n’y peuvent plus rien il faut donc aller vers l’aide de dernier recours avant de passés à l’acte. Allez-vous êtes-fort! C’est à vous que j’écris, la personne que je connais pas mais qui a des problèmes… Ce matin j’ai entendus aux nouvelles qu’il y aurais bientôt un site de dernier recours pour les itinérants à Montréal, n’hésitez pas ce seras un bon endroit pour demander de l’aide. Je veux pas faire la morale a personne ni jugez ses choix de vie mais parfois on se la fait plus difficile qu’elle doit être… Je vais revenir à mon senti ce matin j’avais de gros sanglots, mais j’en ai parlé à un ami et ça s’est passé. Ça aussi les pleurs c’est pas de la faiblesse c’est l’expression du désarroi… Je suis plus calme, plus serein cet après-midi, je souffre encore de schizophrénie mais j’ai la paix… Surtout ne pas dire qu’on est schizophrène mais plutôt qu’on souffre de schizophrénie après tout c’est une maladie… Mais oui j’ai parfois des poussées émotives, c’est pas facile, je me suis déjà pincé pour être conscient que j’étais vivant…Je ferai bientôt une autre émission de radio, je vous le signalerai. Merci d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore, à la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

vendredi 14 décembre 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’ai beaucoup trop dormis, me suis réveillé pour vous écrire… Je trouve pas quoi… Je vais me faire un café. J’espère qu’il y a pas trop de calcaire dans la bouilloire que c’est pas ça qui m’affaiblis. Aujourd’hui c’est samedi, le cahier voyage dans LaPresse+, j’ai hâte de partir… Aller voir les murales du quartier Mission, à Montréal y’en a des pas mal aussi. Si tout va bien la semaine prochaine j’enregistre une émission radio c’est diffusée à cette station https://canalm.vuesetvoix.com/  et aussi ici http://radiocentreville.com/wp/  je crois que c’est seulement là qu’on peut l’écouter sur la radio habituelle à 102,3 FM le jeudi à neuf heures. Je crois qu’il y a des chicanes de clochers à Radio- Centreville l’émission semble plus disponible en ligne et un dernier endroit https://www.facebook.com/groups/68668061971/  voilà avec ça vous devriez être capable de me trouver. Bon j’y vais avec mon senti quoi que là je devrais y aller avec mon sent bon je me suis lavé… Je vais vous illustrer ça avec des espèces de tag en murale, je peux pas en dire plus je connais pas les artistes comme c’est interdit je crois qu’ils préfèrent rester anonyme. Je pense que j’ai une difficulté parmi tant d’autre c’est de mettre en mots l’émotion que me fait vivre une œuvre, la poésie du regretté Denis Vanier me fait vivre ça elle me touche et me chamboule sans que je sois capable de décrire l’émotion. Je vous l’accorde c’est de la poésie dure rien à voir avec le « roses are rose violet are blue… » Essayer de trouver le Allô, police du même Denis Vanier vous aller trouver que c’est fort. https://www.youtube.com/watch?v=f9naUs_Eyts  voilà je vous l’ai trouvé en vidéo à la nuit de la poésie de mille neuf cent soixante-dix . La révolte était présente j’avais quatorze ans et ces gars là c’était mes idoles mes héros. Je sais Vanier c’était pas ce qu’il y avait de plus gentil mais il devait vivre à sa hauteur. Les grands poètes sont rarement des êtres délicat, dans un autre poème il écrivait « il ne faut pas être dupe de soi même »… Je pense aux tatouages à comment c’est devenus banal, les gens n’ont même plus l’ambition de faire une œuvre d’art de leurs corps, des tatous de Mickey Mouse on a déjà vue ça. En ce moment je lis de la littérature underground des années soixante-dix une belle époque, je devrais peut-être lire Vice c’est plus contemporain avant on avait quand même le journal Voir, je sais pas trop comment le qualifier mais à ses débuts y’avait de la matière, du style et à lire et à écouter tout ça je ne suis rien devenus, non, non je ne m’auto-dénigrerai pas… J’étais pas révolutionnaire, j’aurais bien aimé, les discours j’en avait rien à faire drogué, les gars se sont tous rangé, y’avait plus de révolte possible on est rentré dans le rang. Voilà! Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Vendredi après-midi, ce matin on m’a demandé si je buvais beaucoup de bière, la personne semble pas comprendre que je suis alcoolique… J’ai dû insister pour dire que j’en bois pas du tout. Au fond c’est moi qui dois le savoir que je suis alcoolique, les autre c’est pas important… Ça me fait mal quand on met en doute mon abstinence. J’ai pas envie d’aller me tuer dans l’alcool… Je pense à ce guitariste que j’ai croisé dans mes années de galère, il ne buvait pas… Cet après-midi je réfléchis j’ai mal, je me sens lourd… Mon dieu faites donc pour que j’y aille pas, je sais que le vendredi après-midi vers trois heure les bistros se remplissent, me souviens de cette barmaid qui m’avait signalé que le bar étais fait pour boire pas pour jaser. Je suis certain que je vous l’ai déjà écrit…  J’ai téléphoné aux amis… Y’a rien de bon dans la consommation d’alcool. J’écoute ma petite voix intérieure qui me dis n’y va pas… Pas aujourd’hui en tout cas… Pas plus dans le temps des fêtes. Je me souviens comment je suis détestable quand je bois. Je vais changer de propos je vous en ai assez dis. Je pense à l’ami qui rentrais de travailler s’achetait un six pack et un peu de coke et y passait la soirée… J’ai de la peine je veux pas faire ça. L’abstinence c’est parfois difficile. Je suis mieux de rester à jeun si je veux prendre l’avion dans trois mois… Je m’en vais vers mon senti, si je me saoule y’auras personne… Les cravings ça dure pas, je vous l’écris là… Je sais pas comment faire pour changer de propos, mettre un peu de lumière et d’espoir là-dedans un jour à la fois… Souvenir de Besançon l’hiver dans la neige, c’était un beau voyage, la fondation de la psychiatrie citoyenne que plus personne ne semble mettre de l’avant, y’avait de belles promesses mais on semble revenus aux bonnes vieilles méthodes. Quoi que la pleine citoyenneté et mon implication me permettent le rétablissement. À bien y pensés j’irai pas, je veux pas briser tous ces beaux vingt-quatre heure. Je suis pas guéris je prie… C’est un alcoolique qui dans les années soixante a lancé la réforme des soins de santé mentale, dans la postface on dit qu’il était guéris, je crois pas qu’une chose pareille soit possible. Au fond c’est émotif mon affaire si vous lisez ça faites-moi signe pour me montrer que je suis pas seul. La paranoïa a ça de bon, j’ai pleinement conscience que si j’y retourne je vais mourir. Bon! Je lâche prise… Je suis impuissant devant l’alcool. Je vous aurai encore une fois entretenu à propos de la pire des obsessions. Je vais terminer en récitant la prière de la sérénité « Mon Dieu donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d’en connaitre la différence ».
Bernard