lundi 7 mai 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Magnifique ciel bleu, y’a des feuilles dans les arbres… Demain je fais une présentation à l’hôpital Santa Cabrini, c’est la semaine de la santé mentale. Je présente la pièce de théâtre qu’on a créé. Je vais en parler et inviter les gens à venir nous voir lundi prochain. Pour ceux qui vont venir nous voir je vous promets une surprise… En face dans le parc, y’a un gars qui s’entraine. Il ne reste que deux journées de répétition et la générale. J’ai peur de me planter… De pas être capable de suivre la mise en scène. Je vais faire de mon mieux. Y’a pas eu de courrier aujourd’hui, j’attends, je téléphonerai plus tard… Voilà, cet après-midi je me dévalorise je sais pas pourquoi, je me dis que je suis un pauvre type… C’est le fouillis dans ma tête… Pourtant je croyais qu’avec le beau temps tout allais s’améliorer, pauvre cloche que je suis… Je veux éviter les ennuis c’est pas avec ce que j’écris que je vais être dans le trouble. Aujourd’hui je pars pas du bon bord, je m’auto-dénigre et je devrais pas, je peux vivre et respirer la conscience tranquille… C’est le discours schizophrénique, le bas du rétablissement. Je devrais me féliciter de faire ce que je fais ça semble pas suffisant… Parfois je crois que c’est le résultat de toutes ces années passées à me démolir avec des matières toxiques… Je pense à la barmaid toute blanche de vivre dans la nuit, le soleil elle connais pas ça… Ça m’avance à rien de me dévaloriser à chaque jour suffit sa peine disait le regretté patriarche. Aujourd’hui je sais vraiment pas pourquoi je vous écris ça. J’arrive à rien de positif, c’est nul… Je veux pas vous faire de peine c’est mon état, mon senti parfois ça dure pas, peut-être que ce seras mieux dans le prochain texte. C’est pas de la poésie, c’est complètement destroy, quand j’ai rien à dire je me démolis. Je vais essayer de changer de ton mais j’ai mal, je suis perdus… Je crois que je suis comme ça parce que dans la nuit d’hier j’ai triché avec mon insomnie, j’ai pris un comprimé de plus pour dormir j’aurais pas dus… Ce soir je vais m’en tenir à la stricte posologie. Je suis fatigué, j’ai besoin de repos, je vais terminer et relaxer… Les fleurs ont éclos, c’est beau, la couleur et j’essais d’y mettre des mots. Je me rabaisserai pas plus, je suis pas pire, pas mieux mais pas pire. Je dois garder la forme pour jouer la semaine prochaine, je veux être tout là que ça donne de bon résultat. Voilà où j’arrive avec tous ces écrits tordus, ça s’intitule au présent c’est ça pour le moment… Je sais pas sur quelle note je vais terminer, je vais essayer de rebondir et d’avoir plus de positivité. Je termine et j’ai moins mal. Veuillez me pardonner. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

dimanche 6 mai 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Malgré ma pitourne… pitourne sur un bord pitourne sur l’autre, j’ai réussis à dormir. J’ai pas beaucoup d’inspiration, ce matin c’est une réunion du groupe d’entraide. Ma semaine va être pas mal occupée, mardi rencontre à l’hôpital Santa Cabrini pour la semaine de santé mentale. Mercredi et jeudi répétition de la pièce de théâtre. J’aimerais bien recevoir du courrier, cette nuit je suis bien réveillé… Je trouve pas quoi vous raconter, bon! On va faire de la littérature de salle de bain. Je me suis rasé et j’ai pris une douche. Je crois être bien réveillé, hier j’ai discuté avec un ami qui passe l’hiver en Thaïlande. Il me disait que tant qu’à faire un vol aussi long fallait s’assurer de rester longtemps. Peut-être que mon lecteur chauffeur d’autobus de la couronne nord pourrait m’en dire plus c’est un habitué de ces voyages. Hé oui! C’est lundi, j’ai encore des petits bobos, c’est l’éclosion des feuilles dans les arbres et des fleurs sur le parterre c’est vraiment le printemps. J’entends une moto ronronner au loin… J’ai mis de la lotion après-rasage ça sent bon. Je suis pas encore arrivé à lire Marcel Proust, j’entends un gars qui parle dehors… Mes psychoses étaient souvent comme ça des voix en plus je croyais puer je me douchais deux où trois fois. Je suis nerveux pour la pièce j’ai peur de me planter. J’espère que mes collègues vont m’aider. Ça devrais être près lundi prochain, y’a plus beaucoup de temps de répétitions, tant qu’à être fou autant l’être pour vrai. J’aimerais beaucoup vous dire comment je me sent, j’espère toujours le facteur sans parler que je rêve encore de prendre l’avion. Mon lecteur de Deux-Montagnes à je crois sortis sa voiture sport, une Challenger de modèle récent si je me souviens bien c’était la voiture dans le film Vanishing point, Point limite zéro en français. Je vais me préparer un autre café… Lundi matin pour plusieurs c’est la rentré au boulot après avoir joué dans les plates-bandes pendant le week-end… Le beau temps est arrivé. Cette nuit je suis pas très paranoïaque, y’a quelques jours j’ai réalisé qu’une femme qui l’étais a quitté son appartement, son « persécuteur » aussi. Je crois que dans cette histoire- là y’avait une grande part d’imagination. D’après mon expérience les gens qui déménagent le font pas pour le mieux. J’ai mis la musique du merveilleux Gordon Lightfoot, c’est plein de nostalgie… Je peux pas vous dire ce que ça me fait comme musique, je trouve ça émouvant. Un grand poète anglophone canadien… Lentement j’avance dans la nuit… Je sais pas pourquoi je pense à la musique et au concile du Pape Jean XXIII… Lightfoot je crois que c’est amérindien. J’ai presque finis cette nuit. Cette musique ça me ramène des années en arrière je crois que la première fois que j’ai entendus ça j’étais adolescent. Voilà! Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

samedi 5 mai 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Nuit de samedi à dimanche. Je pense encore à Paris. J’irais bien mais c’est tellement agité. Je pense à la charmante rue Mouffetard je crois pas qu’elle est agitée. J’aimerais bien me lever le matin pour prendre un café dans un bistro tous près. Voir Paris, regarder les édifices façon Haussman et marcher, marcher… Mais oui j’y suis déjà aller mais y’a encore des choses à voir ne serait-ce que Versailles où quelques salles du Louvres. Me perdre dans Paris en prenant la tour Eiffel pour me guider. Aller à Paris c’est le plus simple pour un voyage de quelques jours. Je crois que je vous avais raconté avoir perdu mon canif, je l’ai retrouvé il est tombé d’une poche de mon jeans, je suis heureux… Les voisins sont silencieux c’est bien, j’avais qu’à écrire ça, quelqu’un cogne sa porte. J’ai commandé le nouveau recueil Spirou, je vais le lire pour ensuite le poster au fils de ma nièce un fervent lecteur. La nuit est grouillante ce soir, il fait doux on a pas peur de rester dehors pourtant dormir sur le ciment c’est difficile quelques un ont choisis leur temps pour devenir sans domicile fixe pourtant ont dit que c’est pas un choix, c’est une accumulation de déboire qu’est-ce qui fait dire cette nuit je ne rentre pas j’ai trop d’ennuis avec le loyer je vais coucher chez un « ami ». Je vous écris dans un état hypnotique.  Cette nuit j’avance lentement dans cette écriture, je vous ai pas écrit sur mon malaise intérieur, mon senti douloureux… Je pense à ces deux gars qui dans le café avaient volé ma tablette électronique. Je me répète encore comme si j’écrivais la même histoire depuis cent ans… Je me souviens que le samedi le bar se remplissait à partir de vingt-deux heure. Toujours la même image, les bouteilles, le miroir et ma tronche que je ne voulais, ne pouvais plus voir. Parfois je croisais une connaissance, on discutais pas longtemps… Je pense à cette époque dans les avions où l’alcool coulait à volonté, je l’ai pas connue. J’aurais été très désagréable… Retour en arrière, je suis assis, j’écoute la musique qui rime toujours avec alcool. Je sais plus à quoi je pensais, je suis sur la piste de danse, seul, je ne vois plus rien, la douleur est partie, je danse à go-go… À l’époque on appelait ça faire de l’expression corporelle… J’ai quitté ce monde nocturne parfois j’ai souvenir d’être chez un copain pour regarder le hockey… On veillait jusqu’à fort tard dans la nuit, j’ai du quitter ce mode de vie pour travailler sur mon abstinence, un jour à la fois j’y arrive, j’essais de me détacher du monde matériel, du monde de la consommation cette nuit je suis à jeun. Voilà! Encore une fois je vous ai pondu ces élucubrations. Je termine et essais de conclure positivement. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! J’en rajoute un peu pour l’égalité À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Samedi, ai mangé un chips au poulet BBQ. Je crois que les vrai poète sont épicurien et au minimum gastronome. J’ai pas ces qualités là je connais surtout le fastfood. Le poète cherche la beauté et le bon dans tout, quoi que parfois il se décompose dans la haine et la douleur. Je doute encore une fois d’arriver à vous écrire… Je suce des menthes, je les croques et elles fondent dans ma bouche, je suis toujours à la recherche du réel dans la poésie, la réalité et le spontané le poète a eu de la difficulté à les nommer. Ils préféraient l’intemporel. Toujours de la difficulté avec la première personne du singulier, tu sais que me lire est parfois ennuyeux. Composer voilà… Dehors une dame viens attendre l’autobus elle me fait penser au guitariste d’un célèbre groupe rock, c’est peut-être sa sœur, elle a l’air abattus. Je la stigmatiserai pas plus. La psychose frappe dur parfois, on arrive pas à s’en sortir sans marque sur sa façon d’être. J’ai hâte de répéter encore la pièce de théâtre, je sais pas si ça vas être bon, je vais faire de mon mieux… J’ai peur de me péter la gueule bien que ce soit une lecture. Aujourd’hui la solitude est un peu lourde, j’irai pas peupler ma journée de verre d’alcool, me tuer voilà ce que je ne veux pas faire. J’ai encore une fois mal. J’ai perdu mon canif… J’essaye de vous dire, comme toujours, la douleur qui m’habite, l’âme douloureuse qui vie quand je suis en voyage ça disparait un moment, la curiosité est guérisseuse en fait elle ne guéris rien elle apaise. J’ai les week-end triste. Ce matin j’ai fait quelques achats au supermarché, y’avait quelques percées de soleil. C’est nul ce que j’écris ça dis rien. J’aurais peut-être besoin de me faire raconter… Lille est encore très présente, mon dernier voyage, je salue les français qui me lisent si y’en a… Les voitures passent on entend la musique, les gens s’amusent le samedi, y’en a qui bricolent. Je sais vous préférez les textes linéaires, les choses qui se suivent, mais moi j’y arrive pas, je sais pas raconter. Me suis fait un sandwich à la mortadelle. Manger ça calme la douleur au plexus solaire. La bouffe remplie une forme de vide affectif… La fenêtre est ouverte l’air frais entre… Y’a de jolie scooter Vespa qui passent. Y’a jamais personne d’autre que moi dans ce que j’écris… Vous vous posez pas, je sais pas pourquoi j’écris ça, l’absence voilà ce que vous êtes, une absence. Je vous aime bien quand même… À l’époque on disait une âme en peine, voilà ce qu’il est… Je peux pas en écrire plus, cette âme essais de vous parler, c’est toujours la douleur qui est loquace, elle parle de malheur, pourtant je suis bien chez moi je déprime pas trop. Je crois que je vais terminer comme ça en vous remerciant d’avoir-lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

vendredi 4 mai 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je vous écris et j’ai encore sommeil avant de me réveiller je faisais quelques cauchemars. Je me souviens plus quel en était le propos à part peut-être des jeunes filles que j’ai connus dans mon adolescence. C’est samedi une journée de congé pour plusieurs, les enseignants entre autre. Le poids des ans s’est fait sentir pour plusieurs. Cette nuit je prends mon temps, je me souviens j’attendais au terminus d’autobus de Laval sur Henri-Bourassa à Ahuntsic, souvent c’était le dernier bus fallait pas le rater. Je me souviens plus ce qu’on faisait dehors à cet âge-là. J’ai pris du temps avant de me décider et de m’installer à « Monrial ». Hier j’ai écouté une émission sur Cuba, La Havane entre autre on y expliquait l’espèce de système D cubain… Je pensais à la casa particular offerte aux touristes, une façon bien tentante de vivre chez l’habitant, le quartier de la Havane que j’ai visité était très beau presque tout rénové, on y a ravalé les façades. Je pense au Malecon à Pedro Gutiérrez le chantre de La Havane déjantée… Des soirées à siphonner une bouteille de rhum sur la promenade en bord de mer. L’architecture est espagnole, je pense à mes lecteurs de Deux-Montagnes qui s’en vont en Espagne cet été. Mon lecteur m’avouait qu’il sortais de sa routine de sa zone de confort… Moi je crois pas aller très loin, j’ose plus tellement sortir à Montréal depuis que je me suis fait voler ma tablette électronique et pousser dans le dos par une jeune fille qui m’avait demandé de l’argent. Y’a pas de courrier c’est samedi, lundi matin je vais à la réunion de mon groupe de rétablissement patient-partenaire, et mardi midi je serai à l’hôpital Santa Cabrini dans le cadre de la semaine santé mentale, mercredi et jeudi ce sont les répétitions de la pièce de théâtre. C’est pas très émouvant ce que je vous écris cette nuit, j’essais d’aller vers le caractère émotif de ma prose. Souvent quand je termine de vous écrire je suis heureux, je suis content, je crois que je réussis à vous toucher… Je peux pas tellement vous parler de mes sentiments cette nuit, ce sont plus des impressions, rien de tangible…Voilà! Je continue avec mon senti, les couche-tard sont à l’abri des rafales de vent, je pensais à la super-maman et ses enfants qui démêlent les vêtements pour le lavage, dans le journal ils disaient qu’on faisait la lessive trop souvent. Soudain y’a une odeur de bacon, j’en mange plus beaucoup c’est pas bon pour mon cholestérol, vendredi prochain on va me faire des prélèvements sanguins le médecin a demandé ça je sais pas pourquoi… Quelques mots encore, j’entends le tic-tac de l’horloge, je me répète y’avait rien de touchant dans ce que je vous ai écrit cette nuit je termine avec l’espoir de vous avoir intéressé, souvenir du centre-ville de la Havane. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Arrivederci!!! Ciao!!! Bye!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Encore aujourd’hui des mots, c’est difficile… Je vous donne le meilleur de ma prose et j’essais de nommer par-dessus l’ennuie l’état dans lequel je suis. Je vais pas pleurer, quand j’écris je pense souvent au maître et grand poète Gaston Miron… Des écrivains je peux vous en nommer plusieurs mais c’est pas d’eux qu’il s’agit mais de moi. Je m’arrache les phrases comme une croûte sur une plaie, ça saigne c’est purulent sans jamais guérir… En rappelant la mort, l’infection, utilisant le discours de la maladie je m’arrache la peau comme seul un malade mental peux le faire, c’est de la folie… Douleur par-dessus douleur. Je suis pas Rimbaldien, l’absinthe est loin, je jette de l’alcool sur la déchirure en attendant que ça cicatrise… Je triture la blessure, joue dedans ça guériras pas avant longtemps. J’invente, c’est très égocentrique… J’ai pas assez de vocabulaire pour nommer cette blessure saturée. C’est dégueulasse, le saignement se calme, j’évite l’infection, la plaie est maintenant bleue. Je sais pas comment m’y prendre pour revenir écrire quelque chose de plus sensé. Je risque l’amputation pourtant… J’ai peur de vous avoir écrit des images d’épouvantes, je vais laisser tout ça sécher, l’onguent sur la plaie ralentis la guérison. C’est une image pour montrer comment travaille l’écriture, comment elle me blesse au plus profond de mon senti. Y’a longtemps que j’ai pas travaillé de mes mains, me suis pas blessés avec une écharde arraché, me suis pas coupé pour l’enlever de ma main enflée. Les plus douloureuses c’étaient sous l’ongle… Je passais ma main sur le bois avant d’avoir sablé, sur l’arrête de la pièce se soulevait une éclisse qui m’entrais dans la main, je continuais à travailler malgré la douleur. À l’époque j’avais les mains enflées. C’était le prix à payer pour travailler. Y’a longtemps de ça maintenant j’ai plus de crevasses. La cicatrice, la marque elle est maintenant dans ma tête depuis qu’on m’a mis au rancart, je pense à cette ressource en santé mentale qui est bien outillé pour travailler le bois dans son sous-sol… Je toucherai plus à ça c’est trop dangereux je pourrais y perdre des doigts comme le patriarche. Ce soir ils annoncent des bourrasques de vent pour demain, j’ai laissé là la blessure… Encore chanceux d’avoir appris sans me blesser sur les machines à bois. C’est loin tout ça,  je suis maintenant à la retraite et j’ai tous mes morceaux y’a que mon cerveau qui parfois me joue des tours. Voilà où ça mène quand on a pas d’instruction, ils en parlaient pour les garçons, drop-out, pour moi il est beaucoup trop tard. J’espère que les petits gars de mes nièces vont réussir… La journée va bientôt se terminer, les gars vont rentrer du boulot… Y’a longtemps que je fais plus ça, je reste chez-moi comme un pauvre bougre. La vie auras passé et j’aurai terminé. Voilà encore une fois une chute qui vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore à la prochaine je l’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Me voilà de nouveau. Cette nuit y’a de la brume, j’écoute toujours ce que dis ma voix intérieure. Je croyais que la nuit étais plus avancée, j’entends un rire de femme je crois qu’elle est ivre… Une autre qui court après les problèmes la nuit est pas peuplée par les bons gars. Quand j’étais plus jeune on sortais pour rencontrer, ma jeunesse s’est étirée et je suis resté célibataire. Personne pour partager ma vie de cabochon faut dire que la schizophrénie c’est pas très sexy. J’essais de trouver les mots pour dire comment j’étais abattus, comment je vivais cette grande solitude dans la foule des oiseaux de nuit. J’ai vécu avec des femmes mais ça a pas durée, je sortais toujours la nuit j’avais que des ennuis. La psychose me poursuivais, l’alcool et la dope voilà ce que ça donnais… Parfois j’étais hospitalisé, trop malade je savais pas comment me soigner jusqu’au moment où j’ai tout arrêté où personne ne venait plus cogner à ma porte pour consommer. Je les ai chassé quand j’ai compris qu’ils étaient pas mes amis qu’ils me faisaient crever. Voilà! Ce sont des souvenirs de ces mauvaises nuits de ces façons qu’ils avaient de m’emmerder… Les quais sont dans la brume, les bateaux ont accosté, ils déchargent le vrac souvenir de ces nuits dans les cales à les nettoyer. Le port, les débardeurs, c’est l’histoire d’Hochelaga-Maisonneuve, un quartier le long du fleuve. Je pense à la Canadian Vickers qui construisais des bateaux y’a pas si longtemps, elle est disparue et le quartier est devenue peuplés d’assisté… Je suis trop jeune pour avoir connus ça, mon arrivée sur le marché du travail correspond avec la disparition de ces chantiers. Je pense aussi à cette partie de quartier qu’on a rasé pour construire le stade Olympique, sans parler de la tour de Radio-Canada un peu plus au centre dans le faubourg à m’l’asse. La ville est en continuelle transformation… Cette nuit ça vous dis rien sur mon senti cette chronique, je vous ai jamais écrit sur le parfum du café le matin, je manque de sensibilité… Je pense aux regrettés amis qui sont décédés, des gens honnêtes qui m’ont aidé. Voilà j’ai mangé mon petit-déjeuner… J’essaye encore de revenir à mon senti, je vieillis, je vieillis je pense au Saint-Esprit… J’espère avoir du courrier ce matin parfois je crois que j’attends pour rien… J’arrive pas à vous écrire cette nuit, cette écriture nocturne, c’est un moment privilégié où j’ai pas trop mal, où j’arrive à une espèce de paix intérieure quand même je suis pas très zen… Cette nuit mes sentiments étaient à différents endroits. Je veux vous écrire une belle finale une sorte d’apothéose. Voilà, quelques mots encore, je pense au théâtre à comment c’est difficile, encore quelques répétitions et on arrive à la représentation, toutes ces émotions… Je termine, le frigidaire cesse de ronronner, je salut tout le monde et vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard