mardi 6 février 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Me voilà encore une fois, c’est vraiment une journée froide d’hiver… Je suis allé chez la coiffeuse pour une coupe de cheveux, c’est fait… Pas de nouvelles pour le voyage à Lille si ça se fait je vais le prendre comme un cadeau. J’attends des nouvelles de l’agent de planification programmation et recherche. Je pense qu’il est un peu tard pour programmer un départ enfin je vais attendre on sait jamais. Je dérangerai personne… J’aimerais bien prendre l’avion mais si c’est pas possible, c’est pas possible!!!  La neige a recommencé, en fin d’après-midi j’ai une réunion du comité des usagers… J’ai un lecteur fonctionnaire à Ottawa qui s’en va à Las Vegas, comme on dis you bet! De la neige, toujours de la neige, on envie les snowbirds en Floride… Je téléphone pas, j’aurai tenté ma chance mais il me semble que ce serait intéressant, ça va peut-être être un départ de dernière minute… À la réunion je crois qu’il vas y avoir des sandwichs pour souper. Je vous écris ça avant de partir pour l’institut, la coupe de cheveux c’est pour ressembler à ma photo de passeport. Ça ressemble à ça mon senti aujourd’hui, pas eu de courrier j’ai pas reçu le recueil Spirou… Les éboueurs sont passés, ça intéresse personne. J’attends et l’attente me rends anxieux les choses n’iront pas plus vite pour votre humble serviteur… Mais j’aimerais bien savoir à quoi m’en tenir. Ce matin je suis allé chez mon ami qui à la sclérose en plaque, il en perd de plus en plus c’est difficile de le voir… Je crois que pour lui la prochaine étape ça vas être le centre hospitalier de soins de longues durées. Je lui souhaite pas… Pour le moment il a tous les soins à domicile. La neige s’est arrêté, il y a des bouts de ciel bleu. Je sais, je suis pas un vrai écrivain, vous avez le droit de le penser mais il faut bien que je fasse quelque chose, je me définis comme un écrivain plutôt qu’un schizophrène. Aujourd’hui j’écris que des bêtises, j’arrive pas à me renouveler, j’hésite pas trop avec les mots. Ce texte je me suis donné un temps pour l’écrire, il est pas très inspiré… Oui! Lille j’espère que ça va se faire sinon ce seras une autre destination. Je calcule pas ça fait combien de temps que j’ai pas consommé, c’est juste aujourd’hui, si je veux me tuer j’ai qu’à boire. Je prends pas cette destination là ce soir. Je radote toujours la même chose vous pouvez rire… Le ciel s’est dégagé et moi je me prends pour Icare et j’essaye de m’envoler… Je tombe, je tombe et ça va faire mal cette chute. Je vais l’écrire en sachant pas… Encore quelques mots, j’essais de couper court c’est pas bon… Voilà! La finale c’est toujours difficile, je sais pas comment vous laisser. J’espère que vous avez du plaisir à me lire. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

lundi 5 février 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! C’est la nuit, hier j’ai discuté maladie mentale avec un ami comment certaines personnes en imputent la réalité aux autres. Je lui disais comment c’était important de prendre la responsabilité de la maladie d’arrêter d’en donner la faute aux autres. Je sais comment ça peut être difficile pour certaines personnes qui ont tellement été touché par la maladie… Moi j’essaye de me prendre en charge même si parfois la maladie me fait beaucoup souffrir, je prends plus pour moi ce que disent les autres ça leurs appartiens. Je sais bien qu’il faut être authentique que souvent la révolte ne mène à rien. Pardonner, c’est important de pardonner…Y’a tellement de choses dans la maladie mentale, la peur, l’angoisse, la paranoïa on s’accroche à qui on peut, à quoi on peut pour survivre avec toujours cette peur maladive de mourir qui nous gâche la vie. Parfois c’est quand même vrai qu’on risque notre vie ça mène à la psychose et on cherche refuge à l’urgence psychiatrique de l’hôpital… Quand j’ai été écoeuré, que la mort cognais vraiment à ma porte j’ai changé de vie. Changé aussi d’ « amis » et ma nuit est devenue le jour. Y’a eu aussi toutes ces tentatives de me rétablir dans et par le travail, je vous dis comment j’étais fébrile comment j’y arrivais pas aussitôt que j’avais vécu une semaine j’allais la boire, comment le propriétaire du Bistro m’insultais, j’y retournais et me laissait faire… La peur, toujours la peur pour demain, pour l’inconnue en essayant d’avoir prise dessus mais c’est impossible. Je pense à ça et la maladie c’est la paranoïa, y’a pas grand-chose d’autre comment parfois pensant faire bien je faisais mal. J’avais tellement peur, j’étais si pressé que je me promenais en taxi j’en avais pas vraiment les moyens… J’amortissais toute cette folie dans la drogue et l’alcool ce qui me ramenait psychotique à la case départ l’hôpital… et j’attendais, j’attendais à l’urgence pour ensuite encore attendre sur une civière dans le corridor et attendre encore qu’on m’amène à l’urgence psychiatrique attendre de voir un psychiatre… J’étais là parce que c’était les policiers qui m’y avaient menés, au milieu d’inconnus tous aussi malade que moi… J’essaye de vous écrire mon senti de cette époque-là comment quand je retournais « chez moi » je restais fou, j’avais pas vraiment de domicile j’étais en concubinage avec une femme, j’étais itinérant… Transi par la peur, je savais pas comment me protéger… Y’a maintenant des années de ça maintenant je me rétablis, un mot qui est maintenant accepté dans le vocabulaire de la psychiatrie. Souvent mon petit logis se remplissais de monde, deux policiers, policières, deux ambulanciers qui après un moment m’amenait à l’hosto. Je sais pas comment je faisais même si j’avais très peur je les suivait… Maintenant, ça a beaucoup changé je me soigne et j’écris comme vous voyez rien pour gagner des prix mais enfin… Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Petit matin je suis debout, la neige a cessé. Je suis un peu triste, je fais pas l’unanimité il y en a qui n’aiment pas mon blog. Je vais donc me concentrer sur ceux et celles qui l’aiment. Je devrais avoir des nouvelles pour le voyage à Lille bientôt… Ce matin y’a une réunion du groupe d’entraide, j’espère que je raterai pas le facteur j’attends un recueil Spirou. J’ai tout pour me rendre malheureux ces jours ci, j’attends trop de choses… Attendre pour moi c’est jamais bon ça me rend anxieux sauf quand j’attends un avion… Je suis tellement anxieux ça me réveille la nuit heureusement je dors un peu.  Je suis toujours étonné de lire l’expression poétique… Je peux pas vous écrire sur autre chose que mon senti je ne connais que ça… Plus j’écris, plus je vois mes limites littéraire… Y’a longtemps que j’ai pas croisé le cousin-lecteur qui habite sur la rue Dorion… Le temps file quand je vous écris comme ça, j’essais de mettre du stock, du contenu dans ce que j’écris, j’entends le voisin qui ronfle c’est comme si il allait mourir.  Je suis incapable de mettre des mots précis sur ce que je vie. Je crois que c’est une question d’affect déglingué… Pour le voyage on m’a parlé que si c’était impossible d’y aller tous les trois que je pourrais y aller seul, j’ai hâte de savoir… Ça fait partie des changements dans la psychiatrie aller parler à l’international des nouvelles pratiques de l’institut… J’espère… On ne soigne plus dans ces grands corridors, les gens se sont trouvés un chez eux… Je pense à Camille Claudel qui a plus de soixante ans voulait retourner vivre dans sa famille… Et cette dame à l’institut tel que rapporté par le docteur Ferron elle avait fait la promesse honorable de ne plus parler parce-que trop trahis, deux stagiaires français s’étaient mis dans la tête de la faire parler sans penser à la noblesse de tout ça, ce silence, malheureusement ils ont réussis. Moi, lentement je me rétablis, le silence je l’ai connus dans la psychose ça faisait mal… Ma promesse à moi c’est d’écrire, je sais que pour vous ça ressemble à une manie, mais non c’est la schizophrénie, l’écriture me donne une pause… Y’a longtemps et encore maintenant y’a pas d’analyse de patients, on sait d’où proviennent les psychoses c’est de la consommation de drogues presque tout le temps, nos beaux fous purs y’en a plus, ils ont tous enduré quelques choses… Plusieurs sont amenés à l’institut parce qu’ils souffrent et veulent mettre fin à leurs jours. Ils cherchent un abri… Je pense au projet de café-bistro à l’institut, un lieu où tout le monde se rencontre, j’aimerais même que ça devienne trendy, à la mode et que les gens de l’extérieur le fréquente… Pourtant ce sont des lieux stigmatisé, à nous de les émanciper. Voilà! Je termine là-dessus cette nuit en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

dimanche 4 février 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Viens de regarder les Thunderbirds, L’Escadrille de l’air, ça m’a rappelé de bons souvenirs, le plaisir de regarder ça dans mon enfance à cette époque la télévision avait encore le pouvoir de nous étonner… Au jourd’hui c’est le Superbowl la grand messe sportive… D’habitude j’écris pas sur la télévision d’autre le font beaucoup mieux que moi… Il neige encore, j’ai préparé du brocoli des pommes de terre et des carottes que je vais manger avec du poisson. Je suis loin de mon senti… Je pense encore au voyage, je crois que je partirai pas je l’aurais su avant… Je vais essayer de pas perdre espoir. C’est une toute petite neige qui tombe, je regarderai pas le match à la brasserie y’a trop de houblon et j’aime pas trop les personnes ivres. J’ai ouvert la télévision, c’est une émission sportive…L’hiver toujours l’hiver et les snowbirds sont au chaud en Floride, le chauffeur d’autobus lecteur de la couronne nord a pas aimé son voyage en République Dominicaine, les tout inclus c’est pas son fort… Je suis dans un grand vide, je pense toujours aux avions. J’aimerais partir avec les collègues, me semble que j’en ai pas mal à dire sur le rétablissement, sur la psychiatrie citoyenne… Je vais demander le texte de la communication à l’agent… J’ai souper c’étais bon, Il neige toujours,je me répète… Coupé le son, trop de distraction. Cet après-midi j’ai de la difficulté à vous écrire, les tracteurs poussent la neige. Je suis loin de la poésie mon nom c’est Bernard Saulnier pas Réjean Ducharme… J’ai pas envie de déprimer surtout pas avec une bouteille d’alcool… Un ami viens de téléphoner je l’ai reviré de bord en lui disant que j’avais pas le goût de lui parler. J’essais de m’exprimer de façon assertive je sais pas si je réussis. Comment dépeindre les émotions? Je suis incapable de qualifier l’état de mon âme, ça m’éloigne de toutes poétiques… Je pense à des poètes que j’ai rencontré ils ne s’aimaient pas pourtant ils ont écris de la grande poésie. Quoi dire ce soir? Tout est blanc, j’écoute les voix sont muettes… Je rêve encore et toujours des avions, c’est une vraie obsession. J’aurai essayé de partir, j’attendrai encore la semaine prochaine, pas de départ c’est pas grave… Quand je fais la cuisine, chez moi il fait chaud… J’oublie parfois l’intitulé de mes textes, au présent, c’est important. Je respire par le nez ça me calme, j’essais de trouver le nom d’un grand poète d’aujourd’hui, j’en trouve un, Jean-Paul Daoust mais c’est surtout pour ses présences à Radio-Canada. Lentement le soir tombe, souvenir de certains dimanche après-midi passés dans le sous-sol chez le patriarche, c’étais désespérant… Je me vois dans l’avion, je regarde un film, le temps est pas trop long… Je me répète je vous ai parlé de ça dans le texte précédent. J’en suis à la chute je termine lentement et je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore pour m’encourager, à la prochaine j’espère!!!
Bernard

samedi 3 février 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Aujourd’hui c’est le dimanche du Superbowl, voilà un texte que j’ai écris y’a un bout de temps http://editions-hache.com/saulnier/saulnier20.html en ce moment c’est la nuit et je suis debout, il neige,,, Les médias arrêtent pas de parler des prix exorbitants, faramineux des publicités. Hier c’était samedi voyage télé j’aime bien regarder les différentes émissions sur le canal évasion… Bientôt je vais savoir si je me rend à Lille, dehors la neige assourdis le bruit de la circulation… Depuis que je me suis fait voler une tablette électronique j’ose pas sortir avec… Souvenir du temps où ma « fiancée » habitait Terrebonne et moi Montréal, je descendais chez elle en auto-stop ça avait aucun bon sens… Cette nuit je reste chez moi, mon lecteur chauffeur d’autobus de la couronne nord m’a téléphoné, on a parlé des nouveaux avions Boeing sept trente-sept de la compagnie Sunwing, c’est l’avion qu’il a pris pour se rendre en République Dominicaine. Il m’a avoué qu’il aimait pas attendre à l’aéroport ça l’angoisse, c’est tout le contraire de moi j’aime bien faire durer le plaisir de partir à l’aéroport, m’asseoir pour attendre le départ et regarder le brou-ha-ha des passagers qui se préparent à embarquer. La dernière fois j’ai pris un vol pour Barcelone, à l’arrivée une voiture m’attendait pour me rendre à l’hôtel… Je vais essayer de rester à l’aéroport Pierre-Eliot-Trudeau, je vais toujours dans un petit coin aménagé comme une terrasse, c’est sympathique… J’attends de passés à la fouille, y’a pas de problèmes… J’entre jamais dans les boutiques hors-taxes j’achète jamais rien. Je m’assois devant les énormes baies vitrées et je regarde les avions, c’est amusant, émouvant même… Je suis anxieux mais je réussis toujours à trouver le bon quai d’embarquement. C’est une marée humaine quand les vols se préparent. Je pars souvent en solitaire mais j’aimerais bien être accompagné. Quand je pense à ça chez moi je suis toujours étonné d’être revenue, ça passe tellement vite… C’est pour ça que j’arrive tôt à l’aéroport, je veux être rapidement dans l’atmosphère voyage. J’aime bien laisser mes bagages à l’embarquement et avoir les mains libres, me promener juste avec un petit sac-à-dos… L’aéroport c’est l’endroit où toute les nations se croisent mais c’est la vrai vie personne ne se parle. Je sais pas comment dire le temps est long et en même temps court, on a pas le temps de rien voir et on est assis dans l’avion… Rapidement je branche mes écouteurs à l’aller je regarde rarement les films, j’essais de trouver de la musique convenable au retour je regarde les deux films, là aussi le temps passe vite, la dernière fois c’était un film de super-héros et un film de fille sur une enfant surdoué. Quand on a rien à se reprocher la fouille est O.K. souhaitez le moi ce voyage ça fait un bout de temps que je suis en mode attente. Quelques mots encore pour terminer, comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

vendredi 2 février 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! J’ai dormis je m’étais couché tôt. J’ai hâte d’avoir des nouvelles pour le voyage à Lille. Je vais faire une petite prière. J’aime beaucoup les voyages et l’avion… Me souviens d’avoir visité une ressource en santé mentale lors d’un précédent  voyage à Lille. Je crois que c’est le groupe d’entraide mutuelle La Belle Journée. Je leurs avait rendu visite un excellent accueil, si j’y vais j’y retourne… Je me souviens de la directrice et des gars qui étaient là, les intervenants aussi, c’était lors du premier voyage santé mentale en France, la fondation de la psychiatrie citoyenne. J’avais visité aussi la clinique d’un psy qui dirigeait son équipe par téléphone il en était très fier. Quand je suis entré au groupe d’entraide mutuelle je me sentais chez moi… Des pareils comme moi, stigmatisé, qui trouvent leurs rétablissements dans l’entraide. Me souviens que lors de ma visite ils ne voulaient pas laisser entrer une intervenante… On était pas resté longtemps à peine deux jours, mais c’était suffisant pour voir que les choses étaient pas tellement différentes qu’au Québec. Je crois que j’en avais fait rêvé quelques un, malade et venir d’aussi loin que le Canada comme ils disent… Me souviens que dans leur local c’était propre et calme. http://gemlabellejournee.blogspot.ca/  Voilà c’était là, je me promet bien d’y aller sans sonner… Je souhaite vraiment le faire ce voyage, j’aime vraiment la France, reste plus qu’à attendre la semaine prochaine la confirmation. Je me souviens à la clinique du psy, je pleurais, je disais n’importe quoi, je crois que j’étais psychotique, j’ai trouvé du repos au groupe d’entraide mutuelle. C’était un vrai voyage exceptionnel au moins quinze participants québécois, quelques un avaient fait entendre leurs voix au colloque de Besançon. Je suis nostalgique tout à coup, j’espère y retourner et voir leurs avancées. Bon! Je reviens à mon senti, c’est la nuit et je suis debout, ai pris ma douche, je vais m’acheter un cahier qui peux toujours être pratique moins difficile à utiliser que la tablette électronique. Dans la cuisine ça sent le souffre, ai lavé la vaisselle. Au groupe d’entraide mutuelle j’avais un peu discuté avec la présidente, c’est un défaut de l’organisation je crois il y a toujours une hiérarchie mais au moins y’a un local pour se retrouver entre nous, échangé sur nos bons et mauvais coups. Ce matin je pense à ce voisin qui est abrutis par les médicaments, un parkinson effet secondaire… Si j’y vais pas à Lille j’aurai rêvé ça coûte pas trop cher, resteras la pièce de théâtre à écrire et la bibliothèque vivante pour participer. Quand je vous écris je soigne ma maladie mentale, le blog fait partie de mon rétablissement j’espère en parler au Français… Je crois que la dame avec qui j’étais à Lille aurais bien aimé venir au Québec. Ça lui aurais permis de constater qu’ici aussi on est stigmatisé. Je termine comme ça en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Je vais tenter d’être plus positif aujourd’hui. C’est difficile, dehors on gèle me souviens de ces après-midi passée au bistro à manger du gâteau Boston, quand la soirée arrivait je prenais de la bière, c’était le côté difficile du chômage, la solitude… Je suis un pauvre bougre. Je vivais la lourdeur de la schizophrénie. J’aimerais bien vous écrire autre chose, soixante et un ans et des années passées dans des boulots détestables. Me souviens y’a des nuits où on partais en bande pour aller écouter du jazz au vingt-quatre-vingt rue Clark… J’ai usé ma bohème dans la psychose, c’était entre le bistro, le bar et l’hôpital. Parfois j’étais en thérapie ça fonctionnais pas. Dehors dans l’abri d’autobus y’a un gars qui s’endort, il va se faire des engelures, les jours sont longs quand t’a nulle part où aller, c’est pas vrai au centre-ville y’a quand même ces drops in, ces centre de jour mais souvent ce que t’a besoin c’est un endroit où dormir peu importe l’heure de la journée. Toujours le même thème ça me fatigue autant que vous… Je me souviens je prenais le métro pour aller dans l’est et je m’endormais, je trouvais ça loin, maintenant tout ça passe vite… Dans la rue Sainte-Catherine devant chez moi y’a beaucoup de circulation, camions et voitures… Me souviens que j’étais prêt à tout faire pour une bière, c’est fini j’ai arrêté de boire, ça pourrais s’appeler variation sur un même thème. Je suis assis à mon bureau je regarde le parc ensoleillé, souvenir de ce gars d’Outremont qui était apparus au bistro avant que mes cuites se terminent, il m’avait invité dans un party chez lui, j’avais encore fait le fou. Au cheval blanc les gars disaient que j’étais pas intégré j’ai toujours détesté ça, ce mot. C’est finis ce temps-là, je savais pas qu’il existais des centres de dégrisement, je reste à jeun je veux pas y aller. Si je bois pas, je vais pouvoir voyager, ce que j’ai pas fait pendant des années, toujours fauché un peu trop orgueilleux pour quêter. C’est dangereux les brosses en voyage, t’est pas sûr de revenir… Vous voyez j’ai pas grand-chose à dire, j’en aurais pas plus après avoir fouèré  au Quai des Brumes… J’essaye de sortir de ces histoires d’alcool, y’a rien d’amusant là-dedans. La brasserie ouvrait à trois heure j’étais saoul à quatre mais je continuais, j’étais vraiment suicidaire. À la fin la serveuse commençait par me servir un café, je faisait dur, je raconte toujours la même histoire quand je bois pas je suis moins détestable je crois. Ça fait quand même un bout de temps que j’ai pas consommé… Ma vie a changé, je veux pas vous bâdrer, c’est vendredi plusieurs vont s’accrocher les pieds, s’accoté au bout du bar pour en siffler. Je sais pas comme toujours comment terminer… Je crois que pour aujourd’hui j’ai gagné. Voilà! Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Arrivederci!!! Ciao!!!
Bernard