Au présent

Bonjour! Bonsoir! Aujourd'hui je désire pas beaucoup écrire. Dehors le temps est doux et les gens sur la toîle s'émerveillent d'un Harfang des neiges et d'un Toucan filmé avec les caméras de circulation. J'ai pas grand chose a raconter sauf l'erreur d'avoir nommé ce blog le goulag, mon exil a jamais vraiment existé. J'ai passé des années a dériver, en anglais ils appellent ça un drifter, quelqu'un qui a longtemps chercher ou poser les pieds. Cette dérive m'a amené au Centre-Sud de Montréal que j'ai rapidement rebaptisé le goulag à cause de la concentration d'itinérants et de multi-poqués de toutes sortes disont que ce style de vie est un goulag, quand on sait pas ou coucher d'une nuit à l'autre on est pas enfermé mais le goulag a pas de murs. Je sais c'est bête le vrai goulag semble plus difficile. Mais les dortoirs et les soupes populaires sont pas réjouissantes.L'accueil Bonneau, la maison du Père, Old Brewery, le Resto Pop sans nommer les banques alimentaires voilà pour moi le monde du Goulag ces ressources là sont pas loin l'une de l'autre, la misère elle est ici. Y'a longtemps que j'ai quitté la banlieue je sais pas comment ça fonctionne pour les gars comme moi...Pourtant dans le quartier c'est la mixité des HLM et des condos dispendieux se côtoient. Y'a des gens qu'on vois jamais ils sortent de leurs condos pour descendre chercher leurs voitures au garage montent et font le chemin jusqu'à leurs boulots, des voisins discrets qui participent à la gentrification, remarquez que je préfère ça aux intoxiqués de tout genre, tout ceux qui dénient la maladie. Je sais pas si je vous ai déjà écris que dans le quartier l'espérance de vie est de beaucoup diminué à cause de toute la circulation automobile sur la rue Notre-Dame, ça fait des années qu'ils parlent de la réaménager pendant ce temps là on respire les gaz d'échappements des voitures et des camions, voilà ma lubie. Un goulag! Vous allez dire si t'est pas content déménage mais mon loyer est en bas du marché. Je trouverais pas ailleurs la même chose pour le même prix. Je cherche comment vous dire le tissu urbain, depuis le temps que je suis ici, je suis confortable à part peut être ce syndrôme de l'envahissement, cette paranoia qui me fait dire qu'on entre chez moi pour y déplacer des petites choses à mon insu pourtant j'essais que les choses soient en ordre chez moi, ce serait une des choses qui me ferait prendre le bord de la rue, le vrai goulag. Quand je vivais chez mon père je fouillais partout j'imagine que cet envahissement c'est la facture a payé pour avoir trop fouillé. Si vous avez des solutions à mon problème faites moi signe, je suis tout écartillé. Je regarde dehors sur la rue transversale y'a une voiture stationnée je crois qu'elle est là pour me surveiller. Vous voyez les choses changent pas beaucoup je suis toujours aussi fou. À l'instant chez moi y'a une ôdeur de pizza. Vous voyez je suis barjo, j'enfonce toujours le même clou... J'avais oublié que Montréal et le goulag occidental sont des villes défusionnées, c'est pas simple comme ça le goulag étant pas vraiment un quartier. Ce soir je vais revenir brièvement sur mon sentis, comment les journées passent et je me sent vieux. La vie seras écrite dans ce blog, la vie ma vie sans trop de nostalgie. Je fais ce que je peux de mon mieux et je vous laisse sur une note plus légère pour ouvrir l'appétît, le poulet est rôtis. Merci d'avoir lu jusque là!!! Au revoir!!! À la prochaine j'espère!!!

 

Bernard