vendredi 9 décembre 2022


 

Bonsoir ! Bonjour ! Écrire, c’est toujours seul que ça se fait. Après soixante six ans j’ai toujours les mêmes souvenirs, Montréal-Nord la rue Monselet le magasin Chez Marguerite, la tabagie Trottier, la pharmacie Brodeur,  l’épicerie et le snack-bar où les grands bums s’amusaient. J’étais tout petit en deuxième année à l’école Jeanne-Lajoie… Y’avait aussi mon copain Michel, Cesare où Ferronni j’ai jamais su. On s’amusait bien c’est curieux que je me souvienne de ça, premier souvenirs. L’hiver où papa avait fait une patinoire de la cour j’avais de vieux patins de chez Emmaüs je patinais sur la bottine et ça me faisait mal à la plante des pieds. Cette histoire là je sais pas combien de fois je l’ai écris, on se réfugie souvent dans les souvenirs on se sent moins vieux. Sur la rue Saint-Vital dans la côte y’avait un hôpital pour les poupons on nous faisait peur en nous parlant des têtes d’eau, des hydrocéphales. Je pense à Michel Mongeau avec qui je livrais les journaux, L’Army Navy où on nous servait des sodas, Dufour son père pompier… On faisait des dessins à la craie sur le trottoir, en bas c’étais le dentiste, comme tout les ti-culs on volait des cigarettes qu’on cachait dans la cour d’école. Je sais pas si papa avait une idée de la vie qu’il aurais, toujours des voitures moyennes Simca, Rambler celle là assez puissante pour tirer une tente-roulotte encore une fois je vous raconte le Cinéma Rio, les concours de dessins de déguisements et de spectacle vingt cinq sous pour tout ça le samedi avec les films, le dimanche c’était à la salle paroissiale… Les scouts de l’époque ne m’avaient pas accepté j’étais pas assez bien habillé, on faisait nos devoirs et après on courais partout, j’essais de revivre cette émotion enfantine. Le coin de la rue était à nous, maman m’avait grondé parce que j’avais frappé une petite fille qui elle avait frappé ma sœur. J’avais une waginne je me promenais avec j’ai jamais fait de commission déjà là le propriétaire de l’épicerie me traitait de tapette. Je crois que c’est parce que chez nous on faisait pas marquer. Je pense qu’à côté du marché Richelieu y’avait une taverne je trainais pas là. Y’avait une banque aussi où je faisait de petits dépôts. Voilà ça fait plusieurs fois que je vous raconte. À la prochaine je l’espère !!! Ciao !!!

09/12/2022

jeudi 8 décembre 2022

 

Bonsoir! Bonjour ! Ce soir je pense à tout ceux qui se battent pour une cause, ils rendent le monde meilleur. Je sais pas trop comment dire que laisser faire c’est le pire, la cause proche de soi permet un rétablissement, un partage du mieux. Moi je me bat contre le stigma et pour le rétablissement demain je participe à une formation sur la stigmatisation, Je suis contre le ils sont pas comme nous … La violence de la solitude, ce combat c’est ce qui donne un sens à ma vie et va je l’espère aider et alléger les autres.  Faut le faire savoir que le rétablissement est possible même si y’a des gens cruels qui en profitent pour stigmatiser nous rabaisser à notre plus petit dénominateur commun. J’aurai passé des années dans la douleur mais ça auras fait, je crois, de moi un homme meilleur, c’est rien ce que j’ai si je pense à l’ami qui souffre de sclérose en plaques… Aujourd’hui y’a quarante deux ans décédait John Lennon un génie de la musique pop, je me souviens l’avoir appris le soir de retour du travail dans la camionnette d’un collègue. J’ai eu de la peine ma vie a commencer à se défaire. Je reste conscient que parfois il faut s’abstenir de parler écouter est suffisant. Mais on bâtis pas l’espoir avec des mensonges… Dehors il fait noir, j’ai souvenir de ces soirées où je me sentais mieux, j’étais seul je regardais la télé et personne venait me harceler, j’avais pas besoin de partir chercher une job. Avec tout ce que je raconte j’ai peur qu’on vienne me péter la gueule pourtant je crois être franc et ce que je raconte ça peut aider, on a rapidement détecter chez moi le désir d’en finir, je voulais mourir pourtant je suis encore en vie à l’abri. J’ai pas encore assimilé tout ce qu’il y a comme information sur la stigmatisation, bein non on est pas des incapables, on est pas dangereux pas plus que la moyenne des « ours », la schizophrénie c’est pas une déficience intellectuelle. Mais oui c’est compliqué c’est pas pour ça qu’il faut nous laisser de côté. Je suis à la retraite mais je me bas encore, je crois que les choses ont un peu changé. Voilà j’ai comme toujours terminé, je vous remercie d’avoir lu jusque-là !!! À la prochaine je l’espère !!! Ciao !!!

08/12/2022


mercredi 7 décembre 2022

 

Bonjour! Bonsoir! Je sais pas si vous aimeriez que je vous raconte des histoires d’enfance à Dolbeau et à Normandin au Lac-Saint-Jean. Par une journée très froide j’avais soif et je m’étais collé la langue sur un poteau du boulevard Walberg J’avais eu très peur maman était allé chercher de l’eau chaude et m’avait décollé. Une autre fois j’avais glissé ma jambe dans un trou du banc de neige encore là a force de monter et de descendre sans vouloir perdre ma botte ça avait gelé et j’étais resté pris, j’en suis sortis en laissant ma botte et ma culotte j’ai eu froid. Y’avait aussi pépère a Normandin qui nous fabriquait de magnifiques traineaux , souvenir aussi de matante qui jouais de l’harmonium dans le salon, sans parler des bouteilles de liqueur Jumbo avec un éléphant elles étaient presque aussi haute que moi. J’hésite à vous parler de quand je rentrais de dehors tout humide et que j’avais de l’eczéma qui me démangeait dans les jarrets, je me grattais mais je me grattais ça guérissais seulement qu’avec une crème. L’hiver et Noël à Normandin sur la route on était content quand on apercevais les deux clochers de l’église maintenant disparue, c’est certain que comme tous les enfants on faisaient des bonhommes de neige dans la cour, je suis toujours resté avec l’idée qu’au lac il faisait plus froid et y’avait plus de neige. Dans le parc en face y’avait ce qu’on appelait des snows, des véhicules avec des chenilles, les premiers Bombardier, qui passaient. Je pense qu’on était trop petits pour aller à la messe de minuit et papa était dans le bois, dans les chantiers. Souvenir de la visite de mon parrain et ma marraine qui habitait maintenant à Montréal encore devant la maison le parrain m’avait donné cinq dollars une somme pour l’époque pour un enfant. Y’avait aussi le pont au dessus de l’impressionnante rivière Mistassini qui fumait l’hiver. Je sais pas dans quel commerce de Dolbeau on était mais on m’avait demandé où j’habitais c’était à Terrebonne. On glissait quand même les bancs de neige étaient assez haut quand on avait finis on transformais ça en caverne de neige. Je suis certains qu’il y a beaucoup de petit gars qui ont vécu ça y’a qu’à pensez à la guerre des tuques du regretté André Melançon. Voilà j’ai terminé merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère !!!

07/12/2022


mardi 6 décembre 2022

 

Bonsoir ! Bonjour ! Demain j’ai la co-construction d’une formation, c’est assez difficile a tenir et a élaborer… Noël bientôt je crois que les snowbirds vont partir. Je traque l’inspiration je veux pas écrire sur les sujets qui font la manchette, l’expression c’est un défi je sais pas si ça fait de moi un expressionniste, y’a quelques personnes qui passent chez moi et qui trouvent ça beau… Je sais pas pourquoi je pense à l’art nouveau dans Paris depuis que je voyage je trouve les capitales intéressantes. Souvenir d’être allé dans le bas du fleuve avec une vieille Renault on avait fumé du weed j’étais psychotique dans le rang avant le pont ont avait capoté pris le clos heureusement y’avait pas eu de mort ni de blessés, la chose qu’on avait trouvé à faire, pas très intelligente, c’est de sortir la caisse de bière chaude et de s’étendre sur le pont. Maintenant je voyage en avion je ne bois plus et me paie des transports sécuritaires. Je pense à Milan la capitale de la mode, j’y étais allé dans le cadre d’un congrès santé mentale des collègues y faisaient des communications j’avais parlé c’était pas fort on en avait profité pour visiter. Je me souviens de la grande place, du Duomo. Je continue à vous écrire j’espère que vous avez du plaisir à me lire. J’ai peur de raté une formation pourtant c’est bien noté dans mon agenda On viens de livrer mes médicaments, j’ai entendu le livreur dire viens pas à la pluie je vais aller sur le balcon pour pas que tu te fasse crisser une volée… C’est probablement ma folie. Quand j’entend où imagine des choses pareilles ça me fait mal, ça me blesse, j’aime pas dire que c’est la schizophrénie, saloperie! Les journées passent quand même trop vite, la machine m’avale un peu chaque jour bientôt de moi il ne resteras plus rien, le silence et la douleur. On finis toujours sa vie dans les souvenirs les bons comme les moins bons. Je me rappelle une amie elle était si jolie, les jeunes filles le sont toujours, les jeunes hommes moins ça viens avec la maturité. Pourtant adolescent j’admirais les plus vieux j’imagine que c’est « normal ». Je pense à la figure paternelle avec laquelle je me suis jamais identifié. Voilà! C’est terminé, je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère !!!

06/12/2022


 

Bonsoir ! Bonjour ! Je vous laisse mon cœur parce que mon âme se meurt. J’y arrive pas ce soir j’ai laissé mon génie ailleurs pas besoin d’avoir peur c’est toujours l’heure ce que j’écris n’a aucune valeur ce sont les phrases mes sœurs qui m’aident a rester digne dans la douleur. Bon! J’arrête là c’est pour votre bonheur j’aimerais qu’il y ais de la chaleur sortir quelques pleurs arriver dans les couleurs j’aimerais trouver preneur pour faire lire mon malheur. Vraiment! C’est terminé avec ces mauvaises rimes. Le match viens de se terminer c’est la nuit. Je suis plus calme moins négatif moins paranoïaque. Cette semaine je partage une formation au Centre d’apprentissage santé et rétablissement modèle Recovery College. J’ose pas écrire, la nuit s’étire j’écoute du rock, on est encore dans la polémique des armes à feu moi je crois que les armes devraient être interdites. J’ai regardé la cinquième émission de Yellowstone, des armes à feu, des bagarres, de l’alcool, des cigarettes mais les magnifiques paysages du Montana, c’est parfois émouvant mais c’est pas pour les enfants. J’ai sommeil, je me lève il est tôt le matin ça sent l’étable. À la radio des comédiens qui discutent de leur art, je vous écris du matin, j’ai fait des courses des commissions. Ça me fatigue un peu d’entendre leurs confessions, elle parle de testament. J’écoute toujours Radio-Canada je pense à l’Outaouais les émissions sont pas les mêmes, la tristesse me rejoint. J’ai parlé à l’ami quand il va bien ça me réjouit. Un paquet de parlage mais personne ne sait… Je retourne dans l’introspection, je fouille, je fouille ça me brise ça me casse je sais pas pourquoi hélas! Je sais pas si je vous l’ai écris au théâtre certain on dis qu’on est des chiens savants, c’est méchant. Un peu tôt pour parler de Noël, je pense à mes voisins itinérants pris dans la routine de la consommation Noël c’est pas différent… Y’a des urgences qui nous passent sous le nez, intoxiquer a en crever… Parfois y’a des folies comme tu paye ton loyer tu peut consommer. Ils appellent ça la réduction des méfaits, vas-y tu peux crever… Encore quelques mots c’est pas mal échevelé ce que j’écris, un jour j’écrirai mieux Voilà! Maintenant je termine comme toujours en vous remerciant d’avoir lu jusque-là !!! Au revoir !!! À bientôt !!! À la prochaine je l’espère !!!

06/12/2022

 


dimanche 4 décembre 2022

 

Bonsoir! Bonjour! Je me fait des illusions avec cette écriture, vraiment, si j’avais voulu écrire je serais resté à l’école pourtant je me souviens plus depuis combien de temps j’ai ce désir d’écrire. C’est encore la pandémie de COVID19, je pense aux amies qui sont malades. Je reste chez moi, je crois pas que je partirai le printemps prochain je vais essayer de mener à bien le projet théâtre. Je pense à mon enfance quand je jouais dehors parfois pour me désennuyer je dessinais en grands formats les logos des équipes de la ligue nationale de hockey c’était quand il pleuvait, parfois je lisais les Pif Poche avec Gai-Luron et autre Nasdine Hodja, J’y ai passé beaucoup de temps dans les bandes dessinées, j’ai quand même lu de la vraie littérature pourquoi? Je sais pas ça me fascinait les classiques pour la culture générale c’est bien mais à part écrire quoi faire avec ça ? C’est dimanche comme souvent je suis triste, le temps a passé les gens sérieux finissent de payer l’hypothèque, moi j’ai cessé de me rendre à la discothèque. J’ai survécu sans apprendre de métier… Des bandes dessinées y’en avait tellement, dans la Presse du samedi, le Petit Journal Photo Journal, La Patrie et c’est sans compter les magazines ont avait toujours le nez là-dedans. Je peut dire que ça a aidé a forger une certaine culture, le patriarche savait lire et les enfants aussi ont avait tous des héros, je pense à Vaillant au journal de Mickey quand y’avait plus rien à lire on les relisait,  Les super héros Marvel, les DC comics, Tintin, Pilote, Charlie mensuel je trouvait toujours le temps et l’argent. Je sais pas pourquoi je vous raconte ça ce soir, je m’ennuis je pense à un cher ami qui lisait à peux près la même chose mais lui s’est instruit il est allé à l’université. Je pense aux grands artistes que sont Bilal, Druillet, Moebius,  des œuvres magnifiques. La bande dessinée j’ai pas fait que la lire je l’ai étudié librement, je connais personne qui a pas lu Astérix où Tintin c’était du rêves sur papier. Chez nous on était plusieurs générations ça faisait beaucoup de lecture. Je regrette d’avoir vendus mes livres de référence sur la BéDé. Voilà je termine là-dessus payez vous un comic book ça vaux la peine. À la prochaine je l’espère !!! Au revoir !!! À bientôt

04/12/2022

 


 

Bonsoir ! Bonjour ! C’est le milieu de la nuit je suis tout endormis. Je sais pas pourquoi je vous écris, hier je me suis relu j’ai pas beaucoup de talent. Hier dans une lettre ouverte au journal je me suis posé comme écrivain… J’hésite à vous en parler ça parlait des services en psychiatrie qu’il n’y avait pas que le manque de psychiatres… [Opinion] Faut-il passer par les tribunaux pour avoir des soins en santé mentale ? | Le Devoir  Je suis à mon pupitre dans le calme de la nuit j’entends dire on s’en fout.  Je suis dans ce qu’on appelait à l’époque l’aile G pour les soins psychiatrique, il y fait très chaud, c’est long trop long je veux pas mourir là. Hier j’ai appris qu’un dramaturge homme de lettre était mort. Je le soupçonne de s’être enlevé la vie… Y’a ce pair-aidant qui a cessé ses médicaments. Il a mis le feu chez lui un joli petit appartement, il est sortis avec un couteau en espérant se faire tuer par les policiers c’est ce qu’il demandait. Il a tout perdus il recommence encore une fois à zéro c’est pour ça que je porte attention à tout ce que je fait à mon rétablissement. Cette semaine je commence a donné des formations, j’ai hâte j’ai quand même peur de pas être à la hauteur. Cette nuit j’ai mis de la musique qui me rappelle plein de choses, des mauvais moments qui ont duré longtemps. Je souffre encore mais c’est moins intense, la psychose me rendait souvent suicidaires. J’en reviens toujours à ça. Montréal est quand même triste sans neige c’est gris c’est sombre. La dernière fois que j’ai été hospitalisé c’était avec l’ambulance on m’a donné un « rain check » pour le lendemain c’était longtemps avant la pandémie. C’est pas des voix que j’entends cette nuit c’est une voix qui est toujours là je la dirige en vous écrivant. L’introspection j’y arrive pas toujours souvent je reste en surface mais c’est assurément bien localisé dans mon crâne, un des cinq sens … J’arrive à la chute, à la radio c’est une chanson où on répète U.S.A. le rock c’est très américain j’aime quand même ça. Ce que vous lisez c’est une nuit au Canada en Amérique du nord. Je termine comme toujours en vous remerciant d’avoir lu jusque-là !!! À la prochaine je l’espère !!!

04/12/2022