samedi 13 juin 2020

Essaim


Bonsoir! Bonjour! Soirée de samedi à dimanche toujours en confinement. Je suis heureux que la lecture du Vaisseau d’Or de Nelligan vous ais plu… Écrire si ce n’était que ça! Y’a toujours le senti qui remonte… Lentement le soleil se couche ça promet pour demain. Ce soir j’en vois quelques un ravaler leurs sentis avec une petite bière, moi pour aujourd’hui je choisis de pas le faire je veux pas tout perdre quelques un d’entre vous le savent je sais pas boire. Si y’a une caisse faut que je la boive au complet impossible de m’arrêter, j’appelle ça boire à mort… En ce moment je suis endormis et je cherche l’émotion que je voudrais vous rendre… Ça finis par ressembler à l’été, je me place plus dans des situations malheureuses, je pense au mythe qui veux qu’un vrai homme prenne sa shot de scotch où de gin, c’est de la vieille histoire impossible, le petit blanc aussi, j’ai essayé ça me rendais très très très fou, le seul alcool que je regrette c’est le vin, le pinard… Pour moi avec l’ébriété venait plein d’autres habitudes malsaines, souvenir d’un ami avec qui je consommais très gentil à jeun mais impossible en boisson. C’est en partie à cause de lui que j’ai arrêté de consommer il négligeait sa famille… Ouais! La consommation des autres ça les regarde moi je m’occupe de la mienne et j’essaye de rester sobre humblement… Je suis certain que je vous l’ai déjà écrit cette histoire… Ces dernières années j’ai beaucoup d’amis qui sont décédé, ils avaient tous une belle sobriété, moi parfois je pense à vous quitter je suis pas guéris… J’ai commencé des démarches pour consulter et me rétablir un peu plus si c’est possible… La spiritualité, l’écriture, l’écoute de l’autre ça semble pas suffisant… Je suis quand même toujours heureux de vous écrire… Je voulais vous rappeler quelque chose mais je trouve plus, pour l’alcool je suis un peu vieux pour me comporter comme un enfant, c’est de l’histoire ancienne … Bon! J’ai un message sur messenger, j’ai toujours peur des arnaques, je réponds pas de toute façon les rencontres galantes sur le réseau ça vaux ce que ça vaux, je cherche personne… Je pense à tout ce temps perdus au bar, avec cet argent j’aurais pu me payer des études mais non je buvais… Il y a longtemps déjà j’ai essayé de raccrocher mais le patriarche semblait pas vouloir m’aider… Dans le journal j’avais découpé un article sur un bonhomme qui avais raccroché pour faire médecine… Ça sert à rien de pensés à tout ça je suis à la retraite… Avec la COVID-19 l’été va nous paraitre court, le voilà déjà qui arrive… Le goulag occidental est tranquille en ces temps de pandémie, tous ce qu’il y a a faire c’est se protéger… Les rues sont vides il est tôt, les couche-tard prennent la rue passée minuit. Voilà! Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!!

Bernard

vendredi 12 juin 2020

Nota bene


Bonsoir! Bonjour! Je vous fait de la lecture pour ce week-end… J’ai dormis d’un sommeil remplis de cauchemars. L’intervenante vole  maintenant vers la France, chez elle… Je suis toujours ému quand je vois des images d’avions à la télé où sur internet. J’ai tellement hâte de repartir… Je vais me préparer un café… Je garde les mesures de confinement, la pandémie est pas terminé… Ce matin je vais peut-être marcher jusqu’à la librairie et acheter de la littérature. Je suis pas certain c’est pas une sortie essentielle… Quoi qu’on peut toujours se demander si la littérature c’est essentiel?

Un poème

Ici même

Comme un diadème

Ciselé suprême

Comme ça

Sans thème…

 Voilà! C’est pour les amateurs qui s’endorment la nuit sur la « poésie »… Je reste là sans sortir avec cette idée d’en finir pourtant dans la nuit je désire… Fuir toujours fuir l’antique dire… J’y arrive pas vraiment cette nuit, dehors des gens passent en discutant… Le climatiseur s’est arrêté j’attends qu’il redémarre, si j’en parle tant c’est qu’il prend beaucoup de place dans la fenêtre, de toute façon on est loin de la canicule… Les yeux me ferment pour arriver à écrire quelque chose je dois rester réveillé… Fin juillet Air Transat va reprendre ses vols, j’ai hâte de voir où on va en être rendu dans le dé-confinement, j’ai peur d’être infecté. Je suis une personne sans autorité, j’arrête là j’ai pas besoin de me dénigrer c’est difficile de me voir à ma juste valeur on a longtemps cru que j’étais un imbécile… Le confinement ça renforce l’idée de partir, ça me manque l’attente d’un vol à l’aéroport, la foule qui arrive l’autre qui part… Prendre un café en attendant de passer les barrières de sécurité, enlever sa veste, sa ceinture ses chaussures, se faire fouiller et enfin passer pour aller attendre l’embarquement… Cette nuit j’ai de la difficulté à croire que j’ai fait ça plusieurs fois moi qui ai si longtemps eu peur… Passé minuit la voisine commence à s’ »agiter » avec ses invités, quelques bières même si c’est interdit… Pas plus que dix personnes de trois familles… Samedi, c’est terrible cette envie d’injurier la voisine qui ne respecte rien, elle ramasse tous les itinérants, je veux bien mais y’a des ressources pour eux mais ces messieurs veulent pas se plier aux règles ils préfèrent la rue… Elle est partie, ils vivent la nuit… Moi ça m’engourdis, je comprends j’ai longtemps vécu comme ça avec un pied-à-terre, c’est dur la rue… Si c’est comme dans le temps où les bars fermaient à trois heures y’a surement des blind pigs où on peut passés la nuit… Voilà! Moi je ne veille plus tard dans la nuit, je le répète je reste confiner chez moi. J’essaye de « créer » quelque chose avec ce confinement, j’y arrive un peu, mon sentis pour la voisine est douloureux… Je termine comme toujours en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!

Bernard

Notre


Bonsoir! Bonjour! Merci pour les commentaires je suis toujours très heureux de les lire. Hier mon lecteur collectionneur de voitures m’a téléphoné on a parlé voyage ça m’a fait plaisir. Semble que pour Air Transat les vols vont reprendre en juillet, je trouve que c’est un peu tôt pour partir, le dispositif ne seras pas à point… J’ai hâte de tous vous voir en chair et en os semble que ça s’en viens. J’ai démarré le climatiseur, on a parlé avion avec la matriarche comment on ne les entendaient plus. C’est vendredi la semaine est fini, l’intervenante s’en retourne dans son pays la France. Je crois que ce seras ma prochaine destination… Je pense que les terrasses des restaurants sont ouvertes à Paris, je crois que c’est prématuré mais enfin la ville recommence à vivre… Je partirais dans un où deux ans, j’aimerais y aller avec le camarade col bleu à la retraite… Aujourd’hui je suis les consignes je reste confiné… J’ai pas besoin de sortir sinon je porterai un cache-visage. Je vais revenir à mon senti à comment les heures et le temps passe et je vieillis… J’ai hâte de voir le montant que va nous envoyer le gouvernement fédéral en juillet… J’ai commencé la rédaction d’un texte pour le journal des pairs-aidants l’ami de l’Association québécoise de réadaptation psycho sociale va le publier… Comme toujours j’essais là aussi d’y aller avec mon senti… Un jour à la fois le temps passe et comme je le disait précédemment je vieillis, j’ai perdus beaucoup d’amis… J’ai hâte que les terrasses soient ouvertes pour y prendre un café et manger un croissant, je rêve aux grandes terrasses parisienne… Je sais qu’il y en a d’entre vous qui trouvent étrange que je leur parle à la deuxième personne du pluriel, c’est pour montrer mon respect y’a tellement longtemps que je ne vous ai pas vus. C’est vendredi j’attends l’appel de la travailleuse sociale je sais pas où elle en est avec ma démarche… Quand j’étais à Paris c’était au carrefour de Vaugirard et Convention pas loin y’avait deux grandes terrasses…Parfois je prenais le métro d’autre fois je marchais en utilisant ma carte géographique… La prochaine fois que j’irai j’essairai de prendre un hôtel rue Mouffetard… J’attends que les français soient près à m’accueillir… La dernière fois la Tour Eiffel m’a beaucoup impressionné. Ce soir c’est plus des pages de confinements ce sont des pages d’espoir de voyage… J’écoute ce que dis la petite voix, elle passe en revue les différents lieux où je suis passés à Paris… Je pense à la caissière de la boulangerie triste que je ne lui achète qu’une baguette… Je suis pas partis mais je me sens en voyage, c’est plutôt l’insomnie… Voilà! C’est presque terminé quelques mots encore comme épilogue, je veux retourner à l’aéroport et prendre l’avion, j’attends… La crise va surement finir un jour. Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!! Ciao!!! Bye!!! Salut!!!

Bernard

mercredi 10 juin 2020

Parachute


Bonsoir! Bonjour! Cette nuit je suis très angoissé. J’ai commencé des démarches pour me libérer d’un poids que je traine depuis des années. J’ai peur que mes proches me laissent tomber. Je veux pas leurs faire de mal juste faire cesser cette douleur cette peur mais au fond je sais pas, l’alcoolisme, la toxicomanie la maladie mentale ça  doit bien venir de quelque part à l’époque où je consommais on m’appelait le pur, je sais pas trop pourquoi peut-être à cause de cet abus dont je crois avoir été victime. C’est jamais clair jamais certain pardonnez-moi mes frères et sœur… La thérapie a pas encore débuté je pense déjà abandonner juste vous écrire comme ça je crois que je vais mourir… Je sais faut pardonner mais je sais pas à qui ni pourquoi… Ce texte je vous l’ai déjà écrit cette semaine, c’est clair je radote je suis fou. Je pense à m’exiler m’en aller loin du goulag occidental mais je ne peux fuir le mal partout où j’irai il seras avec moi…  Je sais pas pourquoi j’ai jamais eu la trouille comme ça parce qu’une intervenante s’en va… Je lui souhaite bien du bonheur. Je me tiens confiné c’est probablement pour ça que le presto est à la veille de péter… Ça fait des jours que je suis pas sortis, l’angoisse me guette là aussi… Cette nuit c’est la lourdeur anxieuse comme je l’ai toujours pensé ces douleurs je les souhaite pas à mon pire ennemi… Je pense au barbu qui m’avait amené à Rawdon au bord de la rivière, il avait son appareil photo c’est tout ce dont je me souviens… Cette nuit ça ressemble à ça mon journal de confinement la peur droit devant… Les mauvais souvenirs, je pense aux Mots pour le dire de Marie Cardinal pourtant je suis pas une femme… Je voudrais dire au petit cousin merci pour la musique ça m’apaise… Je crois que ça vous embête mes écritures sur ce thème-là, moi en attendant ça m’aide à vivre… La vérité dans tout ça je sais pas où elle est je suis trop étourdis… J’ai pas besoin des autres pour me torturer je le fait moi-même très bien, on m’a lâché lousse dans la nature et j’ai été victime du premier prédateur… Je dis merci à l’intervenante pour son écoute et lui souhaite une joyeuse rentrée en France ce pays que j’adore… Voilà! J’étais un jeune garçon sans expérience dans un milieu malsain, laissez-moi vous dire que je monte plus en voiture avec des étrangers de toute façon je suis trop vieux. Quoi qu’il arrive je bouge plus d’ici… Hier soir avec les collègues j’ai fait un peu de télétravail c’était bien… Quelques mots encore pour terminer, lâchez moi pas ce seras plus très long, une chose est sure je ne fuirai pas, je reste chez moi comme l’indiquent les consignes… Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Je vous reviens bientôt, à la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!! Bye!!!

Bernard

mardi 9 juin 2020

Salvation


Bonsoir! Bonjour! J’ai dormis un peu à l’époque à cette heure-ci je sortais. J’allais boire des bières dans la nuit. J’avais beau me chercher je me trouvais jamais j’imagine que c’est ça la schizophrénie. J’avais l’alcool triste… Je vais essayer de vous écrire sur un autre sujet… Souvenir d’être allé manger un couscous et les copains sont partis dans payer je suis sortis le dernier et j’ai du faire pareil… J’ai pris une douche me suis parfumé, je puais… C’est étrange la nuit j’ai toujours l’impression de me préparer pour un départ mais si les choses vont bien y’en auras pas avant deux où trois ans… Hier je regardais un documentaire sur les grands restaurants de Paris qui ne seront plus jamais les mêmes après les mesures de confinement… De mon côté je me lave les mains, je reste chez moi, je pratique la distanciation et je porte un masque. Je sais pas quoi vous dire j’ai pas envie d’infecter personne… Souvenir de la maison paternelle construite dans les marais parfois ils tuaient les moustiques avec des insecticides mais ça a pas duré longtemps ils ont vite remblayé pour construire d’autre bungalow… J’avais des bouquins sur les motards, je les ai connus de près, c’était difficile ils font pas de la littérature… Je pense à l’isolement qui n’est pas le confinement, pour moi la maladie a longtemps régner comme une immense solitude. Les lignes téléphoniques d’aide c’est important, la difficulté c’est souvent de décrocher et d’appeler une fois ça fait tout va mieux on est plus seul… Cette semaine notre intervenante nous quitte elle retourne en France, je partirais bien avec elle… Je reviens aux motards dans mon adolescence ignorante ça ressemblait à la liberté, https://www.youtube.com/watch?v=rMbATaj7Il8 plus tard j’ai vue qu’il y avait pas plus aliénés, les rockers sont pas tous sanctifiés… Je pense à tous ces retraités baby boomer qui se promènent en moto grosse cylindrée, ils semblent pas conscient de l’image qu’ils projettent près des motards criminalisés… Le rock c’est de la musique romantique à la limite, y’a longtemps que j’ai écouté ce qui se fait de nouveau dans le genre. Je suis resté accrocher aux années quatre-vingt… Cette nuit comme souvent y’a une immense présence du vide… J’étais pas certain que je vous écrirais, c’est souvent des inepties… Je vais essayer de vous ramener à mon senti… Ma tête vide, les murs claquent pourtant c’est terminé tout ça, ça m’a marqué, y’a longtemps déjà y’a des choses que je respectaient pas mais il me semble que je méritais pas ça on a voulu que je meure… Voilà! Quelques mots encore, je reste tranquille, j’attends le courrier… Je termine ceci et je retourne au lit, lentement le sommeil me gagne… Je sais pas trop comment terminer… J’écris pas parce que c’est payant mais pour me libérer, j’arrive à la chute, à la conclusion… Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! C’étais pas dans l’urgence. À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Bye!!! Ciao!!! Arrivederci!!!

Bernard

lundi 8 juin 2020

Ibérique


Bonsoir! Bonjour! Je viens de me réveiller, j’ai des démangeaisons dans les oreilles. Me reste que deux émissions de Lacasa de papel  à regarder c’est très prenant.  J’en pleure… Hier j’ai reçu un avis de détermination de l’impôt… J’attends toujours un autre courrier, les informations personnelles c’est pas très poétique… Je vous écris et après je termine le visionnement c’est assez sanglant comme série c’est peut être ça que la lectrice qui m’a suggéré a pas aimé… J’aime bien les histoires à la Don Quichotte, je pense à Cervantès c’est très espagnol… N’empêche parfois aussi je bâtis des châteaux en Espagne comme le veut l’expression,  j’ai laissé Sancho Pancha chez lui je préfère écrire sans écuyer… Pour moi l’envahisseur c’est la voisine qui ne cesse pas ses passages sur la passerelle. Aujourd’hui je ne sors pas je baisse pas la garde, je lâcherai que le virus à terre… C’est toujours le journal de confinement, hier on m’a commandé un texte sur les pairs-aidant ce que je ne suis pas encore une fois j’ai pas fait attention je crois avoir blessé le directeur de la ligne d’écoute… Je vais essayer de trouver un angle sous lequel abordé ça… Je suis toujours étonné de voir comment on se connait et reconnait par nos souffrances, je peux pas te dire grand-chose si t’a pas souffert même le mot tu en ris tu trouves ça rigolo. Je te le souhaite pas mais en vieillissant tu vas ressentir… La nuit on entend souvent les voitures passées avec de la musique… Hier on a eu une réunion virtuelle du groupe d’entraide c’était bien… Je suis triste l’intervenante nous quitte bientôt, elle s’en va chez elle en France, je l’aimais  bien nos échanges étaient riche. Elle je crois, me comprenais, beaucoup d’écoute de sa part… Je reviens à ces châteaux en Espagne que je bâtis avec toutes mes illusions… Je vous illustre ça avec la statut d’un roi d’Espagne je sais plus lequel, les espagnols ont beaucoup souffert de la Covid-19… Voilà un bel anachronisme… Je sais pas si vous l’avez remarqué j’aime bien les vieux pays, les villes les rues et les places pleines d’histoire. Je vais y retourner le plus tôt possible, le voyage et les aéroports les avions j’adore ça… Je me répète c’est difficile de tirer du nouveau du confinement, le climatiseur est arrêté, j’attends que les frontières soient ouvertes et je rêve. Parfois je me promène et y’a des parfums d’Europe, j’adore ça y’a plein de souvenirs qui me reviennent malheureusement les avions ne décollent plus ils sont cloués au sol… Je sais que Boeing a repris la production du 737 Max, ils ont réglé les problèmes… Y’a plus que quelques vols on se demande quand les frontières vont ouvrir… Voilà! Ça ressemble à ça pour aujourd’hui, je rêve toujours du prochain départ en attendant je vous écris et je regarde la télévision. Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore à la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!!

Bernard

dimanche 7 juin 2020

Pourtant


Bonsoir! Bonjour! C’est la soirée de dimanche à lundi. J’espère ne pas avoir perdus de lecteur. J’ai souvenir des kiosques dans le parc des Braves à Terrebonne parc qu’on appelait des canards… J’allais niaiser là, jouer aux hippies j’y ai pas fait de grandes rencontres, je jouais de l’harmonica accompagné par un copain à la guitare… J’aimais bien le printemps on pouvait y rester plus longtemps les soirées étaient moins fraiches… Je crois que pendant ce temps-là mon lecteur technicien à la Rolls-Royce pêchait dans la rivière de Mille-Îles… Un jour j’ai vieillis les amis sont disparus, j’étais seul sous le vieil érable dans le parc… Les gars qui étaient sérieux travaillaient où étudiaient pendant que moi je glandais,  j’étais ce qu’on appelle en anglais « a wreck » une épave, la maladie débutait… De mes frères et sœurs personne ne me suivait et c’est tant mieux, quand j’ai été un peu plus vieux j’ai déménagé mes affaires à la taverne du Central… Comment vous dire qu’habiter chez mon père me rassurait ça a quand même pas empêché la folie de m’apostropher, j’avais plus, je me demande même si j’en ai déjà eu, d’ambition… J’ai maintenant soixante-trois ans, j’essais de rappeler des souvenirs des roulottes dans  l’île des Moulins pas rénovées… C’est loin ça fait plus de quarante ans, à l’époque le Vieux-Terrebonne était pas ce qu’il est aujourd’hui. J’ y met plus les pieds ça me fait trop mal, remplis de mauvais souvenirs… Le regretté patriarche et la matriarche y ont longtemps habité dans un condo parfois je leurs rendais une courte visite… Y’avait la gang qui consommait, on se connaissait plus ou moins moi j’étais dans la dope, valait mieux pas me suivre… Parfois je me demande si mon désir de mourir récurrent viens de là où si c’est tout simplement de n’être arrivés à rien… Si je regarde ça de loin écrire c’est ce que j’ai toujours voulus faire. Plus jeune les copains m’invitaient dans leurs partys mais le plaisir durait pas j’étais toujours le premier saoul mort… Un jour j’en aurai assez, je mettrai fin à tout ça, ça seras pas plus mal… Il est plus question de s’amuser, pourtant le prof a dit qu’un poète raté ça n’existe pas, voilà mon métier… Les débits de boisson sont tous fermés, à la télé on voit les propriétaires. J’ai jamais trouvé ça vertueux de vendre de l’alcool, l’univers nocturne… Ce matin j’aimerais beaucoup recevoir du courrier, j’ai de la lecture a acheté… Le climatiseur s’est arrêté en ce moment je me sens tout petit devant mon écran… Quelques mots encore, les snowbirds ont bien montré qu’il était possible de faire une belle vie loin de Terrebonne. Moi je suis présentement dans le cœur de la couronne et j’y arrive… Ouais! Je cherche une conclusion décente, je veux essayer de finir d’une façon plaisante. Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Arrêter pas là!!! À la prochaine je l’espère!!! Dites le si ça vous a plu.

Bernard