Bonsoir!
Bonjour! Soirée de samedi à dimanche toujours en confinement. Je suis heureux
que la lecture du Vaisseau d’Or de Nelligan vous ais plu… Écrire si ce n’était
que ça! Y’a toujours le senti qui remonte… Lentement le soleil se couche ça
promet pour demain. Ce soir j’en vois quelques un ravaler leurs sentis avec une
petite bière, moi pour aujourd’hui je choisis de pas le faire je veux pas tout
perdre quelques un d’entre vous le savent je sais pas boire. Si y’a une caisse
faut que je la boive au complet impossible de m’arrêter, j’appelle ça boire à
mort… En ce moment je suis endormis et je cherche l’émotion que je voudrais
vous rendre… Ça finis par ressembler à l’été, je me place plus dans des
situations malheureuses, je pense au mythe qui veux qu’un vrai homme prenne sa
shot de scotch où de gin, c’est de la vieille histoire impossible, le petit
blanc aussi, j’ai essayé ça me rendais très très très fou, le seul alcool que
je regrette c’est le vin, le pinard… Pour moi avec l’ébriété venait plein d’autres
habitudes malsaines, souvenir d’un ami avec qui je consommais très gentil à
jeun mais impossible en boisson. C’est en partie à cause de lui que j’ai arrêté
de consommer il négligeait sa famille… Ouais! La consommation des autres ça les
regarde moi je m’occupe de la mienne et j’essaye de rester sobre humblement… Je
suis certain que je vous l’ai déjà écrit cette histoire… Ces dernières années j’ai
beaucoup d’amis qui sont décédé, ils avaient tous une belle sobriété, moi
parfois je pense à vous quitter je suis pas guéris… J’ai commencé des démarches
pour consulter et me rétablir un peu plus si c’est possible… La spiritualité, l’écriture,
l’écoute de l’autre ça semble pas suffisant… Je suis quand même toujours
heureux de vous écrire… Je voulais vous rappeler quelque chose mais je trouve
plus, pour l’alcool je suis un peu vieux pour me comporter comme un enfant, c’est
de l’histoire ancienne … Bon! J’ai un message sur messenger, j’ai toujours peur
des arnaques, je réponds pas de toute façon les rencontres galantes sur le
réseau ça vaux ce que ça vaux, je cherche personne… Je pense à tout ce temps
perdus au bar, avec cet argent j’aurais pu me payer des études mais non je
buvais… Il y a longtemps déjà j’ai essayé de raccrocher mais le patriarche
semblait pas vouloir m’aider… Dans le journal j’avais découpé un article sur un
bonhomme qui avais raccroché pour faire médecine… Ça sert à rien de pensés à
tout ça je suis à la retraite… Avec la COVID-19 l’été va nous paraitre court,
le voilà déjà qui arrive… Le goulag occidental est tranquille en ces temps de
pandémie, tous ce qu’il y a a faire c’est se protéger… Les rues sont vides il
est tôt, les couche-tard prennent la rue passée minuit. Voilà! Comme toujours
je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au
revoir!!!
Bonsoir!
Bonjour! Je vous fait de la lecture pour ce week-end… J’ai dormis d’un sommeil
remplis de cauchemars. L’intervenante volemaintenant vers la France, chez elle… Je suis toujours ému quand je vois
des images d’avions à la télé où sur internet. J’ai tellement hâte de repartir…
Je vais me préparer un café… Je garde les mesures de confinement, la pandémie
est pas terminé… Ce matin je vais peut-être marcher jusqu’à la librairie et
acheter de la littérature. Je suis pas certain c’est pas une sortie essentielle…
Quoi qu’on peut toujours se demander si la littérature c’est essentiel?
Un poème
Ici même
Comme un
diadème
Ciselé suprême
Comme ça
Sans thème…
Voilà! C’est pour les amateurs qui s’endorment
la nuit sur la « poésie »… Je reste là sans sortir avec cette idée d’en
finir pourtant dans la nuit je désire… Fuir toujours fuir l’antique dire… J’y
arrive pas vraiment cette nuit, dehors des gens passent en discutant… Le
climatiseur s’est arrêté j’attends qu’il redémarre, si j’en parle tant c’est qu’il
prend beaucoup de place dans la fenêtre, de toute façon on est loin de la
canicule… Les yeux me ferment pour arriver à écrire quelque chose je dois
rester réveillé… Fin juillet Air Transat va reprendre ses vols, j’ai hâte de
voir où on va en être rendu dans le dé-confinement, j’ai peur d’être infecté.
Je suis une personne sans autorité, j’arrête là j’ai pas besoin de me dénigrer
c’est difficile de me voir à ma juste valeur on a longtemps cru que j’étais un
imbécile… Le confinement ça renforce l’idée de partir, ça me manque l’attente d’un
vol à l’aéroport, la foule qui arrive l’autre qui part… Prendre un café en
attendant de passer les barrières de sécurité, enlever sa veste, sa ceinture
ses chaussures, se faire fouiller et enfin passer pour aller attendre l’embarquement…
Cette nuit j’ai de la difficulté à croire que j’ai fait ça plusieurs fois moi
qui ai si longtemps eu peur… Passé minuit la voisine commence à s’ »agiter »
avec ses invités, quelques bières même si c’est interdit… Pas plus que dix
personnes de trois familles… Samedi, c’est terrible cette envie d’injurier la
voisine qui ne respecte rien, elle ramasse tous les itinérants, je veux bien
mais y’a des ressources pour eux mais ces messieurs veulent pas se plier aux
règles ils préfèrent la rue… Elle est partie, ils vivent la nuit… Moi ça m’engourdis,
je comprends j’ai longtemps vécu comme ça avec un pied-à-terre, c’est dur la
rue… Si c’est comme dans le temps où les bars fermaient à trois heures y’a
surement des blind pigs où on peut passés la nuit… Voilà! Moi je ne veille plus
tard dans la nuit, je le répète je reste confiner chez moi. J’essaye de « créer »
quelque chose avec ce confinement, j’y arrive un peu, mon sentis pour la
voisine est douloureux… Je termine comme toujours en vous remerciant d’avoir lu
jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bonsoir!
Bonjour! Merci pour les commentaires je suis toujours très heureux de les lire.
Hier mon lecteur collectionneur de voitures m’a téléphoné on a parlé voyage ça m’a
fait plaisir. Semble que pour Air Transat les vols vont reprendre en juillet,
je trouve que c’est un peu tôt pour partir, le dispositif ne seras pas à point…
J’ai hâte de tous vous voir en chair et en os semble que ça s’en viens. J’ai
démarré le climatiseur, on a parlé avion avec la matriarche comment on ne les
entendaient plus. C’est vendredi la semaine est fini, l’intervenante s’en
retourne dans son pays la France. Je crois que ce seras ma prochaine
destination… Je pense que les terrasses des restaurants sont ouvertes à Paris,
je crois que c’est prématuré mais enfin la ville recommence à vivre… Je
partirais dans un où deux ans, j’aimerais y aller avec le camarade col bleu à
la retraite… Aujourd’hui je suis les consignes je reste confiné… J’ai pas
besoin de sortir sinon je porterai un cache-visage. Je vais revenir à mon senti
à comment les heures et le temps passe et je vieillis… J’ai hâte de voir le
montant que va nous envoyer le gouvernement fédéral en juillet… J’ai commencé
la rédaction d’un texte pour le journal des pairs-aidants l’ami de l’Association
québécoise de réadaptation psycho sociale va le publier… Comme toujours j’essais
là aussi d’y aller avec mon senti… Un jour à la fois le temps passe et comme je
le disait précédemment je vieillis, j’ai perdus beaucoup d’amis… J’ai hâte que
les terrasses soient ouvertes pour y prendre un café et manger un croissant, je
rêve aux grandes terrasses parisienne… Je sais qu’il y en a d’entre vous qui
trouvent étrange que je leur parle à la deuxième personne du pluriel, c’est
pour montrer mon respect y’a tellement longtemps que je ne vous ai pas vus. C’est
vendredi j’attends l’appel de la travailleuse sociale je sais pas où elle en est
avec ma démarche… Quand j’étais à Paris c’était au carrefour de Vaugirard et
Convention pas loin y’avait deux grandes terrasses…Parfois je prenais le métro
d’autre fois je marchais en utilisant ma carte géographique… La prochaine fois
que j’irai j’essairai de prendre un hôtel rue Mouffetard… J’attends que les
français soient près à m’accueillir… La dernière fois la Tour Eiffel m’a
beaucoup impressionné. Ce soir c’est plus des pages de confinements ce sont des
pages d’espoir de voyage… J’écoute ce que dis la petite voix, elle passe en
revue les différents lieux où je suis passés à Paris… Je pense à la caissière
de la boulangerie triste que je ne lui achète qu’une baguette… Je suis pas
partis mais je me sens en voyage, c’est plutôt l’insomnie… Voilà! C’est presque
terminé quelques mots encore comme épilogue, je veux retourner à l’aéroport et
prendre l’avion, j’attends… La crise va surement finir un jour. Comme toujours
je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au
revoir!!! À bientôt!! Ciao!!! Bye!!! Salut!!!
Bonsoir!
Bonjour! Cette nuit je suis très angoissé. J’ai commencé des démarches pour me
libérer d’un poids que je traine depuis des années. J’ai peur que mes proches
me laissent tomber. Je veux pas leurs faire de mal juste faire cesser cette
douleur cette peur mais au fond je sais pas, l’alcoolisme, la toxicomanie la
maladie mentale çadoit bien venir de
quelque part à l’époque où je consommais on m’appelait le pur, je sais pas trop
pourquoi peut-être à cause de cet abus dont je crois avoir été victime. C’est
jamais clair jamais certain pardonnez-moi mes frères et sœur… La thérapie a pas
encore débuté je pense déjà abandonner juste vous écrire comme ça je crois que
je vais mourir… Je sais faut pardonner mais je sais pas à qui ni pourquoi… Ce
texte je vous l’ai déjà écrit cette semaine, c’est clair je radote je suis fou.
Je pense à m’exiler m’en aller loin du goulag occidental mais je ne peux fuir
le mal partout où j’irai il seras avec moi… Je sais pas pourquoi j’ai jamais eu la
trouille comme ça parce qu’une intervenante s’en va… Je lui souhaite bien du
bonheur. Je me tiens confiné c’est probablement pour ça que le presto est à la
veille de péter… Ça fait des jours que je suis pas sortis, l’angoisse me guette
là aussi… Cette nuit c’est la lourdeur anxieuse comme je l’ai toujours pensé
ces douleurs je les souhaite pas à mon pire ennemi… Je pense au barbu qui m’avait
amené à Rawdon au bord de la rivière, il avait son appareil photo c’est tout ce
dont je me souviens… Cette nuit ça ressemble à ça mon journal de confinement la
peur droit devant… Les mauvais souvenirs, je pense aux Mots pour le dire de
Marie Cardinal pourtant je suis pas une femme… Je voudrais dire au petit cousin
merci pour la musique ça m’apaise… Je crois que ça vous embête mes écritures
sur ce thème-là, moi en attendant ça m’aide à vivre… La vérité dans tout ça je
sais pas où elle est je suis trop étourdis… J’ai pas besoin des autres pour me
torturer je le fait moi-même très bien, on m’a lâché lousse dans la nature et j’ai
été victime du premier prédateur… Je dis merci à l’intervenante pour son écoute
et lui souhaite une joyeuse rentrée en France ce pays que j’adore… Voilà! J’étais
un jeune garçon sans expérience dans un milieu malsain, laissez-moi vous dire
que je monte plus en voiture avec des étrangers de toute façon je suis trop
vieux. Quoi qu’il arrive je bouge plus d’ici… Hier soir avec les collègues j’ai
fait un peu de télétravail c’était bien… Quelques mots encore pour terminer,
lâchez moi pas ce seras plus très long, une chose est sure je ne fuirai pas, je
reste chez moi comme l’indiquent les consignes… Comme toujours je vous remercie
d’avoir lu jusque-là!!! Je vous reviens bientôt, à la prochaine je l’espère!!!
Au revoir!!! Ciao!!! Bye!!!
Bonsoir!
Bonjour! J’ai dormis un peu à l’époque à cette heure-ci je sortais. J’allais
boire des bières dans la nuit. J’avais beau me chercher je me trouvais jamais j’imagine
que c’est ça la schizophrénie. J’avais l’alcool triste… Je vais essayer de vous
écrire sur un autre sujet… Souvenir d’être allé manger un couscous et les
copains sont partis dans payer je suis sortis le dernier et j’ai du faire
pareil… J’ai pris une douche me suis parfumé, je puais… C’est étrange la nuit j’ai
toujours l’impression de me préparer pour un départ mais si les choses vont
bien y’en auras pas avant deux où trois ans… Hier je regardais un documentaire
sur les grands restaurants de Paris qui ne seront plus jamais les mêmes après
les mesures de confinement… De mon côté je me lave les mains, je reste chez
moi, je pratique la distanciation et je porte un masque. Je sais pas quoi vous
dire j’ai pas envie d’infecter personne… Souvenir de la maison paternelle
construite dans les marais parfois ils tuaient les moustiques avec des
insecticides mais ça a pas duré longtemps ils ont vite remblayé pour construire
d’autre bungalow… J’avais des bouquins sur les motards, je les ai connus de
près, c’était difficile ils font pas de la littérature… Je pense à l’isolement
qui n’est pas le confinement, pour moi la maladie a longtemps régner comme une
immense solitude. Les lignes téléphoniques d’aide c’est important, la
difficulté c’est souvent de décrocher et d’appeler une fois ça fait tout va
mieux on est plus seul… Cette semaine notre intervenante nous quitte elle
retourne en France, je partirais bien avec elle… Je reviens aux motards dans
mon adolescence ignorante ça ressemblait à la liberté, https://www.youtube.com/watch?v=rMbATaj7Il8
plus tard j’ai vue qu’il y avait pas plus aliénés, les rockers sont pas tous
sanctifiés… Je pense à tous ces retraités baby boomer qui se promènent en moto
grosse cylindrée, ils semblent pas conscient de l’image qu’ils projettent près
des motards criminalisés… Le rock c’est de la musique romantique à la limite, y’a
longtemps que j’ai écouté ce qui se fait de nouveau dans le genre. Je suis
resté accrocher aux années quatre-vingt… Cette nuit comme souvent y’a une
immense présence du vide… J’étais pas certain que je vous écrirais, c’est
souvent des inepties… Je vais essayer de vous ramener à mon senti… Ma tête
vide, les murs claquent pourtant c’est terminé tout ça, ça m’a marqué, y’a
longtemps déjà y’a des choses que je respectaient pas mais il me semble que je
méritais pas ça on a voulu que je meure… Voilà! Quelques mots encore, je reste
tranquille, j’attends le courrier… Je termine ceci et je retourne au lit,
lentement le sommeil me gagne… Je sais pas trop comment terminer… J’écris pas
parce que c’est payant mais pour me libérer, j’arrive à la chute, à la
conclusion… Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! C’étais pas
dans l’urgence. À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Bye!!!
Ciao!!! Arrivederci!!!
Bonsoir!
Bonjour! Je viens de me réveiller, j’ai des démangeaisons dans les oreilles. Me
reste que deux émissions de Lacasa de papelà regarder c’est très prenant. J’en
pleure… Hier j’ai reçu un avis de détermination de l’impôt… J’attends toujours
un autre courrier, les informations personnelles c’est pas très poétique… Je
vous écris et après je termine le visionnement c’est assez sanglant comme série
c’est peut être ça que la lectrice qui m’a suggéré a pas aimé… J’aime bien les
histoires à la Don Quichotte, je pense à Cervantès c’est très espagnol… N’empêche
parfois aussi je bâtis des châteaux en Espagne comme le veut l’expression,j’ai laissé Sancho Pancha chez lui je préfère
écrire sans écuyer… Pour moi l’envahisseur c’est la voisine qui ne cesse pas
ses passages sur la passerelle. Aujourd’hui je ne sors pas je baisse pas la
garde, je lâcherai que le virus à terre… C’est toujours le journal de
confinement, hier on m’a commandé un texte sur les pairs-aidant ce que je ne
suis pas encore une fois j’ai pas fait attention je crois avoir blessé le
directeur de la ligne d’écoute… Je vais essayer de trouver un angle sous lequel
abordé ça… Je suis toujours étonné de voir comment on se connait et reconnait
par nos souffrances, je peux pas te dire grand-chose si t’a pas souffert même
le mot tu en ris tu trouves ça rigolo. Je te le souhaite pas mais en
vieillissant tu vas ressentir… La nuit on entend souvent les voitures passées
avec de la musique… Hier on a eu une réunion virtuelle du groupe d’entraide c’était
bien… Je suis triste l’intervenante nous quitte bientôt, elle s’en va chez elle
en France, je l’aimais bien nos échanges
étaient riche. Elle je crois, me comprenais, beaucoup d’écoute de sa part… Je
reviens à ces châteaux en Espagne que je bâtis avec toutes mes illusions… Je
vous illustre ça avec la statut d’un roi d’Espagne je sais plus lequel, les
espagnols ont beaucoup souffert de la Covid-19… Voilà un bel anachronisme… Je
sais pas si vous l’avez remarqué j’aime bien les vieux pays, les villes les
rues et les places pleines d’histoire. Je vais y retourner le plus tôt
possible, le voyage et les aéroports les avions j’adore ça… Je me répète c’est
difficile de tirer du nouveau du confinement, le climatiseur est arrêté, j’attends
que les frontières soient ouvertes et je rêve. Parfois je me promène et y’a des
parfums d’Europe, j’adore ça y’a plein de souvenirs qui me reviennent
malheureusement les avions ne décollent plus ils sont cloués au sol… Je sais
que Boeing a repris la production du 737 Max, ils ont réglé les problèmes… Y’a
plus que quelques vols on se demande quand les frontières vont ouvrir… Voilà!
Ça ressemble à ça pour aujourd’hui, je rêve toujours du prochain départ en attendant
je vous écris et je regarde la télévision. Comme toujours je vous remercie d’avoir
lu jusque-là!!! Quelques mots encore à la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!!
Bonsoir!
Bonjour! C’est la soirée de dimanche à lundi. J’espère ne pas avoir perdus de
lecteur. J’ai souvenir des kiosques dans le parc des Braves à Terrebonne parc
qu’on appelait des canards… J’allais niaiser là, jouer aux hippies j’y ai pas
fait de grandes rencontres, je jouais de l’harmonica accompagné par un copain à
la guitare… J’aimais bien le printemps on pouvait y rester plus longtemps les
soirées étaient moins fraiches… Je crois que pendant ce temps-là mon lecteur
technicien à la Rolls-Royce pêchait dans la rivière de Mille-Îles… Un jour j’ai
vieillis les amis sont disparus, j’étais seul sous le vieil érable dans le
parc… Les gars qui étaient sérieux travaillaient où étudiaient pendant que moi
je glandais,j’étais ce qu’on appelle en
anglais « a wreck » une épave, la maladie débutait… De mes frères et
sœurs personne ne me suivait et c’est tant mieux, quand j’ai été un peu plus
vieux j’ai déménagé mes affaires à la taverne du Central… Comment vous dire
qu’habiter chez mon père me rassurait ça a quand même pas empêché la folie de
m’apostropher, j’avais plus, je me demande même si j’en ai déjà eu, d’ambition…
J’ai maintenant soixante-trois ans, j’essais de rappeler des souvenirs des
roulottes dansl’île des Moulins pas
rénovées… C’est loin ça fait plus de quarante ans, à l’époque le
Vieux-Terrebonne était pas ce qu’il est aujourd’hui. J’ y met plus les pieds ça
me fait trop mal, remplis de mauvais souvenirs… Le regretté patriarche et la
matriarche y ont longtemps habité dans un condo parfois je leurs rendais une
courte visite… Y’avait la gang qui consommait, on se connaissait plus ou moins
moi j’étais dans la dope, valait mieux pas me suivre… Parfois je me demande si
mon désir de mourir récurrent viens de là où si c’est tout simplement de n’être
arrivés à rien… Si je regarde ça de loin écrire c’est ce que j’ai toujours
voulus faire. Plus jeune les copains m’invitaient dans leurs partys mais le
plaisir durait pas j’étais toujours le premier saoul mort… Un jour j’en aurai
assez, je mettrai fin à tout ça, ça seras pas plus mal… Il est plus question de
s’amuser, pourtant le prof a dit qu’un poète raté ça n’existe pas, voilà mon
métier… Les débits de boisson sont tous fermés, à la télé on voit les
propriétaires. J’ai jamais trouvé ça vertueux de vendre de l’alcool, l’univers
nocturne… Ce matin j’aimerais beaucoup recevoir du courrier, j’ai de la lecture
a acheté… Le climatiseur s’est arrêté en ce moment je me sens tout petit devant
mon écran… Quelques mots encore, les snowbirds ont bien montré qu’il était possible
de faire une belle vie loin de Terrebonne. Moi je suis présentement dans le
cœur de la couronne et j’y arrive… Ouais! Je cherche une conclusion décente, je
veux essayer de finir d’une façon plaisante. Comme toujours je vous remercie
d’avoir lu jusque-là!!! Arrêter pas là!!! À la prochaine je l’espère!!! Dites
le si ça vous a plu.