mercredi 9 janvier 2019

Au présent

Bonjour! Bonsoir! À la télévision une publicité des denturologistes avec la chanson un certain sourire https://www.youtube.com/watch?v=b6hvQX3C6JM interprété par Michel Louvain. Les petites madames de la rue Panet sont heureuses dirait-on au canal dix de l’époque… Je me souviens du regard fulgurant que m’avait fait une femme invité chez ma lectrice de Gatineau. J’avais chanté quelques chansons de ce répertoire, j’avais vingt ans, La dame en bleu et quelques chansons de Luis Mariano. Je sais pas ce qu’elle avait pensé, elle a je crois cru que j’étais gay… C’est assez terrible de sentir cette discrimination, cette stigmatisation puisque c’est de ça qu’il s’agit… Moi je chantais ça  pour rigoler, pour m’amuser ces chansons sont pour moi des vers d’oreilles.  Y’a des gens qui discriminent la chanson d’une certaine époque pourtant elle a fait les beaux jours d’avant le rock’n’roll, le yé-yé qui ont donné un autre sens aux chansons. J’essais de vous expliquer comment ça s’est transformé pour ma génération, les disquaires, les vedettes américaines et la « british invasion » à partir de ça plus rien n’a jamais été pareil. Je sais pas si vous comprenez on avait nos groupes vedettes maisons et nos interprètes de chansons « bubblegum » qu’il disait mais bientôt y’aurais des productions sérieuses des musiques et de la chanson très québécoises je pense à Harmonium, Beau Dommage et même Offenbach, on jouait dans la cour des grands, y’avait aussi le folklore le trad  toute cette époque de retour aux racines. Parfois nous arrivait des États des musiques teintés de psychédélisme, y’avait aussi Frank Zappa qui critiquais toute cette industrie. On en a acheté des disques des trente-trois tours, des microsillons et on écoutait ça à la campagne comme à la ville… Maintenant je ne suis plus, je ne suis plus fan… J’aime bien certaines chansons françaises qu’on entends le samedi matin à Radio-Canada la dernière que j’adore est interprété par Mouloudji c’est les escaliers de la butte un endroit où j’ai mis les pieds à Paris… J’ai tant aimé la musique, j’appréciais l’ami disc-jockey qui nous faisait entendre les nouveautés, j’aimais bien parfois les soirées québécoises du café Campus, là aussi les mots et les façons de faire ont pris une couleur différentes on était plus dans les soirées québécoises de monsieur Bilodeau. La messe des morts d’Offenbach a aussi changé beaucoup de choses tout ce rapport au sacré… Souvenir des cours d’art plastique où on écoutait de la musique en s’échinant sur un dessin qu’on croyait très original mais que d’autre avaient fait et feraient avant moi. Pour la musique j’ai jamais réussis à l’apprendre je voulais pas faire le solfège et la flute dans l’ordre, je préférais la guitare que j’ai toujours malmenés.  Voilà où ça m’a mené à l’écriture… Quelques mots encore pour terminer, j’achète plus de musique, j’écoute plus rien d’original, mon cœur s’est endurcis… Je discute plus musique avec personne c’est malheureux, voilà j’en suis à la chute. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Ça commence à être difficile de vous écrire fréquemment. Je m’y met quand même… Cette nuit j’ai très mal dormis, s’agit de trouver les mots, dehors c’est très sombre… Je pense au Rider on the storm de Jim Morrisson des Doors, y’a longtemps déjà je faisais de l’auto-stop pour me rendre dans l’Outaouais, la dernière fois je me suis fait avertir par la police provinciale. Ils m’ont juste dis de pas rester sur le bord de l’autoroute de plutôt me placer sur une bretelle, ce que j’ai fait mais pas longtemps, je suis rentré chez moi. Il y eut un temps où je prenais le train, j’arrivais tôt pour manger au restaurant qui n’existe plus de la gare, je prenais une bière et j’allais m’installer au bar du wagon-restaurant pour en boire d’autre, ce service-là est aussi disparu. La dernière fois que j’ai pris le train c’était pour la semaine de sensibilisation à la maladie mentale sur la colline parlementaire d’Ottawa http://miaw-ssmm.blogspot.com/2013/10/face-to-face-with-bernard-saulnier.html  https://www.youtube.com/watch?v=U1-23UlqQ_U  https://www.youtube.com/watch?v=L2aflg_1z78&hl=fr%5FCA&version=3  Voilà quelques mots que J’ai dit sur le rétablissement. C’était en 2013… Du bord de l’autoroute je passe à l’autoroute de l’information. Je crois qu’il faut en parler de la maladie mentale, si je le fait c’est pour combattre la stigmatisation, je sais que plusieurs n’osent pas… Je sais c’est redondant mais bientôt il vas y avoir le on cause pour la cause de Bell… Je pense au poète qui avant de mourir disait qu’il n’y avait plus de cause, je crois qu’il avait tort.  Je cherche les mots de mon senti en cette fin d’après-midi… Souvenir de Toronto quand j’ai quitté le studio, je les entends m’insulter à coups de sacre, j’ai de la difficulté à faire la distinction entre la réalité et les voix pourtant le réalisateur étais gentil il m’avait invité à la projection de son court métrage au Festival du film de Montréal… Tout ça c’est passé je devrais rester au présent. Ça me sert à rien… C’est vraiment difficile de me renouveler… Je sais vraiment pas quoi vous écrire aujourd’hui. Il est passé seize heure les gens rentrent à la maison. J’aimerais recevoir la paperasse pour l’Office Municipal d’Habitation… J’attends, c’est pourris, une compagnie que je soupçonne de faire de la vente pyramidale viens de me téléphoner, ils vendent des produits « naturels » à la maison, ils font des groupes si j’ai bien compris, le regretté patriarche a déjà essayé ça avec Amway… Les ventes pyramidales c’est plus Holiday Magic qui n’existe plus mais je serais pas étonné de voir que quelques crooks ont repris le principe à leur compte. Tout ça se passe pendant que je suis devant mon écran, le téléphone sonne… Je pense à la chambre que j’habitais y’a longtemps, j’aime bien mon logement… C’est presque terminé ma rédaction cet après-midi. Quelques mots encore pour écrire une chute qui a du sens… Voilà! Comment toujours je suis content de votre lecture jusque-là!!! Je termine en espérant que vous reviendrez pour une prochaine!!! Au revoir!!!
Bernard

mardi 8 janvier 2019

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’entends un gars qui crie dehors ce soir je tente la poésie
Comme une ombre
Jetée sur la neige
Ne demandant qu’à fondre
Avec musique
Et arpège
Une symphonie de glace
Qui brûle et trace
Écrire populasse
Ignorant crasse
Dire prend place
Voilà, c’est très court mais ça demande beaucoup. Je pense pas que ce soit très bon…
Entre mais entre
Et dis la douleur tendre
Du mal infini
Lire l’angoisse
Tu ne veux pas
Puisque la mort
T’épuise comme les rats
J’aimerais bien écrire de la belle poésie, c’est difficile, je pense à l’ami très malade à l’hôpital au téléphone sa voix étais faible… La difficulté c’est de continuer de se battre, tomber et se relever. Les snowbirds s’en vont bientôt ils vont faire des milliers de kilomètres. J’espère que ce seras un beau road trip… Moi je suis en vacance le premier avril, je pars pour San Francisco, j’ai hâte… Déjà mercredi, c’est la nuit, je me suis couché tôt et j’ai très mal dormis. J’ai vomis je crois que c’est l’angoisse… Cette nuit y’a une odeur de B.B.Q. de viande fumée, je me croirais au restaurant chez Jano rue Saint-Laurent avec ses grillades portugaises, du lapin, des sardines et de l’agneau voilà le choix… Je sais que les « vrais » intellectuels rient de moi, eux ils ont les livres moi j’ai que le blog le combat est inégal, je suis pas passé par l’épreuve de l’édition pour eux cette machine c’est pas sérieux… J’ai réussis à me réveiller.
L’inconscient je vous le laisse
Sans savoir
On fait de mauvais vers
C’est même pervers
Mortel maladif
Purgé de la connaissance
La peau tatoué
Comme un parchemin
Et les créatifs rient, ils ont le savoir universitaire moi je suis toujours complexés, je me fais tout seul. Viens de regarder les batteurs, les tapeurs de peau, c’est impressionnant… Aujourd’hui je crois que je vais sortir m’acheter un cahier pour prendre des notes pour le voyage. Relire tranquillement le guide Ulysse. J’aimerais recevoir du courrier pour compléter mon bail, mon lecteur de Deux-Montagnes me dit que c’est de la procédurite que c’est comme ça pour tout le monde. Je suis plus tellement « poétique » je vais y aller avec mon senti…
Mon senti c’est aussi ça…
Au bout du malaise
J’accoucherai pas d’autre chose
Que ça
Des mots des mots
Comme une phlébite
Bouchent l’artère
Avant d’arriver
À la mort
Voilà! Je crois que ce seras ça pour la « poésie » cette nuit. J’ai une drôle d’émotion je me sens comme dans un café cosmopolite de la rue Saint-Laurent, un autre dirais que j’arrive en ville… J’ai faim, je termine ça et je mange. Je vous emmène encore avec moi pour quelques mots. Je sais pas comment je vais illustrer ça… Je croyais pas être encore capable d’écrire. Comme toujours je termine avec la même chute en espérant que tout ça vous a fait plaisir. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! «  Nancy Nancy Beaudoin, Chérie veux-tu être ma, Barbie en vie veux-tu être ma, Ruby Tuesday ma blonde steadée » Quoi dire de ces vers essentiellement américain de Lucien Francoeur, le rock’n’roll enflammé, la passion rock « Fille de nuit lune de miel, Fille de vie parc d’amusement, Mon char d’assaut mon film de guerre, Mon overdose d’amour ma fin du monde » On lit, on entend l’amour la passion, une idylle vécu comme un combat viril. «  Nancy Nancy Beaudoin,Chérie veux-tu être ma, Barbie en vie veux-tu être ma, Maggie M’gill ma blonde steadée » C’est du rap avant l’heure, je pense à la vrai Nancy Beaudoin, c’est peut-être d’elle qu’il s’agit, j’aime bien le récitatif « Chat sauvage fille en chaleur, mon char de peau mon sentier d’guerre, mon overdose de vie ma fin du monde t’es ma sortie d’urgence » il l’aime elle le sauve, j’ai pas entendue beaucoup de chose du genre c’est très nord-américain et musical, ce sont les mots d’une culture macho « Je l’aime ma blonde, A parait ben, R’garde-la aller » Il veut l’avoir la fille la possédée comme une vedette rock, une culture de possession toute masculine et contemporaine, un rocker qui fait une prière à sa blonde. C’est un poème chanson, on aimerais tous avoir écrit ça, l’avoir dit… On peut y entendre une sensibilité de rocker, c’est difficile d’en parler sans utiliser le même vocabulaire avoir une espèce de rock attitude, quand même j’y entends une sorte de désespoir, le désir d’une relation à tout prix. Une poésie des rues aussi de salles de danse des années soixante. Monsieur Francoeur c’est un maudit bon poète je crois qu’il se démode pas, cette chanson poème je l’ai toujours eu dans la tête et je pense à Nancy… Quand même je suis pas certain que les « vrais » rockers ont cette sensibilité-là. Le rock pour moi c’était la pétarade des motos, les jeans tâché d’huile et le perfecto… J’ai jamais réussis à en être un, j’étais plutôt un citoyen. J’étais une sorte de grano… https://www.youtube.com/watch?v=hW-8YUpnZ74  Y’avait une sorte d’iconographie toute américaine, Lucien c’était une rock star avant la lettre. J’imagine Nancy Beaudoin blonde avec une grosse poitrine… Une espèce de Marlyn Monroe québécoise… Je vois Lucien et Nancy dans une grosse Chevrolet décapotable sur la route sixty-six en route pour l’Amérique et ses petites pilules qui tiennent réveillées. Je les vois dans un dîner au bord de la route callant des bières avant de louer un motel pour y passer la nuit, Lucien inspiré sur le bord de la table écrivant une ode à l’Amérique. En français… Francoeur ça me fait quand même réfléchir sur le « Sur la route » de Jack Kerouac. Je vois aussi Francoeur en tutu à New-York, tout urbain… J’en aurai vu des choses dans cette courte chanson, je termine avec la même chute que d’habitude. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Encore quelques mots À la prochaine j’espère!!!
Bernard et Lucien Francoeur

lundi 7 janvier 2019

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Dehors c’est tout blanc c’est vraiment l’hiver, ça rappelle les magnifiques vers du poète dans Soir d’hiver « Ah! comme la neige a neigé! Ma vitre est un jardin de givre. Ah! comme la neige a neigé! Qu’est-ce que le spasme de vivre A tout l’ennui que j’ai, que j’ai… » J’ai jamais compris pourquoi on tournait en ridicule de si beaux vers. Émile je l’ai rencontré j’avais treize ans dans une classe de français, je suis tout de suite tombé sous le charme, je crois pas que notre poète utilise le mot, on le doit à Baudelaire y’a un spleen chez Émile. Je l’appelle Émile parce qu’il est parent dans la folie et l’institution, encore aujourd’hui je suis toujours ému à le lire « Ah! Comme la neige a neigé! Ma vitre est un jardin de givre. Ah! Comme la neige a neigé! Qu’est-ce que le spasme de vivre. A la douleur que j’ai que j’ai » Émile c’était toute la fermeture qu’une certaine société imposait à un poète, pour écrire de si beaux vers y’avait surement quelque chose de malade chez lui. « Tous les étangs gisent gelés mon âme est noire! Où-vis-je? Où-vais-je? » Émile on l’auras charrié comme un parent pauvre jusqu’au vingt et unième siècle. «  Tous ses espoirs gisent gelés : Je suis la nouvelle Norvège, D’où les blonds ciels s’en sont allés. Pleurez, oiseaux de février. Au sinistre frisson des choses. Pleurez oiseaux de février, Pleurez mes pleurs pleurez mes roses. Aux branches du genévrier. » Un grand poète réduit à la parentelle des psychiatrisés c’est pathétique, pour qui écris on peut pas l’éviter Émile, first fallait bien le loger notre Émile la sécurité sociale existais pas à cette époque pour le jeune homme que j’étais y’avait quelque chose de romantique dans cette destinée asilaire. Après lui on en auras fait de beaux vers, Émile c’est du classique il prend quand même pas la pose du poète. Je suis pas certain qu’il croyait que sa vie, que ses vers allaient traverser le temps. Dehors il neige toujours, la poésie me rentre dans le corps. Je regarde ça tomber, j’ai plus tellement le temps de m’amuser à écrire des vers d’adolescent, j’écris ceux d’un bonhomme qui essairait de plaire aux plus jeunes, je crois qu’ils carburent à la débauche ce qui leurs plait c’est une incertaine poésie alcoolique… J’aime bien les silences. J’ai souvenir du maire Jean Drapeau comment il aimait Émile pour avoir nommé son restaurant le Vaisseau D’Or d’après un sonnet d’Émile et c’est pas des vers que j’écris je le répète c’est de la prose, cette nuit j’ai été effronté j’ai utilisé les vers de l’ultime poète du dix-neuvième siècle. Je pense aux slammeurs à comment c’est ça la poésie aujourd’hui des mots scandés sur des beat. Voilà! Quelques mots encore, j’ai pas choisis les vers les plus rares mais les plus beau selon moi. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard et Émile Nelligan

Au présent

Bonjour! Bonsoir! On annonce une dizaine de centimètres de neige. L’ami a fait une grave infection il est passé près de la mort heureusement on l’a traité à temps. Lundi tout le monde est rentré au boulot, janvier avance tranquillement moins de trois mois avant les vacances à San Francisco. J’aime bien quand il neige, mon senti est toujours un peu débâtis mais ce ne sont que des émotions. Je n’ai qu’à les vivres parfois je réussis à écrire quelque chose qui a du sens. Y’a pas de soleil le temps est gris, le parc en face est enneigé. J’aime bien être à la retraite et m’impliquer pour aider. Pour nos réunions de groupe on a changé d’endroit, je préfère ça, je me sent plus à l’aise dans les locaux de l’institut… La semaine prochaine il devrait se rajouter des pairs. Ce matin dans le métro j’ai rencontré une copine d’il y a longtemps, une écrivaine bipolaire qui a ce que j’ai compris veux cesser sa médication, ça fait des années qu’elle se bat avec ça, je comprends pas pourquoi… Les médicaments c’est pas un mal si ça vous permet de mieux vivre c’est toujours une question de stigmatisation et ceux qui disent ne plus en prendre quand c’est faux comme si on pouvait pas se soigner. Cette femme-là est très intelligente je crois que c’est ce que les gens aiment pas chez elle, sans mentionner la souffrance qu’elle a vécus qu’on devrait permettre à aucun être humain… C’est qu’une histoire dans Hochelaga-Maisonneuve, une femme qui essais de survivre entre ses deux pôles… Parfois ça ressemble à un grave trouble de personnalité limite. Ce matin à la réunion on parlais du transfert des soins de santé mentale de Maisonneuve- Rosemont à l’Institut, je pense que la spécialisation d’un hôpital en santé mentale contribue à raviver les stigmates que tout un chacun peut avoir. C’est l’histoire de la bâtisse qui marque, les lieux qui ont longtemps été ceux de l’enfermement… Je réfléchis sur la maladie mentale et le travail de la pensée, comment c’est pas uniforme que dans l’idéal chacun devrait en avoir une positive sans stigmates sans préjugés. C’est toujours chez soi qu’il faut se battre, je suis pas un grand philosophe mais parfois je m’accepte, je suis comme je suis et je fais de mon mieux. Je reviens aux soins qui une fois demandé doivent être accepté, le rétablissement bien que parfois difficile est possible, parfois on parle de se faire une tête d’avoir des pensées encore une fois positives. Je vous avoue que depuis longtemps je sais que je suis souffrant mais pas tout le temps, le rétablissement de la schizophrénie fluctue. Y’a longtemps que j’ai pas vécu de crise et j’espère ne plus en vivre. Je fais tout mon possible pour pas devenir psychotique. Voilà! C’est lourd ce que je vous écris aujourd’hui. Je termine comme ça avec cette chute. Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je vous écris en toute liberté pourtant je me sens quand même prisonnier d’une forme de langage. J’aimerais en réinventer un mais le risque c’est l’incompréhension, l’idée c’est pas de glisser un néologisme ici où là mais de réformer la langue en faire une espèce de poésie permanente réjouissante. Je vous écris ça et je pense à l’Étal Mixte de Claude Gauvreau qui allait vers la poésie pure. Y’a aussi le Ulysse de James Joyce qui lui a pris quinze ans à réinventer son langage. Dans mon écriture pour l’instant tout est trop clair j’arrive pas à me placer dans un état inventif… Je pense aussi à Artaud mais je crois que je suis dans le champ, pas le lexical mais la prairie de l’ignorance… Ce sont quelques fous de génie qui seraient mal accueillis aujourd’hui dans les chroniques journalistiques littéraires, on en a que pour la poésie claire. Je prétends pourtant… Faire savoir en quelques mots et se tenir loin du formalisme, je crois que les quelques auteurs que je viens de vous nommer étaient tous formalistes. Moi j’ai pas la science pour m’attaquer à la forme j’y vais plutôt pour le fond mon senti. Je sais ça ressemble à de l’écriture d’abrutis mais c’est la mienne avec toute la difficulté de nommer émotivement… Les seuls qui utilisent un nouveau langage ce sont les schizophrènes mais ils me blessent… Je vais donc vers mes semblables qui se rétablissent mais qui dans la société occupent toujours un milieu psychiatrique, l’asile n’a plus de murs on y dort plus mais vous restez fou de huit à quatre pour le reste c’est qu’une vie ordinaire qui utilise le téléphone pour dire son angoisse, ses pensées mortifères, ici faut faire attention à comment on s’exprime on pourrait vous juger près pour la mort. La folie suicidaire puisque c’est de ça qu’il s’agit en a inspiré plusieurs. Je crois qu’ils étaient psychotiques et en avaient assez du malaise, de l’incompréhension. Ils avaient le désir de nommer l’innommable, le tabou mais n’y sont pas arrivé, dans une publicité le psychiatre sur un ton péremptoire dis que le suicide est pas acceptable… Je suis loin de mon langage du début. J’essais de comprendre pourquoi les gens se tuent. Peut-être qu’avec un nouveau langage on en viendrait à une compréhension plus précise de ce qui fait chavirer… Quoi que j’entends ici ces débâtisseurs de phrases, ils me font peur…  Voilà! Je peux dire que cette nuit c’est mon senti littéraire. Je me consacre à écrire sur cette machine en pensant à Gutenberg… Je sais pas si un jour ça deviendras de la littérature. Toujours les mêmes questions, le personnage de Victor Levi Beaulieu dis « on le sait jamais avant mais toujours après! » Voilà, j’arrive à la chute, à la conclusion, quelques mots encore pour bien terminer, comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là, j’ai pas de surprise pour la fin. J’y met les mots que je peux. À la prochaine j’espère!!!
Bernard