mercredi 25 avril 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Mercredi matin, il est tôt la nuit est toujours là… Je me suis levé plusieurs fois mais j’ai réussis à dormir. J’ai des démangeaisons sur les doigts, je crois que c’est parce-que je mange trop de bonbons Life Savers. Aujourd’hui c’est encore une journée tranquille. Semble que je serai pas payé avant le mois de mai pour mes différentes activités, c’est de l’argent en banque. J’y vais avec mon senti, le matin à peine réveillé c’est moins difficile, je m’en fait pas trop… Le mois d’avril tire à sa fin, les jours défilent c’est terrible de se voir mourir comme ça, je suis pas malade mais je vieillis et pour moi ça veut dire la mort… J’essaye de rester optimiste mais j’ai moins de journées en avant que derrière. Tout à coup je suis triste, j’écris ces longs monologues, j’ai plus besoin de consulter l’infirmière, ma pression est belle et bonne. J’écoute ce que ça me dis, dans mon âme dans mon cœur… Je crois que je vais attendre à l’automne pour repartir, j’ai eu ma dose d’avion bien que j’aime toujours les départs. J’ai envie de partir pour la Chine, c’est un long voyage que j’aimerais faire accompagner. En attendant je reste tranquille à Montréal, dans le centre-sud dans le goulag occidental… Je pense à l’asile à Antonin Artaud et à Van Gogh le suicidé de la société, une exposition que j’ai vue au Musée du Quai D’Orsay à Paris… J’ai pas, j’ai plus envie de mourir. Je pense aussi à ces nuits sur la rue Saint-Laurent sur la scène du G Sharp où je délirais des insanités devant un public qui en avait vue d’autre et qui voulais entendre du jazz et du blues. Pauvre fou! Je suis un pauvre fou ça dis bien ce que c’est la pauvreté, l’indigence… Lundi cette semaine, j’ai eu la chance de rencontrer de vrai artistes, j’ai pas pu discuter avec eux je devais partir pour une autre lecture répétition. Je me serai crever à essayer de tuer le mythe Nelligan, y’a plus de grands poètes enfermés, ils sont tous sur l’aide sociale dans les quartiers pauvres de Montréal. Le monde des lettres, la littérature c’est maintenant réservé aux professeurs aux enseignants, ils écrivent et publient c’est leurs métiers. Je sais pas pourquoi j’écris ça, c’est pas par dépit, je suis content de faire « œuvre ». Tout ça c’est toujours une question de culture… Chez le fou y’a toujours le désir d’être utile, d’aider ses confrères et consoeurs qui utilisent mal les mots. Je crois pas que je fais beaucoup mieux qu’eux, la folie en a rendu plusieurs silencieux… Je crois que j’ai un bon fond, ma liberté est dans ce que j’écris, depuis que je voyage je sais que rien ne me retiens à Montréal sauf les soins, ma schizophrénie me rappelle toujours. Je recommencerai pas ma vie ailleurs ce serait une erreur. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
 

mardi 24 avril 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Lentement ça deviens vert dans le parc, aujourd’hui le temps est très doux. J’ai pas reçu de courrier semble que ce seras pour le mois de mai. Tous les jours vers treize heure j’ai sommeil. Mardi déjà, le temps passe vite j’oublie pas que je vieillis, les Harley-Davidson passent… Souvenir du regretté Maurice G. Dantec qui avait entrepris une œuvre phénoménale. Chez moi la poussière lève au passage des voitures, on respire ça voilà pour nos vieux jours. Je me suis calmé depuis hier, j’ai fait ce que j’avais à faire. J’aurais pas du à mon retour téléphoner à la médiatrice culturelle, quand je suis fatigué je prends pas de bonnes décisions.  J’étais  désemparé, je crois qu’hier on a donné un bon show. Je vais passer à autre chose encore des souvenirs de ce copain qui travaillait dans le milieu artistique et que parfois j’aidais. J’arrivais jamais à terminer les contrats. J’ai pas oublié ces micros ouverts où je gueulais n’importe quoi pour me faire haïr… Dans la prochaine pièce que nous allons jouer y’a pas mal de mes textes, c’est toujours une création collective, je crois qu’il n’y a que moi qui peux reconnaitre mon écriture. Je sais pas comment vous décrire le pathétique bonhomme de soixante et un ans que je suis, qui essais de faire du théâtre. Hier on me demandait combien de temps j’avais travaillé en usine, trop longtemps! Trop longtemps! Maintenant j’aime bien ma vie, je roule pas sur l’or mais je fait des choses autrement plus enrichissante. Je sais le succès d’estime ça compte pas pour vous, vous me rabaissez mais je suis pas grand public. Encore une fois je vais essayer de pas m’auto-dénigrer, ça m’arrive trop souvent , ça fait pas des textes intéressants. Y’a quelqu’un qui attend l’autobus et qui bouge d’avant en arrière comme ceux qui prennent les anciennes molécules de médicaments, c’est terrible et épuisant… Je me souviens j’étais comme ça, c’était difficile sans parler de la stigmatisation, je suis un chanceux qui suis revenus pas trop poqués. J’ai connus plusieurs personne qui prenaient de l’alcool et des médicaments, je peux dire qu’elles sont regrettées. L’alcool quel tue monde! Je trouve plus quoi vous écrire, dimanche en voiture avec mon lecteur de Deux-Montagnes j’ai remarqué comment pullulaient les terrasses et les bistros rue Mont-Royal, à l’époque y’avait beaucoup de tavernes mais maintenant ça s’est « raffiné » y’a une petite touche européenne. Quand je lis des articles sur le voyage, où écoute des émissions je suis toujours étonné qu’on parle tant des bistros et des restaurants avec du « bon » vin, on se réfère aussi souvent aux nombres de bars branchés qui le seront plus dans quelques temps. Je sais pas si on peut parler de culture de l’alcool. Je sais pas trop comment je vais vous illustrer ça, je suis pas en guerre contre l’alcool. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore en espérant vous revoir à la prochaine!!! Ciao!!!
Bernard

lundi 23 avril 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Ai finalement lu des extraits du banquet de la mémoire avec des collègues. Je crois que c’était bien, comme un mal élevé j’ai quitté la salle en saluant rapidement les gens, hier j’ai travaillé jusqu’à six heures c’était difficile… Je pense que mes textes rejoignent les gens j’aimerais donc que les high que procurent la lecture restent là tout le temps. Mais dans la vrai vie, la schizophrénie m’emporte vers la psychose j’ai trouvé des moyens d’éviter le pire… Hier après le show, ils m’ont donné une rose, prisonnier de notre lecture on a pas salué le public, c’est malheureux… Je devais avoir l’air d’une grosse cloche, vous voyez je fais des belles choses comme ça et l’autodénigrement se présente… Je sais pas si j’ai réussis à abattre un mur de la stigmatisation, ça sert à rien que je vous écrive les voix qui me dénigrent… C’est la nuit il fait chaud la fenêtre est ouverte, j’aimerais bien avoir du courrier ce matin, hier j’ai rencontré le nouveau directeur santé mentale et dépendance. J’ai pas trouvé grand-chose d’intelligent à lui dire, je fais de mon mieux j’espère que c’est suffisant, à l’impossible nul n’est tenu… Y’a une collègue qui prend beaucoup de place c’est difficile, pour la nouvelle création collective ça se termine… Je vous laisse la surprise vous viendrez voir. Je vais essayer encore cette nuit de vous écrire mon senti, en mon âme et conscience je le répète je fais de mon mieux, je suis pas le seul à avoir un gros égo. J’ai dormis un peu, je remercie tout le monde qui a pris le temps de m’écrire un petit mot et je salue un peu tard ceux qui étaient dans la salle. Cette nuit je radote je suis bloqué sur les mêmes choses… Enfin c’est fait on peut pas revenir en arrière. Cette nuit y’a beaucoup de circulation automobile… Je vais revenir à la base appelez tout le monde madame, monsieur, je dois respectez la hiérarchie. Je crois que je prends trop mes aises… Encore à la base lavez la vaisselle, voilà les voix qui s’y mettent encore une fois je leurs ferai pas le plaisir de les écrires, vous les connaissez…. Parfois j’ai envie de tout laissé ça la, de prendre le bord de la rue aussi dure qu’elle soit, je sais pas si je survivrais longtemps, trouver un matelas différent chaque nuit, quand il y a plus de matelas dormir sur le ciment et se briser les os… Y’a rien de romantique dans l’itinérance, je suis fou mais ça me prend un minimum de confort. Je sais pas ce qui m’arriverais dans cette direction là… Je pense à l’odeur de quelqu’un qui s’est pas lavé depuis longtemps… J’ai aussi peur de la dope qui peux surgir n’importe quand. Voilà c’est à peu près ça pour cette nuit. Je termine donc en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! Encore quelques mots vos commentaires sont toujours apprécié. À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

dimanche 22 avril 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Déjà debout! J’ai dormis un peu, je pense au show de ce midi, on va répéter un peu avant. J’ai le trac suis sur le gros nerf… Je remercie mon lecteur de Deux-Montagnes pour le beau selfie. Ce matin j’espère que je vais avoir du courrier, je vais seulement le savoir à mon retour ce soir. Hier j’ai appris que j’avais un cousin qui travaillait sur les Airbus en France! Bravo!  Moi j’ai découvert un peu tard que j’aimais ces machines là les avions… Je travaille pas dessus mais aime bien m’envoler, comme tout le monde j’ai vu cet avion dont le moteur a explosé et qui a fait qu’un mort, la victime devait pas être attaché, la pilote a fait atterrir l’avion sans trop de problème. Un miracle qui m’enlèveras pas l’ivresse des départs, hier je suis rentré et je me suis dit que je les emmènerais pas avec moi au paradis ces voyages. C’est la nuit de dimanche à lundi, c’est ce midi que je joue, ensuite j’ai une répétition de notre création collective, une lecture, la journée vas être chargée. Étrangement sans trop savoir pourquoi je pense au bistro où je lavais la vaisselle, tout le temps que j’ai passé là, je pouvais le prendre et partir en voyage je l’ai pas fait. Hier les gens discutaient Bordeaux et les excellents vins qu’on y trouve, je regrette pas tellement je ne bois plus, la vie de clodo, de clochards en France dois pas être facile… Voilà, on vient d’arriver à lundi je vous écris encore, j’ai un peu dormis, ces insomnies ça fait peut-être partie de la maladie mentale, je sais pas, mais ça ne me dérange pas c’est comme une permission pour vous écrire, je me lève quand vous vous couchez… Je sais bien que vous y croyez pas à mes ambitions d’écrivain mais l’important c’est que moi j’y crois après advienne que pourras… Vous en avez tellement d’humilité je sais pas où vous êtes allé la chercher… J’arrête ça là c’est pas un règlement de compte que je veux écrire je peux pas me le permettre. Je reviens à mon senti… Sur le plateau hier, je suis revenus à une époque hippies, je crois qu’aujourd’hui on appelle ça des hipsters et plus tard des milléniaux… Moi je suis qu’un vieux cheval qui fait son possible, lentement j’y arrive, j’ai toujours admiré les hommes de lettres. Je crois qu’il va encore s’écrire de longs poèmes au parc Jeanne-Mance… Je racontais à mon  lecteur de Deux-Montagnes qu’on avait baptisé l’intersection Mont-Royal Saint-Denis la capitale culturelle du Canada, ça fait longtemps que j’étais passé là en voiture, on voit ça d’un autre œil avec plus de distance, faut jamais que j’oublie que j’habite pas loin de là… Je termine ceci et je révise mes textes pour ce midi, j’espère qu’il vas y avoir du monde… Voilà sur quoi je termine. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Une très belle journée et je remercie mon lecteur de Deux-Montagnes et la matriarche. J’ai assisté à un très beau concert à l’oratoire, de l’orgue et du chant choral, je peux pas en parler beaucoup je connais pas ça… J’ai eu quelques souvenirs, comme j’ai dit à la matriarche, le printemps est vraiment là quand j’assiste à des concerts de musique classique. J’ai ouvert la fenêtre j’entends les oiseaux chanter.  Je sais pas pourquoi je pense au Portage où je suis jamais allé… Tout à coup j’ai de la peine peut-être parce que j’ai donné tout ce trouble à mon lecteur dans la circulation… Ça a coupé ma routine d’écriture… Je le répète quand même j’ai beaucoup apprécié, c’est mon senti pour ce soir je voudrais écrire quelque chose pour vous faire plaisir peut-être aussi à l’oncle qui chante si bien. Demain c’est le cabaret À notre santé, littéraire et théâtral présenté par l’association des libraires du Québec. Il est temps que ça arrive, je me répète et j’ai le trac… Je veux surtout pas porter malchance à personne… Je crois que je dormirai pas de la nuit. Encore ce soir c’est un défi pour moi d’écrire je pourrais tout sacrer ça la et me bercer… Pourtant c’est la façon que j’ai choisis de me rétablir… Mettre en mots la douleur comme une mouette blessée au printemps. Je sais c’est pas une très belle image mais je la laisse-là, la matriarche m’a rappelée Gerry le regretté… La basilique de l’oratoire c’est quand même magnifique, des lieux bénis. Demain je vais faire de mon mieux, essayer de faire de la belle ouvrage… Je sais, je reste quand même fou je peux vous le certifier j’ai mes papiers directement de chez les psychiatres… Mais parait qu’avec de la foi on déplace des montagnes, moi j’essaye juste de déplacer mon pauvre corps battus. Aujourd’hui y’avait du monde partout sur le plateau et le goulag était désert, chez moi c’est comme ça c’est pas un quartier branché mais l’ancien faubourg à m’l’asse un quartier populaire, un quartier qui appartiens au peuple… Encore ce soir je vous aurai donné mon goddam best! Plus que ça je meurs, j’essais de ménager les susceptibilités. Je sais pas pourquoi je pense à la rue des Érables à Dolbeau, la première maison que j’ai conscience d’avoir habité… Je suis vraiment un pauvre habitant qui crois qu’écrire est rédempteur, je me sauve pas je me tue, quand j’aurai tout dis ce senti je remercirai… Merci les snowbirds d’avoir ramené le beau temps… Je vais essayer de terminer ça sur une note optimiste, le beau est en avant, aujourd’hui l’oratoire me faisait pensés au Sacré-Cœur à Paris, je crois que c’est ce qui va illustrer, une photo de Paris prise du Sacré-Cœur notre Saint-Joseph vaux bien ça. Voilà! C’est pas une chute j’essais de remonter. Je vous remercie tous d’avoir lu jusque-là!!! Je vous laisse au coucher du soleil et j’espère que vous serai là à la prochaine!
Bernard
 
 

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Nuit de samedi à dimanche, j’entends le voisin qui ronfle, il dort du sommeil du juste. D’habitude les nuits de samedi sont moins agités en tout cas à l’époque c’était comme ça on entrait dans le bar du centre-ville en attendant que le DJ arrive, j’aimais bien ses choix musicaux toujours à propos. Je fréquentais deux trois endroits, le Café Campus, le Hasard, le Passeport rien pour donner envie de partir, la bière brûlait mon budget… J’ai honte de vous parler de ça, de ces nuits agités qui m’ont mené à l’alcoolisme… Ça fait longtemps, je ne bois plus… Je baille, mes post cette nuit sont rapprochés l’un de l’autre, j’y vais avec mon senti. Je vous vois dans les discos une bière sur la table et dans les mains un téléphone intelligent vous êtes branchés et quand même seul dans la foule, y’a longtemps que je fréquente plus la rue Saint-Denis, les bars et les bistros ont changés de même que les cafés, viens un temps où on sait qu’on trouvera personne avec qui discuter dans ces endroits. Ça fait presque vingt-cinq ans que je n’habite plus la maison de chambres, j’ai failli y laisser ma peau… C’est toujours la nuit et je vous écris encore. Je devrais me taire mais le silence me convient mal. J’ai jamais écouté Saturday night live, chez le patriarche on était pas câblé, j’aurais bien aimé entendre en direct les groupes mythiques de l’époque. J’ai vieillis, je suis plus tellement accros au musique de mon temps… Partout dans ma vie y’avait une trame sonore musicale même au supermarché la radio est au gout du jour. C’était donc important d’être branché de discuter des derniers artistes à la mode… J’ai juste un petit souvenir de ça après Prince je trouve qu’il y a rien eu d’intéressant… Je me souviens encore de ces nuits où j’allais chercher comme un roadie le matériel d’un ou deux bands. Je passais la nuit debout un peu comme en ce moment… Voilà j’ai dormis un peu, je me prépare un café, c’est toujours mon senti de la banalité du quotidien. J’aime l’odeur du café, aujourd’hui ce seras beau temps. Je crois qu’un ami à maintenant son ordi réparé par le très polyvalent lecteur chauffeur d’autobus de la couronne nord… Je suis réveillé, j’entends le murmure de la ville à une époque j’en avais peur c’était la psychose, une pompe pour les égouts… Encore une journée pour me préparer à la lecture du cabaret littéraire et théâtral. Je crois que sans angoisse y’a pas d’écriture possible. Ce soir comme d’habitude ce seras de mon mieux, si c’est pas suffisant lisez en un autre… J’arrive au bout de ce que j’avais à dire pour cette nuit, c’est pas très étoffé je sais mais c’est déjà ça. Voilà la finale encore quelques mots pour faire disparaitre le malaise. Pour ceux qui sont resté je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Je termine comme toujours en souhaitant vous revoir. À la prochaine!!!
Bernard

samedi 21 avril 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Enfin il fait beau! Quand même pas assez chaud pour prendre un café dehors mais assez pour laisser la fenêtre ouverte et faire entrer de l’air frais. J’ai marché un peu ce matin, ai fait la lessive, dans le parc y’a des gars qui jouent au soccer. Bientôt les gens vont commencer à jardiner, lundi s’en viens rapidement à midi on doit être prêt à jouer. Je joue avec deux femmes, nous lisons des extraits du banquet de la mémoire de l’an passé, les motos sont sorties… Je sais pas si je vais être capable de jouer, j’ai le trac… Après le cabaret à l’institut on a une lecture de la nouvelle création collective au Théâtre du Nouveau Monde… Mon lecteur de Deux-Montagnes est seul cet après-midi, je pense à lui… La semaine prochaine j’attends des nouvelles de mon rapport d’impôt fédéral, j’ai pas encore reçu de confirmation ça m’angoisse. Celui du Québec s’est bien rendu…  Parfois je m’en fait pour rien, y’a pas mort d’homme, j’aime quand même beaucoup lire des textes devant un public. Je prends mon temps pour vous décrire mon senti, je veux pas scraper la représentation de lundi. Je vais faire de mon mieux… Dehors y’a toute sorte de bécanes, de triporteur, quand j’étais plus jeune ces moyens de transports là étaient interdit. Je me souviens du triporteur électrique du frère de mon beauf, il était le seul à avoir ça dans notre petite ville à l’époque. Je crois que j’ai fait assez de ménage hier. Les gars ont cessé de jouer, le parc est vide, y’a vraiment plus de neige ça fait du bien, je veux toujours faire un chef d’œuvre mais j’y arrive pas c’est toujours les mêmes mots, j’aimerais être un vrai artiste. C’est gênant écrire comme ça… Le ciel est d’un bleu superbe, j’essais de me mettre en tête le déroulement du cabaret littéraire. Ce matin j’ai vu un resto qui avait installé sa terrasse. Le beau temps amène de bonnes affaires, la bizness est bonne. Je pense que ça va verdir, ça va être beau… Comme toujours au printemps je me souviens que je passais le rotoculteur, je revirais la terre pour faire le potager de la matriarche, c’est la seule chose que j’aimais faire dans le jardinage. Je suis un gars de ville un urbain, je me retrouve toujours sur l’asphalte, bien que j’aime m’asseoir à l’ombre dans les parcs. J’ai pas appris à jardiner, toute les plantes que je touche meurent c’est pathétique. Bon! Aujourd’hui j’écris des bêtises, je sais pas pourquoi j’ai un goût de tomate dans la bouche, c’est pas très transcendant… Je pense que le légume c’est moi. Je suis déraciné voilà… Encore une autre journée de passée dans la sobriété quand même. À l’époque quand le printemps arrivais on se garôchait  à la terrasse du Saint-Sulpice et l’ivresse s’emparait de nous, les problèmes et le trouble aussi. Voilà! Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard