mercredi 1 novembre 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Cette nuit j’y vais avec mon senti et l’air du temps. Je me demande si il y a encore une mouvance underground? Je crois qu’on veut tous être main-stream pour toucher plus de monde, l’underground une idée qui a très mal vieillis avec les drogues assassines. Tu plaçais un discours sur la dope… Je vais essayer de changer de thématique, vous parler de la folie des heures d’attentes psychotiques à l’hôpital. La tension et ces moments d’extrême détresse, paranoïaque sur une civière dans un hôpital. Vouloir mourir et être placé en observation devant le poste des gardes. Tous ces gens qui souffrent d’autre qui se meurent un beau cocktail, à Trieste le docteur Rotelli me disait que j’allais réussir à fermer l’hôpital. La fermer d’une façon pour les malades mentaux, faire en sorte que les gens se retrouvent et ais une prise sur leurs « folie »… Je sais bien que la majorité des gens connaissent rien au discours psychiatrique à cet espèce de dédale de labyrinthe ou on se perd… Parfois on signe un refus de traitement pourtant… Le lieu et le nom n’ont pas tellement d’importance ça prend des experts qui connaissent de l’intérieur, la peur, l’angoisse la paranoïa et qui laissent entrevoir une sortie de la psychose sans trop de bris… Vidé les hôpitaux c’est bien beau mais n’est-ce pas déjà fait avec ces multiples refuges pour itinérants, comme disait l’autre soigne ton alcoolisme on va s’occuper de ta maladie mentale et vice et versa soigne ta maladie mentale on va s’occuper de ton alcoolisme. Ça fait du monde bien mélangé… J’essais de dire l’itinérance, les multiples raisons pour lesquelles on se retrouve sans abri… J’aime pas beaucoup les organismes qui appuient les maisons de chambres, c’est pas vivable. La promiscuité ça tue son homme. Dehors y’a une fille qui crie après un gars, ça aussi c’est de la folie, la fille est peut-être borderline on sait pas ce qu’elle fait dehors à deux heures du matin, une phase de sa folie, vous lui demanderiez si elle est folle elle vous répondrais non, je pense aux pimps qui ne cherchent que ce genre de fille. Fermé l’asile! En quel honneur, on y amène les gens quand on est à bout, quand on a tout fait, essayer d’aider mais on ne peux plus… Souvenir d’un séjour à l’hôpital où j’avais fermé la fenêtre dans la salle commune et où le préposé avait ouvert la mienne dans ma chambre… À toutes mes hospitalisations j’étais terrorisé. Quand on est malade on espère que la vie seras plus douce souvent c’est pas le cas… Voilà les réflexions que la schizophrénie fait surgir… Je termine comme j’avais débuté sur l’underground, l’age of Aquarius, quoi dire d’autre que ce n’est qu’une pièce musicale tiré de Hair l’opéra rock, bein non c’est pas vrai la vie est dure et la schizophrénie présente partout. Voilà! Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Le mal de dos s’est calmé, ça fait pas de la grande poésie. J’aimerais bien devenir une voix, un schizophrène qui parle vrai et juste parmi ses pairs. C’est pas facile, on écoute que le client, c’est toujours le langage économique, la piastre qui parle. L’ami me signale que j’ai peut-être des problèmes avec l’argent parce que j’en suis dépendant. C’est possible… Je dirais qu’aujourd’hui c’est la journée de la dépendance ceux qui consomment des substances vont s’y mettre. C’est pas drôle, toujours mon sujet de prédilection… Ce matin je me suis cuisiné un macaroni à la viande. Je les vois se rendre au dépanneur qu’ils fréquentent depuis des années, ils vont payer la dette du mois et ensuite acheter quelques bières pour rentrer chez eux… Je vous l’écris parce que je l’ai déjà fait, mais maintenant je ne fais plus rien marquer, c’est de la prosodie de ti-cul… Je pense au goulag occidental, l’exil solitaire dans ses rues, la recherche des pipes pour se geler, me souviens d’une année où y’avait eu des descentes,  je crois qu’ils ont réglé le problème. Y’a rien de grandiose dans ce que j’écris, je préfère la prose j’ai rien détruit. J’abandonnerai pas ce que je fais, je veux plus boire ni me geler, y’a rien d’agréable dans l’excès. Le poète disait avant de mourir qu’il n’y avait plus de cause, c’est faux le désespoir va pas jusque-là. Je pense à la trahison comment on trahis ceux qu’on aime dans la consommation.  J’aimerais revenir à mon senti, comment vous dire que à mon âge l’écriture est puérile comme un refus de devenir adulte pourtant dans la vie on a besoin d’une part de jeu sinon ce serais plate à mourir. Cette chère écriture, ce désir, écrivain et devenir avec autant de souffle un peu plus qu’un soupir. Je pense aux victimes d’abus comment ils sont dans le silence. Schizophrène mais pas trop fou, pas assez en tout cas pour créer une psychose… Je regarde mes bibliothèques, toutes les œuvres qu’elles contiennent, les livres m’ont toujours accompagnés dans les bons et les moins bons moments. Je sais que vous avez de la difficulté à comprendre ce que j’écris et pourquoi je l’écris, c’est un peu pour m’arracher à la langueur du désoeuvré, du désoeuvrement. Je sais jamais si je vais arriver à écrire quelques mots à tous les jours… Au fond pour un post décent y’en a des quantités d’indécents… J’entends les camions rugir… J’y vais semble que c’est toujours mieux de connaitre la chute quand on écris quelque chose, y’a beaucoup de circulation sur la passerelle, les gens s’agitent c’est le premier, demain on va mettre du beurre sur les toasts… Je suis aussi obsédé que tous les prestataires. Je suis déjà dehors on peut pas me mettre à la porte. Je sais vous croyez que je suis sans-cœur pourtant j’essais d’aider comme je peux. Voilà pour maintenant. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

mardi 31 octobre 2017

Au présent

 Bonjour! Bonsoir! J’ai un de ces mal de dos, hier soir il s’était calmé cette nuit comme toujours dans tous mes malaises j’en profite pour vous écrire. C’est une barre dans le bas du dos, quand je m’assois devant l’écran et le clavier ça me fait très mal… Je remercie les lectrices assidues… J’ai pas eu de nouvelles de ma lectrice secrétaire retraitée du cégep de l’outaouais… Cette nuit mon lot c’est la douleur. J’ai pris des Tylenol… Ça m’élance beaucoup, la douleur physique me sépare de la morale… Ça me tue, littéralement, je vais m’en tenir à mon senti, parfois je pense à m’acheter un téléphone intelligent, hier j’ai discuté avec quelqu’un qui me disait que les interfaces courriel étaient pas très efficaces. Ça m’élance comme des chocs électriques dans le dos… J’attends que ça se passe… La douleur c’est une bonne façon de rendre quelqu’un muet parfois je me dis que je suis un pauvre benêt… Hier j’ai téléphoné au médecin, son secrétaire m’a rappelé pour me dire de me présenter à la clinique sans rendez-vous, on sait jamais… Hier soir ça s’étais calmé… Lentement la douleur semble se calmé… J’écris très mal cette nuit, toujours mon senti. Mange un croissant, il est énorme comparé aux croissants européen… Ça vous en dis pas beaucoup sur mon état d’esprit, je prie… Aujourd’hui je vais poster les recueils Spirou à Antoine et je vais passer à la pharmacie acheter du Robaxacet… J’ai la tête vide pourtant c’est dans le dos que j’ai mal… Je vous impose pas ce journal, je sais pas si ça en est un, j’ai laissé tomber les cahiers… Ai terminé mon café… On dirais que la douleur me rend fiévreux, ça coupe l’inspiration… Je vais terminer et retourner au lit… Les yeux me ferment, je baille.  Je voudrais bien être rimbaldien mais c’est pas dans mes moyens c’était plus l’affaire de Verlaine et ça s’est terminé par des coups de feu, la poésie étais virile et guerrière à l’époque…. En ce moment j’ai une odeur de tabac qui brûle dans le nez, heureusement je ne fume plus. J’ai sommeil je veux terminer ceci avant de retourner me couché, mon mal de dos s’est calmé suffit que je vous en parle pour qu’il revienne. L’halloween est terminé j’espère que les enfants ont ramassés plein de bonbons. Hier on a fêté ça en mangeant du poulet rôti.  Y’a plus de musak dans les commerces, c’est de la musique d’ici… Je pense que ça rend les gens de bonne humeur, je sais pas si ils achètent plus, hier j’ai fait mes achats du mois. Le supermarché est tout près des stations de radio. Cette nuit c’est raté, j’ai oublié mon senti je suis resté seul à pensé pour rien. Bon! J’y vais à toute vitesse, on a enlevé nos déguisement, maintenant on est dans la course des fêtes de Noël. Je crois que j’y suis je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard
 

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Pendant que j’écoute Radio-Canada j’écris pas, j’entends ce long babil. Je rattraperai jamais les lectures qu’on me propose… J’ai un de ces mal de dos. Mon senti aujourd’hui c’est la douleur… Quand je suis assis devant le clavier c’est moins douloureux… Je me tais j’écoute les bruits de la rue, ce soir je mange du poulet… Y’a toujours ce désir de devenir un grand écrivain, mais j’ai rien à dire qui révolutionnerais le monde des lettres, le monde des arts. J’ai placé deux bacs dans la penderie, c’est bon pour l’humilité… Parfois entendre la voix des autres c’est bon… J’ai ouvert la fenêtre, besoin d’air… Vous voyez bien que je suis un imposteur, je me fait croire que j’écris, vous savez j’aimerais bien que les mots me sortent de l’ennuis. Demain je me ferai un macaroni à la viande, y’a longtemps que j’ai mangé ça… Je pense aux filles qui se cherchent des clients, un peu pour la dope, un peu pour le pimp, c’est pas drôle surtout qu’elles commencent dans la vie et se disent qu’elles sont lucides. Ouais! J’écris et je crois que l’anxiété est mon moteur, c’est pas simple comme je vous l’ai déjà écris, pour la jolie petite histoire. Ça prend de la solitude pour écrire, je fait pas ça pour l’argent y’en a pas, j’essais juste de briser mon ego si ça se fait… Je veux entrer dans mon âme et vous la dire à cheval sur les confidences. C’est pas une phrase ça se peux pas. Si vous êtes prof de français donné moi une chance, j’écris pas pour devenir enseignant comme plusieurs ont fait, il est un peu tard, je suis un peu vieux… Je pense aux rockers je sais pas si il en reste, des jeunes aux désirs rock’n’roll. J’ai laissé passer le désespoir, les larmes sont pas suffisantes, aimer la poésie c’est toujours une tentative de dire le mal, la honte de ne pas finir. Écrire et vivre en laissant là les substances hallucinogènes et être d’une sobriété plus cinglante que n’importe quelle saoulerie. Tellement conscient que j’en peux plus des mots abyssal en éloignant l’ordinaire à croire n’importe qui et je sais pas ce que je dis, je me comprends pas je vous demanderai pas de comprendre. Alors! Voilà! Je tente les après-midi solitaire en chechant les vers, mais… Quand ils ont vu qu’ils perdaient, ils ont mis fin à leurs jours pourtant dans cette pluie d’étrange mots inutiles y’avait rien à gagner, c’étais pas nécessaire d’en finir. Elles nous rattrape, elle nous rattrape toujours derrière l’épaule à susurrer ses mots assassins… J’en aurai raconter des niaiseries, tellement qu’il est maintenant pour moi impossible d’arrêter… Au début de cette écriture je dénigrais malheureusement les jeunes filles. Je les avais bien en tête ces muses masochistes de mon adolescence. Je les ai laissé là je veux plus les voirs elles m’ont trop fait mal. J’arrête là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! J’ai vérifié sur mon compte le dépôt à été fait. Encore une autre exception, le club de Hockey de Montréal, Le Canadien a vaincu les Sénateurs d’Ottawa huit à trois! Pas de commentaire. Je me prépare un café, j’essais d’y aller avec mon senti, l’eau bouille c’est la nuit, vous aimez quand ça veut intensément dire quelque chose… Je pense au danger d’avoir des commotions dans le sport, ce matin je suis en sécurité je vais faire les courses. Je pense à cette chute dans l’alcool et la drogue, vingt-cinq ans que j’aurais pu passez à bâtir quelque chose, en anglais on dit addict. J’étais accroché ,  des moments comme aujourd’hui étais souvent des échecs. J’ai le bonheur d’avoir un peu de foi et de croire au programme des A.A. quelques années déjà que je suis sobre, je suis content ma vie est bien remplie. Je sais pas trop comment ça se passe dans les bars qui ont un distributeur de monnaie, la folie s’arrête pas là. Je vais changer de sujet je l’ai couvert de long en large comme si je n’avais fait que ça dans toute ma vie. Je disais déjà dans mes années de bringues qu’il valait mieux pensés à se changer soi avant de vouloir changer le monde. Je ne bois plus c’est déjà un gros changement, les gens qui m’entouraient ont tous quelque chose sur la conscience, quoi? J’ai oublié c’est pas important c’est moi qui dois m’amender. Je dis merci à l’amie qui a placé une toune de Tom Waits sur Facebook. Je suis toujours étonné de voir la quantité de gens qui s’identifient à ces chansons. Je suis heureux cette nuit, dehors c’est calme, j’ai enlevé le climatiseur. Comme souvent c’est un texte faible… Ai terminé la lecture du livre de Dan Bigras, je croyais pas qu’il s’en passait tant que ça chez les gens éduqués dans les chaumières d’Outremont, c’est pas un jugement c’est juste un constat qu’il y a personne, fortunés où pas, à l’abri de la maladie. Aujourd’hui c’est l’halloween, je conseille au parent d’accompagner les enfants et avec eux de faire le tri dans les bonbons qu’ils vont recevoir. Me souviens des bonbons à la cenne de chez Fournel en revenant de l’école. Cette nuit je suis content de vous écrire, j’espère que vous le serez autant de me lire… Le last-call approche, tout le monde est triste, on a rien fait rien dis juste bus comme ça pour rien sans raison, on est saoul et on sait pas pourquoi pourtant on ne reconnais plus l’ivresse… On a espéré retrouver l’émotion de la première gorgée de bière, c’est inutile on la retrouveras jamais. On a que le souvenir de cette première ivresse… Je vous ai encore écris sur cette maudite boisson, comment elle en détruit certain. Je sais pas ce qui m’a marqué le plus l’alcool où le chemin qui m’a mené à cet alcoolisme. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard
 
 

lundi 30 octobre 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! C’est vraiment l’automne, les voyageurs sont revenus… Tout le monde est à la maison. J’aime l’odeur de mon eau de toilette. Ce matin j’ai préparé une présentation dans le cadre du colloque de l’Association québécoise de réadaptation psychosociale. Y’a une dame Belge qui viens bientôt nous rencontrer… J’aimerais aller parler de rétablissement en Belgique, voilà encore une autre idée de départ, ça me lâche pas… Ce matin j’ai peut-être été un peu dur avec une membre de reprendre pouvoir qui cherche un groupe pour communiquer, elle semble incapable de concevoir que les choses sur le réseau peuvent se faire de manière individuelle. J’ai de la difficulté à comprendre ses demandes. Je suis pas un professionnel de la santé mentale, je crois qu’elle veut se rétablir en dehors du système de santé mentale, pour elle ils semblent tous des ennemis c’est ce que je comprends. Je me dis que c’est probablement moi qui devrais changer de direction mais je sais pas trop vers quoi aller.  À mon dernier échange à l’institut national d’excellence en santé et service sociaux, je signalais l’importance de la rémunération pour faire valoir notre savoir expérientiel. Je crois comme on dis qu’il y en a qui mettent la charrue devant les bœufs.  Je participe je me rétablis, je me rétablis je participe, d’autre semblent avoir l’idée fixe du marché du travail à partir du groupe, je crois pas que ce soit une bonne idée. Ouais! Je suis négatif à propos de mes collègues, elles ont quand même le droit de voir les choses à leurs façon, la où j’ai de la difficulté c’est qu’elles sont incapable de me les expliquer. Les nuages défilent rapidement… Quand je vous écris ça je sais pas si je brise une certaine confidentialité, mais vous les connaissez pas ces gens là… C’est une bonne question, je sais pas si mes lecteurs se connaissent entre eux? Je reviens avec mon senti, les gens veulent écrire sur les réseaux sociaux mais ne veulent révéler rien d’eux, enfin qu’est-ce qu’ils pensent? Faut tout de même démarrer avec quelque chose, et ce quelque chose c’est soi. Encore ici si vous êtes pas d’accord vous avez droit à vos idées, venez me les raconter. Souvenir! Je rentrais de l’école allait m’étendre sur le sofa au sous-sol et j’écoutais Tubular Bells la musique du film l’Exorciste. Je vous raconte ça, j’ai mal, la descente aux enfers était commencé. Financièrement j’ai pas réussis, j’ai toujours été fauché comment dire qu’à travers deux ou trois maladies mentale c’était difficile de vivre.  Le soir après-souper je m’habillais et je descendais prendre un café au El Rancho ensuite je trainais les rues. L’automne on restais pas longtemps dans le parc. J’ai de la peine à vous écrire ça, j’aurais aimé faire plaisir et me prendre en main me réadapter. J’ai plutôt été dirigé vers l’hôpital avec toujours cette saloperie de schizophrénie. Voilà où je termine. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

dimanche 29 octobre 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’ai dormis un peu, je vous écris en attendant que le sommeil revienne. Je lis la bio de Dan Bigras c’est un gars intéressant, je suis content qu’il ais arrêté de boire… Aux dernières nouvelles il devait subir une opération je souhaite qu’il se rétablisse bien. Il a vécu la rue Saint-Denis à sa meilleure époque, comme bar de blues je crois qu’il ne reste plus que le Bistro à Jojo. On se demande ce que sont devenues ces boîtes de nuit, y’a eu des nuits torrides là-dedans, c’étais le quartier latin, maintenant y’a que des coffee shops. Bigras y animait les nuits avec sa gang, on y assommait quand même le pauvre bougre qui avait trop bu. Je restais pas longtemps au Bistro à Jojo, y’avait pas de place pour s’asseoir, je pense que j’y ai vu Jim Zellers une fois et Carl Tremblay une autre fois ça faisait  partie de mon parcours de brosseux mais pour la musique je préférais souvent le vingt-quatre-vingt rue Clark. À la télé y’avait souvent des artistes qui se plaignait de la disparition des cabarets mais les artistes et les modes changent, la gang à Bigras est souvent à la télé, je pense à Jeff Smallwood à « Pour l’amour du country » ce sont des artistes que j’ai écouté sur Saint-Denis là je pense au trompettiste Tiger Okoshi qui se produisait au grand café je sais pas ce qu’il est devenus. Dans son livre Bigras nous raconte des anecdotes étonnantes qui se passaient dans les bars où il jouait. Je me souviens avoir croisé Gerry et sa cour, Pat Martel aussi qui étais toujours à boire à la même place au bar… C’étais y’a longtemps plus de trente ans. J’ai survécu, Bigras raconte bien le parcours de l’alcoolique, la mort qui le talonne. Moi j’étais un alcoolique fatigant, tellement qu’on cessait de me servir, j’étais trop saoul pour être conscient que j’avais plus d’argent, je pognais mon kick en écoeurant la sécurité je mangeais de ces volées… Les bars c’est pas des œuvres de charité, l’ami représentant de brasserie me racontais que la bouteille valait plus que ce qu’il y avait dedans, les shows c’est pour attirer du monde et on leurs sert à boire tant qu’il reste tranquille… Comme l’alcoolique actif que j’étais on me repoussait et parfois on m’arrosait de bière, je courrais après mais j’aimais pas ça, je repoussais l’arroseur. Moi je comprends mon alcoolisme comme une course vers la mort, quand j’ai arrêté je suis devenu moins suicidaire, quand t’a pas de talent y’a pas grand-chose à faire dans un bar à part peut-être y raconter des obscénités que tu appelle « poésie ». Aujourd’hui juste aujourd’hui je vais essayer de ne pas boire, la job seras faite… Je me ferai moins mal… Souvenir des collègues qui vont prendre une bière après le show, j’y vais pas je manque rien. Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard