dimanche 27 août 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Me voici encore c’est la nuit de samedi à dimanche. Je mange un croissant, pense à ce gars qui parlait d’un brun pour un billet de cent dollars. J’ai pris une douche me suis parfumé, j’ai pourtant pas de copine… Viens de faire tomber un haut-parleur de l’ordi par terre. Je pense aux autobus de Madrid à la solidarité que je me dois d’avoir avec les gens de Barcelone. J’ai bu un verre de jus d’orange c’est mon petit déjeuner. Je vais essayer de m’en tenir à mon senti, les voix et les bruits se sont calmés presque disparus, sur la rue y’a toujours des voitures qui passent à une vitesse éclair… Je me triture l’âme pour y trouver de la matière.  Je pense à mes snowbirds de l’Outaouais qui s’en vont bientôt eux aussi en Espagne, je crois qu’ils vont adorer ça on a beau dire c’est l’Europe. Je sais pas si mon ami historien de l’art me lis toujours, je veux juste lui dire que j’ai suivi ses conseils et suis allé au musée Picasso et j’ai vu Guernica au musée Reina Sofia à Madrid mais ce qui m’a beaucoup plut c’est le musée d’art moderne catalan, un petit musée mais une riche collection. Hier avec un ami on se demandait à partir de quand on pouvait parler d’art moderne et on était dans la confusion à propos de l’art contemporain… Je suis loin de mon senti avec tout ça, l’art ça passe pas toujours par la tête mais beaucoup parfois par le cœur . C’est la nuit je reviens à mes habitudes insomniaques qui me font « travailler » sur les mots. Dans mon jeune temps vous m’auriez dit que j’allais voyager comme ça je vous aurais pas cru. Je suis toujours paranoïaque mais maintenant ça me paralyse moins. Dans la tête j’ai ces soldats lourdement armé à l’aéroport de Madrid. Ça déboule dans ma tête je n’écris plus tout ce qui s’y passe, je veux trop faire mon intéressant, tout à coup j’ai un parfum de bacon dans le nez. Mon senti qu’est-ce qu’il dit mon senti que j’ai encore sommeil. Mais j’ai la toune « That’s allright mama » dans la tête https://www.youtube.com/watch?v=NmopYuF4BzY  un retour sur Elvis Presley qui à une époque me semblait très quétaine. Dehors j’entends une fille qui rie, je sais pas pourquoi j’ai cette urgence d’écrire. Cette nuit tout est calme dans le goulag occidental, à la frontière on construit des abris pour le réfugiés haïtiens tout pour nous faire pensez à des camps de concentration. Je sais c’est pas ça y’a de l’hygiène pourtant… Je réussis pas à réfléchir à ce que je vous écris. Voilà! J’ai décidé pour terminer d’arrêter de me censuré c’est comme ça que mon senti s’exprime. Je suis toujours angoissé mais je veux pas que ça me paralyse. Je vous raconte ça presque à la toute fin. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

samedi 26 août 2017

Au présent

C’est étrange j’arrive de voyage je devrais être inspiré, mais c’est pas le cas. Aujourd’hui à Barcelone ils manifestent pour la paix, j’y étais hier… La langue catalane c’est difficile… Hier dans le goulag occidental tout près de chez moi deux hommes sont mort d’overdose… J’ai dormis un peu, surprenez-vous pas il est toujours question de mon senti. Hier à la fin de mon voyage j’étais presque psychotique. Si je compare aux calle ibérique les rues de mon quartier sont pas belles. Les façades sont très fade on dirais que ça été développer n’importe comment, le goulag occidental c’est un peu les camps. J’écoute mon discours intérieur ça dis pas grand-chose  le climatiseur a démarré tout seul. Lentement la journée se termine je me réadapte à mon chez moi. Je suis quand même pas si mal, exactement ça on parle d’architecture madrilène c’est loin de mon senti, je pense à ces façades de fer forgés de toute beauté. J’écris un peu n’importe comment ce soir, je pense à l’ami chauffeur à Madrid il niaisait pas pour me ramener à l’aéroport où ils sont quand même bien organisé, j’entends le commis à l’embarquement dire merchié pour merci vaut mieux en rire. Je suis revenus à mes habitudes assis devant l’écran, la fille a pas déchiré mon carton d’embarquement je sais pas pourquoi. Ils avaient même pas besoin de mon voucher. J’ai l’ego tellement gros je crois que tout le monde me connais, connus presque autant que le pape c’est ma folie, ma schizophrénie qui produit ça et les voix. Je comprends pourquoi les malades s’intègrent dans des travaux anonyme des jobs sans prestige. Moi c’est pas tellement le prestige que je cherche mais juste de montrer que les schizophrènes sont pas tous des monstres c’est vrai je suis hypersensible, j’ai la sensibilité déréglée… J’écoute comme toujours mon soliloque selon certains l’écriture faut garder ça anonyme. Deux fois le même mot serait-ce que je manque de vocabulaire? J’hésite à vous l’écrire mais je suis bien chez moi malgré tout c’est à ça que ça sert les vacances. Hier au carrousel des bagages un monsieur aidait tout le monde, il a finalement trouvé sa valise et moi j’ai eu la mienne pas longtemps après. Mon sac qui se sépare en deux c’est pas une mauvaise idée, j’attache un à l’autre et ça m’en fait plus qu’un. J’arrive pas à vous écrire mon émotion ce soir… J’ai de la difficulté à reprendre le collier comme on dis, j’ai jamais fait de voyage de noce maintenant je voyage célibataire c’est pas si mal.  Je vous ai laissé un moment j’ai rapidement lavé la vaisselle. Je sais pas combien y’a d’émotions et comment ont peux les nommer y’en a surement toute une gamme entre la joie et la peine, un psychanalyste saurais me dire ça. Voilà que je termine, je crois que ce soir c’est pas si mal. Voilà! Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Arrivederci!!! Ciao!!!
Bernard

vendredi 25 août 2017

Au présent

Hola! Suis de retour je vous écris de mon chez moi. J’ai fait un maudit beau voyage. Les capitales de l’Espagne c’est à voir. Je veux vous écrire sur mon senti là-bas, la beauté des femmes… Vous parlé aussi de mon chauffeur à Madrid qui étais très sympathique malgré qu’il ne comprenait pas grand-chose à l’anglais ni au français moi je parle pas espagnol mais on a réussis à avoir une conversation. J’ai aussi pris l’autobus là aussi des chauffeurs très aimable qui ont rapidement compris ou j’allais Puerta de Toledo et tout ça gratuitement, j’ai voulu payer mais on m’a dit que c’était gratuit en me souhaitant un gentil « buenas diasse ». Ça m’a vraiment changé les idées, ce sont des villes avec de l’histoire… J’ai beaucoup marché je suis encore capable je le croyais pas… Plaisir de marcher sur les « calle » et de traverser les différentes places. Tiens! Je reviens chez moi j’entends les motos qui hurlent, c’est vendredi soir vraiment la fin des vacances, l’avion était plein… Je repartirais quand même pas tout de suite, la prochaine fois je vais essayer de partir avec quelqu’un. On m’avait raconté que la Rambla étais le paradis des pick-pockets c’est des vieilles histoires mais avec l’attentat terroriste les gens avaient autre chose à faire. Question senti on dirait que le temps s’est arrêté, je suis revenus dans le goulag occidental avec des gars qui passent devant l’immeuble et qui me traitent de salope, c’est la rue, bientôt ce seras l’automne les itinérants devront se cacher la nuit ça va être froid comme vous voyez je reviens à mes thèmes de prédilection… Ce soir je suis tellement retombé dedans que j’entends des voix plus intensément que d’habitude et aussi une sorte de bruit, une musique innommable… C’est tough mais j’aime ça quand même voyager, les aéroports et tout ce qui va avec vous savez. C’est vraiment la nuit, je vous en raconte pas trop je garde ça pour un texte à finir. Je pense à mon lecteur de Deux-Montagnes toujours souriant, quand je le rencontre ça me donne du courage… J’espère que je vous déçois pas trop ce soir, on peut pas rester en voyage éternellement et encore on choisis pas où on vie. Je suis complètement fou… Dans les hôtels où j’étais c’était très tranquille, pas un bruit la nuit… Ici faut que je me raisonne les gens passent dans la rue en parlant ils ne savent pas si je dors ou si je suis là, on voit pas au premier si je suis là. Je suis peut-être trop anxieux, trop angoissé pour voyager, mais j’aime pas tellement me bercer. J’aurai vécu dans l’ivresse mentale, parfois je trouve que ça raisonne comme une psychose. Voilà où j’en suis cette nuit. Je vous termine ça sur ce ton réaliste psychotique. Voilà, je suis pas Deleuze, ni Foucault, ni Lacan y’a longtemps que je vous les ai pas mentionné. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! Ciao!!!
Bernard

mardi 15 août 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Départ demain, les bagages sont fait. Je vais essayer de vous écrire de là-bas en espérant ne pas avoir de problème technique. Je suis assez calme, toujours à partir de mon senti, étrangement je pensais renouveler mon stock d’inspiration mais ça vient pas… Je veux pas vous faire le bulletin de nouvelles, demain ça devrais vous parvenir de Barcelone. J’y vais lentement aujourd’hui j’ai dormis, la pluie va cesser… C’est quand même encore les vacances pour beaucoup de monde. J’ai regardé l’horaire d’autobus qui va à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau elle risque d’être en retard à cause des travaux à l’échangeur Turcot, je vais partir tôt. Je pense au coffre-fort à l’hôtel je sais pas trop comment ça marche. J’ai acheté des menthes, je sais pas si j’ai le droit de passé ça aux douanes… Non, c’est interdit... Donc j’amène pas de bonbons… Mes lunettes sont toute croche, je vois quand même clair. J’ai peur pour moi c’est une aventure… Quand même je suis pas le premier québécois qui vas en Espagne. J’ai une lectrice de Deux-Montagnes qui est présentement à Prague, j’espère qu’elle fait bon voyage. Je vais essayer de pas trop m’inquiéter, je vais y arriver. Les hôtels où je loge sont assez central. Je prends mon temps pour vous écrire ce soir. Ça risque d’être plus ardus avec la tablette électronique… Je pense au parc des canards, à ces gars qui faisaient des va et viens en moto et en voiture, moi j’étais tellement perdus y’a longtemps déjà. C’est un voyage je peux pas tout prévoir. En écoutant les nouvelles j’ai vu une compagnie aérienne qui avait des problèmes avec des passagers ivre, c’était pas beau, j’espère qu’il y auras pas de ça dans mon vol demain… Je sais pas pourquoi je suis mélancolique, y’a quelques jours j’étais heureux pourtant je devrais l’être encore je vais en vacances demain. Je devrais pas faire de scénario et vivre au présent comme beaucoup de choses devant lesquelles je suis impuissant. C’est pas fort ce soir, j’ai hâte de voir l’Espagne… J’y serai et je vous écrirai… J’ai le temps, y’a aussi que je peux pas être touchant dans tout ce que j’écris… Lentement la nuit arrive, demain à cette heure-ci j’espère être à l’aéroport. Je suis anxieux un peu nerveux, tout va bien aller… J’espère que les réservations d’hôtel sont toujours bonnes. Je m’en fait pour rien, j’ai payé et ils ont pas de raison d’annuler… C’est juste un peu de folie… Ce soir je cherche comment vous illustrer ça, je crois que ça va être une murale de graffitis. Cette nuit je vais essayer de dormir pour être en forme demain, j’y suis presque c’est pas le temps de me décourager. Ça fait si longtemps que je l’attends ce voyage, j’arriverai pas avant de partir. Je crois que je vous en ai assez raconter pour ce soir. Je termine donc là-dessus en vous remerciant comme toujours d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

lundi 14 août 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Quelques jours encore et je suis dans l’avion… J’aimerais bien encore vous écrire un texte émouvant mais les événements étaient exceptionnels. Lentement je prépare mes bagages. J’ai un peu peur mais ça va passer, je vais comme toujours me rabattre sur mon senti. J’ai plein de choses qui me passent dans la tête mais elles ne me semblent pas à propos. J’aimerais vous dire que la schizophrénie ce n’est pas un manque de confiance envers sa voix intérieure, le doute est là, le rationnel c’est bien beau mais parfois il faut se rabattre sur l’émotion. La folie c’est parfois ça le senti qui s’accorde pas avec le sentiment. L’écriture même si ça reste confidentiel c’est pas plus mal, j’y trouve toujours quelques chose d’apaisant. Je sais bien que je rêve que j’ai pas le destin des grands écrivains alors que je reste petit et que j’écrive dans mes moyens. Je prends mon temps, la journée s’achève sur un beau coucher de soleil. Je vais vous illustrer ça avec une chute d’eau, je crois qu’elle est dans Lanaudière mais je me rappelle plus son nom. Je sais l’écriture pour plusieurs c’est comme si j’étais resté élève dans une classe du secondaire. Y’a un peu de ça mais je me fait vieux pour me recycler dans ma scolarité. Mon lot c’est plus la santé mentale et le voyage c’est pour en sortir un moment. Je veux pas écrire sortir et tomber malade mais plutôt sortir et revenir plus fort dans mes actions contre la stigmatisation. Ce soir comme souvent chez moi y’a un doux parfum, c’est agréable… Je pense aux longs voyages en Asie de mon lecteur chauffeur d’autobus de la couronne nord, c’est un passager avisé les avions il connait ça. Écrire, j’essais d’en faire un métier sinon un artisanat. On parlait des bluesmen comment c’était difficile pour eux de gagner leurs vies ils doivent faire chauffeur de taxi. Moi je sais bien que je gagnerai jamais ma vie à écrire, mais quand il est question de passion on parle pas de ça. Tiens! Des musiques qui me viennent en tête vous les connaissez c’est toujours les mêmes… Je compte mes mots comme si c’était de l’or, je les utilise avec parcimonie, un ici l’autre là, et je réussis à faire une phrase pas toujours très belle et poétique mais c’est l’écriture, je crois que vous me comprenez. C’est étrange je crois parfois commencer par la fin et quand j’y arrive je sais pas comment m’y prendre c’est une autre sorte de chute… Mais non je ne tombe pas c’est le texte qui se termine comme un rapide, mais j’ai pas de kayac, les mots sont emportés dans l’écume des idées. Bon! Puisque j’y suis presque j’ai hâte d’être à l’aéroport, je passe de l’eau à l’air question transport…Quelques mots encore avant la nuit. J’espère que ce que je viens de vous écrire vous a plu. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

dimanche 13 août 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Suis de retour de l’extraordinaire noce de ma nièce, beaucoup de monde et beaucoup de plaisir. La cérémonie étais très émouvante et la bouffe était excellente des hors d’œuvre au dessert. J’ai discuté avec plusieurs personnes exceptionnelle et toute la famille étais là. Je me suis sentis bizarre quand je suis arrivé, mon lecteur de la Rolls-Royce m’a laissé à la porte de chez moi je l’en remercie. Maintenant je me prépare pour l’Espagne et Barcelone… C’est toujours intéressant de parler avec le beauf vif d’esprit, retraité du cégep de L’Outaouais. C’était une vrai noce avec le carillon de couvert sur la vaisselle pour que les mariés s’embrassent et à la toute fin les gentils mon’onk qui ont chanté. Ce soir je suis seul chez moi je pense à tout ça, je trouve ça bien que des jeunes s’engagent et forment une famille. Moi vous le savez j’ai pas eu cette opportunité et j’y ai même jamais pensé mais je suis content pour eux malgré tout ils continuent leurs lignées, je dirais qu’on s’est amusée comme on l’a appris autour d’un magnifique feu de camp. Parlant de discussion j’en ai eu de bonnes avec un vieil ami frère du beauf et avec mon lecteur chauffeur d’autobus de la couronne nord. C’étais plein de vie cette célébration c’est ce qui me fait dire que y’avais plus que de la sympathie mais beaucoup d’amour de tout le monde. Ce soir je vais réfléchir à mon départ et essayer de me reposer. Je reviens dans mon monde pour une couple de jours, cette visite dans l’Outaouais m’a beaucoup plu mais toute bonne chose à une fin, je rentre chez nous et ma folie s’apaise lentement. La matriarche est encore solide elle participe avec allant à toute ces fêtes, je lui dis bravo. J’espère me rendre à son âge… J’ai commencé mes bagages, je vais essayer de ne rien oublier, des bobettes aux bermudas, de la chemise aux t-shirts.  Je vais essayer encore ce soir de vous faire part de mon senti, je suis heureux c’est étonnant je pensais pas écrire ça un jour, mais voilà semble que le bonheur des autres c’est contagieux, je suis toujours étonné de voir toutes l’énergie de ma lectrice secrétaire à la retraite du cégep de l’Outaouais. Sans parler du très rigolo lecteur de Deux-Montagnes. J’y vais lentement bientôt je serai assis dans l’avion, en espérant que les va-t-en guerre se taisent. Mais c’est autre chose, pour un paranoïaque comme moi la peur c’est mortel… Ce soir je vais rester calme y’a beaucoup de choses sur laquelle je suis impuissant, tout le monde m’a dit que je ferais bon voyage et je crois que oui. Lentement le soleil se couche c’est toujours l’été, le vert c’est toujours beau bien que dans le goulag occidental y’a beaucoup d’asphalte et de béton. J’essais de terminer et je fait des félicitations à tout les organisateurs de la noce. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

vendredi 11 août 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’ai dormis un peu, je pense au cathédrale à la spiritualité sur internet. Je crois que me dévoilé comme schizophrène avec comorbidité ça me stigmatise doublement, comme j’ai pas d’employeur en vue c’est un faux problème, si je me dévoile c’est pour aider. Je sais très bien que les gens jugent selon ton travail mais mon exemple c’est ma capacité à me rétablir dans des comités de gestion d’exercer ma pleine citoyenneté. J’en ai une à raconter à un moment dans ma vie j’aidais un livreur, sur le bord de la route y’avait un homme aux cheveux peroxydé qui avait l’air bien seul. Le conducteur me l’a signalé en me disant que j’allais finir comme lui si je lâchais la job et c’est presque ça qui est arrivé… Dans mon enfance on se tenais loin des hommes qui lisaient on disait que c’était des maniaques, au sens violent du mot. Se promener en lisant c’est être différent et cette différence là on en veux pas, on préfère le type qui reviens du travail avachis devant son appareil télé la lecture c’est le stéréotype du fou.  Je pense toujours à ces encouragements à lire au nombre d’illettrés, d’analphabète qu’il y a dans la province et contrairement à ce que dis le poète oui je la connais la couleur du bill de vingt. Comme vous voyez je lâche pas mon filon d’écriture… Non! Je me dénigrerez pas, la vérité c’est que je sais pas ce que les gens pensent de moi et que ça me regarde pas… Ce matin je m’en vais dans l’Outaouais à la noce. J’espère qu’il pleuvra pas… Je me souviens dans les films et les bandes dessinées de mon enfance on se compliquais pas la vie, les bons c’étais les Américains, voilà tout! Je lisais ces petits livres brochés, je crois qu’ils coutaient trente-cinq cennes on y voyais les américains dessinés sous leurs meilleurs jours. Y’avait aussi ces publicités dans les D.C. Comics où on pouvait commander un vrai sous-marin, un vrai char d’assaut, le petit garçon que j’étais étais incapable de voir que c’était impossible, ça servais juste à irriter la matriarche. Écrire… Y’a des scripts un peu partout, à la télé, au cinéma, à la radio, on met des paroles dans la bouche des animateurs et là je me questionne sur la véracité de ce que j’écris. Je pense à ce bonhomme hier qui gueulait dans son téléphone portable qu’il allait fréquenter une jeune femme et qui disait à son interlocuteur qu’il lui manquait de respect. C’est l’interlocuteur qui manquait de respect pas la femme. Tout ça c’est la vie au métro Papineau, les camelots, les mendiants, les itinérants et tous ceux qui à l’époque achetait leurs dope sous le pont. J’ai presque terminé, la nuit c’est le royaume des intoxiqués. Ils peuvent faire leurs petits trafic sans trop être remarqué. Je suis encore dans mon thème de prédilection, je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard