jeudi 1 juin 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Encore des mauvais souvenirs à l’époque où je me levais très tôt pour ma run du journal Montréal-Matin, je la faisais même si y’avait parfois un chien pas catholique. Ça a mal tourné, je dépensais l’argent du journal pour acheter des cigarettes et les partagé avec mes chums, j’étais malhonnête le patriarche avait payé cent dollars, ce qui étais beaucoup d’argent à l’époque, au superviseur. Je me levais pourtant le matin c’était pas ça le problème, plutôt mon rapport avec l’argent. J’étais déjà un grand bum c’est comme pour le jeu scrabble tout le monde dis que je suis bon mais on m’a jamais vu gagné une maudite game. Ma débâcle existentielle a débuté comme ça, je faisais plus rien à l’école je fumais des cigarettes et fréquentais la bibliothèque… Très rapidement ça s’est détérioré je me tenais avec ceux qui faut pas, ça a duré longtemps au moins vingt-cinq ans dans la drogue et l’alcool pour ensuite devenir fou, paranoïaque avec un fond de vrai dans ma peur. Je vous raconte ça et j’ai peur qu’on me lise aux douanes et qu’on me laisse pas passé… Souvenir de cette douanière qui m’avait interrogé au retour d’un congrès à Milan. Elle a pas été trop dure quelques questions sur le rétablissement, j’ai répondu ce qu’il fallait, la vérité, et on m’a laissé passer. Ce matin je participe à un atelier sur la stigmatisation, c’est toujours intéressant, le stigmate faut croire que j’en ai un mais comme je disais à l’ami je suis pas près à mettre la faute sur la société. Y’en a qui sont passé avant moi et ont laissé mauvaise impression comme on dit « chat échaudé craint l’eau froide ». J’ai longtemps fréquenté des gens qui avaient toute sorte de préjugé pour eux j’étais un B.S. un bon à rien je sais pas pourquoi je retournais toujours les voir, il me faisait mal d’un mal moral, j’ai dû descendre très bas pour prendre conscience que c’était pas mes gens, c’était pas ma place et le seul à qui je faisais mal c’était moi. J’y vais plus dans les bistros, après mon passage dans des chambres à mourir je suis maintenant bien chez moi dans mon logis. La fenêtre est ouverte j’entends les rumeurs de la ville. Les bars viennent de fermer là aussi j’y vais plus, la nuit m’a tout dis ce qu’elle avait à me dire, étrangement je pense au nouveau site d’injection supervisé si vous lisez ceci et vous vous injectez allez-y au site ça va peut-être vous sauvez la vie. Ce matin j’ai pris une douche et me suis parfumé j’aime ça… Je connais pas les noms des drogues qu’on trouve dans la rue et c’est tant mieux, j’ai plus envie de me suicider… ni de déménager. Quelques mots encore, je sais qu’il y a des gens qui souhaiterais me voir replonger dans la folie toxique, pas aujourd’hui. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!!
Bernard

mercredi 31 mai 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Je baille, je suis fatigué, suis allé à la librairie pour acheter des livres ils étaient trop cher. On a quand même pu profiter d’un après-midi ensoleillé… Pour l’indemnisation je vais me calmer, c’est eux qui me doivent, j’ai pas de dettes. Ça deviens difficile d’écrire, me suis préparé un café… Je veux pas trop délirer sur mon départ. Mon travail se passe dans les corridors entre le bureau de l’un et le local de l’autre. Stigma, stigmatisation, je racontais à l’ami que je voulais pas me mettre à délirer sur la responsabilité de la société, mon rétablissement c’est à moi que je le dois bien que j’ai pas encore tellement compris ce qu’est la stigmatisation et l’ostracisme. Je crois qu’on me garde à part à côté mais en même temps c’est une position qui me permet d’aider les autres. Juste de leurs dire que malgré tout, tout est possible… La difficulté c’est d’essayer de rentrer dans les modes et les cadres du marché. Je fais pas de la grosse philosophie on parle de marché du travail et c’est celui-là que les gens désirent le plus… Pourtant on travaille pour manger se loger s’habiller et le reste viens de surcroit mais parfois la job c’est un tue monde, on s’épuise à s’en rendre malade ensuite on en prend un autre on passe au prochain. L’expression le dis bien gagner son pain à la sueur de son front. Tout ça pour vous dire qu’à trop vouloir m’intégrer je me suis rendus malade, j’ai fait les mauvais choix… Pour le patriarche le travail ça devait faire mal, la douleur du draveur où du bûcheron on migrait vers la ville pour avoir un travail plus payant et plus facile… Tiens tout à coup je pense à une salle de réunion où le gars fixait les yeux sur moi, je me rappelle avoir fait ça avec une fille je la fixait des yeux, j’étais adolescent je connaissais rien mais je l’aurais pas regarder elle l’aurais demandé. Si jamais elle lit ça et se reconnais je lui fait mes excuses. Ça aussi je vous l’ai déjà écrit vous voyez bien que je délire. Je vous jette ça là comme un trop plein récurrent, un trop plein qui reviens. Non! Non! Cet après-midi je me dénigre pas, j’essaye depuis un moment déjà de me corriger. Je sais pas si je vais y arriver.  Je laisse faire les autre, je suis responsable de mon rétablissement. De ce temps là mes texte sont comme une ronde enfantine, je chante et vous dansez, je sais pas trop où aller. Le stigmate c’est un signe non spécifique qui indique que la personne est malade. À trop vouloir être pareil on deviens différent, on l’a pas écris dans le front mais c’est tout comme. Ouais! Je sais pas comment terminer ça… De nos jours la folie ça se soigne, se traite mais… Je termine ici en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Je risque de me faire plus rare sur mon blog, je veux entreprendre la rédaction d’un roman. C’est difficile pour moi d’écrire ça, j’ai pas envie de vous lâcher. Je vais probablement « travailler » sur les deux plans. Je   comprends ceux qui me lisent régulièrement, moi je suis accro à l’écriture. Je  suis pas certain d’être capable d’écrire ce roman, quand même me voilà encore avec la machine, j’ai payé mon titre de transport. Je pense toujours au voyage, ce matin je vais aller m’acheter un cahier… Il est deux heure du matin je pense à mes pairs dans la souffrance et la douleur assis tranquillement au bar et essayant de noyer le malheur. Ils se sont déjà bien endormis du sommeil alcoolique mais on tolère pas qu’ils penchent la tête et somnolent tranquillement, on veut du monde debout… Le gars me racontais l’histoire d’un vieil alcoolique au bar de l’hôtel à la fermeture le staff allait le reconduire à sa chambre et le lendemain le bonhomme se présentait au bar pour recommencer le même manège. Pour l’instant j’ai encore le souvenir de cette création collective à laquelle j’ai participé… Me souviens que je buvais du fort mais que ça ne me calmais pas. Vous voyez c’est mon thème de prédilection, j’y reviens toujours comme un idiot… Je suis réveillé je prends mon temps, pense à une maison d’édition avant d’avoir écrit une ligne. Y’a les fumeurs qui se rencontrent à la porte des boîtes de nuit, ça socialise beaucoup plus là qu’à l’intérieur, souvenir de cette attente en ligne comme des veaux pour entrer se saouler. Je sais pas pourquoi je vous écris ça, c’est pas par nostalgie je détestais ça. J’entends le tic-tac de l’horloge… Avion, voyage voilà ma distraction, je vais essayer de pas boire encore aujourd’hui ne jamais oublier que c’est un jour à la fois, à jeun j’ai la tête plus libre… Hier la responsable des dédommagements m’a écrit que ce serait pour bientôt, j’apprécie. J’ai fait le chèque du loyer. J’ai hâte d’être à Barcelone et j’ai aussi hâte aux noces de ma nièce quelques jours avant mon départ… Quand je vous écris la nuit je vois pas le temps passé.  J’attends pour trouver quelques mots, pense aux jeunes femmes « Il suffirait de presque rien peut être dix années de moins… » Mais oui je me fait vieux et tout ça pour en arriver là, un moulin à souvenirs. Je  pensais pas être capable de vous écrire encore cette nuit, le café noir me brûle l’estomac, Bon puisque je tire et j’étire vers la fin je vais essayer d’y aller sans trop réfléchir, une sorte de finale en écriture automatique en piochant sur le clavier de la machine. Un peu plus de deux mois avant mon départ changer d’air me feras pas de mal. Je sais pas comment je vais me débrouiller en Espagnol. Je termine comme ça en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!!
Bernard

mardi 30 mai 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! On semble m’avoir pris pour cible, trois courriels infectés juste ce matin, un colis a retirer que je n’ai pas commandé, de l’argent chez FedEx avec ma carte de crédit et pour finir de l’argent que l’impôt fédéral me dois mais c’est faux… Je pense qu’il y a des gens qui n’aiment pas que je leur téléphone mais j’en dis pas plus. Dans un mois ce seras le grand déménagement, dehors le ciel semble s’éclaircir… Je suis fatigué d’attendre de l’argent si on veut plus nous payer qu’ils nous le disent, ils se trouveront d’autre bouffons. J’arrête ici cette tonalité ça aide personne… Quand j’écris ça je me dénigre et je devrais pas, je suis supposé être en rétablissement… C’est quand même mon senti d’aujourd’hui… Je suis perdu… Je crois que mon argent va disparaitre ça aussi je devrais pas écrire ça, c’est pas de la grande poésie. Pourtant quand je regarde ça je travaille pour… Je cherche un moyen de me sortir de ce pétrin, je vais écouter l’agent de programmation et m’arrêter en juin pour partir en voyage serein. Les voix que j’entends sont bien réelles elles proviennent toujours de quelqu’un avec qui je suis, ça me fait mal parce que je comprends pas. Je crois que je paye pour mes erreurs, mes mauvais choix. J’essaye maintenant de changer de thématique, y’a une voix qui dis que je suis un pauvre type, une sale pute... Pourtant je fais de mon mieux. Si je parle trop on va me mettre à l’écart comme le canard à la patte cassée. Je vais revenir à mon senti, je reste seul comme ça j’entends pas de voix ou du moins je sais que celle que j’entends proviennent de ma tête, je suis pas payé pour vous écrire et je sens de la déprime… Voilà mon état cet après-midi… Je suis honnête quoi dire de plus quand j’en parle on me dis toujours que j’ai le droit de gagner ces montants, mon lecteur de Deux-Montagnes serais même prêt si il arrivait quelque chose de mettre les avocats là-dessus je le remercie. Je devrais pas m’en faire avec ça c’est ce que mon vieux chum dis. Je suis vraiment fatigué, peut-être que je vous écris trop souvent pourtant si je le fait pas je me sentirai pas mieux. Je  reste tranquille c’est possible qu’il y ait des gens qui m’aiment pas j’ai aucun pouvoir là-dessus. J’ai pas des soucis d’enfant mais des soucis de grandes personnes. Quand je parle d’argent on me dis donne là moi et c’est vrai que ça changerais les choses justes pour moi. Je vous donne ça à lire ce soir, je vais prier c’est ce que j’ai fait avant de commencer à vous écrire aujourd’hui. Quelques mots encore, garder ça pour vous ce que j’écris disons que cet après-midi c’est confidentiel. J’ai quand même réussis à vous écrire encore. Je vous laisse là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

lundi 29 mai 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Puisque je suis réveillé aussi bien vous écrire. De plus en plus je réalise qu’il faut que je parte en voyage me renouveler, j’ai pas mal tout dis sur mes précédents… Dans le dernier texte je vous ai dis que j’ai perdu vingt-cinq cennes? Je viens de le retrouver il était tout à côté de mon clavier d’ordi, j’ai bien fait d’arrêter de chercher. Je pense à Central Park à New-York à comment c’est dangereux la nuit… La céramique en hommage à John Lennon dont on s’ennuie parfois, un grand inspiré inspirant. Si vous saviez comme j’ai hâte de partir, de monter dans l’avion, j’aime bien l’inscription voyageur assidu sur mon billet. J’ai la musique de L’émission télé des Racines et des ailes dans la tête https://www.youtube.com/watch?v=Eyz60a-NAyk une émission magique qui me donne toujours l’envie de partir. Je suis pas un grand explorateur mais je le fait à ma mesure. C’est pour ma fabrique de souvenirs, pour pas qu’on dise il n’a rien fait il étais malade. Malade oui! Mais capable aussi… Je me visualise au décollage de l’avion coller au siège, je vais dire comme la publicité c’est tout de même qu’a sept heure d’avion monté à Sept-Îles en automobile c’est presque aussi long. Cette nuit je cherche quoi vous raconter, je suis heureux, je le dis encore, que mes lecteurs de Deux-Montagnes soient rentrés chez eux. Le départ de l’avion pour Barcelone devrait être en soirée, je vais pouvoir me rendre à l’aéroport en autobus. J’ai finalement vu ce que sont les tapas, des bouchée, des espèces d’entrée qu’on peut retrouver aussi en plat principal… Mes hôtels sont assez centraux à quelques pas de ce qu’il y a à voir, sinon on prend le métro. J’ai démarré en parlant de New-York et maintenant je pense à Barcelone et à Madrid… Mais non je m’en passerais pas de voyager, j’ai eu la piqure… Un peu plus de deux mois avant le départ, j’espère qu’il m’arriveras pas malheur. Tout le monde me lis comme un livre ouvert, si vous aimez pas ce que je fais abandonnez là cette lecture et retournez à votre quotidien plate… On veut mon bien mais on voudrais pas que j’ais une cenne de plus, c’est qui les salauds? Je resterai pas dans cette tonalité là c’est pas bon pour ma santé mentale. Je pense au conférencier Pair-aidants de Québec, les gens l’aiment bien moi aussi je suis en rétablissement cette semaine je vais parler de stigmatisation. Comment parfois on m’ostracise, on veux que je reste muet c’est toujours l’histoire de la serpillière, de la moppe qu’il faut passés en se fermant la gueule. C’est comme ils disent t’a une job contente toi de ça et ferme là. Faut pas que je me laisse emporter par la colère c’est dangereux, on en meurt… Bon! Vous avez lu, si j’ai blessé quelqu’un dites le moi. Je vais essayer de me corriger. Je termine donc en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Ce matin on a eu une discussion très intéressante au groupe d’entraide. Comme toujours je pense à mon voyage, ce soir c’est comme si j’avais tout dis… J’ai pas encore installé le climatiseur fait pas encore assez chaud. Je cherche comment vous dire que j’attends mon dû de l’institut… Je veux pas élaborer là-dessus on va doublement me stigmatiser. Parfois je pense au rétablissement comme une façon de me rendre de ne plus combattre l’oppression, d’accepter, de fermer ma gueule et de dire oui à toutes les obscénités capitalistes. Bein sur! Je suis pas le Che ni Fidel et j’ai pas encore réussis à comprendre Marx. J’aimerais ça être révolutionnaire mais ça va faire peur à la matriarche. Pis la révolte ça donne quoi? Juste en rajouter sur ce monde déjà en guerre. Y’a assez de terreur comme ça faut que j’accepte de vivre sobrement et humblement, vivre tout simplement, sans faire de mal en essayant d’aider les plus mal pris que moi. Je sais ça fait très judéo-chrétien mais c’est de là que je viens quand j’ai été à bout je me suis remis à prier le petit Jésus et ça a marché. Bein non! Bein non! Je suis pas curé pour ça, je vous ferai pas de grands discours sur la foi, une chose peut être que c’est mieux avec que sans. Je vous écris ça et j’ai peur… J’ai encore des flashback, des sensations de fou… Dans ces moments-là je pense toujours à mes frères… Je sais pas pourquoi tout à coup je suis triste… Y’a jamais personne qui m’a parlé qu’il fallait que je me fasse une vie, depuis longtemps j’ai drifté, j’ai dérivé pour m’échouer sur la spiritualité. Je cherche pas à vous convaincre de rien j’essais juste de vous raconter… Pour l’instant ce que vous lisez là prenez le pour une prière, on est plus sous la dictature de l’église et c’est tant mieux rien n’empêche c’était pas nécessaire de tout jeter. Cet après-midi je suis allé magasiner un portefeuille, y’en a plus chez Dollarama. Je suis allé dans une boutique de souvenir tenue par deux espèces de Pakistanais, il voulait me le vendre cinquante dollars, je lui ai dit que je l’achèterais cinq ou six dollars, il m’a jeté dehors! Je pense que c’est la Pharmacie Jean Coutu qui a pris le contrôle de la vente des portemonnaies près du square Gamelin. J’ai trouvé vingt-cinq cents en rechargeant ma carte d’autobus. C’est même pas assez pour téléphoner. Bon! Tout à coup c’est moins religieux on va vous mettre la statut de mère Gamelin. Ce soir je suis fatigué, je vais essayer de terminer ça sur une bonne note. Je vous embrasse tous avant de chercher une photo. Maintenant une chanson émouvante https://www.youtube.com/watch?v=MH3vVY1G72g  merci Luce! Je pense que le ciel se dégage un peu. Je vais essayer de dormir cette nuit. Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! J’ai vraiment plus rien à dire. À la prochaine je l’espère!!!
Bernard

dimanche 28 mai 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je vais être franc avec vous ce soir j’écris parce que je m’ennuis. La matriarche me demandait si j’étais sortis? J’ai répondu non parce que je veux faire des économies pour mon futur voyage. Je pense à ce que je vais écrire, quand je suis seul je veux être avec quelqu’un et quand je suis avec quelqu’un je veux être seul, faut croire que c’est difficile de me matcher… Demain matin j’ai une réunion de mon groupe d’entraide. Je voudrais bien pouvoir vous faire rire mais j’ai pas ce talent-là. Je suis un clown triste, un philosophe de l’université de l’est, j’espère que vous connaissez cette université qui vous soigne et vous montre à bien pensé.  Le fou dois réfléchir pour distraire le peuple-roi. Bein oui! Parfois on confond l’institut avec L’UQAM, malheureusement j’ai pas fréquenté cet établissement et à soixante ans il est un peu tard. Cette semaine je vais parler de stigmatisation, j’ai toujours en tête le stigma de mes collègues étudiants d’allemand qui m’ont laissé seul avec un néo-nazi, une équipe où les deux parties étaient irréconciliable. Ce soir on est bien il fait chaud, je me suis rasé et mis de l’after-shave qui me fait penser au regretté patriarche. Ça fait plus de quarante ans que je fréquente plus le parc des canards, y’avait quand même un certain plaisir à flâner sous les érables. Le parc d’endroit pour les petits bums comme moi est devenu l’endroit de repos des bobos, de l’autre bord de la rue y’a l’haïssable collège Saint-Sacrement. Les gens payent des fortunes pour envoyer leurs enfants là… Je pense au grand niaiseux plein de tatous qui disait être payé pour aller étudier et moi pas mieux je cherchais à savoir comment il avait fait… Heureusement dans ma vie y’a toujours eu la lecture, ça m’a gardé vivant. Je pense à la « gang », les uns qui fréquentaient les autres et moi qui étais perdus là-dedans, c’était dans ma vingtaine juste avant que je devienne fou. Vous savez ce soir ça me demande beaucoup de vous écrire ça. Je suis responsable de ce que je suis devenu, évidemment pas un bon père de famille mais j’espère être un grand oncle agréable, si j’étais intelligent j’aurais terminé mon secondaire cinq, mais non! Mais non! Tout est devenu plus difficile en vieillissant. Enfin! Si je peux aider en racontant mon histoire entre la maladie mentale, la toxicomanie et l’alcoolisme, ce soir j’ai l’impression qu’à l’institut ils ont toujours fait ça prendre soin des déshérités de la caboche. Je vous avoue qu’aujourd’hui j’ai peur des milieux qu’on dis normaux justement à cause des stigmates… Me reste plus qu’à vivre de mon mieux, je pense à ma sœur disparue, je crois qu’elle voulait pas vivre le martyr mais on sauras jamais. Je vous aurai encore écris ce soir. Je reste quand même seul mais plein de bonnes intentions. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard