samedi 15 avril 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! On est dans la non-nouvelle, le Canadien a gagné toute la province le sais. C’est samedi un peu moins triste, j’ai un peu mal dans le côté, c’est pas le cœur c’est l’anxiété. Ça sent bon, ai pris une douche et me suis parfumé… Je vous écris comme un bon à rien, hier le chauffeur d’autobus se payait la gueule d’un gars qui voulait écrire un livre, je suis même pas certain que lui il sait lire. Pour moi l’écriture c’est beaucoup plus noble que conduire un bus et dire des conneries mais je crois tout de même qu’il y a des conducteurs qui lisent.  J’ai hâte de confirmer mon voyage en Espagne, je vous en parle pas plus, j’en garde pour quand j’y serai. J’espère que j’ai pas blessé l’agent de voyage hier en révélant sa pratique religieuse. Je voudrais vous écrire sur mon senti cette nuit, mon blog c’est souvent vers ça qu’il se dirige. Je vais acheter quand le voyage seras confirmé un guide de Barcelone, de Madrid et un guide français-espagnol juste assez pour commander au restaurant et où sont les toilettes. Allez! Je vous l’écris, j’ai des démangeaisons au rectum et au partie génitales, c’est fatigant, parfois ça arrête et c’est bien, vous vouliez avoir mon senti c’est ça, c’est pas émotif c’est physique. Je vais dire comme l’autre je l’ai dans le cul… Ça va vous déplaire. J’essais malgré tout de rester zen, lentement j’avance avec ce texte. Je veux pas vous parler de la lessive, c’est banal mais au fond je suis pas Malraux et sa condition humaine, je pense à la guerre civile espagnole un prélude à la deuxième guerre mondiale les « nationalistes » versus les « républicains » le dictateur Franco était chef des nationalistes, dictateur jusque à sa mort en mille neuf cent soixante-quinze. Quand il est disparus on a rétablis le roi et la république. Je suis loin de mon senti avec ça, j’ai des pincements à la poitrine, je crois que les bars sont restés ouvert cette nuit, lentement saoul et étourdis les gens rentrent chez eux pour ceux qui en ont un, d’autre vont essayer de se trouver un endroit pour passer ce qui reste de la nuit… J’avais un ami qui pour rigoler disait qu’il était plénipotentiaire de droit divin, ça nous faisait un roi… Un roi québécois, le Québec une république? Je crois pas on a toutes les misères du monde à devenir un pays. C’est mon délire de la nuit c’est en partie mon senti, j’arrive pas à écrire des choses sensées, on a quand même nos notables, médecins, professeurs, scientifiques qu’on voie à la télévision pour nous dire quoi pensés.  Je dis bon retour aux snowbirds qui arrivent chez eux aujourd’hui je crois. Mais j’y pense le Québec est un royaume avec tous ces rois de la poutine, de la patate et du sous-marins. Voilà pour ce matin merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

vendredi 14 avril 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! J’ai rêvé avoir participé à une dictée, j’ai pas gagné j’avais trois fautes… C’était pas grave c’était entre amis. Il fait un temps magnifique, j’ai pas encore acheté mes guides de voyage. J’attends que tout ça soit officiel, la confirmation des destinations, des hôtels et des transports. J’ai hâte que ça soit fait. C’est vendredi saint, l’agent de voyage est chrétienne orthodoxe je crois qu’elle respecte ça, les jours saints. Les hôtels sont très bien placés au centre des villes de Barcelone et de Madrid. Je vais revenir à mon senti, j’ai dormis, pas grand-chose à tirer de ça. Mon âme est vide, je vais préparer le souper, dans le temps fallait que ça soit maigre. Je pense aux lectures de la messe du vendredi saint. Comment vous écrire ce vide effarant. J’ai pas mal juste… Je me souviens de vendredis saint où à trois heure tout se couvrais… Voilà ma difficulté j’arrive pas à dire la sainteté du jour où le Seigneur a rendu l’âme, je sais bien qu’au Québec on y crois plus beaucoup mais y’a quand même des marches du pardon. Je sais pas vraiment comment on dors quand on est athés, j’essaye juste d’avoir un peu de foi, je suis pas un curé. J’ai souper, les gars ont sortis leurs motos. Y’a beaucoup de monde qui veux plus me voir la face. Cet après-midi les terrasses sont certainement remplies de monde, ça discute avec la musique d’ambiance rock… Je pense à la gang de l’époque à comment y’avait pas de femme avec moi, je buvais seul et me faisait soigner seul à l’urgence de l’hôpital, on m’injectais mon anti-psychotique retard j’étais déjà en psychose. Ça n’arrive plus, je me tiens loin de l’hôpital et de toutes les substances psychotropes même l’alcool. Je fais pas de sacrifices c’est mieux pour moi comme ça. Encore mon thème de prédilection, bientôt on va prendre un café dans le parc. Je suis invité à toutes sortes de forum et tables ronde. Je peux pas être partout. On en parle beaucoup de la santé mentale mais on a pas l’air de la vivre, je cherche une définition de ce que c’est, des bonnes valeurs? Ses devoirs versus ses droits? Pour moi faut pas que ce soit trop compliquer, un peu de vie spirituelle. J’essaye d’aider mon prochain. Vous voyez je suis mêlé… Je pense au voisin à qui on a fait des pontages et qui s’est remis à fumer. Je suis loin de mes sentiments intérieur, je cherche pas à avoir plus de pouvoirs. « Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». Y’a de ça dans ma santé mentale. Je vous écris ça timidement en acceptant… Quoi que quand les voisins cognent leurs portes ça m’énerve, ils font comme si ils vivaient seul dans une grange. Je suis un fou entouré de fous c’est pas facile. Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard
 

jeudi 13 avril 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Ce soir j’ai un immense vide, je suis pas arrivé à respecter mon horaire d’écriture. Il est vingt-deux heure trente. Je me prépare un café, je pense à la chorégraphe aphasique c’était un feu de paille. On a quand même passé de bons moments sur la rive-sud, c’était l’été passé à Verchères mais j’étais pas en amour. J’y arrive plus à cet état amoureux mon affect est brisé je ne m’attache plus à personne. Je crois que c’est mieux comme ça, ça me fait moins mal. Je vois vite qu’une relation est impossible, vous voyez c’est toujours à propos de mon senti… Je lui ai pas fait l’amour à la chorégraphe je m’en sentais incapable elle était trop handicapée. Je pense qu’elle voulait pas ça. Demain c’est vendredi saint y’a bien des commerces qui vont être fermé. Je suis de l’époque où en cette journée, les bars, les brasseries, les tavernes, les épiceries, les dépanneurs ne vendaient pas d’alcool, on était trop gaga pour faire des provisions la veille, on errait dans la ville en attendant minuit pour aller en écluser quelques une, j’aimais bien écouter les films religieux, les dix commandements, La dernière tentation du Christ qui est arrivé plus tard et est selon moi le plus réel des films sur notre Seigneur. Je me souviens on niaisait dans Villeray et on avait soif d’alcool… Je raconte toujours la même chose la semaine sainte, comment fallait manger maigre et dans notre enfance comment on trouvait longue la messe du vendredi saint, à Pâques en cadeau on avait du chocolat, des lapins, des poules en chocolat c’était dans mon enfance, je crois que j’ai été confirmé seul je ne sais pourquoi au dimanche de Pâques. Plus tard et plus vieux en buvant des bières on rejetait tout ce que la religion nous demandait, c’était les résultats de la révolution tranquille. Tout ce sucre c’était pas bon pour les dents… Pâques c’était aussi le jambon… J’espère que mon neveu charcutier va garder sa job après le rush de Pâques. Parfois on allait à cabane à sucre, je me rappelle m’être coincé un doigt dans la porte de la voiture, je le léchais il était tout estropié et sucré, ça faisait mal c’était très désagréable. Moi je l’ai pas fait mais les plus jeunes se souviendront certainement de la course au coco qu’on leur faisait faire. On aimait bien les chocolats entiers ces sucreries au corps remplis de chocolat… Le film le plus regardé je crois c’était la passion du Christ à la télévision, y’avait que ça et parfois Ben-Hur plus récemment y’a Gladiator… Je crois qu’à l’époque les bars fermaient à Minuit on était vendredi. Je me souviens aussi de comment il faisait gris à trois heure l’heure de la mort de Jésus-Christ. Veux veux pas c’est le bagage religieux du petit prolétaire que j’étais… J’ai une petite prière pour vous. Merci d’avoir lu jusque-là!!! Vous en faites pas je termine pour cette nuit. À la prochaine j’espère!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’ai peur, y’a des noms de vieilles connaissances  qui viennent hanter Facebook, heureusement ils me demandent pas d’être ami. Je veux essayer d’écrire quelque chose de différent cette nuit. Je pense à quand je mangeais des tapes sur la gueule à la brasserie… Il y va toujours de mon senti. Ouais! Ça semble décidé à moins de force majeur, je m’en vais en Espagne fin août. Me reste qu’à confirmer avec l’agent de voyage. J’irai à Barcelone et à Madrid, je vais visiter librement différents endroits et je vais essayer d’aller à la corrida. Comme toujours je pense à l’avion, j’ai hâte… Je sais pas comment je vais me débrouiller en Espagnol, mais un lecteur m’a dit qu’il y a beaucoup de gens qui parlent français. On m’a dit que ça prenais un an préparer un voyage, disons que je prends six mois. À Barcelone j’ai très hâte de voir l’architecture… Je sais que ça va venir vite. Comme toujours la nuit j’entends le voisin qui ronfle. Je vais acheter des guides et un dictionnaire français-espagnol… Je pense à ce gars à Varadero qui disait qu’un tout inclus c’était pas l’aventure, il avait raison ce voyage ci ça va être beaucoup plus l’aventure… Juste avant de partir je vais avoir droit à des noces, ma nièce se marie officiellement, ça se passe dans sa cour. Ça fait une heure que je suis debout, je vais essayer de vous parler d’autre chose, je vous parle pas! Je l’écris c’est toujours la nuit et ma mâchoire grince c’est surement la folie. J’ai jamais fait de voyage de noces si j’avais attendus après ça je serais jamais partis, y’a une voix qui me dis Raphaël où Raphaëlle je sais pas, ça permet à ce prénom de rester vivant. Barcelone c’est la capitale de la Catalogne, je crois que je vais avoir de la difficulté avec l’accent. Je compte encore écrire sur ce voyage. Je serai partis dix jours, touriste c’est bien aussi. Je sais quand même pas comment commander un café en espagnol, je vais l’apprendre… Je compte marcher dans ce voyage, juste pour me montrer que je suis encore capable… Quand je parle de Raphaël, je parle pas du peintre italien mais du prénom du patriarche, je m’en vais en Espagne pas en Italie… Malgré tout y’a beaucoup de choses à voir à Barcelone… Quand je pense voyage, je pense toujours à ce gars qui s’est rendus à Paris et n’est jamais sortis de sa chambre, faut le faire… C’est pas une course que je vais faire… J’ai vu dans une émission de télé qu’on aimait pas les voyageurs solitaires, mais enfin!!! Quand je vous écris la nuit ça passe tellement vite, deux heures de rédaction, j’essaye de vous torcher ça. Quelques mots encore pour cette nuit, un salut tout spécial à tous les gens qui travaillent dans les avionneries et aux autres dans les avions. Je vous laisse ici merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

mercredi 12 avril 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! C’est le grand vide cet après-midi. L’autobus viens de passer. C’est nuageux et gris. Je vais comme toujours y aller avec ce que vous savez. Hier je suis allé préparer une conférence atelier que je donne avec mon ami adjoint à la direction. Je crois que je vous l’ai écrit hier. Dans le parc un gars joue avec son chien, un labrador… J’ai téléphoné à la sécurité du revenu pour savoir quand serais déposé mon remboursement transport. J’ai eu un bon service rapide et efficace je devrais recevoir le montant demain. Je souhaite que tout se passe bien pour un ami, il soigne son cancer, c’est pas drôle… On s’est dit être chanceux y’en a des pires, beaucoup plus malade, moi je suis atteint par la folie mais je réussis à vivre avec d’un jour à l’autre. Dehors tout près du parc y’a des roulottes de tournage, du cinéma… Je me sent vide, je sais pas où sont rendus les snowbirds. Je suis invité chez mes lecteurs de Deux-Montagnes dimanche de Pâques. Je vais y aller en train. J’ai hâte de voir tout ce monde. Faut que je revienne à moi, juste dire comment je suis et pourquoi, c’est difficile parce que je le sais pas, c’est toujours la poule et l’œuf.  Le goulag occidental est peuplé de prestataires. J’ai tendance à voir tout ceux qui marchent comme ça, des bénéficiaires où des prestataires. Aujourd’hui j’ai pas entendu de voix faut dire que je suis resté seul un bon moment, les voix viennent souvent épuisantes quand je parle trop et quand j’écoute l’autre. C’est ma version de certains mots… Pauvre fou! Parfois je pense à en finir, je vous le raconte mais je le ferai pas la vie est quand même bonne ça finis toujours par se tasser. Le pire c’est la douleur psychique, hier je racontais à l’ami que j’étais un ennuyeux ce que lui n’est pas. Il est toujours occupé, moi c’est ce que j’essaye de faire mais parfois y’a des grands blanc. Parfois je suis désemparé, je sais pas quoi faire c’est là que je vais au plus simple je lave la vaisselle… Lentement l’herbe deviens verte. Je prépare mon voyage pour cet automne, Barcelone et Madrid. J’espère que tout va bien aller, je vais m’informer, cinq jours à Barcelone cinq jours à Madrid, tout seul comme un grand je vais réviser mon espagnol… J’ai toujours hâte de prendre l’avion. Y’a un hobo qui passe avec sa béquille, à cette heure ci y’a toujours beaucoup de monde sur la rue. Souvenir de l’accident dans mon enfance, une plaie ouverte dans le visage beaucoup de sang, j’étais sur le bord de la route et personne s’arrêtais ce qui me fait souvent dire qu’il faut pas compter sur les autres pour les grosses blessures. Enfin! C’est pas mal de demander de l’aide, un accident c’est un accident parfois je crois souffrir du syndrome post-traumatique. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’aimerais donc ça être un vrai poète du genre Léo où Richard mais je suis juste un scribouillard  mais en même temps y’a qu’un vrai poète du prénom de Bernard et c’est moi. C’est très narcissique ce que je viens d’écrire, veuillez me pardonner… C’est la nuit, je vous écris en prenant un café, je suis toujours heureux de savoir que ma prose plait à quelqu’un. Les snack-bars ça existe plus maintenant  c’est des cafés où des bistros, la loi cent un est surement passé par là. Y’a longtemps qu’on sert plus de sandwichs au pain blanc tranché, deux tranches de pain et une tranche de fromage entre les deux, du produit de fromage fondu en tranche comme écris sur l’emballage, une bonne sandwich des années cinquante… J’ai jamais mangé dans les restaurants gastronomiques, je me contente des restaurants grecs, des brochettes, des tournedos, une cuisine honnête comme ils disent dans les recensions de restaurant, les gastronomes américanophiles appellent ça un « greasy spoon » y’a toujours quelques taches de doigts mais c’est pas grave, le restaurant est plein presque tout le temps. J’essais de trouver l’endroit le plus chic où j’ai mangé, y’en a pas c’est toujours des endroits à quinze dollars par personne pour l’addition juste un peu plus cher qu’un fast food. Je m’oublie à vous écrire ça, mon senti est rien,Oui! Oui! Oui! Mon senti est rien, vous voyez bien je suis pas gastronome. Je sors de la douche me suis parfumé, quand je suis debout si tôt ça me rappelle mes départs en voyage, j’ai hâte au prochain ça commence à se préciser, vols et destination. En bon québécois ce que je trouve chic c’est une grosse poutine… Sur le site de l’institut ils ont fermés le restaurant où on pouvait déguster ces fleurons de la cuisine québécoise, hot-dogs, cheeseburger, poutine, hamburger steak, frites et tout ce qui dans l’est augmente le cholestérol et développe les problèmes cardiaques… Rien n’empêche je crois que même hospitaliser les gens peuvent se commander une pizza c’était comme ça la dernière fois que j’ai été hospitalisé à Maisonneuve-Rosemont c’est il y a longtemps. Je pense à mes pairs hospitalisé qui n’aiment pas la nourriture et ont toujours faim après les repas, la cuisine ça coûte cher les diététistes font pour le mieux on est justement pas comme dans n’importe quel restaurant de la rue Ontario. L’hôpital faut pas que ce soit trop agréable sinon on voudras plus partir À vous parler de bouffe comme ça, ça m’a donné faim. J’ai mangé des céréales croquantes à l’érable et au noix. Tout à coup je pense à l’accueil Bonneau, je sais pas si ils servent le petit déjeuner, « Deux œufs bacon lait au chocolat des springs pis des matelas » Plume Latraverse. Bon! Je termine lentement vous pourrez sortir votre pot de beurre d’arachides, je pense à ces déjeuners consistants à Londres. Voilà c’est tout pour le moment. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

mardi 11 avril 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’arrive de l’institut universitaire de santé mentale de Montréal. J’écris ça je sais pas si ça se nomme encore comme ça. On m’a bien dressé c’est moi qui se rend à l’asile quand on me le demande. Je devrais pas écrire ça, c’est stigmatisant… La dernière voix que j’ai entendu aujourd’hui ça disait « shit house » j’ai pas vérifié parfois y’a des personnes avec qui je suis gênées. Voilà où j’en suis ce soir… Me suis préparé un souper, ça me fatigue d’entendre cette voix… Je pense à l’agent de voyage égyptienne orthodoxe, ce sont des jours difficiles pour elle. Ce seras pas fort ce soir ce texte, je pense qu’ils vont nous écoeuré longtemps avec la légalisation de la marijuana, pour moi c’est de la merde, de la substance à psychose… J’ai passé tous mes souvenirs, je pense à cette mère de famille de Cantley qui s’est bourré dans le sirop d’érable, pourquoi pas? Moi ce soir je suis un pauvre fou dans la solitude… J’aimerais bien encore arriver à vous écrire. J’ai besoin de compassion, je sais bien que mon état d’esprit dépend de moi… Je m’arrache le cuticule d’un ongle, ça saigne… Ce soir je suis battu, si ce n’est abattu.  On est que mardi, les journées passent quand même vite. La télé est sur les actualités, tranquillement je prépare mon voyage… S’t’une maudite bonne idée de se bourrer dans le sirop d’érable quand on file pas au printemps, je viens de le faire… Je pensais qu’il y avait du hockey à la télé ce soir, mais non! Je regarde dehors la neige est toute fondue, dans le parc ça semble vouloir verdir, quand on sort de l’asile on rentre chez soi et on espère que les voix vont se taire. Je le répète encore je suis un drifter, je dérive lentement dans le goulag occidental. Je me pose la question comment on fait à soixante ans pour savoir où on va? Je crois que je vais où les mots m’amènent en tentant d’être poétique… On m’a encore demandé aujourd’hui si j’écrivais toujours des poèmes, j’ai répondu que j’écrivais mais pas de la poésie, que c’était difficile comme genre… Bon! Trève de considération littéraire, ce que j’écris c’est numérique et ça pas de nom. Je pense à Léo Lévesque, je sais pas ce qu’il est devenus, il est peut-être encore en prison, quand j’ai rien à écrire je pense à ce vieux bum… J’ai pas envie d’aller lire dans un bar, c’est trop risqué et je suis trop vieux… Lentement la nuit arrive. Je trouve pas la façon de terminer, les voitures passent ronronnant, je pense au Challenger de mon lecteur de Deux-Montagnes. La voisine fume et tousse peut-être des substances illicites. Moi tout à coups j’éternue, les hommes de lettres sont presque tous maintenant chroniqueurs à la télé. Bon! C’est assez j’en ai assez écris pour ce soir. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard