dimanche 26 mars 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Très agréable session de photos hier. Vous verrez les résultats bientôt. On est une belle gang c’est rare que je dis ça mais je le pense vraiment. J’ai aussi bien aimé manger au restaurant. Je sais pas comment faire pour vous exprimer mon senti cette nuit… Je suis dû pour cette chronique, je rêve encore pas mal aux avions, je retournerais bien à Paris, hier j’étais avec un copain qui lui est allé à Munich boire de la bière, pour moi il en est pas question je m’intéresse surtout au vieilles pierres… Je pense au magnifique musée du Quai d’Orsay… Je sais pas pourquoi j’ai la chanson Cette voix que j’ai dans la tête https://www.youtube.com/watch?v=wiuOZmqOfx0  une belle chanson.  Je pense à ma longue plongé dans la folie, à comment j’en suis sortis entouré de gens qui se rétablissent… Hier j’expliquais mon mauvais rapport avec les substances, la consommation… Je pense qu’on crois pas que je suis méchant quand je bois, l’important c’est que moi je le sache et que j’évite de boire. Je me vois encore me promener dans Paris… C’est peut-être une ville très touristique mais y’a tant de choses à voir. Si  c’étais pas si cher je partirais demain. Ce matin j’ai sommeil, je me sent pas très fort, je sais y’en a qui rigolent quand ils me lisent mais c’est pas plus mal pour ça. Je racontais à l’ami que j’avais vu l’exposition Mapplethorpe à Paris http://www.musee-rodin.fr/fr/exposition/exposition/mapplethorpe-rodin  Je crois que c’étais là, c’étais très audacieux… J’essaye toujours de comprendre ce rapport avec la sexualité dans l’art, les œuvres me choquent pas mais je trouve beaucoup plus choquant de voir deux hommes qui s’embrassent remarquez que deux hétéros qui s’embrassent ça me choque aussi. En fait c’est tout mon rapport avec la sexualité qui est difficile. Mon Éros est souvent vécu avec le Thanatos, la maladie, la mort. Je me compte chanceux de pas être malade de ma vie sexuelle, de mes mauvaises habitudes… Je sais pas ce que je raconte, cette nuit je suis pas mal endormie. Hier dans le repas y’avait beaucoup d’ail, on se racontais comment maintenant en banlieue y’avait beaucoup de restaurant à cause du stationnement… Je pense à la santé mentale comment on est ostracisé quoi que hier avec la gang je me sentais pas comme ça… Dans le goulag occidental tout est trop neuf, encore amener à changer, y’a toujours des travaux sur les rues… La voisine tousse, elle fume trop, je l’entend râler. J’ai souvenir de la salle du centre de loisirs derrière l’église, je crois qu’aujourd’hui ce sont des bureaux de la commission scolaire à moins que ça ait encore changé, je crois pas, c’était encore comme ça aux funérailles du patriarche.  Cette nuit c’est pas un grand texte, la job de planteur au bowling je l’ai pas fait, c’est des vieilleries maintenant on joue sur des appareils électronique. Voilà ce que j’avais à dire cette nuit. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

vendredi 24 mars 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Il est minuit, il a cessé de neiger. Ce matin je vais dans un studio de photos me faire immortaliser pour la postérité. J’ai dormis un peu c’est toujours tranquille dans l’édifice. Je me souviens je regardais avec envie ces édifices réservés au plus de cinquante-cinq ans en croyant qu’ils étaient plus tranquille. J’en ai soixante et c’est calme où j’habite. Je pense au Smithsonian aux différents musées que j’ai visité. Je vais vous illustrer ça avec une sorte d’hymne à la voiture intitulé Preamble une œuvre de mille neuf cent quatre vingt sept des plaques d’immatriculation sur du bois et du vinyl par Mike Wilkins… Je vais être franc avec vous, j’aimerais écrire des textes forts à toute les fois que j’écris mais c’est difficile. Je crois que mon lecteur de Deux-Montagnes amateur de voitures vas aimer l’œuvre que j’ai choisi en Amérique tout tourne autour des voitures. Mais faut pas oublier que le métro est là pour nous aider à fréquenter différents commerce de quartier, le goulag occidental est très bien pour les transports en commun. De ce temps ci je suis partis sur une virée de différents véhicules. Je me suis préparé un café, je m’en allais écrire que j’avance au cœur des mots mais c’est de l’orgueil mon écriture est beaucoup plus simple que ça… Je pense que je vais aller voir au musée des Beaux-Arts l’exposition Chagall et y’a celle des Impatients au musée d’Art Contemporain, peut-être la semaine prochaine… Le cœur des mots ça tranche ça promet presque l’arrêt cardiaque, l’infarctus… Jeudi, j’expliquais comment il faut prêter l’oreille aux gens qui souffrent d’un problème de santé mentale. Moi je crois qu’ils sont assez fort pour trouver des solutions… Ce qui est difficile c’est de réaliser que votre vie se défait dans la vingtaine, que vos espoirs sont défait ça prend beaucoup de courage pour accepter ça, on y parviens pas du premier coup… La maladie vous force à revoir vos valeurs. Je suis pas malheureux d’avoir fait passé l’argent en second… Je pense à l’amour, à l’amour franc et loyal pas la sirupeuse et sentimentale, la dure et entière où on s’engage, ce que j’ai pas réussis à faire. Maintenant c’est vraiment la nuit, je m’étais promis de me lever et de vous écrire, c’est ce que je fait, me suis rasé, ai pris une douche, j’aime bien le parfum d’after-shave, à l’époque on préférais l’odeur de la sueur à la Brut trente trois. Étrangement je pense aux produits Amway, je sais pas ce que ça deviens. J’ai pas encore rencontré de millionnaire qui vend ces produits là. C’est assez difficile de vendre quand on traine avec soi un parfum de fond de tonne, l’odeur de la bière qui cogne. La semaine passée pendant la tempête, j’ai vu les camions de bière avec les livreurs qui semblaient épuisés. J’en écris pas plus sur mon sujet de prédilection. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Arrivederci!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Petite neige, on en a pas encore finis. Je suis calme cet après-midi comme toujours je cherche une façon de vous rendre mon senti. Je regarde une mouette voler dans les flocons… Vendredi fin d’après-midi. Les gens rentrent chez eux c’est le week-end qui commence. Je pense à ma journée bibliothèque vivante d’hier, c’était riche et agréable. Je crois que maintenant vous êtes plusieurs à me lire, je veux pas vous déplaire, mon senti passe aussi par ce que je mange, ce soir des filets de poissons. J’ai de la peine toujours peur de pas y arriver, de raconter toujours la même histoire. Faute d’avions je voyage en autobus, le service est bon, je pense à mon lecteur chauffeur d’autobus sur la couronne nord… Quand il fait tempête les autobus sont pleins. Ça fait plus de vingt ans que j’habite le goulag occidental. Je suis bien installé. Ce soir je suis calme, j’essaye de trouver un à propos, hier j’ai croisé un gars qui faisait l’escorte masculine, il avait une maladie mentale mais étais incapable d’accepter les soins, il dénigrait toute la psychiatrie, une sorte de délire de persécution, il disait qu’on lui jouait dans l’âme. Je veux pas le dénigrer, ce que j’ai compris c’est que c’était un gars qui avait toujours été institutionnalisé. Je l’ai pas rencontré à l’institut mais ailleurs. Pendant la bibliothèque vivante y’avait pas beaucoup d’hommes qui nous consultait, je sais pas pourquoi souvent les hommes dénigrent les soins… C’est toujours le stigmate que ça laisse, je pense à ce mot que je déteste, autonome, j’essaye bien de l’être mais c’est difficile. Je crois que parfois c’est important de demander de l’aide on peux pas tout faire tout seul. Probablement que je comprends pas le sens du mot. Y’a des gens qui ont besoin de parler d’être écouté, faut parfois savoir se taire. Hier je racontais aux dames que j’étais heureux et pourquoi pas? Je reste un peu fou mais d’une folie douce pas douloureuse où quand elle l’est j’essaye de l’exprimer ici. Je veux aussi vous dire à tous que j’apprécie votre lecture. Je sens que j’écris pas dans le vide. Il neige beaucoup mais ils annoncent de la pluie pour demain. La télé est sur les actualités, on parle de l’oléoduc que les américains ont accepté. J’ai souper c’était bon, je suis pas Truman Capote pour parler de morts et de meurtres… Je suis content de pas être dans un refuge pour itinérant… Parfois ce que j’écris c’est moins fort, je sais pas pourquoi je pense encore aux autobus qui sont pleins à cette heure. Voilà! Je me laisse aller sans censure, si au moins j’avais quelques chose à raconter pour terminer, mes textes sont pas toujours aussi fort l’un que l’autre, je me suis reposé, je vais peut-être vous revenir un peu plus tard, un peu plus inspiré. Je vous dirais que c’est un texte de l’heure du souper. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard

jeudi 23 mars 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Hier j’ai participé à la bibliothèque vivante. J’ai eu de beaux échanges avec les gens qui m’ont choisis comme livre. Quand je fais des activités comme celle là, j’ai parfois l’impression que l’institut c’est chez moi où au moins mon milieu de travail. Pour les personnes qui se demanderais, non, non , non j’habite pas là. Je suis pas institutionnalisé… C’est la nuit comme toujours je suis dans mon senti… Des journées comme hier ça fait beaucoup de parlage, semble qu’il y a un nom pour le déni de la maladie, que c’est un symptôme. Je crois que j’en souffre, c’est un piège dans lequel il ne faut pas que je tombe, je dois continuer mon traitement. Les gens sont heureux pour moi, que je sois en rétablissement, je les en remercie. Demain j’ai une session photo, je suis pas aussi beau que les bébés de ma lectrice puéricultrice et photographe mais j’espère qu’il va faire une bonne job. Je pense que j’ai le syndrome d’Émile, j’écris à partir des lieux où il a terminé sa carrière d’écrivain, y’avait pas qu’Émile qui a fréquenté ces lieux, le docteur Ferron aussi et Claude Gauvreau, y’en a surement d’autre que je ne connais pas, le docteur Ferron trouvait dommage que Gauvreau pendant ses séjours se tenait avec des espèces  d’abrutis, il comprenait pas, il aurais aimé discuté avec lui, Gauvreau lui aurais aimé qu’on le soigne comme en France à partir d’une psychanalyse. Je crois par contre que Gauvreau connaissait assez bien son subconscient.  Si il est possible de le faire… Je voudrais pas… Je crois que Péladeau père a fréquenté l’institut sans parler de Guy Latraverse. Une belle chanson qui illustre bien ce qu’étais la folie y’a pas longtemps. https://www.youtube.com/watch?v=g4kZjwfnKTU  Le parc Belmont… Je veux bien réintégré la société mais je veux pas travailler à autre chose que ce que je fais maintenant. Je sais je suis un peu vieux pour faire le poète, la poésie doit avoir la fraicheur de la jeunesse, ma prose est pathétique, je courais dans les cégeps après les rockers sanctifités, je me suis retrouvé à écrire décati dans des lieux d’enfermement de poète adolescent. Aujourd’hui pour moi la poésie est dans les rues du goulag occidental, au milieu d’illettrés qui savent à peine lire la boîte de corn-flakes. J’ai connus des hommes de lettres qui ont fréquentés l’institut, des poètes méconnus qui se sont accroché à la bouée Émile faut savoir qu’à l’institut Émile étais déjà finis ses grands poèmes étaient derrière lui, on lui a rendu hommage au carré Saint-Louis… Cette nuit je vous ai écrit ça et j’ai rien vu, comme tout adolescent sensible j’ai pas pu m’empêcher d’accroché aux vers du poète de l’école de Montréal. J’ai jamais pris la décision d’écrire c’est en moi, j’écris ça comme ça j’ai pas le talent du regretté Roger Tabra, il étais plus très jeune. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! J’essaye de vous écrire quelque chose de plus consistant ce matin. Je suis très en avance.j’ai hâte de rencontrer les gens qui vont m’emprunter comme un livre. Je vais leurs raconter mon histoire. Merci à Florence pour son commentaire. Si vous êtes à l’institut venez me lire au 3ei Bédard. Je termine ici et remercie tout le monde.

Bernard

mercredi 22 mars 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je pense à vous et à vous et à vous, tout ceux qui arrivent pas à dormir… Pour ceux qui sont curieux et voudraient me rencontrer, je serai dans le cadre de la campagne À livres ouverts au centre de documentation de l’institut universitaire en santé mentale de Montréal au 7401 rue
Hochelaga Pavillon Bédard 3e étage local BE-315-34. Je pourrai répondre à vos questions les plus indiscrètes sur la schizophrénie et la comorbidité. Il me feras plaisir de vous rencontrer,à partir de 11 hrs à 13 hrs 30, je serai un livre ouvert que vous pourrez emprunter. On vous y attend en grand nombre. Mon horloge interne est dérégler c’est pas tout à fait la finale pour cette semaine, samedi j’ai une séance photo et après la semaine va être terminée. J’entends la rumeur de la ville, c’est la nuit plusieurs veillent, à cette heure-ci les gens honnêtes dorment. Moi je suis insomniaque, je me promène entre le théâtre et le témoignage… Ce que vous lisez ici fait aussi partie de l’ « œuvre », c’est le fouillis dans mon senti, c’est le prix à payer pour le rétablissement de la schizophrénie. Je sais pas si j’arrive à défaire les stigmates, les miens et ceux de tous ces gens qui vivent et soignent la santé mentale. Je tiens pas absolument à être normal mais juste tranquille et serein dans cette maladie. Maintenant je mène une vie rangé je sais que ça plait pas à certains qui préfèrent écluser des bières à s’en rendre malade, voilà pour certains où est le normal, dans l’alcool, à jeun vous devenez un paria et un vendu, remarquez qu’ils calculent pas le capital de Molson et des micro-brasseries. J’aime pas leurs donner ma paye. Bon! Je reviens encore avec mon sujet de prédilection, faut dire que je promène l’asile sur mon dos, y’a longtemps que j’ai pas entendus parler de la camisole de force chimique… J’allais vous écrire sur la société mais je préfère pas, tant que je me comporte en bon citoyen la société me le rend… Je crois que je vais arriver à terminer ceci avant la fin de la nuit sans trop de pause pour l’angoisse ma muse. Je sais pas si je suis créatif mais j’aime bien toutes ces implications sociales au travers de cette écriture. Tout à coup y’a un parfum de vieux cahiers pourtant j’ai pas de papier, j’en utilise pas pour l’instant… Je pense, pour terminer, aux voyages à ces endroits où je voudrais aller, me semble qu’il y a encore beaucoup de choses à voir en Europe. J’aime bien les publicités de fromage québécois, « les champs déguisés », « le chemin de compostage ». Je pense à cette vie qui se raccourcie de plus en plus, à ces douleurs de petit vieux. Je sais pas si les temps ont déjà été meilleur pour voyager, faut pas céder aux terroristes. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je viens de rentrer, les transports en commun était pas bondé c’était pas trop rock’n’roll. Je cherche à vous dire ce soir, oui vous dire vous qui êtes là et qui lisez, pourtant vous êtes des inconnus, y’a que moi et mon senti, cette langue mêlée qui s’arrête à tout bout de champs, on est pas à la campagne mais plus dans le champ lexical… Je veux faire mon smart, c’est pas nécessaire… Un mot, tendresse, voilà de quoi j’aurais besoin… Je sais! Je suis un homme personne va me bercer, je suis un homme carencé parfois j’ai de drôle d’idée… Je suis vieux sans scolarité, je transpose pour dire que je suis pas éduqué, ça me donnerais quoi à soixante ans, le temps passe je donne ce que je peux.  Non! Non! Vous êtes pas tous des inconnus, y’a des amis des frères et des sœurs qui prennent du temps pour moi, je l’apprécie. Je veux pas me dénigrer ce soir, je crois que je fais de bonnes choses. Ai ouvert un sac de chips, comme disait l’autre, « je voudrais pas crever » me suis servis un verre de boisson à l’orange, parfois coin Saint-Laurent et Sainte-Catherine y’a une grande solitude, solitude d’un quartier qui n’existe plus, d’un red light disparus. Ça pas de sens ce que je vous écris, je ne suis plus un jeune homme, je crois que ça fait deux fois que je vous l’écris… Parfois j’ai cette urgence d’écrire comme si après le monde allait changer. J’écris jamais sur les drames internationaux, c’est toujours moi qui dois s’améliorer, moi qui dois donner. Y’a surement pas beaucoup de texte sur la vie d’un schizophrène nord- américain en rétablissement… Ça fait un moment que j’ai pas eu d’hallucination et c’est tant mieux aujourd’hui j’ai pas eu besoin de vérifier c’est une bonne chose. J’essaye de dire dans une tonalité qui est la mienne, les connaissant vont se faire une carrière, moi c’est l’écriture qui prends ma vie… Je crois que dans tout ce que je fais l’important c’est d’être là, présent et attentif. Aujourd’hui j’ai lu et joué, je crois que ça été apprécié. Ce soir c’est un beau grand soleil qui se couche, mercredi les mamans rentrent à la maison après être passés à la garderie. J’ai pas connus ça la garderie je suis trop vieux on commençais en première année… Je pense aux snowbirds de la Floride, parfois je m’ennuis j’aimerais ça les voir en vrai. J’aurai peut-être cette chance là bientôt, je pense aux familles de mes nièces puéricultrices, à la jeune fille qui est malheureusement malade. J’espère qu’avec l’arrivée du printemps tout ce beau monde là va revenir en santé. Ce soir je vous ai à peux-près dis mon senti, comment parfois je suis désemparé et j’écris pour écrire. Vous êtes très patient avec moi, merci, je vais essayer de vous faire une belle finale, une conclusion des familles. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard