jeudi 10 mars 2016

Au présent


Bonjour! Bonsoir! Je sais pas où je vais mais j’y vais. Je pense aux toxicomanes à la toxicomanie à comment ça fait mal, à comment ça détruit, un jour tu te retrouve au fond de la cale avec pleins d’ennuis dans un monde sale où c’est toujours la nuit. Je peu pas garder ce rythme là  c’est une introduction maintenant je suis en rétablissement mais c’est quand même un univers qui m’a marqué… Aujourd’hui la vraie neige a fondue, j’écris, j’écris pour ce que ça donne c’est pas le fruit. Aujourd’hui j’ai parlé de mon senti avec l’intervenante, à cette difficulté que j’ai a vivre mes émotions. Quand j’en vie une ça se tord ça me triture et je comprends à l’envers, je me dénigre par exemple plutôt que d’entendre bienvenu j’entends t’est un trou de cul. Souvent c’est pour ça que je m’isole pour éviter ces mésinterprétation.  Je sais je peux vérifier mais je veux pas faire vivre ça a personne. J’écris, je lis j’attends que la tempête lexicologique se calme. Je vous dirais que je comprends ceux qui mettent fin à leur jours qui ne veulent pas vivre ça, ceux qui l’ont anticipé dans leurs jeune âge et ne voient pas quand ils vont se rétablir. Moi je me rétablis mais je me demande pourquoi et comment aussi… C’est difficile de vivre ça surtout que les malades mental on aime pas ça, je me rétablis pour montrer que je suis pas un danger, que je suis capable de m’exprimer et d’aider, m’entend tu, m’entend tu, tu n’est pas seul, je sais y’a pas de recette facile, la vie est dure pour tout le monde pour moi comme pour toi mais parfois faut faire des choix. C’est assez sordide comme message pourtant c’est ce que j’ai à offrir comme rétablissement, un toît, de la bouffe et j’oublie quelques chose des amis je crois. Le luxe c’est pas pour moi la maladie c’est la nuit, l’obscurité… Je pense au pair-aidant de Québec qui a toujours le mot pour rire on a pas le même rétablissement. J’y arrive pas a rire de ce syndrome de l’envahissement, je préfère ça au vrai mot la schizophrénie. Ça me fait mal aux oreilles. Aujourd’hui ça ressemble au printemps dans le goulag, on pourra plus patiner, je voudrais que vous donniez un jour à ma nuit, une réalité à mes mirages, de la chaleur à mon hiver… Je sais la complainte c’est un mauvais signe pour le fou que je suis parais que rire, faire rire c’est de l’humilité, je suis pas rendus là. J’ai le vécu triste et mélancolique si vous riez c’est que j’ai raison… C’est important pour moi de vous écrire, d’exprimer tout ça sans rire, l’humour je laisse ça au autre qui ont plus de talent. Ça sonne un peu comme si j’étais jaloux des humoristes mais non c’est pas ma tasse de thé. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!

Bernard

mercredi 9 mars 2016

Au présent


Bonjour! Bonsoir! Je vous reviens aujourd’hui en me cherchant un propos, comme souvent j’ai souvenir de ces gens que j’ai rencontré durant ma longue dérive. Je cherche y’avait quand même des gens sérieux et d’autre qui savaient comment nous vendre de l’alcool. On buvait et on dansait et eux mettait le fric dans leurs poches. J’arrête ça là je ferai pas l’imbécile… C’est encore une mauvaise nostalgie. Ce week-end j’ai écouté la musique de Peter Gabriel pour la dernière tentation du Christ, de la grande musique, méditative je dirais. Pâques bientôt ça veut plus dire grand-chose on y croit plus, pourtant cette religion a forgé nos valeurs, Dieu il en reste toujours un peu, la foi où la tentative de foi pour moi est maintenant essentielle, pas de spiritualité je tombe et m’écrase dans la dépression. J’ai toujours eu tendance a trouver l’herbe plus verte chez le voisin, c’est faux quand on aura marché quelques kilomètres dans mes bottines on verra que chez moi c’est quand même pas mal. Je suis un peu mêlé, la neige a fondue, je pense aux moyens que j’ai pris pour avancer dans la vie j’ai pas réussis tout ce que j’en ai tiré c’est une schizophrénie, des allers retour à l’hôpital où j’ai rien appris. Ce soir je mange du poisson avec des carottes et des pommes de terre, c’est pas un festin mais c’est mieux que ce rien que j’ai longtemps consommé rien et quêter, la soupe populaire des refuges, je pense à ce gars qui me disait avoir habité l’hôtel Central à Terrebonne après une faillite, je sais pas ce qu’il est devenus je crois que c’était un petit pègreux… Ces gens là j’ai plus besoin d’eux dans mon univers. Ils ont réussis avec les valeurs qui sont les leurs, moi je réussis un jour à la fois en écrivant ce que vous lisez maintenant. « Je vais à l’université, la plus anglaise et la plus belle, je travaillerai pas au pic pis à pelle »-Robert Charlebois. Moi j’ai jamais fréquenté l’université et maintenant je suis trop vieux, remarquez que dans mon patelin d’origine il est pas sortis de grand leader économique. Aujourd’hui ce seras une photo d’avion, ma vocation ratée… Je suis incapable d’écrire de la littérature positive aux méthaphores qui donnent des réponses à tout les problèmes mais je prie, je sais pas quoi faire d’autre. Je sais vous me trouver idiot pourtant dans ma grande solitude la prière me réconforte. J’écris ça et en même temps je prie. Eux ils ont eu l’instruction et l’argent moi j’ai eu l’université de la vie… Hier je disait à un caméramen que j’étais devenus poète parce qu’il ne me restait plus que ça, lui semblait dire que c’était pas un si mauvais choix. Encore quelques mots et je termine ma seule ambition c’est d’écrire du mieux possible. Je sais pas ce que vous en pensez, je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!

Bernard  

 

mardi 8 mars 2016

Au présent


Bonsoir! Bonjour! Veux veux pas on travaille! Il est dix huit heure et il fait toujours clair. Aujourd’hui c’étais la journée de la femme, ces femmes qui m’émeuvent qui me font parfois pleurer d’autre fois rire étrangement ça fait pas longtemps que j’ai réalisé qu’il y avait de mauvaises femmes comme chez les hommes. Ce soir j’ai pas grand-chose  à dire j’ai juste le sentiment que je fait rire de moi. Dans ce temps là je m’enferme chez moi, la télé sur TV5 et je continue ma démarche « littéraire ». J’ai de la difficulté a réaliser qu’écrire c’est pas une course. Cet après-midi j’ai croisé une femme qui écrivait tout ce qu’elle vivait dans un cahier, une sorte d’érudit féminin… Comme toujours je pense aux avions, une façon hygiénique de s’envoyer en l’air. L’ambulance est devant l’édifice heureusement c’est pas pour moi… La détresse, la détresse qu’on amène à l’hôpital qui souvent y peux pas grand-chose, non, non j’entend pas des voix c’est ma présence sur les médias sociaux, qui fait que je me crois important. Au supermarché un gars cherchait les aliments pour chien et le chien c’est moi… Aujourd’hui j’ai écris dans l’atelier Cabaret poétique, on aime bien ce que j’écris ils ont tous un bon mot mais moi je m’en crisse, j’écris ce que je ressent ce que je vie et c’est pas drôle c’est douloureux, je m’arrache le cœur comme souvent… Ces dernières années j’ai fait pas mal de millage en voyage et la folie était toujours là. J’ai un bon souvenir de cette marche pris à Londres sur la promenade de la Tamise, les villes sont remplies d’inconnus on les vois souvent comme monstrueuses ces villes pourtant… « Twenty first century  schizoïd man »-King Crimson. La télé est sur les actualités françaises, les trains encore en grève. On m’a dis que j’ai un complexe d’infériorité, mais oui je le sais d’où je viens y’a rien pour se gonfler d’estime. Orgueilleux pour rien, faut prendre le temps de fouiller dans le dictionnaire à l’époque des voix je lisais le dictionnaire pour savoir ce qu’elle disait. Ce soir je suis épuisé la création du show m’en demande beaucoup. Je sais plus où sont mes vrais amis de toute façon ce sont pas les bouffeurs de scène les voleurs de show… Je pense qu’il y en a un qui se gèle c’est facile de faire des niaiseries devant un public quand on est intoxiqué… Je m’avance un peu mais je sais reconnaitre un loup. Voilà d’où je viens cet après-midi, j’ai expliqué pourquoi je pouvais plus fréquenter les troquets, les bistros où on lit de la poésie. Je pense qu’on dit de moi que je suis un gros dégueulasse parce que j’ai un statut d’invalide. Je me bas avec ça, c’est ce qui fait que j’écris je veux pas me laisser mourir sans avoir rien fait.  Pauvre con! Pauvre con! Pauvre con que je suis. J’arrive pas a remonter je prie. Je vous remercie d’avoir lu jusque là!!! À la prochaine j’espère!!!

Bernard

lundi 7 mars 2016

Au présent


Bonjour! Bonsoir! Aujourd’hui j’ai des souvenirs de ces journées passées a bambocher un peu partout hé oui! Mon bureau c’étais la brasserie et la nuit la piste de danse a danser le go-go… Je descendais toujours plus bas et la folie m’a accroché, pendant que la gang se rangeait, je prenais le chemin des soins psychiatriques. La dernière fois que je les ai vu c’était au vingt-cinquième anniversaires de l’école secondaire. J’en ai envoyé promener quelques un plus fou que moi, j’ai pas pensés à leurs faire amende honorable. On ne me visite plus, le fait est qu’on ne m’a jamais rendus visite sauf comme un point de départ pour une saoulerie. À soixante ans cette tribu là c’est étrange que j’y pense encore… C’était tellement lourd cette solitude maladive, j’étais dans la rue avec les voyous. J’en suis sortis, j’habite pas un château mais c’est juste assez grand pour l’ordinaire et le nécessaire, me suis arrêté au bas de la pente, ai planté mes deux pieds et je me rétablis. Quelques manies aussi comme d’attendre impatiemment le facteur, mais ça vous le savez merci à Monsieur Le Lièvre le regretté. Hier à la télé y’avait Biz de Loko Locass qui expliquait que vivre tabletté, juste faire acte de présence c’est très difficile, c’est vrai étrangement j’ai jamais tant travaillé depuis que je suis invalide, c’étais ça où la mort. Parfois je me perd entre mes quatre murs je préfère ça a être coloc… Je regarde les voitures passées pense aux vieux ivrognes qui sirotent leurs bières à la brasserie là aussi maintenant je préfère être chez moi. Retraité la vie passe et je n’aurai été… Y’a un voisin qui re gardais dans sa boîte à lettre, y’a pas de courrier. Je dis bonjour aux nouveaux lecteurs, lectrices… J’entends l’eau couler quelqu’un prend sa douche. Comme je disait souvent c’est pas de travailler qui me tue c’est tout ceux qui entourent le travail. Des bêtises, je vous écris que des bêtises. « La maudite machine qui m’a avalée à marche en câline faudrait la cassée »-Pierre Flynn. Je me suis perdus, j’ai pas toujours été chômeur mais j’ai longtemps voulu mourir pour m’aider un beer buddy m’avait dis d’y aller de me tuer, méchant fou, plus que moé. Le directeur de la chorale ancien directeur d’école se demandait où j’étais passé, ici monsieur! Ici dans le goulag occidental. Comme rarement on est au milieu de l’après-midi, je préfère vous écrire que de m’allonger sur le sofa. Dehors le ciel est gris, c’est aussi difficile de passer de bum à écrivain que de bum à travailleur. J’ai mal, pense à ce millwright qui avait prédis ce que je deviendrais. Pourtant maintenant j’essais de vivre honorablement, de pas faire de mal. Ce sont des souvenirs, c’est préférable pour moi de vivre le moment présent. Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!

Bernard

dimanche 6 mars 2016

Au présent


Bonjour! Bonsoir! Je reviens dans le goulag occidental mon patelin. Mais je dois vous dire tout de suite que la photo a été prise à Central Park New York. Aujourd’hui il fait très beau c’est ensoleillé et la neige fait mal aux yeux. Dimanche, je prends mon temps… Je mange des pommes et des clémentines. Je me sens pas mal ce midi, me souviens de l’antédiluvien terminus d’autobus de Laval au milieu du boulevard Henri-Bourassa dans Ahuntsic. Je me rappelle un soir ce gars étendu sur un banc avec un sac en papier pour sniffer de la colle. J’ai eu peur, je crois que le dernier départ pour Terrebonne était à minuit                quinze. Je le ratais souvent prenais l’autobus Gouin pour me rendre au Pont Pie-IX où je faisait de l’auto-stop, c’est étrange j’avais pas peur. Pourtant sous le pont y’avait le Belhumeur un night club mal famés et un bar de danseuses dont je me rappelle plus le nom, c’étais vraiment pas un endroit pour traîner la nuit. J’avais de la famille qui habitait près du pont des deux côtés. Celui de ma mère au sud et celui de mon père à Saint-Vincent-de-Paul au nord. Je les ai jamais dérangé pas par vertus mais parce que j’y pensais pas. Tout à coup j’ai envie de vous écrire sur la photo du Fauconnier une sculpture de Georges Blackall Simonds (octobre 1843-décembre 1929) un sculpteur anglais directeur de la brasserie H&G Simonds, le fauconnier est un bronze coulé lost wax. L’original a été créé pour la ville de Trieste Italie. Le marchand Georges Kemp aimait tellement la sculpture qu’il en a commandé une réplique à l’échelle pour Central Park. C’est un bronze que l’on retrouve west 72nd street ses   dimensions sont une hauteur de 12 pieds par 2 pieds 6 pouces de largeur. Le moule est de 1871 et dedicated : 31 mai 1875. La fonderie est Chevalier Clemente Pape, Florence Italie. Il y a une deuxième réplique à Lynch Park, Beverly, Massachussetts. Après ça je reviens à mon senti en essayant de construire quelque chose avec… Me souviens de ces dimanches d’enfance où j’avais déjà commencé à m’ennuyer ayant finis de lire les bandes dessinées des petits journaux. Je pense que j’étais déjà malade mental, c’est difficile à détecter chez un enfant mais j’avais des vertiges, des étourdissements sans oublier les démangeaisons que me causaient l’eczéma. Je reviens à maintenant, j’aime beaucoup ce que je fais et j’espère que vous appréciez. Ça sonne comme une fin de blog mais il me reste encore de la place pour quelques mots. C’est ça mon bonheur vous écrire en sachant que quelques un d’entre vous sont là. Je suis pas cynique j’aime pas ça j’essais d’écrire sans malice j’y arrive pas toujours. Je termine… Je sais pas si je termine, je trouve pas les mots pourtant c’est toujours les mêmes, merci d’avoir lu jusque là!!! Et pourquoi pas je vous aime beaucoup de lire ça!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!

Bernard

samedi 5 mars 2016

Au présent


Bonjour! Bonsoir! Je suis un peu découragé, je devrais écrire des livres de recettes, y’a plus de monde qui me lirait. Cet après-midi j’ai marché pendant une demie- heure trois quart d’heure. Je suis rentré chez moi j’étais en sueur, ai fermé le chauffage et ouvert la porte, me suis acheté un roman noir, il est quatorze heure trente. Je sais pas pourquoi le temps est si important. J’ai marché sur les pas de mon camarade il a ralentis, ne parle plus seul et est maintenant barbus… Ai réchauffé une quiche pour souper, comme toujours je cherche l’émotion… Je suis encore dans mon cahier et ici. Cet après-midi RDI présente pas le journal de France2. Je pense à la Provence où j’irais bien.  J’ai fait un somme, une sieste, de l’émotion! Je veux de l’émotion mais tout est dans ma tête comment traduire ce discours innommable ultra-présent. Je me souviens de ces samedi où avec l’ami on faisait les tavernes de Laurentide-Lanaudière on se rendait même chez les indiens à Saint-Michel-des-Saints… J’avait le côté affectif dérangé j’abordais les gens sans leur demandés leurs avis. Viens un moment où au bar tu a tout raconté, rien de nouveau, et tu délire a te rendre saoul. Je vous en parle souvent ça a longtemps fait partie de ma vie. Je courais chez moi après avoir acheté du pain et du rôti de porc, je soupais prenais une douche et partais sur la rhumba comme disait le waiter. Je sais pas si avec moins de difficulté je serais devenu autre chose si j’avais eu toute ma tête? Ce fut de longues années… Je cherchais toujours une copine souvent je me retrouvais avec des lesbiennes, c’est un de mes problèmes j’aime bien les femmes aux femmes comme certaines femmes aiment bien les homosexuels. J’aimerais bien trouver la bonne mélodie sentimentale quoi que les rockeuses aiment pas ça. « It’s only rock’n’roll but I like it ». Le samedi soir c’est toujours plus tranquille on se remet du hangover du vendredi. J’essais de bâtir quelque chose quand j’écris… Tiens! Y’a toujours la schizophrénie bête et dérangeante. J’ose plus sortir même dans les endroits sains, de ce temps ci je suis seul ça me tente pas d’aller regardé les murs d’un café… Le téléphone a sonné c’est un ami je crois l’aider quand je l’écoute mais lui aussi m’aide c’est un échange. Je cherche de nouveau propos, j’en trouve pas, je serai allé au bout du monde pour me renouveler et je radote la même chose. Y’avait ces soirées passées chez Mama Leone je crois vous en avoir déjà parlé. À force de me répéter comme ça je vais vous faire peur et vous allez cesser de me lire. J’ai commencé sur ce thème là, le manque de lecteur et j’y reviens. Quelques mots encore pour terminer, je crois en voir assez dis pour ce soir et je vous remercie d’avoir lu jusque là!!! À la prochaine j’espère!!! Et comme toujours au revoir!!! Ciao!

Bernard

vendredi 4 mars 2016

Au présent


Bonjour! Bonsoir! Je m’y mets très tôt cet après-midi. Il fait un temps radieux mais froid. Je pense à tous ceux qui ont des relations épistolaires. J’arrive pas à vous écrire sur mon monde intime, on me demande des textes pour une autre production. J’ai rien écris pour ça, j’ai pas été inspiré. Ça me fait de la peine d’avoir rien produit. Je me souviens de ces hivers glacial au bord de l’eau, les mains sur le métal froid des bateaux, le vent qui souffle, on gelais… Aujourd’hui je reste au chaud, je pense encore aux moments où je cassais de la glace aux habitations olympiques, je me gelais les pieds. C’est ça l’hiver le travail au froid. C’est le mois de mars le temps devrait devenir plus doux, je parle de la météo je suis pas Saint-Denys-Garneau. Des jeunes filles passent sur le trottoir devant chez moi. J’essais de trouver un angle d’attaque pour vous écrire mon intimité… Je m’étends sur le sofa et j’essais de dormir, je ne fais que des demis rêves éveillés… Ça fait beaucoup de tentatives, je me souviens du poète Gilbert Langevin qui marchait dans le quartier latin… Je sais pas si je réussis à évoquer quelque chose mais du temps de la dope on rabaissait tout le monde quand les trous-du-cul c’était nous… Encore une journée qui file et on en meurt de trop vivre… J’ai peur du jugement sur ce que j’écris cette torture pourtant… Vendredi la jeunesse, si c’est encore comme dans mon temps, va sortir prendre un verre voir des shows c’est attrayant parfois cet univers mais j’ai assez payé. J’ai gardé peu d’ami de cette époque, je radotais seul et saoul. Les gens sérieux travaillent même le vendredi soir, je pense aux hôpitaux, aux commerces… Je regarde passés les autobus pense à mon lecteur chauffeur. Je réussi pas à refaire mon univers je continue ma vie le désir mortifère est disparus. Je suis bien chez moi ça fait combien de fois que je vous l’écris. Ce soir pas d’appel au 911 pas d’ambulance vers l’urgence je me rétablis. L'ambulance c’est rien de très poétique pas plus que de marcher entre les voitures rue Notre-Dame en espérant se faire frapper. Le soleil éclate sur le blanc de la neige, quelqu’un disait de l’édifice où j’habite que c’est un bloc de lesbiennes, drôle de préjugés. C’est terrible d’entendre l’ignorance des gens pour ce qui est différent leurs incapacité à concevoir que quelqu’un peux vivre seul. Les journées s’allongent, il fait clair plus tard. Je sais c’est prosaïque ce que j’écris et encore c’est pas la prose de monsieur Jourdain. Mais non j’irai pas perdre mon temps devant le miroir du bar. Je pense au staff de l’époque d’après moi ils sont tous malades, ils avaient de l’argent étaient jeunes et à la mode, ils ont perdus leurs vies au bout d’une MTS. Je dis une prière pour eux. Je termine ici en vous remerciant d’avoir lu jusque là!!! À la prochaine j’espère!!!

Bernard