dimanche 23 septembre 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Dans quelques minutes on seras lundi, on entends un bip incessant, c’est énervant, il semble vouloir s’arrêter mais il continue. C’est pas l’alarme feu, ça viens de chez un voisin, comme un cadran qui sonne… J’ai fait une tournée, du corridor on entend rien, c’est comme la sonnerie d’un cadran électronique, ça m’obsède j’aimerais que ça cesse. J’ai trouvé d’où venait le bip, c’était chez moi un petit magnétophone dans mon sac à dos, je l’ai arrêté… Je vais me préparer un café, quand je vous écris pas je lis lentement un roman espagnol et un guide National Geographic de San Francisco… Il est minuit trente-quatre c’est vraiment la nuit j’essais de trouver quoi vous raconter à partir de mon senti, la sonnerie m’énervait vraiment je pensais à des choses plus graves qui me sont arrivés. Je pense à cette fois où je m’étais entré la pointe d’un couteau à débeurré entre les jointures, ça saignait beaucoup. Je sais pas pourquoi je m’entêtais à faire ce travail c’était vraiment pas pour moi. Lundi, réunion du groupe d’entraide… Je pense aux machines à sous, à comment je pourrais jouer gagner et puis m’en aller, je crois pas que je réussirais à faire ça, je ferais comme tout les autres obsédés, j’arrêterais pas… Cette semaine c’est assez tranquille je vais en profiter pour m’avancer dans mes lectures. Dans la nuit d’hier l’ami allongé dans son lit étais confus, il croyais être assis dans le sofa de son salon et voulais que j’aille le redresser, il m’a téléphoné, je lui ai conseillé d’appeler le neuf un un je crois que c’est une bonne chose que j’ai faite… Hier j’ai croisé quelqu’un qui ne sait pas lire,  c’est malheureux je me demande toujours comment les adultes qui ont un problème de littératie on fait pour se rendre jusqu’à aujourd’hui. La lecture à toujours été mon refuge, je sais pas combien de fois j’ai fait le tour du monde dans les livres… Maintenant je voyage pour vrai même si la matriarche à pas l’air d’apprécié, elle diminue toujours l’importance de mes voyages voilà pourquoi je dois les faire pour moi. Autant faire ce que je veux y’auras toujours des critiqueux. Mon prochain départ c’est dans six mois ça va passé vite, j’ai quand même très hâte de prendre l’avion et de me rendre sur la côte ouest américaine. Tout est booké, réservé même ma place dans l’avion, je crois que je vais devoir payer pour mes bagages en soutes. Je remercie le bon Dieu de m’avoir permis de trouver la source du bip. C’est étrange c’est comme si la nuit ça me prenais moins de temps à rédiger, il est une heure vingt j’ai presque terminé, mon senti est apaisé. J’entends le roulement des wagons du train dans la gare de triage. Fer sur fer ça fait une drôle de musique. Voilà! Je suis arrivé à la chute, je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!
Bernard
 

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Viens de finir de lire les pages lecture de LaPresse+, y’a un article sur un éditeur que je ne nommerai pas mais pour lui ce qui est écris là-dessus, la machine, le web ça n’existe pas, c’est décourageant de lire ça, la littérature ordinée c’est une chimère selon eu, pourtant je l’ai lu sur une tablette une édition entièrement informatique, quand on parle de leur maison ça va, on est rigoureux mais le blog a pas encore ses lettres de noblesse. J’aimerais bien avoir un éditeur et produire un livre mais la littérature ça semble fait par et pour les universitaires. Je garde quand même ma ligne, je continus ici j’ai quelques lecteurs, je pourrais m’éditer à compte d’auteur mais ce serait inutile. Ce matin j’ai beaucoup lu, regardé les actualités à la télé et j’ai pas envie de me taper les publicités du match de football. Dimanche silence, je pense à la maison de chambres où j’habitais à ce voisin charmant à jeun mais détestable quand il buvait, il est décédé y’a un bon moment, je m’ennuis pas de lui. Bukowsky écrivais les contes de la folie ordinaire, c’est vrai qu’elle est ordinaire on la retrouve partout à tous les coins de rues, embouteillé et prête à tuer. Tellement on finiras pas tous avec une rue à son nom comme Marguerite Yourcenar, quand même l’idée c’est pas d’écrire pour la postérité, on est bien peu de choses, mais d’arriver à un état de bien être quand on termine des écrits. Je crois que plusieurs se disent que je rêve en couleur, les bums du bas de la ville ça s’inscrit jamais au panthéon de la littérature. Je crois qu’on désire que j’avoue ma défaite que je cesse que je me rende… C’est le combat de mon senti, vous dites y’a mieux à faire qu’écrire, je suis pas de la race des bricoleurs, on la prend pas au sérieux mon écriture mais je persévère. J’ai déjà été un livre vivant où j’invitais à visiter un chapitre de ma vie. Je reviens à cette folie, pourtant parfois elle est jolie même si c’est pas de la poésie. Pour terminer c’est toujours de plus en plus difficile d’écrire une belle chute, dans le bas de la ville y’a toujours le stigmate des béesses, on préférerais nous voir enfermé dans ce qui tiens lieu d’asile. Je reviens toujours à ça avec mon senti. J’écris pas pour l’argent sinon j’écrirais des modes d’emploi d’appareils domestiques… Voilà! Quelques mots encore, je me dénigrerai pas, ni n’écrirai d’humour simple, je suis pas drôle de nature, aujourd’hui je veux terminer trop vite pourtant on m’a toujours dis de prendre mon temps, j’écris rien d’étonnant, juste une prose de tous les jours qui me ramène en classe des années en arrière. Quand j’aurai terminé je veux juste être confortable. N’hésitez pas à me faire vos commentaires ils sont toujours bienvenus. Pour maintenant je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

samedi 22 septembre 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Il est passé minuit comme souvent j’arrive pas à dormir, la canicule est terminée. J’essais de me rappeler des choses que je vous ai pas raconté, le bain sur pieds de l’appartement rue Monselet, mes difficultés avec les gardiennes d’enfants. Il est passée minuit c’est dimanche, dans mon enfance je crois que le patriarche et la matriarche allait parfois au cabaret… Pour qu’on reste tranquille la matriarche nous menaçait parfois de nous donner en adoption… Je pense à Ginette Reno dans le rôle de la mère de Léolo le film du regretté Jean Claude Lauzon https://www.youtube.com/watch?v=h1PoyeR9DL0 . J’ai toujours trouvé cette chanson très touchante, je sais pas pourquoi ça m’a toujours fait pensée à des émotions dérangées de schizophrène… Je suis vraiment dans la nuit, j’ai pas été adopté mon destin ça été de consulter en psychiatrie pendant des années, quelques minutes par semaine chez le psy, j’étais pas malade comme les petites madames de Rosemont, je me souviens mes rendez-vous était le matin parfois je me faisait oublier dans la salle d’attente, les bénévoles offraient quelques biscuits du jus et du café, y’avait que quelques vieilles revues à lire parfois je discutais avec un patient que je connaissais un peu plus. Je voulais pas écrire que la maladie était pas là mais bien qu’il s’agissait d’une autre maladie mentale. Je suis pas bipolaire comme on dis maintenant, moi c’est la grosse et grande affaire qu’est la schizophrénie, quand même je me rétablis… Dans ma vie on m’a souvent dis que j’étais un génie, mais c’est pas ça qui a payé le loyer et la bouffe. Je me rappelle ce voisin universitaire qui se flattais d’être schizophrène et « très intelligent » n’empêche il était paralysé et violent, moi j’ai toujours dis c’est bien d’être intelligent mais c’est ce qu’on fait avec. J’ai toujours été incapable de faire des études ou de garder une job, y’avait toujours cette douleur, cette maladie mentale j’étais incapable de trouver ma place, je me suis jamais fait d’amis dans cette vache de vie de maladie et de consommation. La semaine passé j’ai discuté avec une femme qui me parlais d’ego, j’ai pas encore tout compris là-dedans. J’essais d’être plus spirituel, d’aimer l’autre c’est pas facile… Dimanche, la nuit avance, je pense encore à la poésie à ce gars qui gribouillait des choses incompréhensibles, moi aussi je faisais ça incapable d’écrire je griffonnais, c’étais même pas des lettres et des mots juste de mauvais dessins. Je trainais dans des bars ou j’étais le seul client, j’avais mon carnet et j’étais incapable d’écrire de façon sensée… Je viens de lire sur la tolérance c’est quelque chose que j’ai pas naturellement, je dois être tolérant envers moi après je le serai envers les autres. J’espère que vous m’accompagnez toujours dans la lecture de ces écritures. Je vous aurai raconté une partie de ma nuit, faites vous en pas ensuite je vais dormir. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! J’ai de la difficulté à vous écrire, ai fait la sieste. Hier j’ai gossé sur l’ordi pour imprimé des documents de voyage potable. Aujourd’hui il fait très beau temps,  on a eu un peu peur pour nos lecteurs de Gatineau, heureusement la tornade les a pas touché. Ce matin le voisin s’était déjà acheté de la bière. Autour de moi y’en a plusieurs qui consomment toute sortes de substances pour se « soigner ». Je trouve pas, je trouve pas quoi vous raconter, y’a un  bateau de croisière accosté au quai derrière chez moi. Ce matin je suis allé au supermarché et là je viens de manger des chips bacon cheddar… J’envie les amis de Brossard qui sont en voyage dans de jolis villages de France, je crois qu’ils sont dans le Midi. J’espère que ça va passer vite pour mon départ à San Francisco. En attendant je marche pour garder la forme avant le voyage c’est loin c’est dans six mois mais comme on dis mieux vaut tard que jamais, souvenir de ces années vécu avec une femme qui me harcelait parce que je ne travaillais pas, y’avait beaucoup de pression elle disait de moi que j’étais un profiteur, je crois vous l’avoir déjà écrit, j’étais pas tout blanc tout ce temps à vivre ce qu’on appelle entre nous le calvaire des jobs, moi comme un idiot avec à peine un secondaire trois je consultais les offres d’emploi de cadre dans ce qui étais à l’époque la grosse Presse du samedi. C’est la dernière semaine du mois de septembre, je suis sortis de mes problèmes financiers, je mange à tous les jours. Cette semaine j’ai une rencontre contenu web à l’institut. J’ai regardé les photos de la tornade c’est assez épeurant, justement cette semaine après la tempête Florence aux U.S.A. je me demandais ce qui pouvais me toucher ici, une tornade voilà!  Les pompiers passent, l’ami sclérosé est toujours alité je lui ai rendus visite même si j’avais pas grand-chose à lui raconter. Ce matin les rues étaient bloquées c’était les courses à pieds… Je regarde le temps qui passe, je vieillis on peut dire plusieurs choses mais j’aurai écris. C’est pas tout d’écrire encore faut-il être lu! Quand même j’aurai jamais retrouvé la musique… Les grands chroniqueurs attendent pas avant d’écrire, ils le font… Je suis quand même seul parmi des centaines d’écrivains. Je rêve toujours de littérature… J’ai toujours le même discours, je sais pas pourquoi je vois ça plus grand que c’est  l’écriture, des illusions? Autant être pompiste mais y’en a plus beaucoup, je sais pas j’ai pas de voiture… Quelques mots encore j’essaye d’écrire une finale qui a du sens, c’est toujours difficile de terminer sur une bonne note, surtout qu’il y a pas de mélodie pas d’air. Dehors une voiture passe la musique à fond, c’est toujours la même histoire. Je termine là-dessus, c’est ça pour aujourd’hui. Merci d’avoir lu jusque-là!!! Partez pas tout de suite j’espère vous revoir pour une prochaine!!!
Bernard

vendredi 21 septembre 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Quand je vous raconte mon senti comme ça, je réalise parfois pas que je pourrai pas vous le raconter de vive voix. Hier je suis passé tout près des hangars de Bombardier y’avait les avions d’Air Transat, comme toujours je raffole de les voir. Il est tôt dans la nuit de vendredi à samedi, c’est plutôt la soirée et j’en profite pour vous écrire, j’ai bien aimé mon heure de midi hier, j’en profite pour remercier tous ceux qui étaient là en pensée où physiquement, le gâteau étais bon… Je me cherche quelque chose d’original à vous raconter. J’ai toujours le retraité maitre Foglia en tête, je pense à ses colonnes sur le yogourt Liberté y’a longtemps et je me rappelle aussi de chroniques où il était allé se balader à Harlem depuis ce temps je suis allé à New-York au centre-ville c’est sécuritaire mais dans l’autobus la guide étais pas à l’aise de nous faire sortir et marcher  dans Harlem… Vous devez avoir remarqué mes écrits sont pas beaucoup axé sur l’autre c’est comme un long dialogue avec mon climatiseur, ça me tente pas de vous parler du soixante-quinze piastres de l’épais à Couillard on est pas tous venus au monde avec une cuillère dorée dans la bouche, je serais l’intermédiaire de trop. Je suis de ceux pour qui on dépense pas trop on veut mon vote sans s’engager… Je sais pas jusqu’à quel point la politique à jouer dans la transformation de mon logis en HLM. Je serais pas supposé vous en parler ces affaires là ça se fait dans le secret, on veut pas faire de jaloux, c’est comme la paye à la shop on parle jamais de ça. Bientôt on va entamer la dernière semaine du mois de septembre. J’aurai le temps de me préparer pour mon voyage, inquiétez-vous pas je ferai pas la tournée des bars de San Francisco… C’est l’automne… J’ai démarré le climatiseur, un personnage important dans cet été de canicules. Je veux pas retourner en arrière, je regrette mais y’a des gens que je veux plus avoir comme amis ils reviennent dans ma vie par le biais de Facebook j’ai pas besoin d’eux j’en ai assez d’amis. Surtout que je crois que du côté consommation ils ont pas changé, ils seraient prêt à m’envoyer à l’abattoir pour une bière, si vous vous sentez exclus c’est parce-que dans le passé vous m’avez fait mal… Je crois que vous allez encore une fois tenté de détruire ma vie…  J’ai déjà trop parlé, mis trop de temps à parler de vous, je vous entends d’ici dire que c’est ma paranoïa. Je veux bien mais y’a aussi des personnes toxiques. Je vous ai tenu éloigner pendant tout ce temps pas un de vous m’a contacté, je veux rien savoir!!!  Voilà! Çe seras ça pour ce soir, quelques mots encore pour dire à mes supporteurs que je les aime. Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

jeudi 20 septembre 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Ai reçu mes billets pour le voyage le printemps prochain. L’hôtel m’inquiète un peu mais au moins je serai pas dehors, il est quand même central, je crois que c’est bien… Faut pas que j’oublie que c’est un deux étoiles… Mon lecteur de Deux-Montagnes m’a avoué qu’il a déjà voulu se rendre à San Francisco. Je vous écrirai pas pendant six mois sur mon éventuel départ. Il est presque minuit, aujourd’hui, pour ceux qui connaissent, je prends un gâteau de vingt-cinq ans de sobriété. Il s’en est passé des choses pendant tout ce temps, je suis resté abstinent… Me suis rasé, ai pris une douche et je me suis parfumé. Je rêve encore de pays étranger. J’ai quand même hâte de partir, en attendant je plonge dans mon guide du National Geographic… Je pense à la poésie à comment j’aimerais en écrire, je suis trop à bout de souffle, j’arrive pas à respirer le poème, y’a trop de grands qui ont mené leurs barques, leurs vies poétique… Moé je suis encore dans cette calvaire d’amanchure qu’est mon senti, toujours à l’analyse simplette. J’ai pas demandé à être poète, la vie m’y a pas amené la maudite poésie défaite et cruelle qui me tue, elle n’est forte qu’en évoquant la mort en flirtant avec la peur. Poète de brochure reliée main, inconnus comme cent mille autre qui mettent la main à la pâte, la poésie d’un carton de pizza. Je suis pas un chantre du quotidien, je laisse là la recherche du beau mot… Ils avaient tous une école, un groupe  ils n’étaient pas seul mais rien n’a empêché de les voir enfermer où marchand d’armes. À mon âge je devrais en avoir finis avec ma prose idiote, une voiture passe c’est Smooth Operator avec Sade qui joue… Je veux voir comment c’est San Francisco, goûter à son chowder dans un pain. C’est la première fois que j’irai vers l’ouest. « Go west young man! » qu’ils disaient… Je m’apaise, j’essais d’être zen… Comment faire pour donner de l’espoir, le monde semble se désintégré, ça va faire travailler les enfants quand ils seront grands. C’est pas la fin, ça peux pas être  la fin on va survivre mais je serai pas là pour tout voir ça… Je veux pas que les survivalistes aient raison. J’essais de voir quelle photo va accompagner ça. On seras tous comme des ours polaire on chercheras le froid, la terre se réchauffe. Celui-là c’est mon texte de nuit, souvenir des euphories, de l’ébriété qui faisait tout oublier. Je tiens plus à vivre ça ça me rendait très malade. C’est pas une très jolie phrase. Quelques mots encore et je termine, je retourne me coucher après avoir lu un chapitre de roman. Toujours très difficile de terminer avec des mots qui ont du sens, la conclusion pour cette nuit est pas évidente j’espère que ce texte vous à plu, j’y arrive tranquillement. Je vous remercie comme toujours d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Aujourd’hui c’est frais, mon voyage est payé… Je suis certain que ça va passer vite. Demain c’est déjà l’automne. J’ai de la difficulté à vous écrire… Je me questionne sur l’assurance voyage. C’est toujours mon anxiété ça fait partie de mon senti. Je pense à notre création collective que j’ai visionné, c’est ce qu’on me disait, je suis pas un comédien professionnel. Ouais! Ma vie n’auras été qu’une longue suite d’échec… J’arrive même pas à écrire avec du bon sens. J’ai des démangeaisons sur les doigts. J’aimerais ça écrire un texte achevé, je crois que ce qu’on lit ce qu’on voit dans les médias c’est exceptionnel, j’ai pas ce talent là. Pourtant je bûche ma prose, je drave mes phrases comme des billots, à tout moment je risque de glisser et de me mouiller, peut-être me noyer dans l’insignifiance. Quand même le courant je vais contre pourtant je saute dans la rivière. La métaphore est pas très bonne, je suis pas un gars de bois un commis de chantier, me souviens d’une photo du patriarche, un gars avait gonflé un pneu de tracteur et avait explosé avec, le patriarche avait dû ramassé le gars en pièces… On parleras pas des estacades qu’ils faisaient sauter à la dynamite avec le risque de recevoir un billot sur la tête… Je suis loin de mon monde intérieur, une âme en peine, je sais pas si on bûche encore l’hiver, maintenant tout est mécanisé je connais pas le nom des machines. Je me dénigrerai pas… Vous savez je fais pas de grandes choses juste de l’ordinaire. Je suis seul chez moi cet après-midi, les sirènes hurlent dans le goulag. Je cherche comment donner un sens à tout ça. Le doute est toujours là. J’aimerais beaucoup avoir une belle plume, à l’époque des chantiers dans le bois, ce sont les médecins qui écrivaient, je pense au Docteur Ferron… Je sais qu’à un moment il soignait en Gaspésie peut-être pas dans les chantiers. Y’en a je sais pas comment ils font, ils prennent la veste d’artiste si facilement, j’aimerais bien avoir cette facilité, mais je doute toujours… C’est pour vous que j’écris, pour laisser un petit témoignage de ma triste vie. Je suis devenus un petit monsieur comme disait l’infirmière, des grands hommes j’en ai pas rencontré beaucoup. Je sais pas si on peut qualifier ce que je vous écris d’épistolaire, les lettres ça a toujours été du grand art, fallait prendre le temps. Je vous ai pas écrit sur les pitounes de peur que vous confondiez avec le diminutif qu’on donne aux jolies demoiselles. L’urbain que je suis à pas connus le bois à part par les histoires que la matriarche et le patriarche racontais. Je sais pas pourquoi, j’ai jamais pensé fonder une famille, la lignée je l’ai laissé à d’autre. J’étais trop troublé pour ce genre de vie. La ville m’a mangé. Voilà! Je termine comme ça en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard