samedi 2 juin 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je suis maintenant debout après le visionnement d’une émission de la série Thalassa, c’est samedi et je me suis calmé après m’être parfumé. Je pense à la toune épitaphe de Roy Buchanan « The Messia wil come again » elle était trop bonne il en est mort… Aujourd’hui il va faire beau ce seras moins chaud. Hier j’ai parlé avec la matriarche qui à de la difficulté avec la chaleur, l’humidité surtout. Pas tout fait deux heures encore une heure au bar ça en est  triste tellement c’est monotone, y’a de la musique mais personne ne se parle à part ceux qui font discrètement partis du staff. La nuit se termine comme elle a commencé, un scotch double pas de glace et une bière. Je suis assommé bien assommé maintenant va falloir rentrer, seul encore une fois… C’est loin tout ça, j’avais et j’ai toujours le don d’entré en relation avec des lesbiennes souvenir du bar l’Exit où les femmes aimaient les femmes on m’y tolérais certaine même me demandait ce que je faisait là en me disant que ma famille aimerais pas m’y voir… Quelques minutes encore, je demande d’autre bière au serveur, j’étire la nuit je veux pas rentré chez moi. Au départ l’alcool calme la fatigue mais on deviens rapidement saoul… C’est impossible ça m’a marqué j’ai fait ça pendant des années, les partners étaient pas alcooliques c’était juste de gros buveurs c’est différent. Moi j’ai pas envie de me payer une cuite pour confirmer que je suis alcoolique, j’en suis certain. Y’a pas de nostalgie là-dedans je suis heureux d’être sortis de cet univers, à la fin c’était intenable… J’en vois beaucoup ce soir qui ont rogné sur le chèque du loyer et aussi sur la bouffe pour aller boire, voir si les « copains » sont toujours là, mais oui, c’est comme si ils avaient leurs noms inscrits sur leurs chaises. Je suis loin des vendredi de ma jeunesse, je m’assoyait à la brasserie et parfois je parlais, inconscient de ceux qui pouvaient m’entendre dire mes niaiseries. On avait à peu près tous le même âge, quoi faire d’autre le vendredi soir qu’aller à la brasserie, des fois on poussait un peu on se rendait dans le vieux Montréal, à L’Iroquois où au Nelson, c’étais remplis de monde, d’autre âmes en peine qui n’avaient pas su comment arrêter de boire, elles cherchaient toujours l’âme sœur. J’ai maintenant soixante et un ans, je me rétablis toujours de cette schizophrénie et des maladies connexes, j’essaye d’être un, une personne, une identité. Voilà! On ferme! Last Call! Une petite chance pour le staff. J’essais d’imaginer les gallons de bière qui se vendait, la draught c’étais ce qu’il y avait de moins cher, j’avais toujours assez d’argent pour quelques verres. Rien de nouveau dans la nuit, toujours des souvenirs d’alcool. Je suis content demain je me lèverai pas avec la gueule de bois pas de hangover. Voilà! Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard

vendredi 1 juin 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Ai préparé mon macaroni tomates sauce à la viande… Ma tablette fonctionne mieux. Je veux pas trop vous en parler au cas où les problèmes recommenceraient. Je pense que j’ai bien fait d’installer le climatiseur… Vendredi après-midi, ils annoncent de l’orage. Je pense que souvent vaux mieux être patient… La meilleure place pour s’entrainer à la patience, c’est dans la souffrance à l’urgence de l’hôpital, surtout quand vous avez un problème de santé mentale… Je me rétablis y’a longtemps que j’ai pas consulter et c’est tant mieux. Y’a des psys qui veulent vous retourner chez vous au plus tôt, parfois chez soi c’est invivable… J’ai lu un article dans le Devoir qui traitait d’une maison de chambres insalubres, c’est difficile de se rétablir dans un endroit infesté, souvent pour moi c’est endroit-là c’est des mouroirs pour personnes seules… Ça fait pas de très belles agonies dans l’urine et la vermine. Je vais vous parler de mon senti du passé, j’étais dans une maison de chambres et c’était bâtis en carton, on entendait les voisins en tout temps… Je suis certain que si j’y étais resté je serais mort… Je reviens à aujourd’hui il fait très beau, j’attends des nouvelles de l’impôt fédéral, le provincial est plus rapide je sais bien qu’il y a des choses sur lesquelles j’ai pas de pouvoir. Les snowbirds de Aylmer ont vendus leur maison, je crois qu’ils vont être plus tranquille cet automne pour aller en Floride… Je suis de tout cœur avec eux déménagé c’est pas facile surtout quand la maison à été dessiné et conçue par les propriétaires. Ils laissent un gros morceau, une maison où ils ont vécu toutes les émotions de la joie à la peine, je trouve qu’ils ont du courage… Moi je déménage plus, j’ai déjà été une sorte d’itinérant, incapable de me faire un chez moi tranquille, ça fait plus de vingt ans que j’habite ici et si je veux me calmer j’ai qu’à pensés à mes pires années. J’ai la larme à l’œil, je sais pas trop pourquoi, pourtant je pleure pas, je suis heureux, mes problèmes informatique se règlent. Je pense à mon lecteur de Deux-Montagnes collectionneur de voitures qui me donne un bon coup de main… Merci! J’essaye d’écrire sans dénigrement de moi où des autres, on a tous nos failles,  nos faiblesses. J’ai envie de vous dire qu’un paranoïaque ça pense très mal, pourtant c’est pas faute d’avoir essayé de me faire une tête en lisant beaucoup… Un ami viens de me téléphoner, il dis qu’il est « fucké » pour moi c’est juste qu’il est un peu distrait. Hier j’ai acheté mon eau de toilette, ça sent bon… Je sais pas comment terminer quelle genre de chute je vais vous donner… Y’a tous ces amis disparus, parfois j’en rencontre quelques un ils sont pas décédé. Quelques mots encore et une prière, ça vaux beaucoup. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Voilà la chute la tombé, à la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

jeudi 31 mai 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Je suis toujours étonné d’entendre les voitures comme si j’étais sur le circuit nommé Gilles Villeneuve en l’honneur du grand pilote. Il est pas encore minuit une dernière visite au shylock pourtant quand on a bien bu on oublie… Voilà c’est le commencement du monde… Ce matin on iras racheter les choses qu’on a laissé au mont-de-piété, hé oui! Le recommencement du monde mais l’apocalypse viendras très tôt… J’ai redémarré le climatiseur, cet appareil est nécessaire pour ne pas cuire et mourir dans son logis… Voilà on sort nos beaux habits qui bientôt auront l’odeur de la bière… Ce soir on va au club, encore trente-cinq minutes et on courre au guichet, étape obligé dans la décadence estivale. Y’a plus d’odeur de cigarette on doit fumer loin de la porte, ça force à socialiser. Je ne bois plus ni ne fume, j’essaye de trouver de quoi on peut bien discuter quand on est pompette avec une cigarette… On sort et on rentre comme dans une plongée… C’est plus facile pour moi de vous écrire ici que de discuter à la porte du bar… Je crois que dans le centre-ville ils ont tous ma photo au cas où je ferais du grabuge dans ma saoulerie… Me suis fait un autre café, hier j’ai acheté de quoi faire un macaroni aux tomates et à la viande… Semble qu’il faut vérifier notre utilisation de la bande passante, j’ai jamais fait ça… Je vais vous illustrer ça avec une photo toute fraîche du village, je m’y sent de mieux en mieux pourtant… Hier j’ai acheté une bouteille Britt de Burberry de l’eau de toilette. J’aime beaucoup ce parfum, cette odeur… Je suis allé m’aspergé avec la bouteille vaporisateur, ça me rappelle les moments de départ. Si c’est encore beau temps aujourd’hui je vais probablement marcher… Je vais peut-être aller du côté du Centre Canadien d’Architecture, je crois qu’il y a là des sculptures intéressantes. Je suis pas très très poétique cette nuit, j’essaye d’évoquer les choses plutôt que les nommer, j’y arrive pas. Nouvelles pour les ivrognes, l’argent a été déposé il est encore temps de se saouler, me souviens de ces nuits agitées dans la maison de chambres c’était horrible… Le vieil alcoolique maintenant décédé en venait toujours au point de me demander en anglais « how’s your sex life » ça se voulait insultant j’en faisait pas de cas, surtout que j’en avais pas… Maintenant, en ce moment je suis réveillé, ces souvenirs me font toujours mal. Je remercie le Bon Dieu aujourd’hui je vais essayer de pas boire ça allonge de beaucoup mon espérance de vie. La maison de chambres ça fait plus de vingt-cinq ans, j’aurais pu y rester, y finir mes jours mais j’ai choisis autre chose… Vous voyez je suis encore dans les nuits d’alcool, pour aujourd’hui je vais essayer de pas boire, quand je fait une journée je suis fier. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
 
 

Au présent

Bonjour! Bonsoir! J’ai dormis une bonne partie de l’après-midi. Aujourd’hui c’est beau et chaud, suis allé faire des courses dans le village ce matin. J’en ai profité pour marcher et prendre quelques photos, c’est une bonne idée d’avoir installé le climatiseur… Je sais pas trop ce que je vais manger pour souper. Les enfants sont certainement heureux de pouvoir jouer dans l’eau… Lentement je lis le recueil Spirou, ça me détend et comme je dis souvent j’aime bien les dessins, les images… Le ciel du village est multicolore. Je suis content d’être rendu à l’âge où je sens pas de pression pour aller travailler, d’avoir mon chez moi et de vivre comme je veux sans conjointe. Je réfléchis quand même, pense à ce qu’étais le pronostic des psychiatres… J’avais plus envie de me battre. Bientôt juin et les vacances scolaires, je me demande comment la super-maman de Cantley va faire… Ce seras les jeux avec les enfants, c’est surement très épuisant… Je me rappelle qu’avec mes frères on jouais dans le bois derrière la maison on faisait des cabanes dans les arbres, je vous en parle et l’émotion que j’avais à cette époque me reviens… Parfois je réparais les bicyclettes, on allait pas souvent chez Saint-Joseph bicycle, ça coutais cher. J’installais de nouveau rayons sur les roues faussées. Dans la publicité télé l’enfant raconte qu’il croyait qu’être adulte c’était être grand mais avec des pensées d’enfants. Je connais des gens comme ça tout en jeu… Je vous ai pas dit, ce matin j’ai eu une crampe dans le mollet droit, c’est douloureux mais ça a finis par passer quoi que j’ai la jambe un peu lourde. Je pense à mon groupe basé sur l’expérientiel, lundi prochain on va partager… Ça me fait un endroit pour parler de mon senti, des amis… Je me questionne toujours sur comment j’avais compris le monde, ma révolte, y’en a pas beaucoup qui intellectuellement étaient capable d’articuler cette révolte… Je pense à ce besoin de spiritualité, plusieurs sont retournés à l’église pourtant les prêtres abuseurs ont été de tous les temps. Je comprends, je comprends, l’alcool et la dope ça a tout de même été mon choix… Je vivais l’enfer à l’école secondaire toujours intoxiqué… Je me souviens que je disais à une jeune fille que j’espérais vivre vieux passé cent ans maintenant je sais pas, ma nouvelle vie est avancée, je vais essayer de continuer à vivre dans la sobriété. C’est étrange j’entends comme des crickets, ce matin j’avais l’impression d’être sourd… Lentement le ciel se couvre, il va peut-être y avoir de l’orage… J’écoute et ça me dis pas grand-chose, je me dénigrerai pas, on fait tous des erreurs, pardonnez-moi, j’ai en tête de vieilles menteries que je racontais avant de jouer aux cartes. C’était y’a longtemps, ces gens là m’ont oubliés et moi j’ai changé de vie, j’essais d’être honnête, J’ai presque terminer pour cet après-midi, merci d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore, à la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

mercredi 30 mai 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’ai dormis un peu quand je fais des cauchemars je me réveille. Je suis revenus à la case départ avec ma tablette, je suis incapable d’envoyer des courriels à moins d’aller sur le site de Bell. Parfois je crois que c’est fait exprès pour nous faire changer de pad. J’ai pas lu les nombreuses clauses d’utilisation du logiciel de courriel de toute façon y’en à trop je m’en souviendrais pas. J’ai pas de conflit d’horaire, je serai là le cinq pour l’assemblée générale d’Antenne communication, ainsi que le onze juin au matin pour la réunion de reprendre pouvoir et en après midi pour une rencontre bilan de la pièce Je veux, De l’amour. Y’a rien de poétique là-dedans… Quand on la cherche trop la poésie elle s’éloigne et nous maintiens dans le banal du quotidien… Dans ma tête en anglais ça dis I am sick… Viens de terminer mon café… Aujourd’hui c’est la paye des petits vieux, à force d’écrire son vécu on en viens immanquablement à la poétique… Je peux pas vous expliquer, les critiques de poésie utilisent toujours un langage obscur qui parle parfois de syntagme et de paradigme… Tout ça pour revenir à mon senti qui attend encore le facteur. Lentement j’y arrive mais je sais pas très bien comment développer, je pense à la caméra « go pro » de mon lecteur technicien à la Rolls-Royce. Je crois que je vais réussir à vous en écrire une cette nuit, j’entends les voitures ronronner et je pense à mon lecteur de Deux-Montagnes collectionneur de bagnoles qui aime bien peser sur le champignon de ses vieilles voitures… Je vous ai jamais raconté que la maladie pour moi à commencer comme ça, j’entendais en permanence la nuit le ronron des voitures, c’était angoissant, maintenant quand j’en entend une je m’imagine que c’est mon lecteur de Deux-Montagnes c’est réconfortant…. Aujourd’hui je vais peut-être aller manger un burger avant je vais recharger ma carte de transport en commun et me rendre à la pharmacie pour acheter de l’eau de toilette Burberry. J’écris trop vite, je suis pas attentif à ce que je ressent ce matin, j’essais d’y aller avec la sensibilité, je crois que l’amie est incapable de pleurer, moi, y’a longtemps que ça m’est arrivé, juste de petits sanglots… Ce matin je décide de pas être triste, de rester éveiller à la voix. Une voix joyeuse qui parle de début du monde, de fin de l’angoisse, de plaisir au quotidien… Et là pour briser tout ça, la sirène des pompiers… Encore la sirène d’une voiture de police… Je pense à cette copine étudiante en animation culturelle, elle voulait faire de la mise en scène. Je sais pas si elle y est arrivé… Finalement avec mon histoire de fixture d’hier, ce sont les ampoules qui étaient brûlées, le concierge à démêlé tout ça. Voilà j’en suis presque à la fin pour cette nuit. Encore une fois je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

mardi 29 mai 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! C’est la nuit, de mon insomnie j’en profite pour vous écrire… Le climatiseur est arrêté, il fait quand même bon. Je me tourne vers mon senti, je me souviens plus à quoi je rêvais. Je sais pas si mon lecteur chauffeur d’autobus de la couronne nord à eux sa nouvelle voiture électrique. Ai démarré le climatiseur, j’aime ça quand s’est frais. J’ai quand même beaucoup apprécié ma sortie d’hier. J’ai vue qu’à Cantley on a commencé à jouer dans l’eau… L’amie me disait que si je partais pour la Thaïlande j’étais mieux d’y aller avec quelqu’un que s’était plus prudent, je lance le message à mon lecteur chauffeur. Je sais pas, je sais vraiment pas si je vais partir… Hier y’avait une belle lumière pour les photos. J’ai pas osé sortir mon kodak ai croisé un copain qui avais bu quelques petites bière. Il me racontais qu’il marchait pour perdre du poids, il devrais peut-être arrêter de boire, quand on lui parle de ça, ça semble pas l’intéresser, c’est fort l’alcool… Je passe des fleurs, les lilas, ça se promène dans ma tête des photos de fleurs dont je ne connais pas le nom… Parfois je sais pas trop à quoi ça sert d’avoir une bonne « culture » générale, peut-être à faire la conversation avant de passer chez le dentiste? Que le jeune ami lecteur de bandes dessinées désespère pas, il s’en viens le recueil, j’en ai plus de la moitié de lu… Demain c’est la paye des petits vieux. Finalement je passe une semaine assez tranquille, une réunion, un café au bistro en bonne compagnie, le mercredi soir à la télé y’a de bonnes émissions voyages. Je sais c’est arrangé avec le gars des vues mais ça donne quand même une idée. Samedi avec le lecteur chauffeur on parlais de train pour voir et aller à des endroits où personne ne va… Y’a aussi des trains à grande vitesse en Chine. On parle pas de l’Orient Express qui part de Paris et à comme terminus Istanbul. On peut prendre le transsibérien entre Moscou et Pékin avec un transfert sur le trans-mongolien, le train semble une destination en soi. Je rêve, je rêve c’est le genre de voyage inabordable financièrement… D’ici j’entends le cliquetis à l’ancienne mode du train, je me laisserais bercer en regardant le paysage… Je sais pas pourquoi je pense à des criminels défaiseurs de rêves qui me reprochaient de regarder le paysage quand j’étais en voiture… Ils ont même pas une idée de la définition du mot bucolique. Ils se passe aussi beaucoup de chose dans les gares. La gare centrale à Montréal c’est pas mal, mais d’ici on peut pas traverser le pays sans un transfert à Toronto… Je crois que maintenant pour aller dans l’ouest les gens préfèrent l’avion. J’aime quand même beaucoup les trains européens, c’est malheureux que les français soient en grève. Voilà! Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Journée magnifique avec une lumière superbe. Je suis allé prendre un café avec l’amie créatrice, c’était bien. J’étais à peine sortis de l’autobus coin Saint-Laurent et Rachel on s’est rencontré, ce fut une rencontre agréable… Après j’en ai profité pour marcher sur le plateau rue Rivard jusqu’au métro, ensuite j’ai marché du métro Papineau jusque chez moi, c’est là rue Sainte-Catherine qu’il y avait une belle lumière entre les clochers de l’église. J’ai installé le climatiseur, ce soir je vous écris un peu tard. J’ai regardé les actualités, je pense pas partir cet été… J’aimerais quand même aller à la campagne et faire des feux de camps. Je vais vous illustrer ça avec l’ancien couvent maintenant ce sont des bureaux de la santé et des services sociaux. J’écoute ma petite voix intérieure qui contrairement à la grosse est discrète et ne s’impose pas, c’est un babil comme un enfant qui ne connais pas encore les mots et qui essais de dire… Je baille pourtant j’ai pas sommeil, elle est gentille l’amie, jolie aussi et toujours de bonne humeur. Le ronronnement du climatiseur couvre le bruit de la circulation, au total je crois que j’ai marché un bon deux heures aujourd’hui, mes vieilles jambes s’en ressentent… Mai soixante-huit, la révolution tranquille, le clergé à la porte on m’avait pas dit que j’allais vivre dans un monde pareil. J’en ai connus plusieurs qui ont vécu comme leurs pères et dont les fils vont vivre comme eux. Moi j’ai essayé d’être un artiste, je sais pas si j’y suis arrivé. Dans le bus ils étaient trois qui cherchaient de la dope. Ils sont entrés par la porte arrière, et sont sortis deux coins de rue plus loin pour prendre la rue Prince-Arthur. Ce soir l’été commence, on va trainer sur les terrasses en riant et en prenant un verre… Je vous raconterai pas mes peines d’amour printanières c’était pas de l’amour c’était de l’affect déglingué, je vous en ai déjà parlé… Moi je vie comme si c’était interdit d’être heureux pourtant y’a des gens rien qu’à les voir nagent dans le bonheur. Dans le centre-sud les camelots de l’itinéraire occupent le territoire, c’est rien de réjouissant. Y’a une de mes anciennes copines qui y est revenus à la rédaction… J’ai entendu un camelot dire qu’il était barré parce qu’il avait manqué de respect à une intervenante, ce que j’en pense c’est qu’il y a des choses qui se font d’autre pas… Je pense que ce soir par respect pour mes amis je vais essayer d’être heureux, ça prend pas grand-chose, juste du calme et de la joie, le plaisir de vous écrire aussi, voilà… Le problème c’est que pour moi ça dure pas pourtant… Voilà c’est la nuit qui arrive, on dit bonsoir aux empêcheurs de vivre. Je cherche les mots pour terminer tout juste si je peux décider. Comme toujours ça tombe avant de finir. Je sais plus comment dire. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard