dimanche 25 mars 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Me voilà dans la nuit, un peu moins de vingt-quatre heures avant le départ. Mes bagages sont presque prêt… Je vais vérifier si le vol est prévu. J’ai un peu dormis comme souvent je suis réveillé dans la nuit. Je serai pas partis longtemps c’est pas la peine de sortir les mouchoirs. Je vais me rendre à l’aéroport assez tôt. J’ai hâte de prendre le train à grande vitesse pour Lille. Mon mal de dos est disparu… C’est lundi y’a des façons plus désagréables de commencer la semaine. Douché parfumé, je vais changer de continent, l’Europe, La France. J’espère qu’il y aura du beau temps… Un copain me demandait combien de fois j’étais allé en France? Quatre ou cinq fois je l’aime bien la France… Je vais me rendre à l’aéroport avec les transports en commun. J’essaye d’y aller avec mon senti, je vous écrirai peut-être quelque chose dans l’avion à moins de changement je vais avoir un terminal vidéo à mon siège… Étrangement j’ai souvenir de ce drink, le stinger, cognac et crème de menthe… Non! J’en boirai pas, j’ai pas envie de me tuer… Viens de manger deux croissants, c’est toujours la tentative de dire comment je me sent mais j’y arrive pas… Toujours le souvenir de la maladie dans son plus intense… Je sais que le bof est un de ceux qui crois que tout a été dit dans l’art, oui mais pas par moi, l’unicité, ce qui fait qu’on est unique personne n’écris comme moi… Mon ami l’agent de programmation devrais me téléphoner avant que je parte. Je vous écris ça et après je retourne dormir. Je pense à mon coin préféré à l’aéroport, je m’installe presque toujours là avant de passer les douanes. J’aime beaucoup m’asseoir sur le quai avant l’embarquement et regarder les avions. J’arrive toujours tôt pour être bien certain d’embarquer. Cette nuit c’est très silencieux, y’a pas beaucoup de circulation automobile. J’ai sommeil. J’ai le nez sec ça me fatigue, un autre petit bobo qui va disparaitre. Je sais pas comment ils vont m’accueillir là-bas. J’espère qu’ils seront pas trop dur. Je vais partir de chez moi vers dix heures et demie, onze heures. Cette nuit c’est pas très intense ce que j’écris, je suis heureux d’avoir le temps de partir. J’ai le siège du côté de l’allée dans l’avion… Je suis anxieux pas angoissé, j’écoute ce que dis ma voix intérieure, pas grand-chose. Je vais essayer de rien oublier comme bagage. Il va pleuvoir à Lille, je me souviens plus qui disait il faut faire les choses pas se laisser arrêter par des gouttes de pluie. De la gare à l’hôtel je vais prendre un taxi… Le frigo viens de s’arrêter, je ne me laisse pas emporter par l’anxiété, ça devrais pas être trop compliqué à l’aéroport c’est fait pour du monde, ils ont dû y penser. Vol direct sur Paris après le train jusqu’à Lille. Voilà! Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Départ demain… Aujourd’hui c’était un beau grand soleil, vraiment le printemps… J’ai regardé un film sur le décollage d’un avion d’Air France… Demain je serai à l’aéroport Trudeau. Je suis un peu nerveux, je m’arrache les poils du nez. L’aéroport et l’avion ça va c’est quand je serai en France pour ma correspondance avec le train vers Lille j’espère que ça va bien se passé. C’est un peu ça l’aventure… Je remercie mon lecteur de Deux-Montagnes pour tous les services qu’il me rend. Je vais essayer de bloguer avec ma tablette électronique en France… Je pense que la nuit va être courte et la journée de demain longue. Je vais vers mon senti, je pars lundi soir j’arrive mardi matin, je vais vérifier si j’ai toute la paperasse qu’il me faut, le billet électronique, le voucher de l’hôtel, l’adresse, et l’adresse des journées. L’ami agent de programmation dois me téléphoner demain pour le moment tous se passe bien… Je me souviens du transfert vers le métro à Heathrow à Londres, ça c’était fait facilement, ça doit être simple aussi pour le train à Charles-de-Gaulle… Au pire je demanderai à un agent de bord comment faire… Demain je vais commencer à prendre des notes dans le cahier… Je pense au snowbirds et à leur Courailleuse, quand ils vont revenir le beau temps va être là. Je vous écris ça lentement ce soir, j’ai rien de spécial à vous raconter, je veux juste vous faire lire pour le plaisir. Je suis pas tellement anxieux, j’essais d’imaginer ce que ce serait si je restais bloqué à Lille avec des hallucinations… Ce sont des journées santé mentale je crois qu’ils comprendraient mais ça me sert à rien de mettre ça au pire… Je m’en vais pas visiter l’hôpital psychiatrique, je vais parler de patient partenaire de rétablissement et de dédommagement toutes des choses que le ministère questionne. Je vais essayer de ramener une couple d’idées et d’être prudent pour un paranoïaque ça va de soi. J’ai hâte de voir la chambre d’hôtel c’est un trois étoiles avec petit déjeuner… Le soleil se couche, ça va me faire un autre voyage. Je dois être à l’aéroport au moins trois heures à l’avance et un jour à la fois je vais essayer de pas consommer. Ma lectrice de Deux-Montagnes va bien je suis heureux pour elle. Tout le monde sait que je pars en voyage, personne va me chercher… Ce sont les journées du Centre Collaborateur de l’organisation mondiale de la santé pour la recherche et la formation en santé mentale. J’imagine que les sommités en santé mentale vont être là… Je vais faire ma communication humblement, c’est comme je racontais à mon ami agent de programmation, je suis un ti-pit… Je pense quand même que c’est important ce que je fais, il y va de mon rétablissement… J’y suis arrivé encore ce soir, j’ai écrit. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! J’essaye de terminer sur une bonne note. À la prochaine j’espère!!!
Bernard
 

samedi 24 mars 2018

Au présent



Re-bonsoir! Bonjour! Dimanche égaré, toujours les même chevaux de bataille. La stigmatisation et le dédommagement… Le rétablissement aussi… L’argent à un grand rôle dans tout ce qu’on fait. J’ai une petite anecdote pour illustrer ça, à une époque pas si lointaine on nous consultais déjà mais on nous payait avec un ticket d’autobus ce qui fait que si je voulais un café j’étais obliger d’emprunter où de quêter quelques dollars pour me le payer ça contribuais pas à mon rétablissement mais encore aujourd’hui on nous dédommage pour notre savoir expérientiel, ça me permet de me payer un café et le montant d’argent donne de la valeur à ce que je dis, ça rehausse l’estime que j’ai de moi. Y’a encore beaucoup de problème à régler mais je crois qu’on était sur la bonne voie  semble à ce qu’on dis que le ministère veux arrêter ça, faut comprendre que ces activités contribuaient activement à mon rétablissement et selon moi permettais d’éviter des hospitalisations qui si on fait la balance des comptes une activités payer une somme minime versus une hospitalisation des coûts dispendieux, me semble que le choix est pas très difficile. Je parle souvent des devoirs versus les droits quand on est bénéficiaire de la sécurité du revenus on roule pas sur l’or certains doivent parfois faire le choix entre payer le loyer, un devoir où acheter de la bouffe. Le petit montant qu’on nous donne permet de joindre les deux bouts. Hier je disais on est pas un pays du tiers monde on est un pays riche qui devrais permettre à ces citoyens les moins bien nantis d’ajouter à leurs assiettes de revenus, sans pénalité. Je me souviens toujours de l’époque où je ne recevais qu’une centaine de dollars et où je dormais dans le salon des copains, pour en sortir et me permettre de retourner au étude j’ai du faire faire un papier du médecin qui disait que j’étais schizophrène. Je réussissais à payer le loyer et payer de la bouffe, je faisais du stop pour aller à l’école malheureusement j’ai pas terminé, les professeurs étant donné mon âge déjà avancé me conseillait de m’inscrire directement à l’université. Tout ça c’est passé, je vais mieux, je me suis trouvé tardivement une vocation j’essais d’aider mes pairs en propageant le mot que le rétablissement est possible, qu’on peut aller mieux. Je ne suis pas guéris en santé mentale faut s’éloigner de ceux qui se disent guéris, cette semaine mon propos aux journées du Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé seras de cette teneur, toujours la même thématique, « Patient Partenaire une pratique éphémère dans le réseau de la santé québécois? » De vous écrire ça, me permet d’y voir plus clair, je sais qu’académiquement ça vaut pas grands choses, je suis pas aux études, je ne participe à aucune recherche, c’est juste le son de cloche d’un patient partenaire qui se rétablis et essais de faire un peu plus que survivre. Merci d’avoir lu jusque-là!!! Ciao!!!


Bernard


 


 

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Ce soir je suis de retour, de la bibliothèque de Boisbriand et de l’événement Livre Ouvert. C’est quand même demandant de parler de soi et de faire un retour en arrière sur ces maudites années de souffrance. J’espère que je fais une différence, mon idée c’est toujours d’aider, dire que le rétablissement est possible… Aujourd’hui dans le centre-sud la neige à beaucoup fondue. Y’en a qui ont sortis leurs motos. J’ai bien aimé passer ces quelques heures à la bibliothèque. On m’a demandé si j’étais heureux, j’ai répondu oui des événements comme ça permettent de parler sans le brouillage alcoolique, la comorbidité. On rencontre des gens intéressants qui nous font parfois des confidences, je respecte ça. Encore une couple de dodos et je m’envole pour la France, Lille. Dans l’avion je vais essayer de préparer ma communication… Ce soir je suis chez-moi et je vous écris… La nuit tombe, je répète l’intitulé de ma communication « Patient Partenaire une pratique éphémère dans le réseau de la santé québécois? » Y’a des choses de l’ordre du dédommagement monétaire qu’on accepte pas dans le réseau de ce côté-là on peut pas jouer le livre ouvert, uniforme voilà ce qu’on veut avec un emploi détestable qui nous fait suer et la peur de le perdre à tous moments. Je sais vous aller dire que je suis un loser, mais je fais avec ce que j’ai. On me demandait sur quoi j’écrivais? J’ai répondu mon senti avec de l’autofiction bien que ce soit rare que j’invente des choses. Les voix elles étaient dans ma tête, elles sont disparues, il en reste plus qu’une c’est la voix de ma conscience qui s’agite. La question de la littérature, les barjos comme moi devraient se coucher et dormir là-dessus, l’idée c’est pas d’être une rock-star mais juste un écrivain… Je pense à mon nom de famille très français, j’aime ça. À la bibliothèque j’ai vu de magnifiques livres Taschen sur les super-héros Marvel, ils étaient vraiment beau… Demain je crois que je vais aller à la librairie essayer de trouver un roman qui se passe à Lille. J’entends le tic-tac de l’horloge, mon écriture a pas vraiment une belle forme, c’est pour ça que j’écris c’est jamais définitif… J’avais mal dans le dos ça a finis par partir. Je sais! Je sais! Les blogs c’est pas sérieux ce sont les paparazzis de la littérature, c’est pas de la vrai écriture! Mais enfin qu’est-ce que vous voulez? La plume et l’enluminure? Je pense au décalage horaire , c’est pas si mal ce seras pas la première fois… Je baille, j’en ai beaucoup donné aujourd’hui. Je crois toujours que les gens aiment pas ma façon de vivre, mes revenus. Je finis comme j’ai commencé ça m’obsède et ça me fait mal… Je suis pas un raté non! Non! Non! Ce soir je suis calmement chez-moi et je termine là-dessus. Merci d’avoir lu jusque-là!!! Encore quelques mots pour dire que j’apprécie. À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard  
 

vendredi 23 mars 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Voilà encore que je m’adonne à ma passion, ce matin je vais à Boisbriand pour une séance de Livres Ouvert. Me reste plus que deux nuits avant de partir. Mes bagages sont fait me reste  que quelques articles de dernières minutes. Me suis réveillé avec des brûlements d’estomac, c’est la pizza y’a rien de poétique là- dedans c’est sans artifice ce n’est que la vérité qui on le sait n’est pas poétique. Le mensonge voilà un fil, la poésie qui ment, qui trouve de la beauté dans les actes barbares, le poète savait venir nous toucher avec ces mots. Parfois je cherche au yable au vert et c’est tout près de moi… J’aurais aimé être un homme de lettre sortis de Brébeuf, le seul collège que j’ai fréquenté j’y suis allé qu’une journée et de toute façon je connais personne qui l’a fréquenté qui sois haut placé, une réputation usurpée? Cette nuit j’ai la toune Pleurer des rivières https://www.youtube.com/watch?v=0bR60Y-t0v8      dans la tête. Je pars sur Air France j’espère qu’il y auras pas grève. J’ai dormis à peu près quatre heures, je suis debout pour vous écrire. J’écoute ce que ça me dis, j’ai une douleur dans le dos, j’ai pris un cachet ça devrais soulager. Y’a des moments où je me dis si j’avais mentis je serais pas où je suis… J’ai toujours trouvé que c’était moins compliqué de dire la vérité. C’est pas facile de rester simple et de s’engager dans la poésie, on sort des mots de la canne comme si c’était un stew irlandais et on le mange pour notre salut. Ça ressemble à un prêche tout ça, j’essais de racheter vos âmes comme un faux-prêtre vous ne serez pas sauvé. Voilà! J’écris des bêtises digne des chtis. J’entends des avions qui passent au-dessus de Montréal. Je crois que pour tout ce qu’il y avait de scolaire on était déjà discriminé, les enseignants étaient pas là pour nous aider. J’étais déjà perdu dans les études secondaires. Je m’égare suis trop loin de mon sentis. Je réussis au moins ça écrire… Mais je suis loin des belles images évocatrices, je suis trop terre à terre… Faut surtout pas que j’oublie mon passeport, minuit est passé c’est samedi, y’a pas de château fort pour mes mots, vous pouvez les attaquer je ne sais pas si ils résisteront en tout cas ils seront là à attendre votre lecture critique si il y’en a. Ça tiens du désir tout ça… Je crois que dans l’avion on à la télévision individuelle… J’ai pas connus l’époque où on servait de l’alcool à volonté me souviens quand même d’un voyage où on m’avait servis plusieurs verre de Tia Maria où d’Amaretto… À l’époque je buvais beaucoup d’alcool. J’ai choisis mes sièges pour le voyage, j’espère que l’enregistrement va bien se passer. Pendant le vol je vais essayer de mettre de l’ordre dans mes idées pour la communication. Voilà! Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

jeudi 22 mars 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je reviens c’est la nuit. J’ai dormis j’ai entendu à quelque part que pour « créer » ça prenais des nuits d’insomnies, c’est pas ça qui manque… J’essaye de me faire une vie en écrivant encore faut-il que je l’écrive cette vie. Toujours la même recherche, une écriture simple voilà ce que je veux atteindre… J’essaye de figurer comment je vais m’habiller pour partir en voyage, je crois que ça va être léger. Aujourd’hui je vais faire ma valise. Encore trois dodos comme on dis au enfant. Je crois que je me réveille la nuit parce que je ne veux pas entrer dans cette petite mort qu’est le sommeil… Cette nuit c’est tranquille je remplis l’écran de phrases et de mots. Je sais que vous cherchez le fil conducteur de mes écritures, y’en à pas c’est surtout d’écrire le moment, l’instant présent, c’est pas toujours simple parfois je dois prendre du recul avant de plonger dans ce qui se passe dans ma tête… Je prends les mots du grand écrivain, je suis un agité du bocal, c’est pas fin fin mais ça me décris bien. Y’a cette pièce de théâtre à écrire collectivement, c’est pas simple de faire parler des personnages, j’ai écrit une scène, pour le reste j’y arrive pas… En voyage je vais essayer de m’y mettre. Je suis ce qu’à une époque on appelait un échappé de l’asile, j’ai toute ma liberté je ne veux pas qu’on m’y ramène, je reste loin de la psychose. Je contrôle rien parfois j’ai peur, pourtant je suis tranquille chez moi à vous écrire… Je pense aux petits gars aux enfants de mes nièces, y’en a un qui à commencer à jouer au hockey, c’est bien, j’espère que celui de Cantley apprécie les bandes dessinées… Je devrais faire un bon voyage tout le monde me le souhaite. Aujourd’hui c’est congé j’ai toute la journée à moi, je le répète j’ai hâte d’être dans l’avion, l’ami sclérosé me disait de me calmer les ovaires comme si j’étais une hystérique, je suis un homme et plutôt neurasthénique… Y’a des gens qui sont disparus de ma vie et c’est tant mieux, hier quand je suis arrivé chez moi en fin de journée j’ai eu un craving, un désir de boire avec les potes mais si je fais ça aussi bien signer un acte de mort. Je reste loin du faux repos que procure l’alcool. Sans parler de son côté déprimant, c’est toujours la thématique de ce senti, comme souvent la nuit je me suis douché et parfumé, j’aime ça. J’aurai encore une fois mis des mots sur la nuit, éclairé mon insomnie… Je pense à d’autre nuits moins agréables, heureusement elle sont finies. J’essaye de vous terminer ça sur une bonne note mais l’optimisme c’est pas mon fort. Quelques mots seulement pour dire une forme de désir, désir de partir, j’irai bientôt. Voilà je vous remercie comme toujours d’avoir lu jusque-là!!! Ne vous découragez pas il en reste un peu!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Encore quatre dodos et je prends l’avion pour la France. Je suis un peu inquiet à cause de la grève dans les transports français mais j’y vais je verrai sur place. Lentement la neige fond aujourd’hui j’étais à la bibliothèque de Ville Mont-Royal. J’étais en lutte contre la stigmatisation en santé mentale, je voulais faire savoir que le rétablissement est possible. J’ai quand même de la difficulté à me situer dans toute cette mouvance du rétablissement. Ma communication à Lille seras « Patient partenaire, une pratique éphémère dans le réseau de la santé québécois? ». Je vais encore me rabattre sur mon senti, aujourd’hui je suis fatigué, je le dis pas souvent mais l’âge fait ses ravages… Demain je fais mes bagages… Je suis tout mêlé entre les mentors de rétablissement, les pairs aidants et toutes les autres appellations du réseau de la santé mentale, quand je parle d’argent aux directeurs on me prend pour un bouffon, mais sans argent y’a pas de rétablissement. J’y met du mien j’y travaille à mon rétablissement ça vaut quelque chose, mais parfois je crois qu’on aimerais mieux me voir dans une chambre de soins psychiatrique. Aujourd’hui une dame m’a dit que j’avais l’air bien, mais de quoi ça à l’air une personne qui souffre de schizophrénie? Ce midi j’ai vu mon ami le marcheur qui parle seul, il a maintenant une grosse barbe et porte des lunettes, il ne se retourne plus à tous les trois pas, je crois qu’il va mieux. La nuit est tombée, c’est un jeudi soir du printemps, y’a des mots que je sais pas utiliser quand je pense à cette sœur perdue. Je continue, je continue malgré tous les malgré, je verrai ce qu’il y a au bout… Je pense au Train à grande vitesse français, j’espère qu’il y aura de la place la semaine prochaine. Je radote et j’en suis conscient, demain c’est congé, samedi je serai un livre ouvert à Boisbriand, y’a un journaliste qui veux me parler. J’ai lu un article où on mentionnait mon nom, parfois je pense à la prison je me rétablis pour pas me retrouver là. Avec le temps ça deviens de plus en plus difficile de dire ma folie. Parfois je réussis à vous en écrire des bribes, y’a des moments où elle me laisse tranquille, on m’a demandé si il y avait déjà eu des femmes dans ma vie, mais oui! J’étais pas un cadeau avec ce désir de mourir pour en finir avec la souffrance. J’ai survécu jusqu’ici je compte bien continuer loin des alcools. Je sais plus quoi vous écrire et comment je vais illustrer ça, lentement j’y arrive… Je vous écris ma vie comme un branle-bas de combat, mais oui je résiste remplis de paradoxes de contradiction. Je sais pas vous, mais moi ça m’a longtemps gâché la vie. J’aurais aimé être tout d’un bloc, sans doute mais semble que la vie c’est pas ça. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Au revoir!!!
Bernard