samedi 16 décembre 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je vous écris comme ça la nuit, je me trouve moins fou prisonnier du sommeil. Me suis préparé un café, on est à une semaine de Noël. Je vous ai pas raconté m’être fait baratiner avec les origines latines du mot bénévolat c’était à la réunion mensuelle du comité des usagers. J’ai reçu le cadre de référence j’ai l’impression qu’il faut être aussi féru de loi qu’un avocat pour faire du bénévolat… Mon expérience, l’expérientiel comme ils l’appellent pour le comité des usagers ça vaut rien faut donner ça pour la noblesse de la cause… Je crois qu’on invite pas les personnes en rétablissement à partir du comité des usagers pour siéger sur quelques comités de travail c’est le travail de reprendre pouvoir, le groupe d’entraide… Quand je suis dans ces différents comités où siègent des personnes bien payés je vois pas pourquoi j’aurais pas droit à une indemnisation, ça contribue à mon rétablissement et si on fait les comptes comité versus hospitalisation ça va toujours être beaucoup, mais beaucoup moins cher de dédommager un patient que de l’hospitalisé. Semble que la direction compte pas comme ça… Bon! Je reviens à mon senti, à la douleur que j’ai que j’ai merci Émile… C’est pas très poétique ce que je vous ai balancé… Plus poétique le voyage au Mexique de mes lecteurs de Deux-Montagnes, je leurs souhaite beaucoup de plaisir… Moi j’espère bien aller à Lille au centre collaborateur de l’organisation mondiale de la santé pour la recherche et la formation en santé mentale. Avec mes collègues on veut présenter les enjeux qu’il y avait dans la création collective le Banquet de la mémoire… Cette nuit côté senti c’est plutôt calme, j’ai pas mal et je cherche à vous dire autre chose que la douleur, faut souvent écrire beaucoup pour arriver à une phrase significative. Je veux juste dire à ma lectrice retraitée du collège de l’Outaouais que je sais que c’est un privilège que j’ai et que pour un paranoïaque ça demande deux fois plus d’effort. En ce moment c’est le grand silence en moi, parfois j’ai peur, la peur c’est une émotion qu’il ne faut pas exprimer ça dérange et c’est toujours malade. Un homme, un vrai et viril homme ça n’a pas peur, ça combat, plutôt que de dire que je suis paranoïaque on me conseille de dire que je suis prudent, pourtant avec cette nuance je crois qu’on détruit mon rétablissement. Je veux pas de pitié, lentement je sens monter l’angoisse, bientôt les bars vont fermer plusieurs des clients n’ont pas d’endroit où coucher, il fait très froid on va essayer de trouver une cage d’escalier. Quand on bois on se dépêche de changer d’endroit parce qu’on croit avoir manqué quelque chose, c’est de la folie pure et dure. On manque rien on parle jamais à personne… Voilà! Je crois que je vais terminer comme ça, c’était moins senti mais advienne que pourras. Je vous remercie beaucoup d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Viens de regarder la fantastique émission Des Racines et des Ailes en haute définition sur l’écran de la machine. C’est vraiment bien, des images superbes et parfois émouvantes. J’ai vu les beffrois de Lille où j’espère me rendre ce printemps. Je sais pas pourquoi de ce temps ci je suis ému à rien… Samedi, dehors c’est beau, c’est blanc… Semble qu’en France pour les églises c’est pas mieux qu’ici y’en a beaucoup à rénover… Quand elles sont petites ça va mais ici elles sont énormes et coutent cher à chauffer. Je laisse là les églises pour retourner vers mon senti, je veux passer des émotions mais je sais pas trop comment, y’a quelqu’un de la famille qui est malade en fait c’est une tante je lui souhaite le mieux. Moi j’ai mené une vie de câbochon et à part la schizophrénie j’ai rien chôpé, parfois la maladie me laisse tranquille quelques heures, ça fait du bien. Quand j’écris comme ça j’essais de faire de mon mieux, plus je suis incapable… Je suis content ma machine fonctionne maintenant très bien c’est vrai que c’est pas mon âme avec sa difficulté à vivre son senti, je vous le traduit en mots m’arrache le cœur. Ça me tente pas d’écrire léger de faire de l’humour, du rigolo, du comique comme tout le monde… J’ai cessé y’a longtemps de m’intéresser au show-bizness, c’est pas ma tasse de thé diraient les anglais. L’ami qui marche et parle seul viens de passer devant chez moi, il avance lentement avec des béquilles je crois qu’il se dégrade, qu’il vieillis. Maintenant ce qui m’intéresse c’est les documentaires et l’autre en chair et en os pas en show. J’écoute ce qu’on me raconte, les difficultés, moi aussi j’en ai, cette fameuse peur d’être espionner ce sentiment d’être harcelé. Soyez pas triste depuis le temps la peur est ma maitresse et l’ennui est traitresse, je me méfie des lieux publics des bistros et des cafés exotiques. Quand même c’était pas mal de visiter les galeries d’art avec la douce et après de prendre un café en discutant, c’est un classique… Cet après-midi mon âme est tranquille, je devrais pas vous le dire ça va devenir trouble… Je crois qu’écrire c’est pas échouer, d’une façon c’est grandir dans l’expression… Une pensée pour ce que j’aurais aimé être un vrai artiste, ça me dis que je suis un imposteur, quand même… Parfois quand j’ai la foi je crois créer, à vous ça vous plait peut être pas mais moi j’aime ça. On est plus au vingtième siècles, je sais pas ce que ça prend pour… Ouais! C’est pas le dernier cri, ni une question de mode, c’est la folie et ma tête folle. Parfois j’oublie de pas me dénigrer, ça enlève de la valeur à qui je suis. J’espère que ça vous fait plaisir de me lire. Je termine là-dessus en vous remerciant comme toujours d’avoir lu jusque-là!!! J’en rajoute un peu, j’espère que vous serez là à la prochaine!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Samedi matin il a encore neigé. J’espère que les snowbirds ont eu un beau party… Moi j’essaye de voir si un repas des fêtes arriveras pas en même temps qu’un autre. J’essais encore d’y aller avec mon senti, j’ai très mal dormis, je suis debout, je vous écris, à l’époque la dernière journée de travail avant Noël on dinait aux danseuses c’était full de monde. Il y a longtemps de ça quarante ans à peu près je crois que ça se passe plus comme ça, l’alcool au volant… Y’a la snowbird qui m’a dis que son petit-fils s’intéressais vraiment à la bande dessinée! Bravo! Dans la littérature c’est rare qu’on voit les gens récurer la salle de bain… C’est ce que j’ai fait ce matin… Le senti au quotidien c’est sans éclat quand on cherche à faire de jolies phrases on y arrive pas, je vous avoue que là c’est le cas, je fais l’écrivain… Je me prépare un café. Je crois qu’on verras pas les snowbirds avant leurs départ pour le sud. Je pense à mémère qui est décédé la veille de Noël où le soir je sais plus trop. J’étais allé aux funérailles avec les cousins c’était à Roberval. Je resterai pas dans ce propos là c’est trop triste. Je me sent mal, c’est aussi ça le senti… Je pense à l’ex directrice de l’institut, une bonne madame que je salue encore une fois ici.  J’essais de me calmer sinon de me réveiller, il neige toujours… Je manque de souvenirs, le copain disait qu’on avait trop l’air bête pour être gay, je crois qu’il avait raison. Remarquez qu’à l’époque on calais des quarantes onces de whisky, je sais pas pour lui mais moi c’était assez pour savoir que je suis alcoolique. C’est encore le même thème. On vous feras pas le petit renne au nez rouge… Y’a une chose que j’aime pas c’est la compétition. Qui est le plus riche, là plus belle job, les plus belles bébelles… C’est pas fort comme phrase ça aussi. Je me souviens les gars se faisaient une gloire de travailler pour le cirque du Soleil mais c’était rien qu’une maudite job… Je pense qu’ils connaissaient pas le mot humilité. Quand même je sais qu’on peut être fier de son travail. C’était moi qui avais le problème j’en avais pas de job et j’étais trop peureux pour faire une demande d’emploi. Les gars on les perdait de vue pour quelques années, ils auraient été incarcéré ça seraient là même chose… Voilà, ce matin mon senti est pas trop paranoïaque. Je vous aurai écrit mon feeling du moment… Encore quelques mots, bien qu’il soit un peu tôt. J’ y arrive toujours ça m’étonne à chaque fois. J’espère que ça vous plait… Je pense au phoque en Alaska, une belle chanson. Je sais quand même pas si c’est moi où mes blondes qui sont partis. Voilà la vrai question!!! Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard

vendredi 15 décembre 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Me voilà encore c’est une autre tentative « littéraire », voyons donc puisqu’il s’agit de mon âme, de mon senti… Je sais pas pourquoi je pense au philosophe René Descartes à son je pense donc je suis. Pensé c’est bien encore faut-il bien pensés. Je m’égare c’est de moi que je veux vous parler… Cet après-midi je roule à vide, certaines sont parfois tristes de me lire. Je pense aux études que j’ai pas faites soit parce que j’étais incapable et que l’école était pas faites pour moi. Lors de mon court séjour au collège d’étude générale et professionnel j’étais psychotique c’était pas le moyen de m’en sortir. C’est vieux tout ça ça fait presque quarante ans. Le temps qui passe ça fait peur, je veux pas mourir tout de suite. À nos actes manqués https://www.youtube.com/watch?v=PRErIM3lI6A c’est pas faute d’avoir essayé, y’avait tous ces petits boulots, ces jobs de journaliers, de manœuvre, le copain me parlait de ces injections d’antipsychotique que j’ai reçu pendant plusieurs années pour ça c’était o.k. mais les endroits que je fréquentais étaient invivables. Je suis chez moi, calme pense aux ailes psychiatriques des hôpitaux et à l’institut… Toute la tristesse qu’il y a dans ces endroits, attendre et attendre pour consulter savoir que j’ai quelque chose qui tourne pas rond, vouloir mourir… Faites-vous en pas ça va mieux. J’ai longtemps cherché de la compagnie mais j’étais pas avec la bonne, quand je vous écris je pense à cet échec qu’est ma vie… Mais je me connais y’a ça et je me domine c’est comme si je dominais un empire. Me souviens que le patriarche pour Noël préparait un goûter pour les employés… J’ai toujours les mêmes histoires, les bonhommes qui jouent le répertoire français à l’accordéon, ça faisait un peu gay. Y’a le neveu qui jouait de l’accordéon piano c’était extraordinaire je m’ennuis de ça mais maintenant il a une famille. Une chose dont je suis heureux c’est de ne plus fumer… Les fêtes s’en viennent, je suis fragile et sensible, on est vraiment l’hiver avec la neige… Je pense à mon Saint patron, Saint-Bernard-de- Clairvaux et les croisades du cistercien, il se mortifiais c’est peut-être pour ça que je suis porté à me dénigrer, mais bon! Je suis pas un saint… Le bureau de l’optométriste viens de me téléphoner pour vérifier si tout est o.k. mais oui elle m’a fait ses vœux des fêtes. Si vous saviez quand j’écris comment plusieurs d’entre vous me passent dans la tête, des bonnes pensées, je reviens d’où je suis partis… Y’a les snowbirds qui doivent préparer leurs départ pour le sud… Moi j’espère partir pour la France au mois de Mars pour faire une présentation avec deux collègues. On verras le boss va vérifier si la demande est légitime. Quelques mots encore vous devez commencer à me connaitre, je pense pas trop à la messe de minuit. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Je vous étire ça un peu. À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Voilà, c’est toujours la nuit, je pense encore au sourire de la fille hier si elle savait comme c’est réconfortant elle le ferait plus souvent. Ai lu sur facebook qu’une tante avait eu bien du plaisir avec ses enfants et ses petits enfants à jouer à des jeux de société, bravo! On souhaite de belles fêtes à cette famille la! J’y vais encore une fois avec mon senti, ils ont déjà commencé à empêcher la porte de l’édifice de se fermer, je sais il fait froid on cherche un abri vous voulez pas être affilié d’aucune façon à un hôpital, un organisme ni même recevoir un chèque d’aide sociale. Je comprends… Pourtant vivre dehors l’hiver c’est très difficile ne serait-ce que pour les pieds gelés. Les engelures… J’espère que la super-maman va bien recevoir l’enveloppe…  J’essais de me connecter sur mes émotions, j’ai hâte de savoir si je vais pouvoir me rendre en France au printemps avec les collègues. Je laisse les choses suivre leurs cours.  Dans ma respiration y’a de grands croassement de corbeau mais oui je suis un drôle d’oiseau… Je ne vole pas je ne fais que des survols de ma vie émotive. Pour le moment y’a personne dans ma vie, je sais pas comment nommer les émotions qui m’envahissent enfin je crois… Je sais que la peur est omniprésente… Je pense à ces personnes qui veulent pas se soigner et préfèrent fumer du hash bientôt quand le cannabis seras légal ça va faire bien des malheureux qui vont vivre des psychoses toxique qui c’est qui va les ramasser? Le système de santé. C’est pas une façon de faire des économies. Quand ils auront le cerveau bien mûr, ils vont se bercer ad vitam eternaem dans la salle commune d’une aile psychiatrique, c’est sordide… C’est sans compter les gestes fous que posent les gens psychotiques. Je sais je m’en vais à l’envers de mon combat  contre la stigmatisation, mais par expérience je sais très bien que ceux qui souffrent doivent éviter la dope. Ce souvent eux qui disent qu’ils sont pas malades pourtant la toxicomanie est toujours présente dans les maladies mentales c’est ce qu’on appelle la comorbidité. Voilà un bien petit exposé sur ce que je ne veux plus sentir, la psychose… C’est pas très poétique mais c’est un autre mythe que je veux combattre celui qui dis qu’on est plus créatif une fois intoxiqué, c’est pas vrai… la psychose et la névrose sont pas du même ordre, les gens pour la plupart sont un peu névrosé, c’est pas tellement douloureux quand à la psychose ça fait vraiment mal comme si on avait le cerveau dans un étaux, ça serre, ça serre et on comprend tout à l’envers dans l’angoisse. Cette nuit je suis calme, mon senti survie… Vous pouvez rire de votre grand rire d’intoxiqué, je m’en fout je suis pas gelé. Je vais terminer bien à jeun en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

jeudi 14 décembre 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Suis sortis manger un sandwich, sur le trottoir j’ai croisé une femme qui m’a fait un joli sourire, ça fait ma journée. On essaye d’avoir des fonds pour se rendre dans un congrès à Lille faire une présentation un compte-rendu de notre création le Banquet de la mémoire. J’espère que ça va se faire. Pour ce qui est de mon senti, j’ai payé mes dettes ça me rend plus léger. Petit message à la super maman, le recueil est dans le courrier. Dans le temps des journées comme ça je partais faire du ski de fond, j’avais beaucoup de plaisir… Je m’ennuis un peu de tout ça, on partais avec un copain sur le coteau à Terrebonne et on faisait quelques kilomètres, me semble que la vie étais moins compliqué dans ce temps là. C’est de la nostalgie je sais, faut pas s’en vouloir de se rappeler le bon temps.  J’entends les commères du Tim Horton chialer sur le sort de leurs progéniture qui à tout selon elles mais qui travaille pas. Elles se racontent en disant nous on travaillais on restais pas à rien faire sans comprendre que voilà quarante cinquante ans la vie était pas pareilles. Je peux parler je suis assez vieux. Je travaillais jusqu’au moment fatidique. Je pense au stigmate à comment on me blesse… J’ai quand même aimé ma journée, j’ai hâte de savoir si je vais partir avec les collègues, je pense qu’on fait une bonne présentation mais va falloir attendre que l’hiver passe pour se rendre là-bas. Aujourd’hui c’est le froid qui mord… Ils ont déblayé la neige assez vite. Je pense à cette dame qui travaillais dans la guenille, à la pièce elle était toute fière de fournir celles qui venaient après elle et qui suaient, même à son âge plus de soixante dix ans elle rêvait d’y retourner son orgueil était là dans cette saudite confection que maintenant ont fait dans des pays où la main d’œuvre est moins dispendieuse. J’ai habité un bachelor dans un sous-sol où tout à côté ronronnais les machines à coudre. Ça aussi c’étais de la folie. J’ai jamais compris le principe qu’il fallait souffrir à l’ouvrage pour rentré chez soi dans la paix. J’ai jamais eu de travail assez payant pour être confortable chez moi. Maintenant je suis bien chez moi, les voisins aussi veulent la paix… Je réussis pas à tout les coups à écrire un texte fort. Je suis quand même content d’être sortis dehors aujourd’hui, je me suis pas senti harcelé. Je crois qu’aujourd’hui pour les journaliers et les doigts de fées c’est le jour de la paye, onze jours encore et c’est Noël semble qu’ils ont retardé à livrer les achats de la matriarche, elle est faite forte moi je me serais mis à paranoïer. Voilà encore un peu de senti la ville c’est une jungle et j’essais d’y vivre le mieux possible. Je termine comme ça en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je reviens à mon cycle de nuit qu’ais je à dire? Je regarde dehors c’est vraiment l’hiver. J’ai hâte d’avoir des nouvelles pour le voyage je sais pas si ça va se faire… Je crois être suivis et c’est pas un suivis médical, on me harcèle parce que je « travaille » pas, on veux m’exaspéré pour que je pète les plombs et m’enfermer… Je pense à ça ça couterais cher de mettre une équipe qui me poursuivrais pour récupérer quelques dollars… J’en ai pas d’argent on mettras pas de fourmi pour récupérer des miettes de pain. C’est comme toujours la paranoïa qui prends le pas. Je sais vraiment pas comment régler ça, ça fait une couple de mois qu’on me paye pas, je suis un pauvre… J’ose plus sortir. Voilà ce que ça donne mon senti de cette nuit, mon angoisse, chacun y met du sien pour que je capote. C’est la nuit, je suis seul chez-moi, y’a beaucoup de choses que je comprends pas, je me bat pour quelques dollars, je sais qu’on préférerais que je fréquente la banque alimentaire mais je trouve ça humiliant… Je suis pas assez costaud pour tout abandonner et prendre le bord de la rue, c’est l’hiver… Je vais sortir ce matin et rester poli comme ça je vais m’éviter des problèmes… Chez moi les crayons ont pas changé d’endroit où je les ai ranger, fou braque je suis fou braque mais je devrais pas me dénigrer comme ça où que j’aille quoi que je fasse cette paranoïa cesseras pas… J’aimerais bien être poétique cette nuit… Je pense à l’ami qui parle en marchant qui engueule ceux qui le suivent mais y’a personne quand il passe devant chez moi je vois bien… Je crois que je vais faire comme lui, marcher et gueuler après ceux qui me persécutent. Je me dénigre pas y’a longtemps déjà que c’est comme ça la schizophrénie paranoïde avec comorbidité. Pour le morbide j’en ai rayé quelques une mais la paranoïa reste là. Je suis revenus à mon senti, ça fait déjà presque dix ans que je suis impliqué avec mon groupe et sept ans que j’ai fait mon premier voyage en France pour ce qu’on appelle la psychiatrie citoyenne maintenant la pleine citoyenneté… Pour le prochain voyage on m’a dit que j’ai pris une bonne initiative, reste à savoir si ça va se faire… Je sais pas si la super-maman de Cantley me lis, je veux juste lui signaler que je poste un recueil de bandes dessinées aujourd’hui j’espère que les petits gars vont aimer ça. Voilà où j’en suis cette nuit, c’est tranquille chez moi, y’a des crayons qui sont jamais disparus, ça fait un bout de temps qu’on a pas déplacé des choses chez moi, du moins que j’en ai pas eu la sensation. Dehors y’a le bip des charrues qui reculent… Me reste que quelques mots à vous écrire pour terminer ceci. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard