lundi 2 octobre 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’ai sauté une matinée donc je vous écris dans la nuit du goulag occidental. J’espère être inspiré, cette semaine mon vendredi va être pas mal occupé, je m’en vais montrer de quoi ça l’air un malade mental à de futur employé de l’institut… Hier j’ai eu une réunion du comité des usagers de l’institut, je vous raconte pas ce qui s’y est passé c’est confidentiel. Juste dire qu’on a pas été très méchant. Je suis revenus en passant sur le grand terrain de l’institut, j’y ai vu des fantômes un peu partout, de la noirceur et des ombres… J’essaye de rester debout malgré que j’ais sommeil, cette nuit y’a une odeur d’écurie, c’est pas vrai qu’on produit de la pénécilline avec de l’urine de jument… Je croyais pas que la nuit était si avancée. Je vais vous placer une photo de Rambla à Barcelone. Je crois que c’était après l’attentat, j’ai parlé de ça avec une jeune fille hier, elle était pas au courant, c’est pas fort elle était où sur la planète mars? « Ils avaient des lasers dans les yeux les grands silencieux » - Claude Péloquin https://www.youtube.com/watch?v=hgu8aDqhzPA  C’était y’a longtemps j’étais adolescent… On écoutait ça dans une classe de morale! Je pense à cet outil qui me vibrait dans les mains c’était surement pas bon pour ma santé mentale, bon! Encore une autre affaire j’aurai eu que des jobs de cul. Pour la production industrielle la vie d’un homme ça vaut pas grand-chose ils attendent en ligne pour prendre la job. Ce matin ma gueule est pas trop baveuse… http://legoulag.blogspot.ca/2017/08/schizophrenique-barcelone-et-madrid-1.html  Je vous place encore une fois un texte en dix chapitre là vous avez le début vous pouvez continuer à lire la suite en changeant le numéro http://legoulag.blogspot.ca/2017/08/schizophrenique-barcelone-et-madrid-2.html?spref=fb  Voilà vous en aurez un autre. Je viens de voir que tout est dans la colonne de droite. Bon! Je reviens à mon senti à cette chose sans nom, ce vide vertigineux qui me laisse parfois muet, non je n’ai pas peur ce soir c’est rare, je vais y arriver… Je pense à tous ces poètes qui avaient voix au chapitre, méchant cliché, y’en a d’autre qui maintenant sont sur scène et qui ont la parole, moi je prends ce tout petit espace pour essayer de vous nommer ce senti, cette recherche dans l’âme pour mal écrire. Voilà cette nuit je m’autoproclame poète, ça prend combien de mots pour approcher la poésie. Je suis d’une nullité féroce cette nuit, y’a longtemps que je me suis pas dénigrer, je vais pas plus loin que ça. Je me serai toujours chercher en me trouvant souvent par fragment, parfois je m’en veux d’avoir osé d’avoir écrit en espérant me libérer… Cette nuit j’en suis là de ce combat moi avec moi…. Je rentre dedans, rentre dans la machine et me perd dans ce labyrinthe que je met tous les jours en place. Voilà! Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Arrivederci!!! Ciao!!!!
Bernard

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Ça s’en viens grave mon affaire, cette nuit j’ai oublié que je faisais chauffer des fèves au lard, je suis somnambule. Un court instant j’ai cru que j’avais déjà vécu ce moment, j’aurais pu foutre le feu, j’étais retourné me coucher, je croyais que j’avais rêvé. J’ai vérifié elles étaient là elles avaient pris au fond mais pas brûlé. Ça me fait peur… J’arrive pas à dormir, ai mangé les fèves au lard, je me prépare un café, c’est la nuit… Ce matin je vais à mon groupe de pairs. Je sais pas pourquoi je pense à la neige il est un peu tôt. Je crois que j’ai perdu mon lecteur de la Rolls Royce International… Ce soir c’est une réunion du comité des usagers de l’institut universitaire de santé mentale de Montréal. Le goulag dors pendant que les voisins ronflent … Il faut apprendre à parler de ses émotions c’est pour le mieux… Je suis réveillé, pense à mes différentes implications… Je vais prendre une douche… C’est fait, je sais pas si c’est à cause de l’âge mais j’ai beaucoup moins de souplesse dans mes gestes… Je vais terminer de rédiger ça et après je vais faire la vaisselle… Ai commencé à lire un recueil de bandes dessinées Spirou, les dessins sont magnifiques, j’aime bien me perdre là- dedans ça me détends. Je pense à l’époque où avant qu’on élargisse la rue Notre-Dame dans le quartier y’avait l’usine de la Vickers, ça faisait vivre beaucoup de familles d’Hochelaga-Maisonneuve. J’avais rencontré quelqu’un pour travailler là mais il était trop tard l’usine allait fermer… C’est l’histoire de ma vie jamais à la bonne place au bon moment… Cette nuit j’y vais pas très fort sur mon senti, je vous ai assez parler de mes insomnies… Je pense au praticien ressource qui s’ennuie du chroniqueur Pierre Foglia moi y’a longtemps que j’avais cessé de le lire quand il a pris sa retraite, j’étais plus capable de m’identifier à ce qu’il racontait dans ses chroniques. Plutôt que Goulag je pourrais intituler ça en route pour le CHSLD mais le plus tard possible… Je m’identifie pas à mon quartier, de là le Goulag occidental, mon exil en a encore pour longtemps mes racines sont arrachées, ne reste que le ciment et l’asphalte qui mène à mon semblant de patrie du nord, Lanaudière… Je sais pas si mon lecteur chauffeur d’autobus de la couronne nord peut me dire si les transports en commun sont meilleur, à l’époque fallait attendre longtemps pour prendre l’autobus mais maintenant y’a le train… Je pense que je fais ma part pour l’écologie en ayant pas de voiture, de toute façon j’ai pas les moyens, Lanaudière pas de voiture ça a pas de bon sens… À l’est du Goulag occidental y’a encore un quartier à faire revivre mais je suis d’accord avec ceux qui veulent pas de gentrification, faut pensés à loger le pauvre monde avant tout. Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! Au revoir!!!
Bernard

dimanche 1 octobre 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Déjà le premier octobre, j’en connais qui comptent les dodos avant de partir en Espagne. J’espère qu’ils auront pas de problème. Je vais vous illustrer ça avec une sorte de sculpture lampadaire vue à Barcelone. Si je m’écoutais je repartirais mais j’ai du boulot et c’est pas mauvais de vivre en pensant à ses souvenirs. Je pense aussi aux mauvais souvenirs d’avant les voyages à l’époque de la consommation, je m’en rappelle ça faisait mal. Une journée à la fois j’y arrive, aujourd’hui j’ai rencontré mes pairs dans le rétablissement et j’ai essayé d’aider je crois que ça va me garder à jeun. Je crois que j’ai utilisé toutes mes thématique mes sujets de prédilections. Plus grand-chose de nouveau à dire… Ce midi j’ai préparé un bouilli il est bon, j’en ai mangé une portion pour le diner. On viens de me téléphoner, demain j’ai une réunion du comité des usagers de l’institut en santé mentale. Souvenirs du duo musical McGale Smallwood le dimanche après-midi au défunt bar Le Hasard, de grands musiciens… À cette époque j’avais encore du plaisir du moins je réussissais à oublier mes malheurs dans l’alcool. C’est toujours la même chose que je vous raconte… C’est une magnifique journée d’automne, lentement les arbres changent de couleurs, dans le parc ils jouent au frisbee… Comment vous parler du stigmate? Mais non je l’ai pas écrit dans le front que je suis malade, mais faut que je le dise pour montrer que c’est possible que même malade on peut vivre une pleine citoyenneté. J’ai pas grand-chose à perdre à le dire, j’ai mis une croix sur le marché du travail et je compte pas déménager bientôt… C’est idiot ce que je vous raconte là, c’est toujours la même chose, un ensemble de préjugés négatifs et injustes comme de dire que tous les malades mental sont violent. Je pense qu’il va falloir que j’arrête d’écrire un moment, c’est pas simple de se renouveler chez soi, c’est vraiment du radotage. J’ai pas envie d’aller niaiser au bistro, surtout seul, là aussi c’est encore plus du délire. Les écureuils font des provisions, moi je cherche une destination pour l’an prochain peut-être les Philippines où la Thaïlande, je sais pas… Y’a l’Italie aussi, le praticien ressource à la retraite y est présentement, il semble faire bon voyage… Dehors il vente un peu, la nuit passée j’ai entendu un bruit qui ressemblait à un coup de feu, un cauchemar? Y’a beaucoup de cyclistes, ça aussi c’est des souvenirs d’une époque avant la maladie, je m’entrainais sérieusement ça m’a pas empêché de tomber malade, plus tard j’ai essayé de m’y remettre j’ai pas été capable. Tout ça je vous l’ai déjà écris…  Je vous prie d’être indulgent sans ça je vais y arriver encore moins. Les commentaires sont tous les bienvenus. Je les lis avec enthousiasme, voilà c’est à peu près ça pour maintenant. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine que comme toujours j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

samedi 30 septembre 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! C’est la nuit, j’ai dormis un peu. Toujours souvenirs de ces angoisses que je passais dans la fenêtre du salon quand vous tardiez à revenir d’une sortie. J’avais peur d’être abandonné. C’était long et douloureux, j’avais rien d’autre a faire qu’attendre et guetter les automobiles qui passaient. Je sais pas ce que j’aurais fait si vous nous aviez abandonné, j’étais vraiment désemparé, chaque voitures qui passe devant chez moi me rappelle cet état anxieux, j’étais déjà malade… Quand finalement vous arriviez, j’étais même pas soulagé, j’allais vite me coucher de peur de me faire gronder parce que j’étais resté debout. J’avais l’affect déglingué un grand besoin d’être rassuré. Ça n’arrivais pas. Le lendemain matin j’étais heureux de voir que vous étiez là en un morceau. Je peux dire que je veillais sur mes frères et sœurs. Je crois que c’est là que j’ai découvert être incapable de nommer ce que je vivais émotivement, d’avoir les bonnes émotions à la bonne place. C’est mon senti de l’époque, je me sentais tellement seul… Je vous raconterai pas cette difficulté que j’ai eu à quitter la maison paternelle, j’avais peur je voulais pas partir… Je suis devenu ce qu’on appelle un itinérant. Je couchais sur le sofa de qui voulais bien m’accueillir. L’angoisse, l’anxiété c’est d’une lourdeur on arrive pas à s’en défaire sans parler de la maladie avec laquelle on est obligé de vivre et qui littéralement nous paralyse. Cette nuit les voitures passent et j’attends plus personne. Je suis vieux et je reste chez moi… Je suis toujours à me demander comment je fais maintenant… Je prie, je prie je crois pas que pour moi il y ais d’autre façon. Viens de manger un muffin, et je me suis préparé un café. Je suis heureux c’est toujours des nuits tranquilles dans l’édifice. Les gens semblent avoir compris qu’on a pas besoin d’entendre de la musique à haut-volume.  Je cherche les sentiments que j’avais à coucher sur le sofa des copains, à comment parfois j’écoutais de la musique sur le walkman pour éviter d’entendre les sarcasmes d’une co-locataire, moi j’étais pas locataire je payais rien. Ça longtemps été comme ça, je déménageais au six mois, de logement à sofa, ça été long avant que je comprenne… Je souhaite cette dérive là à personne, j’aurais peut-être pu apprendre si j’étais resté à l’école. Toujours le souvenir du patriarche qui me donne quelques dollars pour aller à la brasserie. Je pense au barbu à l’âge qu’il aurais maintenant, il est probablement décédé… À un moment je me suis calmé, les parents partaient camper avec leurs roulottes et j’avais la maison pour moi seul quand même l’angoisse est revenue seule… Tout à coup cette nuit y’a un parfum de viande grillée portugaise ça sent bon… Moi quand je pars y’a personne qui m’attends. Je vous ai tracé le portrait d’une époque de ma vie. Je termine ici en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard
 

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Très belle journée, je suis désolé de voir que vous n’avez pas commenter mes derniers blog. Je me cherche un propos, je lis présentement des bandes dessinées, toujours ulcéré par la confusion entre dessins animés et bandes dessinées, les deux sont parent disont que un peux servir de story board à l’autre. Je pense aux Avengers des marvels comics qu’on peux maintenant voir au cinéma… J’ai vu les Avengers dans l’avion à mon retour de Madrid, c’est un bon film très distrayant avec des images exceptionnelles. J’aurais aimé voir ces films dans mon enfance mais la technologie ne le permettait pas. Je prends mon temps pour vous écrire, je veux pas vous décevoir… Cet après-midi je suis allé discuter dans le parc avec l’ami, au soleil il faisait bon mais à l’ombre c’était frais… Un écrivain qui trouve pas son propos ça vaut pas grand-chose… Parlant bande dessinée je pense à l’exposition Gotlib au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme que j’ai vu y’a trois ans, c’était magnifique toutes les planches et le travail de l’artiste, c’était drôle et ça donnait à penser… Je pense aussi à Charlie-Hebdo à l’attentat de grands artistes qui sont mort pour la libre expression. Présentement je lis quelques choses de très léger un recueil du magazine Spirou, ça me détend. J’avais une très belle collection des magazines Pilotes et de Charlie-Mensuel, comme un idiot je l’ai vendu pour des peanuts, j’aimerais bien relire ça… Tout ça, cet amour de la bande dessinée ça a commencé comme chez plusieurs enfants par les albums de Tintin, j’aimais bien celle en couleurs des journaux de fin de semaine, je peux aussi vous parler de Pif-Gadget, comme vous voyez y’en a pas manqué beaucoup de Vaillant au journal de Mickey… Les intellos disaient que c’était pas de la vrai lecture, mais moi ça m’a donné le gout de la lecture, des œuvres classiques sans pour autant abandonner mes comics. Quoi vous dire de cet « amour », ça aussi ouvert un intérêt pour l’art, je sais ça sonne iconoclaste, mais à regarder des plans d’images on en vient à s’intéresser à la peinture, on s’y essaye même si on est pas très bon. Ça développe aussi de l’intérêt pour les graffitis murals, on y trouve une certaine beauté.  J’ai vendu plusieurs livres avant de me rétablir, maintenant chez moi y’a de grandes bibliothèques. Je n’en vends plus de livres parfois je relis un ou l’autre. Les recueils c’est pour les petits gars les fils de ma nièce, c’est une façon de les intéresser à l’art, moi si j’avais pas eu ça je serais pas là à vous écrire. Je suis ému tout à coup à vous écrire ça, c’étais pas une manière tellement bête de survivre… Soixante et un ans et j’ai pas encore finis de lire, au travers de la maladie ça m’a permis de voyager aujourd’hui. Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Dehors dans le parc y’a un type qui gueule tout seul. Il est deux heure du matin. À l’époque ça m’aurais tellement stressé j’aurais pris ça pour une voix. Écrire c’est toujours une tentative on sait jamais si on vas y arriver. J’ai terminé la lecture du bourreau de Gaudi, ça s’avère un bon roman policier. Je crois que je vous en ai parlé précédemment, ai commencé la lecture d’un recueil Spirou c’est vraiment la détente, les dessins sont magnifiques. Samedi matin, je vais me préparer un café… Le senti est pas mal endormis, toujours en tête cette policière qui met ses gants en entrant chez moi. Si j’avais pas été calme elle m’aurais sortis par la force. Je médite sur ce que je vais vous écrire, une sorte de yoga intellectuel, souvenir du patriarche qui faisait des exercices le matin… Me souviens de ce moment d’égarement où j’ai cassé ma guitare et ma télé, c’était y’a longtemps, je savais plus comment m’exprimer, un moment de colère, j’étais désemparé… C’était le moment où je devais quitter la maison paternelle, j’avais peur, j’avais tellement peur, sans argent, sans boulot… Je devais sortir le nez de mes lectures et aller affronter le vrai monde. Je vie au même endroit depuis maintenant plus de vingt ans, le goulag occidental comme j’ai rebaptisé mon quartier, me va bien. J’ai mûri, je connais mon environnement, je crois qu’il n’y a plus de complot contre moi du moins je l’espère je touche du bois. Je pense à la neige et au verglas bientôt… Le gars à la taverne qui dis que je suis pas intégré, j’ai toujours détesté ce mot. Je pense qu’il m’offrais de faire partie d’une bande de petit criminel. Y’en étais pas question, j’étais assez dans la merde comme ça, j’avais déjà ma gang. À un moment j’avais plus d’argent pour me loger et me nourrir, le chèque de sécurité du revenus juste assez gros pour vivre chez ses parents, mais j’avais quitté le « nid » familial. Je reviens encore avec cette « saloperie » de schizophrénie comment les petits boulot ne me permettent pas d’espérer grand-chose.  Toute cette pression pour que « j’intègre » ce mot que je déteste tant, le marché du travail, c’est fou ce qu’il faut faire pour s’acheter du papier cul. J’ai hâte de repartir en voyage, j’en ai discuté avec un copain peut-être qu’on partirais ensemble, il prend sa retraite au printemps.  Voilà les yeux me ferment tout seul, j’ai encore sommeil, je vais essayer de terminer ça avant d’aller dormir. Tout à coup j’ai le thème musical de Twin Peaks la série de David Lynch dans la tête, c’est ce qu’on appelle une série culte. Je viens de manger deux toasts au creton  https://www.youtube.com/watch?v=i7d0Lm_31BE Y’a quelques années j’ai regardé cette série en rafale. Bien après sa première diffusion. Lentement je termine, j’espère que votre lecture vous à plut. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

vendredi 29 septembre 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Je suis épuisé… Quelques heures pour écrire mon senti. Parfois je crois que j’écris dans le vide… C’est moi qui est vide… Quoi dire? C’est le week-end qui commence, il est encore temps de se rendre au chalet. Non! J’en ai pas de chalet c’est vous qui y allez… Moi je reste dans le goulag occidental, j’irai peut être marcher dans le quartier… Je pense à ce gars dans les escaliers du dollarama qui a laissé tomber une seringue, je lui ai dit de la ramasser, le centre-sud c’est beaucoup ça un repère de toxicomanes, les ressources qui leurs viennent en aide sont en majorité là… Je dis leurs mais je pourrais dire nous, y’a quelques années que j’ai arrêté de consommer. J’arrête ça la, étrangement à Barcelone j’ai pas croisé de toxicomanes sur la rue. Quelques mendiants pieds nus à Madrid vite repoussés par un policier…Quoi dire des rêves brisés, ces désirs qu’on avait quand on était jeune, ils se sont tous échoués sur un trottoir, un banc de parc à regarder passé les riches et les privilégiés. Vous voyez je suis toujours dans la même problématique, quand je passe les douanes on me fouille sommairement, j’ai rien à cacher… Dehors y’a un gars qui crie, ce matin j’ai fait les courses, le gars il a les mains épaisses de quelqu’un qui a trop cogné, blessé un peu partout… Aujourd’hui comme à toutes les fins du mois la police va être occupé… Je pense à ces pushers qui vendent du Fentanyl, la mort… Je me souviens, je me faisait payer cash, j’allais m’acheter de quoi faire un sandwich, je rentrais à la maison je mangeais, prenais une douche me changeais et partais sur la galère. Je rencontrais jamais personne, tout ce que j’arrivais à faire c’est me saouler parfois j’en avais assez de boire seul, je payais la bière à un compagnon de boisson. Y’a pas de poésie là-dedans, pas plus que de rentrer dans un bar désaffecté par la porte d’en arrière, de boire et de sniffer dans la crasse. Je vous raconte ça et je pense à Charles Bukowsky et ses contes de la folie ordinaire. Ma folie étais pas ordinaire elle était psychotique, parfois je me demande comment je faisais… J’étais naïf et sans desseins, encore aujourd’hui je suis étonné d’être en vie. Jamais à ma place, toujours à écouter les gens m’insulter, je disais pas un mot et continuais à me saouler. Y’a longtemps déjà, les bars étaient remplis de monde qui se tiraillaient, se poussaient, y’avait foutrement rien à faire là mais j’étais prisonnier de la bouteille. Laissez-moi vous dire que maintenant j’aime bien être chez moi, je me rétablis et j’ai laissé tomber les faux-amis… Voilà! Faut comprendre aussi qu’il y a autant de variante de toxicomane alcoolique qu’il y a de personnes. J’oublierai jamais cette époque là, parfois je vois des gens dire qu’ils avaient un problème avec l’alcool mais qui boivent encore! Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard