vendredi 17 août 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Ce soir c’était soirée télé avec l’émission Des Racines et Des Ailes que j’avais enregistré. J’y ai vue de magnifique arrière-pays nouvellement désigné comme parc, ça m’a donné l’envie d’y aller… Je me souviens l’an passé j’étais à Barcelone c’était la journée de l’attentat sur la Rambla. J’avais laissé tomber pour la promenade, aujourd’hui je termine ma vingt-cinquième année de sobriété j’en suis bien heureux… Dans quelques minutes on seras dans la nuit de vendredi à samedi. Je vais essayer encore une fois de vous raconter mon sentis. Je me cherche toujours une destination, j’entends un avion qui passe, je crois que l’aéroport Pierre-Eliot-Trudeau ferme bientôt pour la nuit… En plus l’an passé j’avais commandé des tapas sur une terrasse, il était pas très bon, j’avais préféré ceux du bar à tapas au coin de Saint-Denis et Mont-Royal à Montréal malheureusement j’ai oublié son nom. J’ai envie de vous écrire sur le plaisir d’attendre à l’aéroport, d’être là bien à l’avance pour regarder la foule qui part et qui arrive, marché de long en large en attendant le bon moment pour enregistrer les bagages, avoir une discussion laconique avec  un autre voyageur qui m’enviais d’avoir un tel sac-à-dos, c’est vrai qu’il est bien. Je crois que j’ai oublié une chemise à l’hôtel en Espagne. Je suis toujours très nerveux quand je passe le check-point à l’aéroport. Je veux aller trop vite, trop bien faire je retarde tout le monde et me v’là sur le quai d’embarquement reste plus qu’à attendre pour savoir à quel numéro part l’avion. J’ai qu’à me détendre. Je passe à travers les boutiques hors taxe j’achète rien c’est encore trop cher, je marche et je regarde les gens, j’ai hâte d’être assis dans l’avion pourtant je sais que je vais y passer au moins six heures. C’est pas vraiment mon senti de cette nuit, le climatiseur s’est arrêté tout seul. Je porte attention à mon plexus solaire c’est un peu un concept tiré du yoga, en langage de tous les jours on parlerais du sternum. Y’a pas de douleur… Je suis insomniaque pourtant je pars pas demain… Hier j’ai salué le directeur santé-mentale de l’institut il était avec un sympathique psychiatre avec qui je m’étais rendus à Londres. Je suis toujours heureux de le rencontrer… Les nuits passent lentement à vous écrire, je sens de la fatigue. J’écoute ce que mon corps me dis dehors j’entends des passants discuter, les yeux me ferment tout seul j’ai sommeil, la nuit de vendredi en ville c’est très vivant, la jeunesse se cherche de la compagnie. Les filles sérieuses sont au boulot pendant que les bums sérieux se saoulent malheureux de pas les trouver. Cette nuit on est bien. Je cherche une façon pas ordinaire de terminer, me souviens d’un bar jamaïcain sur l’avenue du Parc, j’y restais jamais trop longtemps c’était tranquille. Voilà! J’apprécie toujours vos commentaires et termine avec cette désormais habituelle chute. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

jeudi 16 août 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’ai dormis un peu, pas besoin de l’obsédant climatiseur, il fait frais. Des démarcheurs de tout ordre entrent en contact avec moi par téléphone. Ce matin je vais à l’institut, cette nuit je sais pas trop quoi vous raconter, souvenir d’avoir essayé de dormir dans l’humidité et la rosée du parc Père Marquette, fallait être fou fallait être saoul… Dans ma tournée des bars je trouvais jamais personne avec qui parler… À l’heure qu’il est je me souviens du Lola’s Paradise et de ses miniatures au bar… Dehors de la musique lounge quelque chose qui ressemble au Buddha Bar. Même en voyage je ne fréquente pas les bars je ne sors pas la nuit. Je vais vous illustrer ça avec une photo de Madrid, heureusement que j’ai pas attendus le voyage de noce pour voyager je serais pas allé très loin. Maintenant que je ne bois plus j’en profite, souvenir de l’Alternative une sorte de thérapie provenant de l’hôpital Jewish pour arrêter de boire, on se réunissait le vendredi soir pour parler, ça m’a jamais empêché d’y retourner s’asseoir par terre sur des coussins ça marche pas… Plusieurs fois aussi à Dom Rémy, la dernière était la bonne aujourd’hui ça fait vingt-cinq ans précisément que j’ai pas consommer, que je suis clean and sober, un jour à la fois je réussis. Je sais y’a des gens qui trouvent ça quétaine, mais arrêter l’alcool c’est pas une question de mode c’est de la survie… Si vous saviez comme je suis content de pas boire, ce lourd poids sur mes épaules qui est disparus. J’en parle ici c’est une autre de mes marottes je veux combattre le stigmate que laisse l’alcoolisme et la maladie mentale… Je me souviens l’an passé je marchais dans les rues de Madrid c’étais bien… Quand j’entre chez moi ça sent bon, je ne fume plus, y’a un doux parfum… Souvenir encore du Café Campus à l’époque de la rue Decelles, les soirées de musique québécoise et les serveuses qui voulaient plus me servir parce que je buvais trop vite là aussi j’étais seul dans la foule. Dehors y’a un gars qui gueule, je salut mon lecteur retraité de Brossard… La profonde solitude je l’ai remplacé par un peu de spiritualité, de prière, ça me calme, écrire aussi pour moi c’est spirituel… J’ai décidé que j’irais pas faire rire de moi à la radio de Québec. Ça m’a marqué toutes ces années, je ne bois plus de bière sans alcool, ça aussi j’ai longtemps essayer d’arrêter avec ça mais c’était pas long que je retournais à la vrai… Le climatiseur à redémarré question de me garder au frais, mais non je fait pas mon frais j’ai rien pour ça. J’essaye de terminer sur des bons mots, je me dois d’accueillir l’étrange pour l’aider à se rétablir. Quelques mots encore, je suis pas rigolo, la soirée se termine c’est la nuit. Voilà! Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Je dois pas être bon écrivain personne ne s’intéresse à ce que j’écris…Aujourd’hui je suis désoeuvré, monsieur Tremblay dis qu’il faut pas se censurer… J’ai envie de tout abandonner. Un homme seul qui souffre de schizophrénie et qui écris des bêtises voilà ce que je suis. Je suis trop vieux, je me prends trop au sérieux faut en rire de cette écriture. Toujours des souvenirs de ces journées où je me rendais au centre d’emploi de Terrebonne pour ensuite prendre l’autobus et me rendre au centre d’emploi Crémazie et après terminer coin Saint-Martin et Des Laurentides à Laval encore un autre centre d’emploi, si vous saviez comme c’était long et ennuyeux je répétais ça tous les jours parfois je marchais d’autre fois je faisais du stop, du pouce… J’ai jamais trouvé d’emploi que je voulais garder maintenant je suis à la retraite il est pas question que je retourne passé la moppe. Je passe mes journées comme un bonhomme de soixante deux ans qui essaye d’écrire… Je m’ennuis moins que dans ma vingtaine, j’avais tous laissé tomber je devais déménager avec un copain, je l’ai pas fait, j’ai lâché la job et me suis retrouvé seul et triste, je crois que c’est là que le patriarche m’a mis à la porte, je me souviens pas de la chronologie… J’avais plus d’argent pour me réfugier à la brasserie. Je sais pas si je dois écrire ça, mon malaise cet ennuis qui me détruisais, mes rendez-vous avec le psy ces recherches d’emplois souvent subventionné avec l’aide d’un bureau associé à l’hôpital. Je veux pas retourner là-dedans plutôt mourir… Je suis chez moi, je « travaille » mes écrits ça vous semble peut-être de la folie mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé d’être heureux. Chaque jour j’en rajoute… Je pense qu’à la radio de Québec ils voulaient me payer la traite. Y’a longtemps que j’y suis pas allé je m’y étais rendus pour un congrès santé-mentale, c’était intéressant. J’avais rencontré une jeune fille qui conseillait des lectures selon votre caractère, ça s’appelait la bibliothèque Apothicaire elle m’avait prescrit comme lecture, Le livre des chemins d’Henri Gougaud et le loup des steppes d’Herman Hesse à lire aux petits soins. Tout à coup j’ai mal, j’ai quelques sanglots vous savez moi et les mots… Je savais pas si j’allais arriver à vous écrire aujourd’hui, j’ai pas de tonalités, c’est pas une chanson. J’apprécie quand même de savoir que vous me lisez qui que vous soyez. Demain j’ai une réunion à l’institut,le climatiseur s’est arrêté dans la nuit il a redémarré dans l’après-midi, ça vire à l’obsession tout ça… C’est jeudi y’en a d’autre qui ont leurs paye aujourd’hui à l’époque je vérifiais au guichet. Voilà! Encore quelques mots pas trop désespéré, si ils n’y croient pas j’y crois pour eux, l’écriture c’est censé m’aider par une espèce de catharsis. J’ai moins mal, j’espère que ça vous plait. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

mercredi 15 août 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’ai fait un petit dodo, je suis maintenant debout pour vous écrire. Mes post précédents sont disponibles. Hier soir j’ai eu le vertige en regardant une émission voyage dehors un gars passe il chante pour se donner du courage. Je sais pas si les boîtes de nuit du village sont toujours aussi hot… La nuit tout est superficiel pourtant il faut y plonger sans savoir comment on va en sortir on y véhicule pas de bonnes valeurs, c’est l’argent et le bling-bling… Le climatiseur s’est arrêté, j’attends qu’il redémarre que l’appartement se réchauffe. Je peux pas dire que cette nuit c’est une grosse chaleur. Le temps passe je me demande si ça auras été utile cette écriture, une infirmière aimerais que je parle à son groupe d’échange sur l’alcoolisme et la toxicomanie. Je lui ai demandé si elle avait un budget sinon de contacter l’agent de programmation de la direction santé mentale et dépendance… Semble que le site de TVA est bloqué en Europe je sais pas pourquoi. Cette nuit quand je me suis levé je croyais qu’il était une heure vingt, il était plutôt onze heure vingt. J’essaye de trouver une autre thématique, je sais qu’il y en a plusieurs qui aimeraient que je me pète la gueule… Ce seras pas pour cette nuit il est déjà minuit. J’ai hâte de savoir quand vas avoir lieu la prochaine rencontre à propos du site internet et la santé mentale de l’institut. C’est toujours une nuit d’été on se promène en voiture les fenêtres ouvertes et la radio sur une station vintage rock… Des scooters Vespa passent ils sont magnifiques, j’aimerais bien en avoir un mais j’ai pas d’endroit pour le ranger et je trouve ça quand même dangereux. J’ai démarré manuellement le climatiseur. Hé oui! C’est mon senti ce sont mes pensées le climatiseur indique vingt deux, faut vraiment avoir rien à dire. Je compose de mes nuits d’insomniaques… Parfois je suis découragé je sais pas ce que j’attends des entrevues dans la presse, le héros du roman Ringolevio refusait de se mettre à l’avant plan. Je pense que je joue avec le feu pourtant je fais ça pour aider, je veux pas faire de morale à personne comme toujours je veux juste montrer que c’est possible de vivre avec et malgré la maladie. Je sais pas si je fais une erreur mais je crois que les gens aiment bien m’entendre parler de rétablissement. Je veux combattre le stigmate c’est pour ça que je me cache pas y’a quelques soignants qui faisaient l’analogie avec la sortie du garde- robe des homosexuels… J’ai de la difficulté à terminer c’est pas très bon ce soir. Y’a de vieilles connaissances qui se présentent sur les réseaux sociaux ça me fait peur, j’espère qu’ils ont changé… Voilà ou j’en suis cette nuit, j’ai mangé un gâteau, une phrase pas très très édifiante. Je dois pas oublier l’humilité. Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent



Bonjour! Bonsoir! Merci pour vos commentaires sur le blog précédent, c’est ça aussi un livre d’autre peuvent le lire et on peut échanger des commentaires. C’est le milieu de l’après-midi j’ai préparé mon souper, pommes de terre carottes, brocoli et foi de bœuf. Finalement y’a pas eu de pluie, j’essais d’y aller avec mon senti. J’ai fait une sieste ça fait du bien, mercredi milieu de semaine je crois que pour certains c’est le jour de la paye, faut pas arrêter dans les débits de boisson on en sort pas… C’est toujours le même thème, je pourrais vous parler de l’alcool sec, cette saloperie qui tue, semble que les motards criminalisés en ont le monopole. Souvenir de ces affiches placardées dans le club qui interdisait la vente et la consommation de drogue, je crois que c’est pour ça qu’il a marché si longtemps. Quand on y passait quelques heures les toilettes devenaient dégueulasse, à part commander de la bière j’ai jamais parlé à personne du staff, me souviens y’a quelques temps d’avoir croisé une des barmaid elle était défaite, malade c’était triste à voir une si belle femme. Je pense que ce milieu-là est très dur pour ceux qui y travaillent rare sont ceux qui ne consomment pas sans parler des différentes relations sexuelles. Je m’ennuie pas de ça parfois je couchais avec une rencontre d’un soir heureusement j’ai pas attrapé de maladie. Viens de terminer mon souper c’était bon, quand je mange bien ça me garde dans un bon état d’esprit. Y’a un grand homme de théâtre qui est décédé, je peux pas en dire grand-chose d’autre que je l’avais apprécié dans la télésérie D’Iberville. Le climatiseur, je vous en aurai parlé tout l’été, fait la job, la cuisson du foi de bœuf à enfumé la pièce, c’est pas grave… Me souviens je revenais du travail, à peine si je prenais le temps d’une douche je sortais prendre le taxi pour le bas de la ville, parfois je prenais le métro jusqu’à Berri-UQAM et je marchais sur Saint-André jusqu’au bar, je fréquentais aussi les tavernes du plateau, la taverne verres stérilisés et l’inspecteur Épingles des endroits pas trop recommendables  mais j’ai perdus beaucoup de temps à la brasserie Cervoise une des premières micro-brasserie on voyait bien que je me tuais. Comme n’importe quel bum je jouais au billard, au pool. Je veux pas que vous croyiez que je suis nostalgique, je m’ennuis pas du tout de ça. La bière j’aime pas ça… Des histoires de gars chaud dirais la matriarche, me souviens d’un événement intitulé Vanité au Lion d’Or, y’avait des caisses de bières au milieu du plancher, j’y avais pas touché et j’avais lu à jeun sur la scène mes textes, les gens avaient appréciés. Voilà! Je suis bien chez moi, j’ai pas envie de tout recommencer. Je sais certains d’entre vous voient de façon négative mon écriture mais je préfère ça à l’alcool. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!


Bernard


 

mardi 14 août 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Cette nuit je voudrais vous écrire sur mon amour de la lecture, de la bande dessinée aux grands romans classiques autant dire de Hergé à Dostoïevski comment dans les jours difficiles y’avait toujours un auteur qui m’accompagnais, Ferron où Bret Easton Ellis je nomme ceux-là y’en a plusieurs autre, le Chant du bourreau de Norman Mailer par exemple, la vie d’un condamné à mort chaque livre avec sa propre vie je fréquentais l’autre ici je pense à Philip Roth et son Portnoy et son complexe qu’étrangement j’ai trouvé lumineux. Oui la lecture dans les moments de solitude où la vie est intenable y’avait toujours un livre les livres, Lawrence Durrell où Thomas Bernhard, le Nobel Gabriel Garcia Marquez et oui j’ai beaucoup lu et je lis encore, je vous ferai pas une liste exhaustive de tout ça, le plaisir de lire de la bande dessinée pour mieux partir dans la littérature, lire entré dans la peau d’un personnage de roman policier où dans un univers étranger au sien je pense à la science-fiction. Je voudrais pas oublier mon livre culte le Ringolevio d’Emmet Grogan que j’ai lu et relu plusieurs fois. J’ai pas de souvenir du Sur la route de Jack Kerouac pourtant une œuvre importante du vingtième siècle y’a le controversé et c’est un euphémisme Louis-Ferdinand Céline et son Voyage au bout de la nuit sans oublier le mort à crédit. Je vous parle pas des philosophes Emmanuel Kant, Simone Weil de deux époques différentes mais qui ont tous deux enrichis l’univers. J’aurais pas beaucoup de difficulté à vous en nommer d’autre que ce soit Balzac où Victor Hugo, Stendhal où Flaubert des grandes pointures tous ces auteurs je les ai en moi, ils m’ont gardé en vie. Je fermais la porte en rentrant de la bibliothèque et j’étais certain d’avoir un nouveau monde avec moi… Mes première bibliothèques je les ai vendus maintenant j’en ai reconstitué deux et je garde mes livres. Je pense au Dans le ventre de la bête du prisonnier Jack Henry Abbott dont Norman Mailer appréciais la plume mais qui aussitôt libéré à commis deux meurtres. De sang froid de Truman Capote… Faut lire et lire ça nous apprend je crois à vivre. La lecture comme une espèce de fuite du quotidien gris pour colorer sa platitude, Tremblay, Laferrière, Archambault, Poulin, Godbout en voilà quelques un de chez nous je n’oublie pas le regretté Réjean Ducharme pense à Christian Mistral. Tout ça mais tout ça je l’ai en moi tous ces auteurs ont apporté l’espérance de la littérature, la grâce de l’écriture… Ils ont prolongé ma vie j’ai toujours été curieux et la littérature remplissait bien ma curiosité. Je sais pas où j’ai pris ça ce besoin de lecture je crois que ça part de mon enfance on m’encourageait à lire j’ai continué quand j’avais des endroits ou me poser. Voilà! C’était ça. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Si vous préférez ouvrez un livre. À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Le climatiseur s’est arrêté chez moi c’est pas trop humide… Je cherche quoi vous raconter, ce matin je parlais avec mon voisin de mon prochain départ. Je pense à l’Argentine pour cet hiver… J’irais bien en Europe, en France encore le printemps prochain, mais les feux, les inondations et les transports sont perturbés. Rome peut-être… C’est étonnant d’entendre tous ces klaxons devant chez moi. Cet après-midi je fais pas la sieste, j’ai souvenir de l’autobus à Madrid qui m’a déposé à l’hôtel sans que ça me coute un sous.  Je sais pas pourquoi je suis si ému aujourd’hui. Je laisse le climatiseur démarré automatiquement. Je pense au Prado, à Goya, l’Espagne c’est aussi une grande culture. Y’a longtemps que j’ai plus ce grand sentiment de solitude, je sais que vous êtes tous là. Souvenir de ces longues journées à attendre à l’urgence de l’hôpital pour faire soigner ma maladie mentale, maintenant j’y vais plus j’ai pas besoin, je me rétablis et c’est grâce à vous tous… Le climatiseur viens de démarrer, je préfère ça aux corridors humides de l’hôpital… Je sais, je sais vous pensez souvent à Émile et à l’asile mais aujourd’hui les poètes vivent dans la ville. L’hôpital c’est pas un lieu de littérature quoi que l’institut se prête au jeu. C’est difficile de décrire le rapport entre la santé mentale, la psychose et la poésie… J’ai toujours le souvenir des hommes de lettres à ce qui s’appelait Saint-Jean-de-Dieu, ça toujours été plus facile pour les soignants d’écrire, les soignés étaient souvent si ce n’est tout le temps, désemparés. La douleur, le désarroi c’était l’expression des psy le discours on le laissait rarement dans la voix des patients, on préférais je crois ce qu’ils appellent l’occupationnel pas question de vous trouver une philosophie, les québécois ont toujours préférés les cols bleu aux poètes. Les éboueurs aux scribouilleurs d’où je viens les plus scolarisés sont professeurs ou ingénieurs pas question d’être docteur… Avec l’âge, la retraite le désir d’étudier disparait, j’y vais à ma façon à ma manière, j’aime pas le mot autodidacte… C’est toujours le discours de la « bonne job » moi je déteste ça, j’ai fait ce que j’ai pu avec ce que j’avais… Dehors une voiture freine ses pneus crissent et moi je m’amuse à vous écrire. La folie, la maladie m’a fait travailler plus que n’importe quelle job, je mérite la retraite. Je veux pas tout recommencer, pas rechuter c’est la mort qui m’y attends. Encore! Je reviens à mon sujet de prédilection, je vais essayer de me rétablir aujourd’hui, ce seras ça de fait. Voilà! Je prends tout mon temps, j’ai souvenir de ce sympathique prof de cégep qui m’a dit que j’avais une voie et une voix, c’est un de ceux qui m’a sauvé la vie. Écrire! C’est à ça que je m’adonne beaucoup avec plaisir. Je cherche une bonne chute pour terminer. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! J’ai presque finis. À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard