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Bonjour!
Bonsoir! De retour de l’institut pour l’événement livres ouvert. J’ai raconté
un peu mon expérience de la vie avec la maladie… Encore huit jours et je pars
en vacance. Il pleut c’est un temps triste… J’espère qu’il va faire beau à San
Francisco, ai discuté avec un « poète » qui s’intoxique, il bois je
vais me tenir loin de ce gars-là. Pour certain ça semble impossible de créer à
jeun, moi je crois plus au travail, ceci en est un exemple, je cherche à vous
exprimer mon senti, étrangement ils sont descendus au fond mais ne cessent pas
de consommer… Je pense à aller me chercher des dollars américains, ce seras la
semaine prochaine… Je trouve pas, y’a que cette voix qui me traite d’homo je
sais pas pourquoi… Ce sont mes angoisses, j’aime bien les photos d’Arizona de
mon couple de snowbirds. C’est le week-end qui arrive, j’ai raconté mon vécu
des derniers vingt-cinq ans on m’a encore dis que je suis un artiste peut-être
mais pardessus tout j’essais d’être moi. J’ai des démangeaisons aux doigts c’est
désagréable. Y’a l’adjointe à la direction qui voulait faire ma connaissance, j’ai
rencontré le précédent avec qui j’ai déjà fait des présentations et suis aussi
partis en voyage. C’est l’heure du retour à la maison, le week-end commence…
Mon voyage à Frisco seras pas très long enfin mieux vaux ça que rien… Je m’inquiète
de mon arrivée là-bas, je veux prendre la navette c’est moins cher que le taxi…
J’ai souvenir des chauffeurs à Barcelone et à Madrid qui étaient très
sympathiques… Je pense au voyageur kabyle entre Lille et Paris et aussi cette
dame qui tenait le restaurant à Washington elle était très gentille. Je crois
que je vous ai déjà écrit la façon de dire si il vous plait en France, différentes
de la nôtre… J’ai parlé anglais avec un ami, Pointe Saint-Charles est jamais
loin… La dernière fois que j’ai parlé anglais c’est avec les scalpers à la
porte de l’Olympia qui voulait me vendre des billets, ils se sont éloignés
quand ils ont vu que je parlais et comprenais. Aujourd’hui je vous illustre ça
avec la forêt de l’érablière. Je pense que les érables vont couler. Ouais! Y’a
des autobus défectueux, ça va mal, ce matin à la radio la mairesse parlait du
métro bondé aux heures de pointe qui peux pas accueillir plus de monde… Je
pense encore à la poésie qui ne s’écrit pas dans les bars, la poésie avec qui
il faut être docile et la laisser venir, la laisser monter en puissance dans l’oreille.
Faut voir à l’autre qui ne comprends rien, qui ne comprends pas et crois faire œuvre
utile. Seize-heure trente, les tavernes sont pleines, les prisons aussi… J’irai
pas boire cette nuit. De chez moi j’entends les voitures qui passent sur l’asphalte
mouillé. J’en suis presque à la chute j’ai presque terminé. Comme toujours je
vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À
bientôt!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! Je me prépare un café, je suis en pleine difficulté… Encore neuf jours
et c’est le départ… Je crois qu’il pleut, j’espère rester calme je vais préparer
mes bagages. J’ai un peu peur de rater la navette vers l’hôtel à San Francisco…
Ce matin c’est à livre ouvert à l’institut… J’espère qu’il vas y avoir du
monde. Je vais juste dire que c’est possible de se rétablir… J’aurai quand même
perdus de belles années dans mon délire schizophrénique… Je sais maintenant que
même si on se cogne la tête sur les murs de l’hôpital on s’occupe pas de vous…
Vendredi prochain j’ai une conférence téléphonique avec les responsables du
programme Recovery College, j’aimerais bien faire partie des formateurs… Je
crois que mes écritures sont trop près l’une de l’autre, je pense à mon aimable
lecteur de Brossard qui me lis surtout quand la nuit commence, les snowbirds
sont toujours en Arizona, j’apprécie les photos, me souviens bien du temps où
il fallait faire développer les films de vingt-quatre où trente-six pose
fallait attendre un moment avant d’avoir les résultats… Aujourd’hui les photos
sont instantanées, y’a des milléniaux qui sont sur la toile et n’ont connus que
ces photos. Je peux pas vraiment vous parler de mon illustration, une sculpture
de chevreuil devant un commerce rue Saint-Denis. Je sais vous aimez bien que j’élabore
mais je sais pas c’est de qui… Je pense
à ces chasseurs qui se rendent en Pennsylvanie… Souvenir de cette virée
que j’avais fait avec l’amie chorégraphe au Mont-Tremblant secteur Pembina on
avait faillis frapper une de ces bêtes… Voilà, votre ami le pauvre vieux fou
fait des lectures au théâtre, la scène m’a toujours passionné même quand j’étais
saoul j’y montais pour y crier des obscénités, je croyais que c’était de la
poésie… Le livre vivant et ouvert ça commence
à être une tradition à l’institut, j’aime bien faire ça raconter mon parcours,
mon rétablissement… J’ai encore du chemin à faire souvent je me sens envahis,
je sens parfois que quelqu’un est entrée chez moi c’est de la folie… À l’automne
un livre avec mon portrait va paraitre, je pense au vieil ami qui avais tourné
l’Abîme du rêve c’est y’a plus de trente ans on s’était bien agité à l’époque…
J’aime bien me retrouver devant cet écran blanc que je noircis de caractères… J’entends
le tic-tac de l’horloge ça m’endort… Aujourd’hui c’est la journée
internationale de la poésie, je suis pas Baudelaire pour écrire de grandes et
merveilleuses choses en prose, mais je fais ma part… Je ne peux réécrire
naissance du poème, ni même vous dire comment je fais pour cette mauvaise
prose, je pige en moi, je fouille et ça deviens ça… Cette nuit j’aurai bientôt
terminé, aujourd’hui si vous voulez me voir vous pouvez passé au pavillon
Bédard de l’institut au troisième étage… Voilà! C’est ce que j’avais à dire, je
vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore pour vous dire que j’espère
vous revoir!!! À la prochaine!!!
Bernard

Bonjour!
Bonsoir! Ce soir on mange du foie de bœuf frais. Encore dix jours avant le
départ. J’ai hâte, je vous écris même si j’ai peur des hackers, cet après-midi
j’ai fait une longue sieste… Demain je suis à l’institut pour une activité à
livre ouvert… Aujourd’hui les mots me paralysent, je pense à cette ancienne
copine qui disait paralysée, je la croyait pas, pour moi on sortait pas de
paralysie comme ça… Comme toujours j’essais de vous faire lire mon senti. Les
pommes de terre, carottes et brocoli cuisent, je pense que ce seras un bon
souper. C’est fort le foie de bœuf, je crois qu’il y a beaucoup de fer… J’ai
soupé… La neige a fondue, je suis pas très inspiré… Jeudi c’est le week-end qui
commence pour plusieurs, la semaine de quatre jours je crois qu’elle est très
présente… La météo prévois de la neige demain… J’ai pas envie d’écrire des
bêtises. J’aime pas beaucoup quand on nous fait la morale sur Facebook du genre
à nous reprocher un regard, y’avait ce gars qui disait, un chien regarde bien
un évêque, je pense à dans une semaine, je prendrai l’avion, départ pour San
Francisco… Je trouve pas quoi vous
écrire, ce soir j’ai une réunion des résidents… Quand ça me fait pas mal j’ai
de la difficulté à écrire…Encore une fois aujourd’hui j’ai été abstinent, c’est
mieux comme ça, je pense au gars qui quand il a arrêté de boire s’est recyclé
dans la « poésie » pas toujours réussis quand même… Voilà un poème…
Que le grand
chien me frappe
En jouxtant
de ses dents
Le mors
Je sortirai
par la trappe
Du clapier
Puant le
fort
D’aucune
poésie le pape
Loin du
Labrador
Je m’échappe
je m’échappe
Dans cette « poésie »
De mort
Voilà! Je
voulais juste mettre des mots sur mon senti, c’est toujours difficile de faire
une image du dire. Ça sert à rien de s’entêter à être poète, je suis incapable
d’écrire ce que les gens me demandent, j’attends le feu de l’inspiration. J’ai
des personnages mais je suis incapable de leurs mettre des mots dans la bouche,
j’ai peur qu’on m’expulse de la création collective… Peut-être que je suis dupe
de moi-même, je ne suis pas un écrivain? C’est possible mais les mots à qui
appartiennent-ils je ne les vole pas… J’ai cru devenir par l’écriture… À quoi
bon ici-bas? J’aurai essayé d’être un
artiste, mauvaise peinture, mauvaise musique, mauvais texte j’y arrive pas,
parfois m’arrive une hallucination de déjà vu, c’est juste de la folie de
toxicomane. Je riais de ce gars qui avait écrit un livre, maintenant c’est de
moi qu’on rit, pendant qu’on pense au cash j’écris… Quelques mots encore, la
finale est toujours difficile, je termine sans inspiration avec quelques mots
trouvé dans mon senti. Voilà! Je termine comme ça, muet sans rien à rajouter. C’est
la chute, je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Encore à la prochaine je l’espère!!!
Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! Je suis trop occupé j’ai pas le temps de réaliser que mon départ en
vacance approche… Hier c’était la visite à la cabane à sucre, j’ai mangé mon
repas arrosé de sirop d’érable, aujourd’hui c’est plus tranquille j’ai juste
une réunion à l’heure du souper… J’ai du boulot, un compte rendu de réunion à
rédiger… Dix jours encore avant de partir… C’est comme je l’avait écrit j’ai
pas vu le temps passé… Demain c’est à livre ouvert, je vais parler de mon
rétablissement, hier à la cabane à sucre y’a des gens qui me regardaient d’un
air méprisant peut-être que dans leurs paranoïa ils croient que je collabore
avec « l’ennemi ». Je suis toujours étonné de voir en si grand nombre
des gens qui sont psychiatrisés, juste pour cette visite on était plus de cent
cinquante… Hier je devais revenir avec une voisine, mais au métro elle a eu
envie d’aller aux toilettes qui étaient je ne sais où, je l’ai laissé là elle m’a
dit qu’elle savait où elle était qu’elle reviendrait sans problèmes… Faudrait
pas qu’il lui arrive quelque chose je me sentirais coupable… Y’avait encore
beaucoup de neige à l’érablière… Saint-Esprit c’est aussi la capitale du poulet
Flamingo… Y’a aussi les volailles d’Angèle http://www.volaillesdangele.com/
qui se spécialise dans l’élevage naturel, je vais dire comme l’ami y’a pas de
poulet rose… Lanaudière me rappelle mes fréquents parcours entre l’hôpital de
Saint-Jérôme et celui de Joliette deux hôpitaux qui voulaient pas me soigner…
Cette nuit mon senti est calme… Comme souvent le jeudi pour plusieurs c’est jour
de paye on va prendre du faux repos en buvant de la bière… Je sais pas si je
vous l’ai raconté, je sors de la douche parfumé avec une bouteille de parfum de
seconde qualité, une partie du vaporisateur se détache, je crois qu’on m’ a
bien eu, je magasinerai mieux la prochaine fois… Ça sent meilleur, j’avais
encore des relents d’odeur de la petite écurie et de ses poneys, je crois que j’ai
mis les pieds dans le fumier… Quand même j’ai encore l’odeur d’érable, un doux
parfum du terroir… Cette saveur sucrée est disparue cette nuit, j’ai bu
beaucoup d’eau… Les érables sont entaillés avec de la tuyauterie, y’a pas eu de
dégel, ça coule pas encore… Y’avait une famille avec sa bouteille de vin c’est
pas très vintage, aurais fallu qu’ils boivent du Saint-Georges… On a fait une
promenade dans le bois avec la charrette et le tracteur, j’avais essayé de
marcher mais je me suis gelé les pieds… Je raffole quand même pas de me
retrouver dans une salle pour partager des mets traditionnels, je préférerais je
crois une petite cabane familiale et son côté intime… Me suis préparé un autre
café, je sais pas pourquoi je pense à un ventilateur que j’ai installé, j’aurais
pu m’électrocuter. Ça rien à voir avec l’érablière… Comme toujours je termine en
vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore c’est la chute. À
la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Bonsoir! Bonjour! Demain au matin je vais à la
cabane à sucre, c’est le premier jour du printemps et plus que onze jours avant
mon départ… Si y’ en a d’entre vous qui veulent me rencontrer je serai de
l’événement livres ouvert à l’institut au pavillon Bédard le vingt-deux mars entre onze heure et treize heure… J’ai à
écrire un texte pour la création collective de l’institut je sais pas si je vais
y arriver… J’ai hâte de voir comment c’est à l’aéroport de San Francisco… L’été
est pas encore là on me parle déjà de l’automne prochain, ce soir comme
vous vous en doutiez c’est de mon senti qu’il s’agit… Je viens de regarder les
photos du parc d’avions de mes amis snowbirds en Arizona, j’aime ça, j’aime
beaucoup ça… Lentement la semaine passe on m’a dit que San Francisco est
une ville accueillante mais chère, je verrai bien… En ce moment je suis encore
endormis… J’ai hâte de voir si ils vont avoir le wi-fi dans l’avion je sais qu’avant
le terrible accident il l’installait dans les avions de la flotte, je crois que
ça été interrompu… Je suis quand même pas mal certain qu’il vas y avoir des
écrans pour se distraire. La voisine tousse toute les nuits, c’est pas
reposant, elle fume… Mercredi est pas
encore arrivé, j’écris des bêtises, c’est toujours mon senti que j’essais de
nommer, je pense que je vais vous illustrer ça avec une photo de l’entrée du
Dakota, l’immeuble où habitais John Lennon le regretté… Comme quoi la célébrité
n’a pas que du bon… J’avance dans mon ouvrage… Hier à la répétition on a bien
précisé qu’il fallait lire le texte comme il est écris, pas de petites touches
personnelles… Je suis content et je touche du bois la machine ordinée fonctionne
bien. Je rédige je ne dirige pas… Le reste de la semaine devrait être
tranquille, je vais commencer mes bagages… J’ai peur de ne plus être capable d’arrêter
d’écrire, d’être condamné à vous écrire ces quelques mots jusqu’à ma mort… Je pense
que dans les chaumières et les ateliers d’artistes ont m’appelle le grand
niaiseux mais je crois beaucoup plus que c’est de l’autodénigrement… L’estime
de ma personne passe par cette écriture que je me fais un devoir de vous livrer…
N’empêche je reviens à mon senti qui est celui du départ cette espèce d’urgence
de partir pour quelques jours soit, mais des vacances c’est toujours bienvenue…
Hier j’ai acheté le recueil du poète sa poésie c’est pas la mienne, je ne me
proclame pas poète, il me manque quelque chose pour le rythme… Cette prose que
je vous envoie… J’ai le après un rêve de Gabriel Fauré dans la tête https://www.youtube.com/watch?v=XTOkWD6xvTI Je sais pas à quelle heure c’est le printemps…
J’arrive à mercredi en même temps que tout le monde. Quelques mots encore, j’entends
les voisins gueuler dans leur sommeil. Voilà! C’est la chute je vous remercie d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! Je ne dors plus, souvenir, j’aurais aimé travailler dans un bureau j’ai
jamais réussis je me contentais de mauvais petit boulot. De toute façon j’aurais
pas su quoi y faire je sais pas compter… Aujourd’hui y’a une répétition au
théâtre, je crois que ça commence à prendre forme… Douze jours et je pars en
vacance… Je pense à la douloureuse folie qu’on retrouve au centre-ville. Je
sais pas si y’a vingt-cinq ans la sécurité du revenu payait les thérapies pour
alcoolique, à cette époque on m’en a jamais parlé… On faisait affaire surtout
avec Dom Rémy ça coutais pas un sou… Je crois qu’aujourd’hui ça s’appelle le
centre Dollar Cormier… Bientôt je vais commencer à faire mes bagages, je me
vois tout nerveux à l’enregistrement et à la sécurité… La dernière fois que je
suis partis je suis allé à Lille c’était bien je vais vous illustrer ça avec son beffroi, on m’a déjà dit que ça
remplaçais le clocher d’église… Je vous entretien pas de San Francisco j’attends
d’y être… Je vais me remettre le nez dans le guide… Je vous remercie tous pour
les bons voyages, je suis toujours très nerveux de me présenter au Théâtre du
Nouveau Monde on y a vue tant de grands acteurs actrices. Je me sent comme un
imposteur. Cette année la création tourne autour du monde de Clémence ça va
être plus exigeant… Je pense à l’impatience de l’alcoolique qui veux tout tout
de suite comme si il connaissait pas le dicton « Tout viens à point à qui
sait attendre » Dehors la machinerie avec ses feux clignotant répare les
nids de poule. Ça me ramène le souvenir de ces jouets à piles avec aussi des
feux clignotants c’était amusant… J’espère que je vais avoir le wi-fi dans l’avion,
ça m’aiderais a passé le temps… Quand même souvent y’a de bonnes distractions
sur les écrans… Y’a ces publicités sur les overdoses aux opiacés à la télé, je
préfère l’abstinence à la réduction des méfaits,
les toxicomanes sont souvent suicidaires… J’en ai finis avec tout ça même si ça
reviens souvent dans mon discours, un gars fouille dans les bacs à recyclage et
dans le bac à déchet, il cherche des contenants consignés… Tout le monde dort,
y’a que moi tout à son insomnie qui est réveillé et vous écris… J’espère qu’il
vas y avoir un peu de chaleur à San Francisco surement plus qu’ici… Voilà, j’en
suis à la dernière partie de ce texte, la plus difficile, les snowbirds seront
encore à la piscine, dehors en pleine nuit y’a des ouvriers qui travaillent des
fils souterrains. Je termine ceci et je retourne au lit… Je trouve pas, je
trouve plus c’est le vide sans mots. Les finales essaient souvent de me condamner
au mutisme, je crois toujours en avoir assez écris parfois c’est la folie. Je
termine comme toujours en vous remerciant d’avoir lu jusqu’ici!!! J’avance
encore quelques mots et vous souhaite à la prochaine je l’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Bonjour!
Bonsoir! Les journées passent encore treize jours et c’est le départ… Vendredi
de cette semaine je serai un livre ouvert, je raconterai ma vie à quelqu’un qui
m’emprunteras comme à la bibliothèque. Aujourd’hui y’a une très belle lumière…
Les snowbirds sont à la piscine en Arizona… Je commence à avoir très hâte de
partir, ça devrais être un beau voyage… Ce matin j’ai vu le poète demain j’achèterai
son recueil. Je vais me préparer un café… Y’a un enjeu important pour tout ce
qu’on fait dans le rétablissement c’est celui du dédommagement . La dame de l’éthique
au Centre-Intégré-Universitaire-de-Santé-et-de-Services-Sociaux-de-L’Est-de-l’Île-de-Montréal
dis que je fais boutique de mon rétablissement, j’ai comme entendus ça…, c’est
pas très poétique comme phrase, lentement la neige fond. Je vous raconte mes
illusions… Pendant que les ouvriers triment moi j’écris, chacun son boulot… Je
pense qu’on doit plutôt écrire la compensation, j’en ai assez raconté là-dessus
j’arrête là… Je pense à la génération qui m’a précédée à ses poètes érudits,
aujourd’hui on se contente de bien peu… On mélange les rimes de chansons avec
ce que j’appellerai la vrai poésie savante, j’ai péché moi aussi je les ai
écrit mes rimes suffisantes, mais aujourd’hui je plonge dans mon senti pour le
nommer, l’écrire, et le dire. Je pense encore et toujours au travail du langage
il faut malaxer la langue pour qu’elle nous transforme, pour le mieux va s’en
dire… Les révolutions ont toutes été faites, on manifeste pour une survie
écologique et la guerre toujours la guerre qui n’arrête pas et nous renvois des
vétérans amochés avec le syndrome de stress post-traumatique… Voilà! J’ai de la
peine, c’est difficile de pensés à ça… Je serai jamais allé au combat mais je
respecte… Même si j’ai déjà eu affaire à un vieux vétéran alcoolique qui devenait
très violent quand il avait bu, ça fait longtemps plus de vingt-cinq-ans il est
surement disparus. Je change de direction, je vous ai déjà écrit là-dessus. Ce
sont de mauvais souvenirs, j’aurais pu en mourir… J’ai terminé mon café, j’ai
hâte d’être à San Francisco c’est bientôt… Ce matin on a eu une bonne réunion,
les affaires courantes de notre groupe, on a parlé de prise de parole comment
chacun devrais parler pour des enjeux qui touchent tout le groupe et que le
groupe sois d’accord… Faut surtout parler de la compensation, même si je crois
que les différents comités de gestion sont de plus en plus rare, les
gestionnaires sont retournés à leurs business quotidienne, on a plus besoin de
notre avis… Quand même je me pose comme quelqu’un en rétablissement et voudrais
faire savoir à mes pairs que c’est possible. Je pense au jeu du théâtre comment
ça participe à me rétablir… Y’a quand-même pas qu’une façon faut la trouver et
s’y tenir. Surtout ne pas mettre la charrue devant les bœufs. Voilà pour
aujourd’hui. C’est la chute, je termine quelques mots encore pour vous
remercier d’avoir lu jusqu’ici!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À
bientôt!!!
Bernard