lundi 4 septembre 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! J’essaye de vous écrire quelque chose d’inspiré mais je sais pas si je vais y arriver. Ma folie des avions est passé… C’est lundi fête du travail déjà l’été qui s’en va, je pense encore à Madrid, à Picasso au Musée de la Reine Sofia. Je pourrai toujours dire que j’ai vu la peinture Guernica même si elle semble inconnue pour plusieurs. L’ami historien de l’art me disait que le cubisme c’était comme de faire un tour à trois cent soixante degré des modèles. Je sais pas si j’ai bien compris, je crois que ce sont tous les angles… J’ai pas pu prendre de photos, je vais vous illustrer ça avec la façade du centre d’art… Pour moi ce lundi est pas différent des autres je suis retraité, étrangement les douaniers espagnols contrairement aux américains posent pas de questions… À l’arrivée à Washington on m’a demandé ce que j’allais y faire pour Barcelone ils ont regardé le passeport sans question et c’est tout. J’ai aussi beaucoup aimé avoir mon transport jusqu’à l’hôtel situé tout près de tout. Non! Non! On m’a un peu fouillé des espèces de test pour voir si je transportais de la drogue, tous négatifs. On a fouillé aussi mes bagages à main au départ de Barcelone, j’avais rien. C’est étonnant de voir le nombre de personnes qui passent là, ça roule pas mal. Je vous écris comme ça, ça me permet de revenir. Au musée du Prado j’ai pu voir la toile de Vélasquez les Ménines appelés autrefois La famille de Philippe IV en seize cent cinquante-six, c’est impressionnant. J’ai vu beaucoup de peintures mais y’avait tellement de monde et c’est si grand, immense. Quand je suis sortis j’ai marché sur les grandes calle de Madrid, ai pris un café, les petites rues étaient aussi bien me suis pas perdus. À Madrid les « dépanneurs » accommodation qu’ils appellent sont tenus par des asiatiques comme à Montréal… C’était un voyage court… Y’avait ces différents carrefours au départ de Puerta Toledo j’ai confondu la Calle Toledo avec la Ronda Toledo je suis monté jusqu’à la Plaza Mayor pour descendre la Calle Atocha. Jusqu’au Centro de Arte Reina Sofia ensuite je suis revenu par la rda. Atocha la rda Valencia pour arriver au carrefour Glorieta de Embajadores pour revenir sur Ronda de Toledo. J’ai vu de beaux édifices, des monuments aussi, c’était intéressant, j’ai vu que j’étais encore capable de marcher. Les premières fois que j’ai regardé où étais l’hôtel Puerta de Toledo je croyais que c’était un quartier industriel, mais non c’est un beau quartier près d’une Université. Je pense qu’il y avait un hôpital pas loin. J’ai vu sur la terrasse passé des dames d’un certain âge avec leurs mamans. C’est juste des suppositions, il faisait chaud à Madrid. Je vous raconte ça c’est pour que mes souvenirs restent vivant. Je souhaite que mes lecteurs de l’Outaouais fassent aussi un beau voyage. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Il est tôt le matin, la pluie a cessé, c’est une journée de congé. Le nombre de pages regardées sur mon blog fluctue à tous les jours de plus de cent à moins de cinquante… Je pense à la gang qui jouaient au hockey, j’étais un spectateur un fan… Je faisais pas partie de leur bande. Un jour ils se sont tous acheté des motos Yamaha encore là j’étais à part, j’ai jamais vraiment été un gars de gang. Je me rappelle l’année où on a fait un gros party à Sainte-Julienne je crois avec le groupe Blue Rocket Special et J.D. Slim. Des gars de partout étaient venus en moto, de la musique et de la bière voilà ce qui était au menu. Je vendais les coupons pour la bière et je racontais des niaiseries. Les travailleurs agricoles étaient aussi de la fête. C’était aussi à la fête du travail… Je veux vous exprimer mon senti encore ce matin… J’étais un rocker d’opérette à lunette… Je pense aux chambres d’hôtel quand je suis tombé malade paranoïaque, je roulais avec ma voiture vers nowhere et je prenais une chambre, j’avais très peur… Tout ça maintenant c’est derrière, ça fait longtemps que j’ai le même logement. Ce matin j’ai moins d’enthousiasme à vous écrire, me suis rasé et imbibé d’after-shave ça sent bon. Je pense au parfum Burberry Brit Rhythm. J’ai vu une boutique Burberry à Barcelone… Souvenir de l’émission les Couche-Tard que j’aurais bien aimé regarder mais j’étais trop jeune encore enfant. La question c’est comment je me sens? Ce matin je peux pas aller plus loin que chez moi. J’arrive pas à vous écrire quelque chose de substantiel… Je vous recommande encore la lecture de Schizophrénique à Barcelone et à Madrid… Lentement mon senti est moins lourd, c’est un lundi qui ressemble à un dimanche, congé partout… Quand je vivais avec une femme et que je souffrais d’insomnie j’aurais aimé qu’elle prenne soin de moi plutôt que de me dire de me coucher sur le sofa. J’y arrive pas, j’y arrive plus c’est comme si mon senti était mort, tout passe par le raisonnement le senti est pas là, je « réfléchis » pour ce que ça donne… Je préférerai toujours le senti, les sentiments, l’émotion au mauvais raisonnement… Y’avait ce psy qui s’envoyait un petit gin derrière la cravate, une vieille façon de se soigner avec toute les chances de devenir alcoolique comme toujours j’en arrive à ça mon sujet de prédilection… Je pense à ces psychiatres qui s’occupent de tous les problèmes du monde, un métier pas facile parfois ingrat avec toujours les patients qui crient aide moi! Je crois qu’on cesse jamais d’être suicidaire, c’est juste que ça s’apaise la vie deviens moins vache… Lentement j’essaye de terminer, je sais plus comment vous dire j’ai voyagé et j’ai pas rêvé, quelques mots encore en pensant à mes lectrices privilégiées. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
 

dimanche 3 septembre 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Viens de faire la sieste, j’attendais que quelqu’un me téléphone pour me lever. J’ai eu aucun appel, en attendant de souper je mange des craquelins cuits au four. J’essaye de me rappeler à quoi j’ai rêvé? Je m’en souviens pas… Dehors c’est la flotte, c’est triste. Voilà c’est encore mon senti, je pense au bistro que je fréquentais, je ne bois plus je n’y vais plus… Demain c’est congé tout est fermé, j’entends la voix d’un enfant… Je trouve rien à vous écrire. Je sais pas quelle histoire, on va se reposer une journée de plus, je pense aux campeurs… Je vais faire chauffer un pâté au poulet. Je me souviens que chez le patriarche on mangeait souvent du poulet le dimanche. La secrétaire de l’Outaouais à cette époque aimait bien la peau rôtie du poulet. Anecdote! Pas nécessairement un antidote mais ça coupe l’ennuis… Je pense plus tellement aux avions ma rage est passée, l’ami disait que c’était deux décalage horaire en dix jours, que j’avais pas vraiment eu le temps de me remettre du premier déjà c’était le deuxième… Si je me laisse aller je vais rêver d’un autre voyage, c’est pas bon je vais plutôt essayer de me souvenir. Je vous ai pas parlé de la carte qui ouvre la porte de la chambre et déverrouille l’électricité et l’air climatisé, à Madrid j’étais tellement fatigué j’ai dû me le faire expliquer… Je vous conseille encore la lecture en continu des dix parties de Schizophrénique à Barcelone et à Madrid. C’est sur le blog… Je continu toujours avec mon senti, d’habitude les gens écrivent pour eux ils ne font pas lire mais moi j’aime bien savoir qu’il y a des lectrices lecteurs. J’essais d’endormir le souvenir de l’attentat, j’étais pas loin mais j’y étais pas… Le lendemain au centre de Barcelone y’avait beaucoup de monde avec leurs valises… Je fais encore une prière pour les victimes. Ce soir je suis calme, la routine est revenue… Le voisin prend sa bière elle tombe parfois de ses mains, il est trop saoul… Je sais pas si c’est la schizophrénie mais parfois je sens rien, d’autre fois ça remonte et je deviens hypersensible mon senti c’est souvent l’angoisse pourtant ce soir je me sens bien. Va falloir que je m’arrête le temps de renouveler mes histoires du goulag. Ce mois-ci j’ai pas acheté le journal L’Itinéraire je le lis plus… Je sais pas pourquoi je pense à Val-Jalbert aux fantômes, y’a une chute superbe. Je crois qu’à la campagne les gens sont protégés des attentats… Vous savez pas pourquoi j’écris ça moi non plus mais je crois que c’est pour évacuer le mal du senti. Je crois que je vais terminer avant le souper, j’aurai pas mal à l’estomac, l’angoisse seras pas là… Je sentirai pas le vide dans mon plexus-solaire. Quelques mots encore pour finir comment vous dire que je vais bien et que c’est difficile d’écrire. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

samedi 2 septembre 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je sais pas si y’en a de vous qui se rappellent quand on disait le chapelet en compagnie du Cardinal Léger à la radio, on aimais pas beaucoup ça à genoux derrière une chaise on avait mal… C’était pendant la révolution tranquille le pauvre Cardinal y est aussi passé, je pense qu’on disait « une famille qui prie est une famille unie » avec l’Expo soixante-sept, Terre des Hommes on allait être attiré par le monde, on allait pouvoir lire autre chose que son missel, le petit livre rouge de Mao allait entrer dans les chaumières avec les premiers sursauts de paranoïa… Il y eut la crise d’octobre j’avais treize ans, on me permettait pas de jouer dehors avec les copains à cause des soldats… En soixante-huit c’était mai en France, je suivais tout ça à la télé et dans le journal avec attention. Le monde allait changer! Pourtant le bel idéal a pas résisté au capital, on a eu de belles et bonne idées, on est descendu dans la rue mais peu de choses se sont réalisé, l’héritage de mai c’est pas grand-chose… Deux ans plus tard au Québec des révolutionnaires allaient prendre en otage des membres du gouvernement, ils se feraient connaitre par leurs revendications, on allait appelé l’armée en renfort quand on découvrirais la mort du ministre, plusieurs années plus tard on sais pas encore qui a enlevé la vie au ministre. Les révolutionnaires seront déporté à Cuba pour ensuite je crois s’exiler en France. Je me souviens du dernier film à la mode qu’on projetait, un amour de coccinelle… Ce soir je suis loin de mon senti, je pense à la foule de l’aéroport de Madrid, tout s’est quand même bien passé… Dehors une engueulade un gros « je t’aime pas! » dans la nuit. Oui! Mon senti, la peur que je surmonte, je suis pas très très courageux… À l’aéroport de Madrid j’ai croisé une comédienne qui parlais français et qui m’a demandé si c’était bien l’enregistrement pour le vol de Madrid, j’ai répondu que oui. J’ai compris qu’elle était là pour le travail et qu’elle surenchérissais avec sa destination finale, Los Angeles Californie, je l’ai vite perdue de vue elle était jolie. Ce soir j’ai dormis un peu, je sais pas si c’est comme avant, les longues files pour entrer dans les boîtes, les clubs à la mode. Je pense que ma génération avait pris toute la place. Je me souviens de ces nuits des années quatre-vingt, je me roulais par terre sur les pistes de danse… Cette nuit j’entends des avions passées, mon senti cette nuit me dis que je suis un pauvre mec, mais non j’irai pas coucher à l’urgence psychiatrique, cette nuit la psychose est loin… J’ai pas acheté de cadeaux à personne pour mon retour de voyage… Mon senti la nuit il est presque insaisissable , j’ai quand même encore tenté. Merci d’avoir lu jusque-là!!! Je termine pendant que des enragés se promènent!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Aujourd’hui il fait très beau, je suis pas allé très loin… J’ai regardé la télé, je crois que maintenant je suis vraiment revenu de voyage. Je vais cesser de me répéter pendant ce temps-là y’a une toxicomane qui passe devant chez moi. J’ai fait un petit ménage de la salle de bain… J’espère que vous avez aimé mon texte de voyage, vraiment bleu et vert dehors chez moi. Je crois que bientôt je vais m’y remettre dans le cahier en attendant je vous écris ceci toujours à partir de mon senti… Le climatiseur à démarrer  tout seul, fait assez chaud. Ce matin j’ai préparé un bouillis à ma façon, bœuf, beurre, oignon, choux, navet, carottes, fèves avec du bouillon, j’ai laissé bouillir et c’est très bon. Je mets pas de lard je trouve ça trop gras. C’est samedi j’écoute y’a rien qui me viens. Je sais pas si les enfants en sont déjà à leurs premiers devoirs. Au primaire je devais faire les miens je réussissais bien… Quoi que je me souviens plus des Pilotorama de la revue de bandes dessinées Pilote ça a fait mes beaux jours cette bande dessinée, ludique et on en apprenait beaucoup. Je sais pas si je vous ai parlé du film des X-Men dans l’avion, les Marvels comics, des images très léchées presque hyperréalistes dans ces films de super-héros y’a toujours selon moi une dimension biblique pour pas dire Christique. C’est toujours l’idée du sauveur. Je vous raconte ça c’est peut-être un sacrilège mais j’ai lu pire. Je suis pas cachère, ouais! Ceux qui font de la moto vont en profiter ils sont sur leurs derniers milles… Je suis calme pas très inspiré mais je suis heureux d’être chez moi-même si parfois je sens l’envahisseur. Déjà le mois de septembre, je pense que bientôt ça va être l’anniversaire de mon lecteur de la Rolls-Royce. Je vais prendre mon temps pour repartir, la prochaine fois je vais essayer d’être accompagné le retour risque d’être moins pire… J’ai souvenirs de cette manie estivale de me saouler dehors sur une terrasse. Je le fait plus, je préfère prendre un café léche… Je vais illustrer ça avec le portier de bronze de Madrid, tout à coup y’a un parfum de café. Y’a des photos que je croyais pas avoir chargé mais c’est fait elles sont sur l’ordi… Vous allez me dire ça a pas un grand rapport avec ton senti! Mais c’est des souvenirs quand je reviens il ne me reste que ça. Le climatiseur s’est arrêté, ce soir vous ne m’entendrez pas pleurer. Je pense à ce que je vais manger pour souper une quiche peut-être? Bon, ça y est presque encore une fois, je vous ai pas raconté grand-chose sur mon senti il est au beau fixe. Je préfère y aller avec mon monde intérieur que de questionner les autres sur leurs univers extérieur. Je suis pas reporter tout ce que je rapporte est en moi. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard

Schizophrénique à Barcelone et à Madrid 10 partie finale

Je sais pas… Ce soir j’ai peur de sortir… J’ai mis la radio de vieux hits américains… Les contacts étrangers me font chier sur les réseaux sociaux… Je commence à douter de ce que je suis venus faire ici… Demain je vais essayer de me rendre au musée Picasso, la concierge semble dire qu’il est possible d’entrer sans réserver. Ils vont dire que je suis resté enfermé pendant tout mon séjour à Barcelone… Dernière journée à Barcelone, j’ai pas tout vu, la ville est très riche je vais essayer d’y revenir, j’ai quand même vu quelque clochards.  Suis au musée Picasso dans un dédale de petites ruelles, une heure et demie avant que ça ouvre, c’est dimanche les cloches sonnent les balayeurs vont faire le ménage sur la place. Il est tôt je suis dans le quartier Gotic, y’a une forte présence policière, lentement dans le Gotic les personnes agées promènent le chien et vont à la boulangerie. L’odeur est maintenant parfumée on a nettoyé les rues. Finalement entré au musée Picasso, un génie qui a beaucoup travaillé. J’ai les jambes en coton, me questionne sur la vie d’une guide asiatique au musée Picasso. C’est assez difficile de traduire l’ambiance du musée. Parfois je regarde beaucoup plus la description de l’œuvre elle-même, pendant ce temps-là un idiot siffle… Les salles Las Meninas à voir. L’américaine en me regardant prendre des photos dis que c’est comme si j’avais cinq ans. Un bistro un coin de rue une serveuse très désagréable qui voulait me servir un café cognac… Elle comprenait rien j’avais l’air de la déranger incapable de me faire servir une bouteille d’eau froide. Une chose aussi en espagnol il pourrait m’envoyer promener et j’y comprendrais rien. Parfois les gens me regardent comme si je voulais les dévorer. Un banc, vingt-deux Passeig de Sant Joan, aujourd’hui c’est dimanche, les rues du centre-ville sont remplies de vieilles personnes qui semblent en avoir vu d’autre. Je suis descendu dans le hall de l’hôtel. La femme de ménage étais pas passée. Le hall c’est pour les personnes qui partent et arrivent. Je crois que je suis dans un quartier assez huppé. Bon je suis debout je vais aller déjeuner en attendant la navette pour l’aéroport, j’ai pris une douche finalement mon séjour à Barcelone est positif. Suis arrivé à Madrid, ça semble une grosse et belle ville, le pilote de l’avion m’a dit adios et l’équipage avait pas une très belle façon, me suis débrouillé aux aéroports… Ai mis la radio ça va bien avec mon caractère mélancolique. Sept heure trente la navette devrais être là dans une demie heure, je suis dans le lobby la femme de ménage est là j’ai déjeuner. J’aime ce pays où les femmes de ménage ont l’air de mannequin où de vedette rock. Mais pendant ce temps-là il y a la terreur. La terreur ça peut être aussi le coké qui renifle en travaillant à l’aéroport. C’est pas dans une baignade télévisuelle d’espagnol qu’on apprend à le parler. J’ai essayé de dire à quelqu’un qu’il y avait une rangée prioritaire, j’ai pas réussis, quand même je sais que  El Païs est le grand journal Espagnol. Pour ce qui est des voix j’entends que ça mais je comprends rien. Hier j’ai parlé français avec deux types sympathiques qui semblaient heureux d’apprendre que je viens de Montréal. Toujours étonné de voir comment ça passe vite. Je suis déjà dans l’avion direction Madrid, y’a rien a faire les brigades internationales me sortent pas de la tête. Je reviens sur la stigmatisation comment dans les réseaux sociaux et un peu partout je m’affiche comme schizophrène paranoïde avec comorbidité, même en Espagne le paranoïaque que je suis se sent stigmatisé. Je suis descendu sur la terrasse de l’hôtel, il fait très beau et très chaud à Madrid. J’avais peur que le climatiseur de la chambre ne fonctionne pas. Ils ont un système faut insérer la carte et tout démarre comme par magie. J’ai été étonné de voir ces « calvètes » de sable  à la sortie de l’aéroport, je pense que cette visite va être bien. C’est étrange parfois j’entends parler et ça sonne comme du joual… Le parfum, le parfum est extraordinaire. Ça quand même été bien le voyage entre les deux hôtels… Y’a un chantier dans le hall c’est bruyant mais c’est de la vie. Parfois je regarde les filles de Madrid et je me sens comme un adolescent. Je me suis découvert une bosse sur la mâchoire , un cancer? Je sais pas j’irai consulter le médecin à mon retour… Je croyais avoir perdus le « voucher » pour le retour je l’ai retrouvé il était dans la poche de mon manteau… Tout prêt de l’hôtel y’a une sorte de clinique où les gens attendent, un jeune homme est assis sur le trottoir avec son chien et écoute du hip-hop sur une radio transistor. C’est angoissant de voir qu’il manque un morceau c’est là qu’on se met à genoux. Suis entré au Prado j’ai fait une erreur j’ai pas pris de guide suis dans une salle des piéta et des crucifixions, je pense à mon ami historien de l’art. Je me suis trouvé un plan. Comme d’habitude dans les foules c’est bruyant. Y’a un guide qui explique la symbolique en espagnol évidemment, je devrai sortir par la même porte j’y ai laissé mon sac, en fait les gens sont très bruyants.  Je me questionne sur ce que je fais ici. Les brigades internationales étaient la conscience. Je crois que c’est grâce à eux qu’on peut voir ici… Adamo Tadolini une magnifique sculpture de marbre à la robe qui semble si légère on m’a interdit de prendre des photos… J’ai pris l’autobus les chauffeurs étaient impeccables c’était gratuit. J’ai de la difficulté à me faire comprendre de la serveuse. Je crois que c’est une sud-américaine. J’entendais un touriste se plaindre qu’il n’y avait pas de piscine à son hôtel. La serveuse a oublié mon eau, je suis allé en chercher dans le petit bistro. Le Prado c’est bien mais c’est difficile de se laisser imprégner par tant de beauté dans la foule. Je vois des petits vieux qui donnent de l’argent à la serveuse je crois que c’est pour retarder le service pour moi, paranoïa. Le monsieur veux juste avoir de la compagnie pour discuter. Y’a toujours cette culpabilité de rester dans la chambre en profitant du climatiseur. Je suis pas un gars de restaurant un gastronome… Quoi que les viandes au buffet du matin sont excellentes. La musique espagnole, le rock ibérique est très bon. Voyager seul a ses avantages mais ses inconvénients aussi, je pense aux amis à Montréal c’est étonnant, on aurait pas dit ça y’a des années que je me retrouverais seul à Madrid. Aujourd’hui je vais essayer d’aller au Centre de Arte Reina Sofia. Parfois j’ai de la difficulté  à prendre des photos comme si j’étais criminels. Raccourcis la marche jusqu’au Sofia c’est étrange les monuments pour une photo ont tous le soleil levant en arrière-plan, y’a un parfum de camphre de boules à mites. Assis à une terrasse calle Santa Isabel prês du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia, en espagnol on dis je crois leche pas latte, je crois que c’est en italien. Y’a des toilettes portables pas loin ils sont à les vider ça pue! Comment dire Madrid c’est le cœur de l’Espagne, difficile de m’exprimer en espagnol, quelle langue parlais les brigades internationales, Madrid lentement se réveille je suis au bistro Lacana… Je pense à la guerre aux avions, à la guerre d’Espagne, je crois que Malraux pilotait un avion. J’ai compris le serveur qui a dit au patron que je voulais payer un café et une bouteille d’eau. L’Espagne c’est très moderne je m’attendais à voir des vieilles dames habillées en noir, c’est pas ça c’est donc pas ça des femmes élégantes et sexy voilà! Y’a des cons partout un gars fait courir son chien berger allemand au centre de la place c’est idiot… Suis sortis du musée de la reine Sofia ai finalement vue Guernica une œuvre que je vois plus  en gris et noir terne comme la guerre d’Espagne terrible comme la mort… Des peintures qui inaugurent le cubisme, y’a aussi l’exposition surréaliste et Dali avec son grand Masturbateur impeccable de précision. Ça me fait mal de résumer ça en quelques mots. Y’a des photos de bombardiers sur le mur et des bouquins des grands surréalistes ça me fait quelque chose je ne sais quoi… La peinture est rendue plus loin déjà. Je sais on se demande ce que je connais à l’Europe, rien!  Mais c’est pas en restant chez moi que je vais apprendre quelque chose. De retour à l’hôtel, je pense que ça me prendrais pas de temps pour vraiment me retrouver. J’ai encore à apprendre comment on demande de l’eau… Les gars sifflent c’est pour me dire que je suis un serin. Je remarque aussi qu’il y a beaucoup de gens qui fument! Ai payé l’addition une dame dit en espagnol y’a personne qui travaille y’a que nous. J’ai de la difficulté je crois que les gens veulent pas que je reste dans l’hôtel. Pourtant je suis pas un assassin. C’est de la folie mon affaire, la femme de chambre m’appelle piccolo. Au Reina Sofia  y’avait une jeune fille de Montréal avec un excellent français elle donnait des plans, à l’entrée du musée on tolère pas les mendiants pieds nus et perdus, un agent de sécurité armé, une femme, les éloigne en leurs disant je ne sais quoi… On les détrousse les touristes ils peuvent leurs dire n’importe quoi. Dernier jour avant le départ, je suis sur une toute petite place, Plaza Virgen de la Paloma, c’est pas loin des bureau des services sociaux. À Madrid je suis une sorte de hobo de luxe je traîne dans la ville, je sais pas si j’aime les gens, pas tellement le personnel de l’hôtel. C’est étrange sur la carte je voyais l’hôtel au carrefour de différentes autoroutes mais c’est pas ça c’est tout près des rues populeuses et commerciales, des charmantes petites calle aussi… Trois étoiles l’hôtel les commis à la cafétéria me disent pas bonjour. Je suis entré à l’église c’est en espagnol je comprends rien par terre sur la place y’a un washer et un bouton. Ce sont des signes, y’a quand même du monde à l’église. Marché sur la calle de la Paloma, les amoureux s’embrassaient se faisaient des calins. Tout près y’a un monsieur qui parle seul. C’est les vacances plusieurs bistros sont fermés. Je parlerai pas au monsieur solitaire, chez nous je le ferais pas. Voilà les brigades internationales qui reviennent dans mes idées, y’en a pas. Y’en a plus les gens sont maintenant seul dans leurs combats, suis passé acheté de l’eau et un Coca. Des jeunes clochards sont cachés dans un talus de buisson calle de la Paloma, un endroit où on peut pas les voir… Un déjà vu, je me rappelle plus ça fuit c’est fugitif. J’ai pas mangé au restaurant, les tapas que j’ai mangé à mon arrivé je les ai pas aimé… Je crois que les espagnols sont partis à la plage. Je sais pas si c’est du à ma schizophrénie, pourtant je suis convaincu que beaucoup de monde ne m’aime pas… Les femmes sont belles portes de Toledo. Je suis tout près de l’université Carlos III de Madrid. J’hésite à l’écrire mais pour manger à l’hôtel ils nous lavent dix euro pour un minuscule bocacillo et un Coca-Cola… Sans parler du service ils ont l’air affamé… Le gars me traite d’amerlo enfin… Je sais pas pourquoi me suis mis à pensés à Sylvie une ancienne copine et aussi à Hervé un français avec qui j’avais fait une virée… Je termine mon voyage en donnant deux euros à un mendiant qui passe par là.
 
 
 
 

vendredi 1 septembre 2017

Schizophrénique à Barcelone et à Madrid 9 partie

Voilà les notes du carnet. Samedi matin j’attends l’autobus je suis toujours à Montréal, j’ai marché jusqu’à la librairie au risque d’être raciste j’ai vu une occidentale qui porte le voile, j’ai toujours le même discours ici dans notre pays des femmes se sont battues pour ne plus en porter et elles sous cette sacro-sainte liberté elles en portent un! Rétrograde voilà le mot! On va me dire de me taire mais c’est moi! Femmes voilées musulmanes.. J’ai envie de dire que c’est pas moi qui écris, moi je les laisse libre ces femmes mais j’ai de la difficulté à leur parler. Souvenir d’une enfance en vacance où j’aimais bien quand papa nous amenait en ville. On a tous notre opinion. Il est pas question de brigades internationales dans la guerre contre le terrorisme. Comment écrire ma sensibilité envers ces femmes que cachent elles sous leurs burkas? J’ai vu celles là à Londres… J’attends que les gens arrivent pour commencer la réunion on est pas là pour débattre du sort de ces femmes. Je dois m’occuper de moi avoir l’esprit ouvert. Bar à tapas de Montréal. Je me la joue pas, je connais rien là-dedans. J’espère que la douce sera là, qu’elle me demanderas pas d’amener quelque chose en voyage. Ça c’est ma paranoïa, dans le bar on entend de la musique des années quatre-vingt, l’amie est peut être nostalgique… Aphasique… Je sais pas vraiment ce que c’est… Le resto dois se remplir en soirée c’est un bel endroit. Je suis en avance malgré tout, même si l’autobus s’est fait attendre… De la musique cubaine, je suis anxieux, pense au copain régisseur. Le serveur fait petit mec latino… Je sais pas si l’amie à l’habitude d’être à l’heure. Je crois qu’elle vient de l’ouest de Montréal… Je me terre dans ce bar du plateau, la foule sur Mont-Royal est éprouvante. Le flamenco c’est très été, très chaud. Lecture en attendant l’autobus après des prélèvements sanguins. Je pense à Barcelone quelques  mois encore avant le départ, je sais pas par quel miracle je vais comprendre le castillan. Retour en arrière, réminescence d’enfance c’étais comme ça au soleil avec les copains. Je pense à la guerre civile d’Espagne et aussi à rédiger mon blog. Je crois que lundi y’a une émission de télévision sur Picasso…  Dehors, sors du supermarché, ici je crois qu’il y a pas de terroristes… Les brigades internationales n’existent plus je sais, je sais plus comment on appelle les radicaux qui adhèrent à Daesh. Souvent on est entre les mains des services sociaux ça fait partie de la paranoïa. Ce matin le journal parlait de Guernica, une amie m’a écrit pour demander si j’allais voir cette peinture pendant mon séjour à Madrid. Je lui ai répondu que oui  qu’il le fallait même si il n’y avait que ça à voir. Stéréotypé qu’est-ce que ça veut dire? Grave et au supermarché tout le monde fredonne. Première journée complète à Barcelone. Je cherche le musée du modernisme Catalan trouve pas, lendemain des attentats… Visité la Casa Batllo une maison de Gaudi c’est plein de monde malgré tout, c’est un attrape touriste bondé on a pas le temps de méditer sur l’architecture c’est beau. Me suis arrêté dans un café malgré la chaleur et les événements. Barcelone est vivante et renait de ses cendres c’est peut-être un peu trop fort pas pu aller au musée d’art contemporain, la police bloquait la rue… C’est la nuit je dors pas  le gouvernement canadien donne un numéro de téléphone si on veut de l’aide, de l’autre côté on demande aux touristes de rester. Ai trouvé d’où vient le Burberry de mon eau de toilette c’est une maison de mode de Barcelone… De retour à l’hôtel j’ai marché un bon trois heures, Barcelone est pas une très vieille ville on peut dire qu’elle est la mère de l’art moderne, je trouve difficile de voir comment certains touristes font comme chez eux, y’a aussi des bistros tenus par des asiatiques. La pluie me fait plus peur que les terroristes… Finalement la chambre d’hôtel c’est une chambre de bonne. J’ai mis la tablette électronique sur une station rock de Montréal. La femme de chambre a laissé une bouteille de limonade dans les toilettes. À mon arrivé j’ai mangé des tapas ils étaient pas super… J’aimerais bien parler à quelqu’un je suis loin en Espagne… Pourquoi je dirais pas qu’ils sont chanceux d’avoir un écrivain parmi eux. Pas chanceux ce matin, marché jusqu’à la Sagrada Familia c’était sold-out juste des billets pour demain suis revenu vers le musée d’art contemporain à travers de jolies petites ruelles, ils sont en grève. Je sais pas trop où je vais aller maintenant le temps se couvre y’a une petite brise. La Rambla est quand même pleine de monde. Suis sortis pour un café au bistro prêt de l’hôtel, la carrer d’Aragô est très bruyante, très difficile de comprendre l’Espagnol. Un caffé latte, j’ai beau être loin de chez moi je me sens persécuté tout comme si ça se voyais que je suis touriste… Paranoïa, l’analyste du terrorisme employait ce mot là pour décrire certaines mouvances intégristes… Je sais pas pourquoi je pense aux magnifiques jambes épilées des femmes… Au fond ma paranoïa ça se soigne les gens se câlissent de moé… Je suis tellement paranoïaque, je me sens coupable de rester dans ma chambre, quand j’ai marché trois ou quatre heures je suis fatigué… La caissière de la Casa Batllo m’a demandé de quel pays je venais, elle avait l’air heureuse que je sois canadien… Pour me faire des amis j’ai pas à demander l’adresse de la femme de ménage surtout pas… À Barcelone les coins de rues sont coupés y’a pas d’angle à quatre-vingt-dix, l’ami en chaise serait content on peut descendre et monter sur le trottoir… C’est quand même triste d’être seul dans une des plus belles villes du monde après une action terroriste et n’avoir personne avec qui aller manger et discuter… On me dit d’en profiter mais je sais pas trop comment, demain j’irai peut-être au parc Güell. Je me fends le cul pour trouver la direction en métro… Pendant ce temps-là dans une vitrine un gars se brosse les cheveux, ça fait longtemps que j’ai vu ça… Je pourrais très bien descendre au bar de l’hôtel où vider le frigidaire de la chambre mais je le ferai pas… Il est dix-huit heure, je sais pas quoi manger j’ai pas faim, il est peut- être un peu tôt…