Je sais pas…
Ce soir j’ai peur de sortir… J’ai mis la radio de vieux hits américains… Les
contacts étrangers me font chier sur les réseaux sociaux… Je commence à douter
de ce que je suis venus faire ici… Demain je vais essayer de me rendre au musée
Picasso, la concierge semble dire qu’il est possible d’entrer sans réserver.
Ils vont dire que je suis resté enfermé pendant tout mon séjour à Barcelone…
Dernière journée à Barcelone, j’ai pas tout vu, la ville est très riche je vais
essayer d’y revenir, j’ai quand même vu quelque clochards. Suis au musée Picasso dans un dédale de
petites ruelles, une heure et demie avant que ça ouvre, c’est dimanche les
cloches sonnent les balayeurs vont faire le ménage sur la place. Il est tôt je
suis dans le quartier Gotic, y’a une forte présence policière, lentement dans
le Gotic les personnes agées promènent le chien et vont à la boulangerie.
L’odeur est maintenant parfumée on a nettoyé les rues. Finalement entré au
musée Picasso, un génie qui a beaucoup travaillé. J’ai les jambes en coton, me
questionne sur la vie d’une guide asiatique au musée Picasso. C’est assez
difficile de traduire l’ambiance du musée. Parfois je regarde beaucoup plus la
description de l’œuvre elle-même, pendant ce temps-là un idiot siffle… Les
salles Las Meninas à voir. L’américaine en me regardant prendre des photos dis
que c’est comme si j’avais cinq ans. Un bistro un coin de rue une serveuse très
désagréable qui voulait me servir un café cognac… Elle comprenait rien j’avais
l’air de la déranger incapable de me faire servir une bouteille d’eau froide.
Une chose aussi en espagnol il pourrait m’envoyer promener et j’y comprendrais
rien. Parfois les gens me regardent comme si je voulais les dévorer. Un banc,
vingt-deux Passeig de Sant Joan, aujourd’hui c’est dimanche, les rues du
centre-ville sont remplies de vieilles personnes qui semblent en avoir vu
d’autre. Je suis descendu dans le hall de l’hôtel. La femme de ménage étais pas
passée. Le hall c’est pour les personnes qui partent et arrivent. Je crois que
je suis dans un quartier assez huppé. Bon je suis debout je vais aller déjeuner
en attendant la navette pour l’aéroport, j’ai pris une douche finalement mon
séjour à Barcelone est positif. Suis arrivé à Madrid, ça semble une grosse et
belle ville, le pilote de l’avion m’a dit adios et l’équipage avait pas une
très belle façon, me suis débrouillé aux aéroports… Ai mis la radio ça va bien
avec mon caractère mélancolique. Sept heure trente la navette devrais être là
dans une demie heure, je suis dans le lobby la femme de ménage est là j’ai
déjeuner. J’aime ce pays où les femmes de ménage ont l’air de mannequin où de
vedette rock. Mais pendant ce temps-là il y a la terreur. La terreur ça peut
être aussi le coké qui renifle en travaillant à l’aéroport. C’est pas dans une
baignade télévisuelle d’espagnol qu’on apprend à le parler. J’ai essayé de dire
à quelqu’un qu’il y avait une rangée prioritaire, j’ai pas réussis, quand même
je sais que El Païs est le grand journal
Espagnol. Pour ce qui est des voix j’entends que ça mais je comprends rien.
Hier j’ai parlé français avec deux types sympathiques qui semblaient heureux
d’apprendre que je viens de Montréal. Toujours étonné de voir comment ça passe
vite. Je suis déjà dans l’avion direction Madrid, y’a rien a faire les brigades
internationales me sortent pas de la tête. Je reviens sur la stigmatisation
comment dans les réseaux sociaux et un peu partout je m’affiche comme
schizophrène paranoïde avec comorbidité, même en Espagne le paranoïaque que je
suis se sent stigmatisé. Je suis descendu sur la terrasse de l’hôtel, il fait
très beau et très chaud à Madrid. J’avais peur que le climatiseur de la chambre
ne fonctionne pas. Ils ont un système faut insérer la carte et tout démarre
comme par magie. J’ai été étonné de voir ces « calvètes » de
sable à la sortie de l’aéroport, je
pense que cette visite va être bien. C’est étrange parfois j’entends parler et
ça sonne comme du joual… Le parfum, le parfum est extraordinaire. Ça quand même
été bien le voyage entre les deux hôtels… Y’a un chantier dans le hall c’est
bruyant mais c’est de la vie. Parfois je regarde les filles de Madrid et je me
sens comme un adolescent. Je me suis découvert une bosse sur la mâchoire , un
cancer? Je sais pas j’irai consulter le médecin à mon retour… Je croyais avoir
perdus le « voucher » pour le retour je l’ai retrouvé il était dans
la poche de mon manteau… Tout prêt de l’hôtel y’a une sorte de clinique où les
gens attendent, un jeune homme est assis sur le trottoir avec son chien et
écoute du hip-hop sur une radio transistor. C’est angoissant de voir qu’il
manque un morceau c’est là qu’on se met à genoux. Suis entré au Prado j’ai fait
une erreur j’ai pas pris de guide suis dans une salle des piéta et des
crucifixions, je pense à mon ami historien de l’art. Je me suis trouvé un plan.
Comme d’habitude dans les foules c’est bruyant. Y’a un guide qui explique la
symbolique en espagnol évidemment, je devrai sortir par la même porte j’y ai
laissé mon sac, en fait les gens sont très bruyants. Je me questionne sur ce que je fais ici. Les
brigades internationales étaient la conscience. Je crois que c’est grâce à eux
qu’on peut voir ici… Adamo Tadolini une magnifique sculpture de marbre à la
robe qui semble si légère on m’a interdit de prendre des photos… J’ai pris
l’autobus les chauffeurs étaient impeccables c’était gratuit. J’ai de la
difficulté à me faire comprendre de la serveuse. Je crois que c’est une
sud-américaine. J’entendais un touriste se plaindre qu’il n’y avait pas de
piscine à son hôtel. La serveuse a oublié mon eau, je suis allé en chercher
dans le petit bistro. Le Prado c’est bien mais c’est difficile de se laisser
imprégner par tant de beauté dans la foule. Je vois des petits vieux qui
donnent de l’argent à la serveuse je crois que c’est pour retarder le service
pour moi, paranoïa. Le monsieur veux juste avoir de la compagnie pour discuter.
Y’a toujours cette culpabilité de rester dans la chambre en profitant du
climatiseur. Je suis pas un gars de restaurant un gastronome… Quoi que les
viandes au buffet du matin sont excellentes. La musique espagnole, le rock
ibérique est très bon. Voyager seul a ses avantages mais ses inconvénients
aussi, je pense aux amis à Montréal c’est étonnant, on aurait pas dit ça y’a
des années que je me retrouverais seul à Madrid. Aujourd’hui je vais essayer
d’aller au Centre de Arte Reina Sofia. Parfois j’ai de la difficulté à prendre des photos comme si j’étais
criminels. Raccourcis la marche jusqu’au Sofia c’est étrange les monuments pour
une photo ont tous le soleil levant en arrière-plan, y’a un parfum de camphre
de boules à mites. Assis à une terrasse calle Santa Isabel prês du Museo
Nacional Centro de Arte Reina Sofia, en espagnol on dis je crois leche pas
latte, je crois que c’est en italien. Y’a des toilettes portables pas loin ils
sont à les vider ça pue! Comment dire Madrid c’est le cœur de l’Espagne,
difficile de m’exprimer en espagnol, quelle langue parlais les brigades
internationales, Madrid lentement se réveille je suis au bistro Lacana… Je
pense à la guerre aux avions, à la guerre d’Espagne, je crois que Malraux
pilotait un avion. J’ai compris le serveur qui a dit au patron que je voulais
payer un café et une bouteille d’eau. L’Espagne c’est très moderne je
m’attendais à voir des vieilles dames habillées en noir, c’est pas ça c’est
donc pas ça des femmes élégantes et sexy voilà! Y’a des cons partout un gars
fait courir son chien berger allemand au centre de la place c’est idiot… Suis sortis
du musée de la reine Sofia ai finalement vue Guernica une œuvre que je vois
plus en gris et noir terne comme la
guerre d’Espagne terrible comme la mort… Des peintures qui inaugurent le
cubisme, y’a aussi l’exposition surréaliste et Dali avec son grand Masturbateur
impeccable de précision. Ça me fait mal de résumer ça en quelques mots. Y’a des
photos de bombardiers sur le mur et des bouquins des grands surréalistes ça me
fait quelque chose je ne sais quoi… La peinture est rendue plus loin déjà. Je
sais on se demande ce que je connais à l’Europe, rien! Mais c’est pas en restant chez moi que je
vais apprendre quelque chose. De retour à l’hôtel, je pense que ça me prendrais
pas de temps pour vraiment me retrouver. J’ai encore à apprendre comment on
demande de l’eau… Les gars sifflent c’est pour me dire que je suis un serin. Je
remarque aussi qu’il y a beaucoup de gens qui fument! Ai payé l’addition une
dame dit en espagnol y’a personne qui travaille y’a que nous. J’ai de la
difficulté je crois que les gens veulent pas que je reste dans l’hôtel.
Pourtant je suis pas un assassin. C’est de la folie mon affaire, la femme de
chambre m’appelle piccolo. Au Reina Sofia
y’avait une jeune fille de Montréal avec un excellent français elle
donnait des plans, à l’entrée du musée on tolère pas les mendiants pieds nus et
perdus, un agent de sécurité armé, une femme, les éloigne en leurs disant je ne
sais quoi… On les détrousse les touristes ils peuvent leurs dire n’importe
quoi. Dernier jour avant le départ, je suis sur une toute petite place, Plaza
Virgen de la Paloma, c’est pas loin des bureau des services sociaux. À Madrid
je suis une sorte de hobo de luxe je traîne dans la ville, je sais pas si
j’aime les gens, pas tellement le personnel de l’hôtel. C’est étrange sur la
carte je voyais l’hôtel au carrefour de différentes autoroutes mais c’est pas
ça c’est tout près des rues populeuses et commerciales, des charmantes petites
calle aussi… Trois étoiles l’hôtel les commis à la cafétéria me disent pas
bonjour. Je suis entré à l’église c’est en espagnol je comprends rien par terre
sur la place y’a un washer et un bouton. Ce sont des signes, y’a quand même du
monde à l’église. Marché sur la calle de la Paloma, les amoureux s’embrassaient
se faisaient des calins. Tout près y’a un monsieur qui parle seul. C’est les
vacances plusieurs bistros sont fermés. Je parlerai pas au monsieur solitaire,
chez nous je le ferais pas. Voilà les brigades internationales qui reviennent
dans mes idées, y’en a pas. Y’en a plus les gens sont maintenant seul dans
leurs combats, suis passé acheté de l’eau et un Coca. Des jeunes clochards sont
cachés dans un talus de buisson calle de la Paloma, un endroit où on peut pas
les voir… Un déjà vu, je me rappelle plus ça fuit c’est fugitif. J’ai pas mangé
au restaurant, les tapas que j’ai mangé à mon arrivé je les ai pas aimé… Je
crois que les espagnols sont partis à la plage. Je sais pas si c’est du à ma
schizophrénie, pourtant je suis convaincu que beaucoup de monde ne m’aime pas…
Les femmes sont belles portes de Toledo. Je suis tout près de l’université
Carlos III de Madrid. J’hésite à l’écrire mais pour manger à l’hôtel ils nous
lavent dix euro pour un minuscule bocacillo et un Coca-Cola… Sans parler du
service ils ont l’air affamé… Le gars me traite d’amerlo enfin… Je sais pas
pourquoi me suis mis à pensés à Sylvie une ancienne copine et aussi à Hervé un
français avec qui j’avais fait une virée… Je termine mon voyage en donnant deux
euros à un mendiant qui passe par là.
samedi 2 septembre 2017
vendredi 1 septembre 2017
Schizophrénique à Barcelone et à Madrid 9 partie
Voilà les
notes du carnet. Samedi matin j’attends l’autobus je suis toujours à Montréal,
j’ai marché jusqu’à la librairie au risque d’être raciste j’ai vu une
occidentale qui porte le voile, j’ai toujours le même discours ici dans notre
pays des femmes se sont battues pour ne plus en porter et elles sous cette
sacro-sainte liberté elles en portent un! Rétrograde voilà le mot! On va me
dire de me taire mais c’est moi! Femmes voilées musulmanes.. J’ai envie de dire
que c’est pas moi qui écris, moi je les laisse libre ces femmes mais j’ai de la
difficulté à leur parler. Souvenir d’une enfance en vacance où j’aimais bien
quand papa nous amenait en ville. On a tous notre opinion. Il est pas question
de brigades internationales dans la guerre contre le terrorisme. Comment écrire
ma sensibilité envers ces femmes que cachent elles sous leurs burkas? J’ai vu
celles là à Londres… J’attends que les gens arrivent pour commencer la réunion
on est pas là pour débattre du sort de ces femmes. Je dois m’occuper de moi
avoir l’esprit ouvert. Bar à tapas de Montréal. Je me la joue pas, je connais
rien là-dedans. J’espère que la douce sera là, qu’elle me demanderas pas
d’amener quelque chose en voyage. Ça c’est ma paranoïa, dans le bar on entend
de la musique des années quatre-vingt, l’amie est peut être nostalgique…
Aphasique… Je sais pas vraiment ce que c’est… Le resto dois se remplir en
soirée c’est un bel endroit. Je suis en avance malgré tout, même si l’autobus
s’est fait attendre… De la musique cubaine, je suis anxieux, pense au copain
régisseur. Le serveur fait petit mec latino… Je sais pas si l’amie à l’habitude
d’être à l’heure. Je crois qu’elle vient de l’ouest de Montréal… Je me terre
dans ce bar du plateau, la foule sur Mont-Royal est éprouvante. Le flamenco
c’est très été, très chaud. Lecture en attendant l’autobus après des
prélèvements sanguins. Je pense à Barcelone quelques mois encore avant le départ, je sais pas par
quel miracle je vais comprendre le castillan. Retour en arrière, réminescence
d’enfance c’étais comme ça au soleil avec les copains. Je pense à la
guerre civile d’Espagne et aussi à rédiger mon blog. Je crois que lundi y’a une
émission de télévision sur Picasso…
Dehors, sors du supermarché, ici je crois qu’il y a pas de terroristes…
Les brigades internationales n’existent plus je sais, je sais plus comment on
appelle les radicaux qui adhèrent à Daesh. Souvent on est entre les mains des
services sociaux ça fait partie de la paranoïa. Ce matin le journal parlait de
Guernica, une amie m’a écrit pour demander si j’allais voir cette peinture
pendant mon séjour à Madrid. Je lui ai répondu que oui qu’il le fallait même si il n’y avait que ça
à voir. Stéréotypé qu’est-ce que ça veut dire? Grave et au supermarché tout le
monde fredonne. Première journée complète à Barcelone. Je cherche le musée du
modernisme Catalan trouve pas, lendemain des attentats… Visité la Casa Batllo
une maison de Gaudi c’est plein de monde malgré tout, c’est un attrape touriste
bondé on a pas le temps de méditer sur l’architecture c’est beau. Me suis
arrêté dans un café malgré la chaleur et les événements. Barcelone est vivante
et renait de ses cendres c’est peut-être un peu trop fort pas pu aller au musée
d’art contemporain, la police bloquait la rue… C’est la nuit je dors pas le gouvernement canadien donne un numéro de
téléphone si on veut de l’aide, de l’autre côté on demande aux touristes de
rester. Ai trouvé d’où vient le Burberry de mon eau de toilette c’est une
maison de mode de Barcelone… De retour à l’hôtel j’ai marché un bon trois
heures, Barcelone est pas une très vieille ville on peut dire qu’elle est la
mère de l’art moderne, je trouve difficile de voir comment certains touristes
font comme chez eux, y’a aussi des bistros tenus par des asiatiques. La pluie
me fait plus peur que les terroristes… Finalement la chambre d’hôtel c’est une
chambre de bonne. J’ai mis la tablette électronique sur une station rock de
Montréal. La femme de chambre a laissé une bouteille de limonade dans les toilettes.
À mon arrivé j’ai mangé des tapas ils étaient pas super… J’aimerais bien parler
à quelqu’un je suis loin en Espagne… Pourquoi je dirais pas qu’ils sont
chanceux d’avoir un écrivain parmi eux. Pas chanceux ce matin, marché jusqu’à
la Sagrada Familia c’était sold-out juste des billets pour demain suis revenu
vers le musée d’art contemporain à travers de jolies petites ruelles, ils sont
en grève. Je sais pas trop où je vais aller maintenant le temps se couvre y’a
une petite brise. La Rambla est quand même pleine de monde. Suis sortis pour un
café au bistro prêt de l’hôtel, la carrer d’Aragô est très bruyante, très
difficile de comprendre l’Espagnol. Un caffé latte, j’ai beau être loin de chez
moi je me sens persécuté tout comme si ça se voyais que je suis touriste…
Paranoïa, l’analyste du terrorisme employait ce mot là pour décrire certaines
mouvances intégristes… Je sais pas pourquoi je pense aux magnifiques jambes
épilées des femmes… Au fond ma paranoïa ça se soigne les gens se câlissent de
moé… Je suis tellement paranoïaque, je me sens coupable de rester dans ma
chambre, quand j’ai marché trois ou quatre heures je suis fatigué… La caissière
de la Casa Batllo m’a demandé de quel pays je venais, elle avait l’air heureuse
que je sois canadien… Pour me faire des amis j’ai pas à demander l’adresse de
la femme de ménage surtout pas… À Barcelone les coins de rues sont coupés y’a
pas d’angle à quatre-vingt-dix, l’ami en chaise serait content on peut
descendre et monter sur le trottoir… C’est quand même triste d’être seul dans
une des plus belles villes du monde après une action terroriste et n’avoir
personne avec qui aller manger et discuter… On me dit d’en profiter mais je
sais pas trop comment, demain j’irai peut-être au parc Güell. Je me fends le
cul pour trouver la direction en métro… Pendant ce temps-là dans une vitrine un
gars se brosse les cheveux, ça fait longtemps que j’ai vu ça… Je pourrais très
bien descendre au bar de l’hôtel où vider le frigidaire de la chambre mais je
le ferai pas… Il est dix-huit heure, je sais pas quoi manger j’ai pas faim, il
est peut- être un peu tôt…
Au présent
Bonsoir!
Bonjour! Je vous écris à un moment que j’aime beaucoup, la nuit, parfois j’y ai
plus d’inspiration. Je suis plus calme et après avoir dormis je suis content d’être
réveillé pour me sortir de mes cauchemars. Il est toujours question de mon senti,
je pense à la jolie madone de Barcelone je suis quand même content d’être de
retour. Heureux aussi que ma lectrice numéro un ais maintenant des yeux. Hier j’ai
échangé une recette de bouillis avec un ami, on a pas mal la même… Je sais pas
si je vous ai raconté, je suis assez vieux pour avoir la livraison gratuite au
supermarché ça et les gens qui t’offrent leurs places dans l’autobus ce sont
les « avantages » de prendre de l’âge… Je pense aux rues de Madrid je
les ai beaucoup aimé, j’y ai pas été longtemps mais c’est mieux que pas du tout…
Je pense que la prochaine fois je vais aller en Italie, à Rome surtout, je me
souviens de Milan et de Trieste où je suis allé, je vais me rendre plus au sud
enfin c’est pas pour tout de suite je prends le temps d’arriver. J’aime bien
regarder la télé et voir des endroits où je me suis rendu. Cet après-midi y’a l’émission
Des racines et des ailes que j’aime beaucoup… J’espère que l’illustration va me
bénir, va m’aider à vous écrire. Le senti la nuit n’est plus ce qu’il était,
avant j’étais très angoissé, j’avais peur de ce monde d’alcoolique et de
toxicomanes avec raison je crois mais maintenant tout ça c’est derrière moi, je
fais un petit clin d’œil à ma lectrice de Deux-Montagnes… Souvenir d’un copain
toxicomane avec qui on faisait des virées dans les bars de Montréal, fallait
être gelé parfois on rentrais pas se coucher et quand j’arrivais chez moi j’étais
psychotique. Difficile de me soigner tant et aussi longtemps que j’étais dans
cet univers… Cette nuit y’a des itinérants qui passent et fouillent dans les
bacs de déchet… Je veux revenir à comment je me sent c’est toujours la peur
mais moins intense, je me sent protégé dans mon logement… Viens de manger un
muffin, je vous raconte pas d’histoire vous l’avez là c’est ça… J’ai besoin de
la protection d’une puissance supérieure, j’aime à croire ça , ça me rassure et
je prie. Souvenir encore quand je rentrais la nuit toujours seul et saoul, j’avais
peur de mes créanciers… C’étais terrible cette vie je suis content d’être
sortis de là. Voilà où j’en suis cette nuit avec mon senti. La meilleure façon
d’éviter les ennuis c’est d’éviter les alcools et les drogues. Je suis pas d’accord
avec la politique de légalisation de la marijuana du gouvernement fédéral, ils
vont remplir si ce n’est déjà fait, les hôpitaux de psychotiques… Bon! C’est
mon côté éditorial de la nuit. Je pense aussi aux sites d’injection supervisés,
ça règle pas le problème… Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!!
À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
Schizophrénique à Barcelone et à Madrid 8 partie
La Sagrada Familia semble que c’est un des
édifices les plus photographié au monde, ça m’empêche pas de la photographier,
le conférencier pigiste sur la santé mentale dis qu’il était alcoolique mais
bois encore de la bière… Je suis certain qu’en voyage la vie va s’accélérer.
J’ai pas encore mis les pieds sur la Rambla j’ai déjà peur des pick-pockets. Je
sais plus d’où me viens l’idée d’aller à Barcelone et à Madrid. Je sais pas si
c’est un parfum d’été où de départ mais ça sent bon… J’ai changé des dollars
contre des euros, j’essais de faire mes bagages, je croyais m’être fait voler
des chaussettes, elles étaient dans le sac de la boutique. Je m’inquiète un peu
pour les transferts en navette de l’aéroport à l’hôtel et de l’hôtel à
l’aéroport… Lentement je prépare mes bagages… Vendredi soir je pense à ce que
je vais amener. De retour de la noce, ai préparé mes bagages, à peine deux
jours avant le départ… Mardi matin demain c’est le départ. Ce matin j’écoute la
radio, Barcelone bientôt, les bagages sont presque prêt.
Ouais! Barcelone un billet pour la Sagrada
Familia, je vais m’orienter une fois rendus à l’hôtel… Ce matin je doute de
l’écriture, ça s’inscrit dans la série schizophrénique à… La journée s’envole,
demain c’est direction aéroport Pierre-Elliot-Trudeau départ pour Barcelone.
J’ai dormis un peu sur le sofa, je lis le roman Barcelona! De Grégoire Polet
treize heure dix-huit encore plusieurs heures avant l’embarquement, j’attends
et je vais me promener… Les gens sont en transit je ne sais d’où… On annonce
que toute les formes de boucane sont interdites, j’ai mis la tablette de côté…
Hier j’ai remarqué que je ne pouvais me passer d’écrire comment vous écrire
qu’avant l’angoisse se présente et que tout de suite après avoir terminé ma
séance d’écriture je me sent mieux… Je viens de réaliser que je suis seul que
personne m’attends à Barcelone, les seuls contacts que j’ai sont avec la
tablette. Des ambulanciers, un voyageur sous oxygène, on l’amène en civière les
faits c’est ça t’a beau avoir de l’argent t’attends quand même l’avion surtout
quand t’a pas les moyens d’en acheter un, un avion. Les téléphones sonnent, les
gens dorment sur les fauteuils. Au P-E-T y’a pas d’endroit pour s’étendre…
Erreur quand y’a pas trop de monde on peut s’étendre sur les bancs sur les
quais d’embarquement… Je suis très mêlé je trouve pas la porte d’embarquement
de mon vol… Au fond l’aéroport c’est un flux de passagers qui montent et
descendent vraiment… Je comprends mon frère quand il prend ces vols pour l’Asie
avec plusieurs escales, la dernière fois où j’ai passé tant de temps dans un
aéroport c’est lors d’un transfert à Amsterdam de Trieste à Montréal. Reste
quand même une mer à traverser… J’aime quand ils font l’embarquement… Y’a
toujours des bozos qui fredonnent des chansons inconnues… Toujours quelques
énervés, des enfants fatigués… Je suis sur le bon quai… J’aime ça j’attends
mais y’a de la vie. Pour les bagages j’avais un chariot, ça a tout pris pour
que je le range avec les autres… Toujours la même chose dans les avions comment
on dit déjà? Exigu? Ça me fait toujours pensés à une machine à remonter le
temps … Un repas! Je croyais qu’il y en aurait pas, un sandwich chaud jambon
brie, un peu trop chaud. Comme d’habitude je croyais que c’était pour me faire
mal, jambon brie, salade de riz et bonbon au chocolat… J’ai aussi eu droit à un
verre de Coca-Cola, les gens se cherchent une position confortable pour dormir
c’est difficile… L’agent de bord vend son magazine, le gars assis derrière
pousse ses genoux dans le dossier de mon fauteuil. Finalement arriver à l’hôtel
ai pris quelque photos. Discuté de l’indépendance catalane avec le chauffeur.
Ce soir je suis bien près de la terreur une fourgonnette a frappé sur la Rambla
à Barcelone. Ce que je comprends des actualités
c’est qu’il y a un attroupement sur la Rambla, ils semblent confirmer
qu’il s’agit bien d’un attentat, c’est pas un attroupement ils ont fermé des
stations de métro et à la télé ils disent aux gens de rester loin de la Rambla.
Cette nuit ça jette un froid sur la ville. Les bars à tapas et les restaurants
sont presque tous fermés, me suis assis au bar d’un restaurant, le barman m’a
dit que c’était fermé alors qu’ils acceptaient d’autre clients. Bon! L’anarchie
c’est pas ce que ces salauds de terroristes font, on a des leçons à recevoir
des Barcelonais… Au bistro ils faisaient
jouer Besa me mucho… J’essais de ne garder que le positif, les siffleux,
les péquenots je les laisse faire, un noir qui chante je suis fatigué et qu’il
a des transmissions de pamphlet et je vais dans un endroit que les Barcelonais
fréquentent et j’y entends les mots Lac-Saint-Jean… Sur internet ils parlent
dans La Presse plus et disent que les anarchistes d’aujourd’hui ont pas un
discours aussi solide que ceux de la fin du dix-neuvième siècle début
vingtième… J’essais de faire un lien entre le terrorisme et ma machine, ma
tablette électronique donne pas le courriel… Pour un paranoïaque tomber en
pleine attaque terroriste c’est assez « malade ».
Au présent
Bonjour!
Bonsoir! C’est frais mais ensoleillé. Le week-end arrive et c’est un long. C’est
la fête du travail je crois une façon de fêter le retour à l’ouvrage… Dans un
blog précédent j’ai parlé de rechute mais c’est pas dans la consommation c’est
surtout dans l’angoisse et la paranoïa… Il est toujours question ici de mon
senti. J’écoute ce que ça me dis, j’ai pas toujours des passages inspirés. Aujourd’hui
je suis pas sortis j’ai fait un peu de ménage… Je me suis calmé un peu pour les
avions, j’ai fait trois vols en dix jours dont un avec Iberia qui était pas
terrible, quand même les aéroports sont efficaces fallait voir à Barcelone et à
Madrid le monde qu’il y avait là sans parler de l’arrivée à Montréal… Je suis
content que ma lectrice assidue continu la lecture, je croyais l’avoir perdue.
Ceux qui ont besoin de quelques chose de plus dense je leurs conseille la
lecture de Schizophrénique à Barcelone et à Madrid… Parfois je veux faire trop
vite, j’écoute pas mon discours intérieur, je suis toujours content d’avoir vos
commentaires. L’avion c’est toujours assez difficile assis six heures sans trop
de place pour s’étirer les jambes sans parler du décalage horaire c’est
fatigant… Mais je fais comme vous m’avez dit je me rappelle des bons moments de
mon voyage, les marches à travers Barcelone et Madrid… Je pense que je vous en
ai parlé, je me répète. Si je reviens à mon senti c’est mieux, viens de
recevoir un appel d’un projet de recherche dont je me souviens pas, semble que
j’ai participé, un souvenir d’un groupe d’échange web mais je sais pas si c’est
le bon programme de recherche. Je ferai pas de la grande littérature avec ça.
Vous voyez parfois c’est pas fort ce que j’écris je peux pas être à tout moment
inspiré… Mais l’idée c’est toujours d’écrire pour arriver à quelque chose d’achevé…
J’ai hâte de recommencer mon groupe d’entraide par et pour. Je me suis calmé,
demain je vais préparer un bouillis, j’aime cuisiner ça l’automne. Je me
souviendrai toujours que la matriarche m’avait envoyé acheter un choux et j’étais
revenus avec une laitue depuis j’ai appris à faire la différence. Y’a beaucoup
de circulation automobile les gens rentrent à la maison pour un dernier long
week-end il reste quand même l’action de grâce et ensuite on file… Je souhaite
que mes snowbirds fassent un beau voyage en Espagne, j’ai encore plein d’images
mais je me calme. Voilà c’est mon senti pour cet après-midi je délire moins, je
suis quand même chanceux qu’on me laisse partir mais seul c’est parfois
difficile. Mon cerveau s’est calmé, les synapses et les neurones font les bons
raccords c’est ce qui donne un meilleur senti, les pompiers passent… Comme
toujours j’ai de la difficulté à terminer, vous devez vous demander où je veux
vous amener. Juste là dans mon senti, dans mes mots. Je termine en vous
remerciant d’avoir lu jusque-là. À la prochaine j’espère!!!
Bernard
jeudi 31 août 2017
Schizophrénique à Barcelone et à Madrid 7 partie
La terreur
elle est là la terreur dans cette machine et ces visages qui m’ont blessés, ils
disent que je suis fou que je me prends pour un écrivain, je me prends pas pour
un écrivain j’en suis un… Comment dire les terroristes domestiques réaparaissent
ceux qui font peur avec tout leurs alcool… La terreur c’est aussi ceux qui
fredonnent quand ils me croisent où à la caisse du supermarché, je sais pas si
c’est la paranoïa… Flamenco, Madrid si y’a un endroit pour entendre cette
musique c’est là… J’essaye de comprendre l’espagnol des chaînes télévisées
sud-américaines, je regarde où je vais aller et ce que je vais faire en voyage…
Je pars dans quelques jours en ce moment je sais pas trop où aller à Montréal,
je pense aux brigades internationales. J’ai un roman Barcelonais à lire,
j’attends avant de commencer d’être dans l’avion… Toujours cette idée que tout
le monde est passée avant moi… Une chose est certaine j’apprendrai pas
l’espagnol en deux semaines… Je regarde une émission culinaire sud-américaine,
Hola Qué tal? On mange des tapas pas des empanadas… Délicitos… Je sais pas si
les nôtres vont combattre l’état islamique peuvent être comparés aux brigades
internationales. Je me sens déjà en voyage. L’ami essaye de me rendre
l’Amérique, j’aime pas ça. Je pense aux écrivains américains dans les brigades
internationales. Maintenant je sais que dans le vol Montréal-Barcelone ce seras
un écran partagé… Parlant télévision, chez moi maintenant j’écoute parfois les
chaînes latino… Je reviens avec l’odeur du départ… Je suis en standby dans deux
semaines je pars. Bon, ce matin je pense à Barcelone, j’ai reçu des documents
de voyage qui viennent du beau-frère de ma sœur, c’est vendredi, je pense pas
trop aux brigades internationales. Aujourd’hui la solidarité elle se vie en
accueillant les réfugiés. Je pense que ce seras pas facile de parler espagnol…
J’ai peur qu’on critique le voyage que je vais faire, ce que je vais visiter…
Arrivé à l’aéroport de Barcelone cherché un transport Air Transat avec mon nom,
le nom de l’hôtel HCC Taber. Je regarde le foot à la télé ai téléphoné à
l’agent de voyage. J’ai tous les documents nécessaires pour partir. Dix jours
encore. Je regarde si les billets d’avion et les réservations d’hôtel sont
disponible sur la tablette électronique. Je crois que oui. Aussitôt que j’aurai
déposé mes bagages à l’hôtel de Barcelone je vais me rendre à la Sagrada
Familia. Dimanche encore dix jours avant le départ, je mets la télé sur une
station espagnole, j’ai beau écouté je comprends rien… Une publicité sur un
comprimé pour les maladies de la prostate… C’est vrai, au fond j’ai voyagé pas
mal, ai souvenir de cette dame qui n’étais jamais sortie
d’Hochelaga-Maisonneuve… Je pense à l’hôtel, j’oublie pas que je suis un
touriste, je sais pas si je vais prendre l’autobus où marcher… Discuter de
l’anarchiste en pensant aux brigades internationales, l’ami disait des
anarchistes anglais contemporains qu’ils voulaient détruire le système, comme
souvent il étais pas au courant que l’Espagne est un berceau de l’anarchisme
démocratique, je devrais pas écrire ça… Sentiment de départ comme si je partais
demain.
Au présent
Bonsoir!
Bonjour! C’est la journée des bienheureux, la journée de répit de l’économie
personnelle. On va payer le shylock acheter un peu de bouffe et prendre une
petite bière. Je sais on devrais pas la vie de prestataire se doit d’être
austère… Je lisais récemment qu’il y avait de moins en moins de bénéficiaire de
la sécurité du revenu. Et là on se met à rêver du jour où on quitterais ce
quartier de merde parce que nous on est pas comme eux c’est juste temporaire
cette vie là, on va s’en trouver une job, une bonne, ouais! On va déménager à
Laval chez les riches parce que nous aussi on va devenir riche, on va prendre
des cours suivre une formation et après on va acheter une maison. J’envoèye
promener ceux qui disent qu’on rêve en couleur, nous aussi on y a droit au
bonheur. La race de pauvre on va la quitter, je vous l’avais dit que ça
durerais pas toute la vie le b.s. on va s’acheter un char neuf pour aller voir
la mère, en attendant passe moé donc une autre petite bière, tu le sais je boé
juste pour à soère c’est la dernière, j’arrête… On va aller voir la sœur pour y
montrer notre beau linge neuf, les gars, nos petits gars ça feras pas des
petits bums on va les envoyer à l’école privée, y’en reste tu de la bière ça
dois j’en ai acheté une caisse c’est assez pour fêter notre changement de
statut. On va le montrer à la gang de parvenu que nous autre aussi on à droit
au soleil. Ça se peut pas, ils nous l’avaient dit que le b.s. c’est pas pour
tout le temps c’est juste temporaire on est pas comme les voisins encrasser
dans la misère. Bein oui! Bein oui! On va y aller dans les grands restaurants
mangé un vrai smoked meat, juste pour montrer à la gang d’arrogant de devant qu’on
n’a plus pour longtemps une autre bière, bein non je suis pas saoul je suis
juste un peu pompette, je vous le dis c’est le dernier jour qu’ils nous voient
ici. La job je vas l’avoir, une maudite belle job à part ça on va s’acheter une
roulotte où un bateau pour partir en vacance, bein oui! Bein oui! On va n’avoir
des vacances on va monter au lac voir les matantes… Passe moé une autre bière
je te le dis c’est la dernière, dans notre maison on va avoir plus de classe on
va boire du vin comme on voé à la télévision. C’est drôle la bière me fait plus
rien c’est surement un signe qui faut que j’arrête avant de retourner à l’école.
Passe moé en une autre avant d’aller me coucher, bein oui! Bein oui! Demain le
soleil va se lever pour nous autre aussi, on va aller au bureau du gouvernement
leur dire qu’on en veux plus de leurs chèque que je me suis trouvé une vrai
job.
Bernard
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