Bonjour!
Bonsoir! C’est l’hiver, il neige, les journées passent, les chasse-neige aussi… désert blanc… ça fond. Je dis souvent que j’ai
pas le sens de l’humour mais quand je regarde de plus près j’aimais bien l’humour
du regretté Gotlib, son pépère pervers entre autre. Marie-France Bazzo a eu un
beau flash avec « Un fluide glacial m’envahit… L’immense dessinateur
Gotlib est mort… » Pour ceux moins connaisseurs Fluide Glacial c’est le
nom d’une revue fondé entre autre par Gotlib dans les années soixante-dix. Je
peux pas trop vous en parler j’avais pris le chemin de Charlie Mensuel et j’étais
resté avec Pilote. J’avais beaucoup de plaisir à lire Gotlib ça aurais pu être
mon père en plus rigolo. Ce mois-ci j’ai songé à me rendre en janvier au
festival de B.D. d’Angoulème mais il est un peu tard… J’ai recommencé à lire de
la bédé, les recueils de Spirou. J’aime beaucoup le côté un peu enfantin. Moi
je parle pas de roman graphique j’aime pas ça ce nom là. Je sais pas trop quoi
vous dire, je suis un peu malheureux, j’ai vendu ma collection de magazines y’a
longtemps, je m’y serais bien replonger pour voir comment ça a vieillis. La
bande dessinée pour moi c’est de l’expression comique, une façon de vous amener parfois dans de drôle d’état
d’âme d’humour grinçant. Gotlib il auras connus et fait les beaux temps de la
bande dessinée française. Aujourd’hui avec toute ces fatwas c’est un peu, je
dirais même beaucoup plus affolant de faire de l’humour grinçant. Je crois pas
que Gotlib aurais laissé tomber, je sais pas comment l’assassinat de ses
camarades de Charlie Hebdo l’avait affecté mais je suis certain qu’il
continuerais à nous faire rire. Je sais c’est délicat de parler de ça, je le
connais pas. Je pense que Serge Chapleau qui avait semble-t-il brossé avec lui
pourrais nous en dire plus. J’aimais beaucoup le noir et blanc sa façon qu’il
avait de jouer avec les cadres c’était un langage en soi. Je sais pas comment
vous faire rire c’est un moment triste. Je me souviens de la scène épique des
escaliers du Cuirassé Potemkine de Serge Eisenstein, Gotlib s’étais payé la
traite avec le carrosse, le landau comme ils disent en France, un grand moment
du septième art transposé avec humour dans la bédé. Je me souviens aussi que c’est
parfois ma mère au retour des courses qui nous ramenait Pilote, plus tard on a
eu Pif-Gadget avec son Gai-Luron pour les plus jeunes, je dis ça mais j’étais
plus un enfant ça me faisait quand même
rire. On a longtemps parlé de la bande-dessinée comme de la paralittérature c’était
diminutif mais ça m’a quand même amené à lire de « vrai » roman,
Stendhal, Hugo, Flaubert les classiques ne serait-ce que pour ça je dois dire
merci à la bédé. Je me souviens aussi des pastiches de western-spaghetti à se
tordre. Voilà! Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard