Bonsoir ! Bonjour ! Ce soir je vais essayer de soigner mon
écriture. C’est pas facile, faire de belles phrases que je suis incapable de
nommer. Je me veux poète mais les difficultés me gardent dans les vers de
mirliton. Je cherche comment dire la nuit de la maladie mentale, ces
hallucinations avec laquelle je compose. Mais oui c’est toujours près de la
psychose, je reste conscient et je raisonne. J’aimerais bien utiliser des mots
savants mais je fouillerai pas dans les dictionnaires. Tout ça c’est comme un nœud
que j’arrive pas à dénouer, les mots entremêlés pour dire… L’indicible ça s’écris
pas la douleur est là, je revis le même accident depuis plus de cinquante ans,
parfois je crois m’être fait ouvrir le visage au poignard. J’étais qu’un
enfant. Dehors y’a un gars qui passe il semble intoxiqué ça fait des journées
qui sont longues. Je vous décris ma dernière « surprise », j’avais
rangé un pot de beurre d’arachide, y’en a trois dans l’armoire dont un qui n’a
jamais été ouvert, je regarde en ouvrant l’armoire y’avait un contenant de piment
que j’avais pas remarqué tout à côté d’un vieux pot de beurre d’arachides. Pour
moi c’est comme si quelqu’un était venus déposer le piment là, je sais c’est une espèce
d’angoisse mais ça fait mal je deviens désemparé. C’est une sorte d’émotion
malsaine que j’arrive pas à décrypter. Je pense à tout ceux qui étaient malades
et qui ont mis fin à leurs jours.
Ça devrais se terminer comme ça mais je continue sur le
thème des voisins, le chauffeur de taxi qui les connait, j’ose pas lui dire que
plusieurs d’entre eux sont morts. La vie continue malgré les conflits malgré
les guerres et les voitures passent avec des chauffeurs cigarettes au bec, les
fenêtres ouvertes. Ouais! Lentement je deviens sénile, je me ferai pas teindre
les cheveux, la maladie mentale m’auras toujours harcelé. Je tiens pas à être
hospitalisé j’en ai pas besoin, le monde est concrètement douloureux y’a quand
même ceux et celles qui rentrent à pieds. Je voulais que ce sois beau, c’est
resté une chronique de mon journal annoncé. Voilà ! C’est la chute ! La
conclusion ! La finale ! L’épilogue ! C’est toujours à ma manière. Comme
toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là ! Au revoir ! À bientôt !
Obrigado ! À la prochaine je l’espère !
16/05/2024
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