Bonjour !
Bonsoir ! Je viens de terminer ma séance d’abrutissement entre le couvre-feu
québécois et l’émeute, l’insurrection au
Capitol américain ça me fout la trouille tout ça y’a de quoi faire de l’insomnie
…. On dis que Trump est vraiment virer fou rien de rassurant… Le couvre-feu c’est
pas si pire j’avais pas l’habitude de sortir le soir. Je suis sortis cet
après-midi juste pour quelques affaires, l’essentiel … On nous dis d’acheter
local mais pour les vêtements les boutiques sont fermés. J’ai acheté un
oreiller et des draps neufs en espérant dormir mieux, des jeans et une ceinture
aussi … Ça risque d’être long cette pandémie, je vais essayer de rester sain
jusqu’au vaccin. Moi je vois pas la fin je suis défait, j’essais de me
distraire en regardant du sport et des téléséries. Parfois l’écriture me donne
pas de courage, j’essais de lire en moi ce qui fait mal, la blessure irritante.
Vous tous qui me lisez vous êtes un peu mes psys, je vous raconte l’ennuis et l’angoisse
j’ose pas dire la schizophrénie par peur du stigmate pourtant c’est ma bataille
mon espoir d’être un homme ordinaire … L’hiver n’est plus ce qu’elle était y’a
plus de cinquante ans, on pelletais pour que le regretté patriarche sorte sa
voiture fallait se lever tôt pelleter, déjeuner et partir pour l’école, les
jours de congés étaient rare. J’essais de voir et de comprendre comment la
scolarité m’a structurée … J’ai pas étudié longtemps la folie m’a gagné
assez vite… En anglais je suis rendus « old age » j’attend la pension,
c’est toujours mon journal du confinement. Je vais vers la réalité, les rotules
qui me font mal et la fesse où on m’injectais un anti psychotique retard qui m’élance. Demain jeudi, le temps des fêtes est finis,
avec le confinement on pourras pas en faire beaucoup faut y aller virtuellement
… Mais oui! Je reste chez moi, parfois on oublie que c’est la planète qui est
au prise avec la covid-19. Mon exercice de la journée est fait trois quart d’heure
de marche. Je pense au psychiatre que je consultais il a fait une bonne job, au
début je le rencontrais une fois par semaine, j’ai souvenir de la chaleur dans
la salle d’attente l’été, c’étais difficile parfois j’étais psychotique … J’ai
fait un peu d’ergothérapie et la dernière fois que j’ai eu des soins c’est à l’hôpital
de jour où j’écrivais des « poèmes ». Je sais pas comment mes pairs
vont vivre le confinement, ça va peut-être les alléger un peu, le marché du
travail est fermé. Quand même les mesures nourrissent la paranoïa la peur d’être
pris chez soi … De toute façon c’est le rétablissement qui compte, un jour à la
fois … J’ai beaucoup consulté je me souviens de ce psychologue que je voyais à
la fin de ma période de consommation lui aussi a fait une bonne job. Merci !
Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là !!! À la prochaine !!!
Bernard