Bonjour !
Bonsoir ! Je me tiens en réclusion d’autre dirais en confinement. Je ne sors
pas, je coupe les contacts, pour un paranoïaque parfois y’a que ça à faire
rester terré chez soi … Lentement, un jour à la fois la Covid-19 baisse. Je suis
bien seul, c’est jeudi fin d’après-midi les gens rentrent chez eux. Je regarde
la série Lupin, de bonnes histoires et de belles images de Paris. Je suis
parano pourtant y’a quelques mois j’ai pas eu de difficulté à partir… Je crois
pas que j’étais suivis, je suis pas si important que ça, je connais rien.
Aujourd’hui il a un peu neigé, je me souviens quand j’étais plus jeune et pris
avec la peur la femme avec qui je vivais me reprochais de rester à la maison,
elle disait que j’étais un profiteur maintenant c’est finis tout ça je suis à
la retraite et je « travaille » à mon rythme. La solitude c’est
toujours long a apprivoisée … J’essaye la poésie …
Tant trans
Temps entre
La pente la
pente
Qui tente
qui tremble
Patiente patiente
Ce qui me
hante
Me désenchante
Prose purulente
Poésie absente
Je la
voudrais vivante
La tordrais
savante
Qu’impuissante
impuissante
Ennuyante
Parfois je perd le rythme, beaucoup aimé
entendre Lucien Francoeur dans une émission de France Culture sur la révolution
tranquille et ce qu’on est devenus. Parfois je crois m’être fait volé une
grande partie de ma vie par cette idée d’indépendance. Ça a débuté je n’étais
qu’un enfant et c’est resté des beaux mots … Francoeur était tout près de moi
avec son Freak de Montréal, je n’étais pas dans le rural mais dans l’urbain. Il
neige encore, ils ont ouvert des lits dans un endroit où on peut rester toute
la journée. Ils parlent de nouvelles habitations à loyer modique Dans la rue on
ne pense pas à la poésie
La glace m’agace
m’arrache
Un flash
Et splash
Pistache pistaches
Peanuts en
vrac
De la pharmacie
Chiromancie de
la schizophrénie
Isn’t it a
pity
Je pense à l’immense
solitude des itinérants mêmes au milieu des pairs. Ils veulent s’en sortir, je
n’aime pas cette expression, seul … Je sais pas si dans les nouveaux refuges l’alcool
est accepté … Ils sont des milliers a essayer de survivre, moi la rue c’est pas
ma tasse de thé, étrange que les médias ne parlent pas de l’itinérance au début
du mois. Peut-être qu’ils n’ont pas droit aux allocations. Parfois j’aimerais
aller au café mais on peux pas cause de confinement… Je me souviens d’un refuge
qui s’appelait Dernier Recours y’a plus de trente ans c’étais pas drôle. D’autre
souvenirs de longues promenades rue Saint-Denis, c’est finis, Carré Saint-Louis
et toutes les histoires de l’underground on se trouvais un café pas loin l’hiver
pour se mettre à l’abri, ça n’existe plus. Je sais pas si y’en a qui écrivent
dans les refuges ? Voilà, comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là
!!! À la prochaine je l’espère !!!
Bernard