Bonjour !
Bonsoir ! Jeudi la semaine est pas mal passé. Il devrait y avoir de la neige ce
week-end, je préfère beaucoup vous écrire sur mon monde intérieur. Je vous
écris à qui je pense quand j’écris au docteur Ferron et à mon beau-frère je
sais pas pourquoi peut-être parce qu’ils
sont tout les deux des créateurs délicats rien à faire pas de docteur
sans rhinocéros. Je pense aussi au professeur Cantin et à Victor Lévi Beaulieu.
Ça me donne rien de nommer tout ces gens là, je pense à l’Amélanchier et à
Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll deux grandes œuvres … J’aurais
aimé ça faire de la littérature comparée mais j’avais pas les moyens d’étudier
donc j’ai lu mais je me suis pas fait une idée … Le docteur avait négocié pour
les felquistes, ils se sont exilés, je suis trop fou j’écris toujours la même
chose je sais pas quel chemin littéraire prendre… Je vois le docteur écrire sur
ses patientes Les Roses Sauvages des dames internées à Saint-Jean-de-Dieu. Les
femmes qui m’entouraient étaient bipolaire elles se servaient de cette maladie
pour arriver à leurs fins faire en sorte qu’avec un certificat du médecin on
les traites moins durement. Les femmes bipolaires et les hommes schizophrène
avaient droit à de plus grosses prestations de la sécurité du revenu mais ils
et elles ne voulaient pas entendre qu’elles étaient folles, qu’ils étaient fou. On préférais se faire
soigner à l’aile psychiatrique d’un hôpital général plutôt qu’à l’institut
depuis le temps les endroits de soins psys on changé de noms. Je sais pas
pourquoi chez les fous l’écriture passe par là ? Peut-être à cause du mythe des
grands écrivains. Moi j’ai essayé différents ateliers d’écritures, j’aimais
bien mais je me souviens de rien. Je devrais regarder dans mes boîtes de la
penderie… Souvent les femmes chérissaient le psy, le seul qui les écoutais. Je
pense à cette tante victime du cancer qui consultais, elle cherchais pourquoi
et croyais qu’en s’exprimant il y aurais une rémission, j’aurais bien aimé. Je
les vois ces femmes certaines prostrées d’autre exubérantes parfois ça aurais
été l’affaire d’un oncologue, pourtant… Je suis gêné de vous écrire ça ce soir.
Dans l’aile psy certaine se croyaient persécuté par le personnel, je crois que
volontairement on s’arrangeais pour
qu’elles soient pas trop confortables elles auraient pas voulu partir… Y’a
longtemps déjà que j’ai mis les pieds là parfois faute de chambre on y
hospitalisais des personnes âgées incontinentes, c’était l’époque de Vol au
dessus d’un nid de coucou, j’avais tellement peur. Ici on vois un peu la «
culture » asilaire occidentale. J’ai essayé de vous l’écrire un peu même si je
suis pas Foucault ni Deleuze. Je crois souvent que le mal est plus
physiologique que psychiatrique mais on ose pas investiguer ça coute trop cher.
Voilà ! Je termine là-dessus c’est la conclusion. Comme toujours je vous
remercie d’avoir lu jusque-là !!! À la prochaine je l’espère !!! Ciao.
Bernard