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Bonsoir!
Bonjour! Ce soir il pleut puisqu’il faut bien commencer par quelque chose.
Aujourd’hui je commence la répétition pour le souper de l’Association Québécoise
de Réhabilitation Psychosociale on va jouer les mots de Clémence… J’ai peur d’être
malade, de faire une dépression mais je crois pas… Je me suis préparé un café
et je cherche mon senti comme une mauvaise vieille habitude. Viens d’écouter
James Taylor, c’est beau mais ça me rend triste en me rappelant que j’ai vécu
un temps où tout était possible, c’est de la nostalgie à l’époque où Taylor
était fort j’avais quatorze ans ma vie commençait et j’étais déjà amoché… Me
voilà presque cinquante ans plus tard à écrire en essayant d’être un « artiste ».
Je savais pas que je passerais ma vie à souffrir tant que ça, à débâtir plutôt
que bâtir… L’ami m’a téléphoné hier il était malheureux il pleurait moi aussi
je pleure mais c’est plutôt l’effet des belles chansons… Je vous demanderais de
vous abstenir d’écrire sur des médicaments miracles dans les commentaires… Ce
que je suis devenu? Un homme de soixante-trois ans qui se rétablis, je regarde
ma vie passé depuis vingt-six ans ça va mieux mais avant c’était l’enfer des
psychoses… Je trouve plus mes posts dans mon fil d’actualité Facebook. J’ai dormis
un peu, ai un peu peur qu’on me rembourse pas les frais de mon voyage à Québec.
Je pars ce dimanche… J’écoute mais c’est un grand silence, je sais qu’il y a
beaucoup de monde qui ont besoin de support pour vivre en appartement, je suis
privilégié… Aujourd’hui c’est le Théâtre du Nouveau Monde, une répétition, je
vais faire de mon mieux… C’est assez affolant comment le temps passe vite. J’ai
hâte d’avoir des nouvelles de notre ami chargé de projet primauté de la personne.
Je suis anxieux je dois assister à plusieurs activités c’est des reliquats de
la schizophrénie… Je suis au bout de mes mots, c’est toujours la nuit je suis
quand même réveillé… Je crois ne pas vous avoir nommé mon senti, ça pourrais s’appeler
l’insomnie… Vendredi je commence une formation à l’Université de Montréal, je
vais essayer de devenir formateur. Je me répète, j’ai pas grand nouveau, J’écoute
le tic-tac de l’horloge, souvenir de ces nuits passées à dormir sur le plancher
chez des « amis ». Les lieux de ma folie ne sont plus les mêmes, la
psychose est disparue, parfois j’ai peur d’y retourner, c’est une bonne peur
qui me force à faire tout ce qu’il faut… J’ai trouvé la photo avec
laquelle je vais illustrer, c’est déjà l’hiver… Quelques mots encore que j’espère
pas trop douloureux… L’hiver sur la photo, au présent on est encore à l’automne…
Je pense à un ami rencontré sur internet, j’en ai plus de nouvelles j’espère qu’il
va bien. Les années ont passées et la machine est restée là. Voilà! C’est l’épilogue,
la conclusion comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la
prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! Je peux pas passé à côté, c’est la soirée des élections, le Bloc
Québécois est fort au Québec, je sais pas qui a gagné dans mon comté… Je suis
rassuré ça a voté comme je le pensait… La politique c’est pas fait pour les
émotifs. La matriarche me demandait si j’avais voté pour nous… C’est le Bloc… J’ai
fermé la télé, j’ai déjà vécu des élections plus émouvantes… Hier j’ai eu une
belle réunion de mon groupe d’entraide… J’ai envoyé des documents à la
technicienne en santé mentale… Je sais pas si ce seras suffisant. Si y’a une
chose ou je suis pas habile ce sont les factures et les remboursements… Je vais
lui remettre d’autre reçu à Québec… Je retourne à mon senti, vendredi j’ai une
formation formateur du Centre d’apprentissage Santé et rétablissement, j’ai
hâte de voir avec qui je vais travailler… Tout à coup je suis triste, hier je
racontais comment c’était difficile de mettre en mots une émotion. C’est
toujours ma tentative sans beaucoup de talent… Me semble que l’amour ça s’écrit
en glissando, en délicatesse pourtant y’a de grands poètes passionné qui avec
des mots durs des mots rock’n’roll nous ont fait ressentir tout l’amour du monde… J’ai de la peine c’est la
nuit de lundi à mardi, j’écoute, j’essuis mes yeux pleins de larmes…
T’est mon
hors bord
Des plages d’avant
On tranche l’eau
De la proue
à la poupe
l’écume dans
le lac
Souvenir d’une époque où pendant les élections
on vendait pas de bière…
Mon grand
silence fendu
Toujours la
lame
Des pires
assassins
Cellule
L’abandon d’un
détenu
Aux gestes
crus
Aux restes
qui crie
Dans mon comté j’ai perdus mes élections… Je me sent sale… Revenons à nos « moutons »
la tentative de dire une douleur senti… Voilà, je sors de la douche, parfumé…
Je me rappelle de la douleur schizophrénique y’a longtemps c’était pesant je
vais essayer d’écrire autre chose que ce délire encore une fois, c’était
tellement présent c’est marquant… Je cherche à vous écrire quelque chose que j’ai
jamais écrit… C’est difficile on compose avec ce qu’on est et pour ce qui est
de changer ça va pas vite.., La semaine prochaine si tout va bien je serai à
Québec… Le parfum me fait pensés à l’Europe, c’est bien… J’en ai que pour
quelques mots encore, je sais pas si j’arrive à
me faire comprendre… Les filles racontait que ce n’était que des mots pourtant
parfois ils sont assez fort pour faire mal au plus insensible des schizophrènes
surtout quand on dit qu’il est, pas qu’il souffre de cette maladie… Lentement,
vous voyez j’essais toujours la lenteur c’est plus efficace, j’arrive à la
conclusion… Je vous écrirai pas sur l’amour c’est trop difficile parfois on
ramène ça au charnel mais c’est dont pas ça… Avec le temps on a perdus ses
belles idées sur l’amour. Voilà j’espère que vous m’aurez suivi jusqu’ici, pour
un paranoïaque c’est pas rien, merci! À la prochaine je l’espère!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! Hier soir je suis allé souper au restaurant avec l’ami avant on s’est
arrêté chez Archambault où j’ai acheté un livre, l’ami a acheté le dernier C.D.
de Bruce Cockburn ensuite en mangeant j’ai essayé de lui expliquer comment je
voyais le rétablissement, le néphalisme est important mais je dois aussi m’occuper
de mes différentes maladies mentales ça se fait toujours en présence de l’autre
en l’aidant l’écoutant… Le restaurant ne l’était que de nom, c’était plutôt un
greasy spoon qui laissait son odeur vous imprégner, j’ai pris une douche me
suis parfumé c’est beaucoup mieux… Ce matin j’ai une réunion de mon groupe d’entraide,
la semaine prochaine si tout va bien à cette heure je serai à Québec… Vendredi
j’ai une formation… Me suis préparé un café, ce matin je vais recharger ma
carte de transport en commun… L’odeur du café ça me rappelle les départs
en voyage, le parfum des bistros à l’aéroport. La semaine prochaine c’est un
départ en autobus, je sais pas si je vais avoir une personne bavarde assise à
mes côtés où si je vais tout simplement être assis seul… C’est assez fou
comment ça me crée de l’anxiété et comment j’arrive quand même à le faire…
Québec je me rappelle on était partis trois gars dont un qui ne nous l’avais
pas dit mais qui voulait qu’on s’y installe on avait pas fait attention, tout
dépensé l’argent qu’on avait dans les poches impossible de louer une chambre
pour dormir, on avait couché dans la voiture sur les plaines d’Abraham deux
nuits comme ça et on était rentré dans le confort de la maison paternelle… Y’avait
un copain qui jouais de la flute en espérant ramasser quelques sous… Il y
arrivais pas c’était un peu après l’époque des hippies… Sur un autre ton, la
fatigue dont je vous parlais est disparue ça va mieux… Le salaire de l’écrivain
c’est le lecteur, j’aimerais bien les pièces sonnantes et trébuchantes mais ça
semble impossible, je compte donc sur vous pour me lire… Au fond je suis
heureux et je le sais pas, je le réalise pas, l’écriture fait mon bonheur je
suis à la retraite et j’ai tout mon temps. La vie a cessé de me malmener j’ai
toujours un peu peur que ça revienne, je fais très attention… Ce matin je vais
rencontrer les collègues… Hier en compagnie de l’ami j’ai pas eu d’idée
mortifère, la solitude je réalise que c’est difficile… Je pense à cette femme
qui servait la bière à son mari assis devant la télé… Je suis certain qu’il y
en a qui le font encore… Je suis jaloux j’aurais aimé mais c’est pas resté longtemps
dans mes valeurs… Voilà! Je suis rendu à la phase difficile, encore quelques
mots pour chercher à vous plaire peut-être un peu trop… Je salut le beauf de
Gatineau qui va bientôt travailler la céramique je suis certain que ça va être
très beau. Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la
prochaine!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! J’ai dormis quelques minutes ça m’a fait du bien. J’ai hâte d’être à
Québec la semaine prochaine. Je trépigne me semble que j’ai plein de choses à
dire… J’ai perdus ce que je voulais vous raconter. Je serai dans un hôtel à
Sainte-Foy et le forum est au palais des congrès de Québec. J’espère que j’aurai
pas trop de problèmes à me faire rembourser mes différentes dépenses sinon c’est
pas si mal ça iras dans «produits et pertes ». On rediffuse le match
seulement demain matin à neuf heures. Je cherche l’émotion comment vous toucher…
Cette années je suis jaloux des trois couples d’amis qui sont allés dans de
belles régions françaises… J’essaye d’écrire de façon cru sans être vulgaire, j’ai
peut-être déjà une façon maladie mentale d’écrire… Je pense à cette fille qui
écrivait marcher dans les ornières elle avait raison c’était sa routine son
chemin tout tracé… Un parcours difficile, j’ai pas regardé le match par contre
j’ai regardé deux excellentes émissions de Cap Sud-Ouest qui nous montre la beauté de la France… J’ai
hâte de faire quelques photos à Québec… Je sais pas pourquoi j’ai souvenir d’avoir
refait le solage en pierre de la vieille maison d’un copain ça fait plus de
quarante ans… Mais oui! Je suis vieux! Les enfants poussent vont à l’école moi
j’arrive pas à la simplicité des émotions schizophréniques… Est-ce nécessaire
de le noter on parle pas ici de dédoublement de la personnalité mais pour
écrire simplement un chambardement douloureux et émotif… Le sommeil gagne
maintenant sur moi, les voisins me demandent souvent si je pars en voyage, je
pense à mes bagages dans l’autobus la semaine prochaine… J’espère que tout iras
bien, j’en amène pas beaucoup. Hier j’ai parlé avec un lecteur fidèle chauffeur
d’autobus de la couronne nord. J’écris moins souvent en espérant être plus inspirée.
Je vais vous le dire j’ai commandé une paire de bottes sur un site mais je
crois que je me suis fait avoir, une fraude… J’attends j’ai écrit au
fournisseur qui m’a répondus d’être patient me semble que si c’était une fraude
il répondrais pas… De toute façon ce sont des choses qui arrivent dans l’univers
commercial des réseaux sociaux. Quelqu’un cuisine chez les voisins, ça sent la
nourriture, ce soir je me trouve très froid comme « littérature »… Il
est que vingt-deux heure trente-neuf les couches tard, les fêtards nocturnes
commencent leurs nuits. J’aimerais ça être un artiste un peu plus reconnus, c’est
probablement pas très valable artistiquement ce que j’écris. J’essaye quand
même… Le médecin m’a dit que ma douleur dans le dos c’est une côte, c’est pas
grave… Je cherche une autre façon de vous rédiger l’épilogue, juste écrire une
conclusion émouvante, j’y arriverai pas… Les mots ne se poussent pas avant d’apparaitre
dans l’écran, la blessure épistolière résiste, je pense que j’ai pas assez d’abnégation…
Malgré tout je pense à vous. Merci d’avoir lu jusque-là!!! Voilà c’est la
conclusion. À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! C’est la nuit de vendredi à samedi, il se passe des choses mais je
veux pas trop vous en parler de peur que ça floppe. La semaine prochaine je
commence ma formation de formateurs du centre d’Apprentissage Santé et
Rétablissement. J’ai hâte ça va être intéressant, y’a une partie qui va avoir
lieu à l’Université de Montréal et l’autre à l’Institut Universitaire de Santé
Mentale de Montréal… Je croyais pas que mon malheur ferait un jour mon bonheur…
Je vais aussi me rendre au Forum santé mentale à Québec, avec toute ces
activités je me rétablis, c’est bien. J’ai plus de livre à lire, je crois que
je vais me rendre à la librairie pour en acheter un… J’ai enlevé le climatiseur
de la fenêtre, je crois qu’on est repartie pour les saisons froides… J’écoute
mon discours intérieur comme toujours, hier je suis allé chez le médecin j’ai
rien pour s’inquiéter, je vais parler de mes idées mortifères avec une
travailleuse sociale, quand je suis occupé à autre chose qu’à regarder la
télévision seul ça disparait… Québec ça risque d’être bien, je suis pas allé
souvent, me souviens de m’être assis à une terrasse pour prendre un verre et d’avoir
admiré une jolie femme à la robe diaphane on voyait à travers… Je pense au
bénévolat, je sais que c’est important, pourtant un dédommagement est toujours
apprécié on se sent plus citoyen et on se rétablis… Je crois que c’est un sujet
tabou dont personne ne parle et qui contribue à la stigmatisation… Avec toutes
ces activités qui s’en viennent j’espère que j’aurai pas de conflit d’horaire…
Je vous écris encore de la nuit, j’ai dormis un peu… Y’a pas de douleur nocturne,
le temps passe vite c’est épeurant… Comme toujours le samedi matin je vais lire
les chroniques voyage dans LaPresse+. C’est pas facile de faire abstraction de
certaines choses et d’en écrire d’autre, une amie parlait de ma poésie en
disant qu’elle était brute, c’est possible… Mais y’a des qualificatifs qu’on
utilise comme ça sans trop savoir… Le sommeil me rattrape, je pense à un
article de l’écrivain Michel Tremblay que je vais lire… Je crois que je vais
vous illustrer ça avec la grande roue du vieux Montréal qui pour moi est comme
un écho à celle de Londres. Les brosses motorisées profitent de la nuit pour
nettoyer les rues de Montréal, ça fait beaucoup de bruit… Je sais pas quoi vous
écrire j’écoute et c’est le silence intérieur mon senti est en paix… Mon
lecteur technicien à la Rolls-Royce s’en va bientôt en République Dominicaine,
on lui souhaite un beau et bon voyage au chaud… Quelques mots encore pour
terminer, j’ai réussis à rester réveillé… Une fin de semaine électorale mon
choix est fait j’ai voté par anticipation… Voilà je termine c’est toujours la
phase la plus difficile, je vous remercie tous d’avoir pris le temps de me
lire, j’espère que ça vous a plût… À la prochaine!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Ciao!!!
Bernard
Bonsoir!
Bonjour! J’hésite à vous écrire c’est présentement la soirée de jeudi à vendredi. Cet après-midi on s’est bien
préparé pour la présentation de Reprendre Pouvoir au colloque de l’Association
québécoise de réhabilitation psycho sociale… Le vent semble tombé, la pluie a cessé,
hier je lisais que aujourd’hui la poésie
ça pouvait être n’importe quoi, je suis pas d’accord faut que ce soit touchant.
J’ai pas envie de vous donner un cours mais il faut écrire avec une sensibilité…
Parfois ça prend un effort de compréhension, y’a un peu d’expressionnisme et d’impressionnisme
et même du surréalisme je vais essayer de vous en écrire un
Mal amanché
Caillé
Suivre les
malheurs
D’un fromage
Niaiseries
D’un
intérieur fermenté
Mousseux
Le mal le
malaise
La douleur d’un
malheureux
La chaleur d’un
peureux
À trop
vouloir
La poésie on
écris rien
Il y eut de
beau vers de guerre
Guère attendu
par la mer
Je dis dans
une expression finale
Mort à moi
Maure soldat
Voilà! Je
sais pas si c’est réussis j’aurai essayé, ces mots-là viennent de mon senti y’a
toujours un travail sur l’expression quand j’écris comme ça je commets un
sacrilège, je manque de respect au grand poète… Disons que j’ai la révolte un
peu plate, iconoclaste de salon. Je me demande toujours pourquoi nos grands
poètes finissent toujours leurs jours si tôt défenestré… Si ce n’était que d’écrire
ce serait déjà beau mais ça prend la grande œuvre avec orgueil… J’essaye d’être
original sans prendre le vocabulaire de l’autre… Je pense au pastiche j’y suis
pas du tout… Ce matin je rencontre le médecin pour essayer de prendre les
moyens de faire disparaitre ces pensées négatives ces pensées de mort, pourtant
je vous avoue que c’est ça mon moteur d’écriture… L’automne à part les couleurs
des arbres y’a plus rien de lumineux… C’est toujours mon senti tracé à gros
traits… J’écris puisque dire ne suffit plus… Je veux pas entrer dans le monde
des tatoués intégrals, ils font partie de mes psychoses. Ces toujours mon
senti, je peux pas vraiment dire que c’est de l’autofiction ça vient de ma tête
de mon ciboulot et c’est vrai en tout cas je l’espère… L’authenticité c’est un
défi à relever, être vrai, la véracité dans la « littérature »… Ce
soir je me suis couché tôt, j’arrive à vous écrire, hier j’ai un peu discuté de
ma virée aux pommes à Frelishburg. J’y étais pas resté longtemps, je vous
ai déjà raconté, c’est une histoire qui me reviens à chaque automne… Quelques
mots encore, j’en suis presque à l’épilogue à la conclusion, la nuit on entends
toujours la musique qui sort des automobiles, je pense aux Beatles on était
trop pauvre pour écouter les Rolling Stones peut-être moins en révolte avec nos
parents… Je sais pas pourquoi je termine et j’ai de la peine, j’aurai écris
encore une fois, vous étiez où moi j’étais là, comme toujours je vous remercie
d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! C’est le début de la nuit je vous écris, les envois que certaines d’entre
vous m’ont fait m’ont beaucoup touché, des lectrices attentives… J’y vais
encore avec mon senti… J’ai hâte de me rendre au Forum santé mentale à Québec,
cette nuit la schizophrénie me laisse tranquille faut dire que l’environnement
est propice à la tranquillité pas de musique à haut volume ni de bruit nocturne
moi aussi j’essaye de pas déranger. Je réussis à m’apaiser, j’ai presque perdus
les souvenirs des psychoses la tension que je vivais cet enfer psychotique, mon
corps surmenés qui me parlait… Mon insomnie n’étais pas la même une faite d’angoisse
d’anxiété de voix et d’agitation et l’autre aujourd’hui que j’accueille avec
sérénité et paix et où j’arrive à vous écrire calmement… Une chose me torture
je me dis souvent que je suis peut-être pas un vrai schizophrène pourtant je
réussis pas à me défaire de ce désir de mourir qui est, je le sais, partie
constituante de cette maladie… Je me suis placé en situation d’attente, on
devrais me livrer les bottes que j’ai commandées… Bientôt dans une minute je vais vous écrire
de minuit, je pense au Around midnight de Miles Davis https://www.youtube.com/watch?v=GIgLt7LAZF0 Je sais qu’il est pas le seul à l’avoir joué
juste à penser au film ça accompagne bien ma nuit… Ça fait une musique qui
parle je suis fertile autour de minuit, cette ambiance cool du jazz qui rompt
avec le be bop et qui marque bien la nuit, la solitude à regarder par la
fenêtre les voiture passées sous la pluie de l’automne… Je pense à certains
musiciens qui rêvaient plus de voiture de luxe que de développer leurs art, ils
avaient pas le génie ni le talent pour marquer le jazz de leurs signatures y’avait
qu’un Miles Davis… J’aimerais que vous lisiez ce texte en écoutant cette
musique je sais pas si ça le fait… La musique de la nuit m’accompagne, y’a rien
de plus jazz que la solitude nocturne, la marche sur une rue déserte en
regardant les fenêtres des logements s’allumer et s’éteindre croiser parfois l’éclairage
au néon d’un bouchon, la porte s’ouvre et on entends les clients à l’intérieur
on passe son chemin sans oser entrer… Essayer de fredonner un air pour se
rassurer et marcher dans la nuit parce qu’il y a rien… Un klaxon, un éclat de
rire gras, les filles qui travaillent, on passe vite dans le quartier chaud…
Bleu, c’est bleu jazz contemporain, on relève son col il pleut fort et on passe
son chemin y’a plus d’autobus on regarde passé les taxis on a pas les moyens on
est pas pressé de rentrer dans ce désespérant chez soi… Il est vraiment tard on
se cherche un « blind pig » pour finir la nuit, on va suivre les
prochains qui vont sortir d’un bar qui ferme. On entre on s’assois ça sent la
sueur et l’alcool… Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!!
Au revoir!!!
Bernard