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Bonsoir!
Bonjour! Vous avez un Bernard épuisé devant vous ce soir. Ce sont des
répétitions difficiles… Si vous y pensez faites une petite prière pour nous… J’espère
que ça va faire plaisir à Clémence cette représentation de ses textes, qu’on se
casseras pas la gueule, hier pour la générale j’étais en costume de scène,
chemise blanche pantalon noire, veste de cuir et soulier de suède. J’ai dormis
un peu lentement je me réveille… Ce soir ce seras la seule et unique
représentation, je crois que je paye pour mes absences à la répétition j’étais
à San Francisco. Plus ça approche plus j’ai peur qu’on se plante pourtant mon
rôle est pas si difficile quelques répliques de gérant de bar… J’ai le senti
tout chamboulé faut faire honneur au Théâtre du Nouveau Monde qui nous accueille
encore une fois cette année… Demain c’est une autre générale et après veux veux
pas on joue… Je devrais pas écrire comme ça j’attire le mauvais sort. Encore
une fois je vous invite c’est au Théâtre du Nouveau Monde demain lundi dix-neuf
heure, J’abandonnerai pas le bateau si on coule on coule ensemble sinon on
cruise et ce seras bon… Je médite là-dessus… J’ai redémarré le climatiseur, je
vais relire le texte pour bien m’imprégné de l’œuvre. On a tous de la
difficulté, moi dans le rôle de cet espèce de videur, de portier… Je suis
nerveux, j’ai le trac mais je crois qu’on va le faire et bien le faire. J’ai
peur de paralyser que l’angoisse gagne sur moi… Je fais une prière ça a jamais
fait de mal à personne… Je me sent un peu plus reposé, c’est pas le sort du
monde qui est en jeu c’est une représentation théâtrale… Si ça plante ce seras
ma faute, uniquement ma faute… Je vais me diriger encore une fois vers mon
senti ce soir, à toute les fois c’est un défi, cette année… J’ai envie de pleurer, la représentation est
difficile cette année, advienne que pourras… C’est difficile jouer, c’est un
métier que je ne possède pas… Je pense à ce copain qui étais régisseur au théâtre,
c’était son métier, après les représentations il passait ses nuits dehors…
Parfois il passait chez moi et on partait sur la bringue, aujourd’hui je ne joue
plus à ces jeux là… C’était la mort voilà pourquoi… Y’a tout ce langage du
théâtre que je ne possède pas… Ils sont bien bon de nous laisser jouer dans la
cour des grands avec leurs techniciens leurs équipements, l’éclairagiste va
peut-être sauvé le show… Je vais essayer d’être à la hauteur, c’est difficile
je suis qu’un amateur. Faut pas que j’oublie, faire de mon mieux pour essayer
de combattre la stigmatisation, c’est pour ça que je participe montré que la
maladie c’est pas que la mort on peut se mettre au service d’une œuvre… Voilà!
J’en suis rendu à la chute cette nuit. Je termine, je lis et je vais dormir.
Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! Demain c’est la générale, j’ai peur de me déplacer sur la scène comme
une poule à la tête coupée pourtant c’est pas la guillotine… Cet après-midi
j’ai regardé l’extraordinaire émission des Racines et des Ailes ça m’a donné le
goût de repartir en voyage, la France est tellement belle vue comme ça… Je dis
bonjour aux amis lecteurs en Provence… À mon premier voyage en France je suis
passé dans ces villes du chemin de Napoléon, Chalon-sur-Saône, Auxerre
ect. Que de souvenir j’étais en voiture
sur cette magnifique petite route, je pense aussi à Chambéry… Ses éléphants, un
peu plus au nord-est de Grenoble, y’avait aussi Lyon et Macon… Que de bons
souvenirs. J’ai que la pièce en tête ceux qui sont à Montréal lundi soir venez
voir ça, c’est au Théâtre du Nouveau Monde à sept heure, l’entrée est libre… À
mon premier voyage en France j’étais dans la région Rhône-Alpes, la Provence
c’est plus au sud… Pour les amis de l’Outaouais qui seront à Lyon cet automne
ne manquez pas la grande place c’est à voir, elle est immense… J’ai finalement
donné mon scrap-book a la metteur en scène je sais pas ce qu’elle vas en penser
c’est pas très travaillé… J’ai essayé de dormir tôt ce soir j’y suis pas arrivé…
On me dit de pas m’en faire pour la pièce que ce seras un succès, je préfère
quand même le mot de Cambronne… Il était l’avant-garde de Napoléon celui-là… Je
pense que les français doivent le code civil à Napoléon par ricochet on lui
doit aussi avec les notaires… Je sais pas si je vous ai dit avoir installé le
climatiseur, je l’ai démarré il fonctionne bien… J’ai entendu dire que dans les
centres hospitalier et de soins de longue durée le système électrique était
trop désuet pour qu’on installe des climatiseurs quelques ingénieurs
conseillaient d’installer des groupes électrogène … J’espère qu’on me placera
pas là de sitôt, j’aimerais ça finir mes jours chez nous… Je pense encore à
Camille Claudel qui a plus de cinquante ans voulait retourner vivre chez son
père… Je la vois comme beaucoup d’artistes de cette époque à l’asile, elle
écrivait mais personne ne prenait la peine de lui répondre, les
« insensés » on les gardait éloignés. Voilà que ce soir j’aimerais
faire profiter de mon expérience, j’ai gardé aucun document pour attester ce
que je fais, je pense que le Recovery College va m’aider pour ça… J’ai peur que
ça m’entraine dans une profonde descente, je ferai plus de jokes sur les
incisives des anglaises. J’ai eu trop mal, j’ai pas envie d’en faire… Le
climatiseur vient de s’arrêter automatiquement. Quelques mots encore, c’est mon
travail pour cette nuit… Je pense à tous ces professionnels qui sortent de
l’université qui vont avoir de la difficulté à me mettre sur le même pied
qu’eux. Voilà! C’est la chute avec une partie d’expérientiel… Comme toujours je
vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Ciao!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! Hier j’étais heureux de ma rencontre au théâtre Aphasique. Cette nuit
j’ai dormis… Demain c’est la générale et on joue lundi tout ça fait partie de
mon processus de rétablissement. Je suis nerveux j’espère que je serai pas trop
gauche… Je crois pas vous l’avoir dit qu’on jouait les textes de Clémence en
présence de l’auteure. Je pense à mon senti pour une fois que ça va être utile
de jouer la comédie… Je trouve pas quoi vous raconter, hier je disais à une
amie comment j’aimais être à l’aéroport, comment j’aimais prendre l’avion. Je
radote!!! Je radote!!! Je me penche sur ce que j’écris j’aimerais que ce soit
tout en introspection, qu’entre les mots apparaisse le non-dit… Vous le lisez
surement mieux que moi… Ouais! La nuit de vendredi à samedi, les couche-tard s’en
donnent à cœur joie on s’engourdis la tête sur des rythmes infernaux… La rue
Saint-Laurent est toute en activité grouillante comme une ruche, on passe d’un
bar à l’autre dans l’ivresse, les riverains trouvent ça bruyant, c’est le night
life de ce quartier. Je ne me lasse pas d’écrire, il reste je crois encore
quelques boîtes à chanson, des lieux d’une autre époque. Souvenir de cette
détestable adolescence où dans le cours d’art plastique pour s’aider à créer on
écoutais Bécaud, Moustaki, Reggiani, c’était la sensibilité féminine, les gars
écoutaient John Mayall, les Allman Brothers tout en blues… Ce sont tous de
mauvais souvenirs dont j’arrive pas à me débarrasser ma descente aux enfers
était commencée… Je sais pas comment je vais vous illustrer ça cette nuit, je
crois que ce seras un avion… Je pense à l’alcool ce tue monde, l’ivresse assassine,
la combinaison automobile et consommation, moi y’a longtemps que j’ai plus de
voiture et que je ne consomme plus c’est tant mieux pour tout le monde. Encore
aujourd’hui ce seras un vingt-quatre heures sans boire… Je me rappelle ces
nuits où nous étions fauchés et où nous cherchions à emprunter de l’argent, on
y arrivais souvent c’était pour boire et se coké… De la folie, le partner
semblait se relever sans trop de difficulté moi je développais des psychoses à
répétition j’avais la tête dans un étau… J’ai pas encore perdu mon habitude de
vivre la nuit, je le fait encore mais dans la sobriété, tant que je reste chez
moi y’a pas d’urgence… Tout à coup je sais pas pourquoi y’a une odeur de pâté à
la viande… Lentement j’avance dans ce texte c’est la dernière partie la
conclusion c’est difficile. Bon on est samedi, demain dimanche c’est la
générale… J’arrive à la chute je vous aurai raconté les mêmes choses qu’à l’habitude,
je suis fait de ça. Je vous vois avec votre bouteille de Rye, de Whisky où de
Scotch, ça vous calme pour un moment mais vous y arrivez pas c’est un sommeil
artificiel sans repos. Voilà! On y est, comme toujours je vous remercie d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

Bonjour!
Bonsoir! Encore du terrorisme en France, moi ça me fait peur. J’ai peur qu’on
nous attaque, je veux pas être raciste mais quand je vois des arabes je suis
pas gros dans mes culottes, je crois que c’est le Ramadan fidèle à la foi ils
ne doivent pas tuer personne… Mais au fond faut se l’avouer c’est la guerre, j’ai
très hâte qu’on hisse le drapeau blanc… J’ai soixante-deux ans j’ai longtemps
cru que la paix était possible sur la terre, semble que je verrai pas ça de mon
vivant… Ce matin j’étais content j’avais des répétitions théâtrale avec de très
belles femmes, de quoi faire des jaloux… Dimanche c’est la générale, je vais
relire le texte, on s’encourage je crois que ça va le faire… C’est une lecture,
je suis pas un pro mais je vais faire de mon mieux. Je pense à tous ceux qui
critiquent ce qu’on fait… Je suis fou… J’ai dîner de macaroni tomates gratinées
et comme dessert c’était pouding au chômeur. Je pense que les gens aiment nous
voir jouer et nous on y prend plaisir. Après cette production ça va être la
pause, l’été en espérant le soleil… Dehors enfin c’est vert, je pense à la
bruine de San Francisco, le Golden Gates reste beau… L’ami me disait de pas
avoir peur de vivre mes émotions, encore faut-il que je mette un nom dessus… Je
sais pas, je sais plus, j’écris en pensant au senti… J’ai hâte de me faire
maquiller, chose que j’ai pas habitude de faire… Beaucoup discuté aujourd’hui
je raconte un peu tout ce que je fais, comment je me rétablis… La nuit passé je
vous ai parlé du bonheur avant j’aurais hésité même à écrire le mot… Je pense à
vous qui prenez le temps de me lire… Le ciel s’est couvert, le climatiseur s’est
arrêté… J’essais de me visualiser sur la scène… Demain j’ai rien au programme
je vais lire les pages voyages de LaPresse+, j’ai regardé le prix des vols pour
le Vietnam c’est cher et c’est long un ou deux transfert. Je suis pas très
présent sur les réseau sociaux, je mets toujours quelques chose de mon cru… Je
comprends pas les gens qui placent des post auquel ils n’ont pas participé. Ma
prose je crois pas qu’ailleurs vous en trouverez pareille. Non! Je ne me
dénigre plus c’est ça et just too bad… Ce matin le poète essayait de vendre sa
prochaine poésie dans un recueil, on ne lui paye qu’une moitié de l’édition il
doit trouver la balance… J’en viens à l’institut j’apprécie les gens qui
travaillent avec moi… Une chose de difficile c’est le stigmate du poète fou, y’a
moyen d’écrire en rétablissement en faisant valoir nos droits et en remplissant
nos devoirs. Laissons tomber la haine, le poète à pas toujours besoin d’être
sulfureux… Voilà!!! C’est la chute, l’épilogue comme toujours je vous remercie
bien bas d’avoir lu jusque-là!!! C’est presque terminé encore quelques mots. À
la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! J’espère que vous allez bien, cette fin de mois est intense. J’ai pas
le temps de vous écrire aussi longtemps que je voudrais. J’ai eu quelques
suggestions de voyage en Asie, le Viet-Nam, le Cambodge, la Corée du sud ça
semble possible mon lecteur chauffeur d’autobus de la couronne nord y est allé.
Je vous illustre ça avec une de ses photos. En attendant j’y pense, je croyais
pas qu’on était déjà dans la nuit, j’ai dormis c’est bien, je vais me faire un
café… Le prochain voyage je vais bien le préparer comme celui de San Francisco
qui est un de mes best à date… Ce matin j’ai une répétition spéciale qui n’étais
pas programmée, je me dis ça vaut mieux plus que moins. Je commence à être
nerveux encore trois jours et c’est la représentation… J’ai hâte de voir ce qui
va arriver avec le Boeing sept trente-sept Max, j’espère qu’on va lui donner la
permission de voler en toute sécurité. Voilà je vous entends vous questionner
sur mon senti, il est toujours là… C’est la nuit de jeudi à vendredi dans le
temps c’était pas mal occupé dans les clubs, jour de paye et d’allocation de
toute sorte. J’ai reçu les formulaires
pour le paiement de mes allocations transport thérapeutique. Si je pars en
voyage le printemps prochain, je veux pas être trop baroudeur je coucherai à l’hôtel…
Hier j’ai croisé deux psychiatres dont un que j’aime bien avec qui j’ai discuté
et que j’ai salué… Je lui ai dit que j’étais allé à San Francisco, il a
cru que c’était par affaire j’aurais dus préciser que c’était pour des vacances…
Le dernier voyage ça reste quand même l’Amérique du Nord c’est pas trop
dépaysant, le Viet-Nam c’est aussi un haut lieu de l’histoire contemporaine, la
défaite des Américains ils l’ont jamais digéré. Le beau temps a pas duré
aujourd’hui c’est pluvieux je parle comme un gars qui a rien à dire, c’est
toujours étonnant la confusion entre l’écris et la parole, je pense à mes amis
aphasique je sais pas comment ils font. Je vais vous avouer que jamais j’aurais
cru bien vivre comme aujourd’hui. J’ai un peu peur de le dire mais je suis
heureux… Je viens de me raser et j’ai pris une douche, on oublie souvent ça
comment ça peut-être agréable, se parfumer aussi… Voilà ou j’en suis cette
nuit. Je trouve pas trop quoi écrire, il est hors de question que je vous fasse
la morale, le patriarche aurais dit chacun mène sa vie… Quelques mots encore et
c’est l’épilogue… Je pense à tous ces gars dehors cette nuit, le psy me
racontais que aux États-Unis y’a seulement une personne sur deux qui a besoin
de soins qui en reçois et de l’autre côté y’a toute cette folie des armes, ça
fait réfléchir… J’ai vu pas mal d’itinérants qui semblaient malades à Frisco.
Je termine là-dessus pour comme toujours vous remercier d’avoir lu jusque-là!!!
À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! On en finis plus de répéter, j’espère que la représentation seras
bien. Je suis tout mêlé dans mes dates de réunion, vendredi on fait un petit
extra pour la pièce deux heures de mise en place… J’ai finalement compris de
quel bord sont le côté jardin et le côté court. J’ai le trac, je sais pas
si je vais être bon sur la scène… Je crois que j’y met de la bonne volonté, un
ami dis, et il a raison, que nous sommes des amateurs… Ça fait déjà quatre où
cinq fois que je participe à des productions différentes. Ça bardasse pas mal
dans cette pièce… Quand même, je crois pas en avoir finis de mes ambitions
littéraire, cette année on joue pas de mes textes. C’est le monde de Clémence…
Je sais pas si ça va faire une histoire tout ça, tous ces poqués en
rétablissement qui se réunissent au service d’un auteur faut pas lui faire
déshonneur… Je vous ai pas écrit encore sur ces magnifiques femmes qui
travaillent avec nous, j’en ai rien à dire elles sont parfaites, je butine les
baisers et les câlins et je crois qu’on va me punir parce que je l’écris ici.
Demain c’est jeudi, j’ai une réunion du comité des usagers de l’Institut
Universitaire de Santé Mentale de Montréal… Je sais on peut parler du CIUSSS-de-l’Est-de-l’Île-de-Montréal…
Ces jours ci je suis éloigné de mon senti, je suis ému quand j’entends les
filles chanter la factorie, c’est si biens écris et avec tellement d’élégance
de sensibilité, venez nous voir ça vaut la peine… J’ai une bonne fatigue ce
soir, une fatigue saine… J’ai hâte de jouer devant le public c’est là qu’on va voir
si on a fait la job… Ce soir je pense à Lille l’an passé, l’institut qui m’envois
les représenter seul là-bas, j’appelle ça des soins citoyen avancés. J’ai rien
ramené et j’ai continué mon rétablissement… Je viens de préparer des muffins ensuite
je suis allé au toilette. Les muffins sont au four… Je vais l’écrire, ce qui
manque c’est l’étonnement y’en a plus pour des gars comme moi qui avec un
diagnostic lourd partent seul en voyage,
vous savez comme je suis fou des aéroports, des avions aussi… Je pense à la
classe moyenne dont je ne fais pas partie, ça diminue mon espérance de vie personne
en parle… Les pots d’échappements des voitures, des autobus et des camions c’est
mon obsession. En attendant l’inspiration je mange les muffins… J’en ai mangé
une demi-douzaine c’est pas très santé. Mon ancienne voisine aujourd’hui
décédé du cancer me disait que lorsque ça allait bien dans sa vie elle
faisait des muffins… Je vais faire attention à ce que j’écris, ça va pas mal
mais c’est pas la grâce ni l’apothéose… Lentement j’approche de la chute
quelques mots encore pour le plus difficile terminer, conclure, j’y suis
presque comme toujours j’y vais avec les remerciements, merci d’avoir lu
jusque-là!!! Et je vous souhaite une prochaine je l’espère!!! Ciao!!!
Bernard

Bonsoir!
Bonjour! Voici encore quelque mots, j’entends le train qui gronde tout près
sous le viaduc . Je me suis préparé des toasts avec une préparation de fromage
fondus à tartiner. Vous voyez c’est tout ce qu’il y à a faire la nuit manger et
lire les étiquettes de contenant. Je suis bien réveillé, je vais me préparer un
autre café, bientôt mercredi et la répétition, j’ai déjà le trac, l’angoisse d’avant
la représentation. Je veux pas décevoir personne et être à la hauteur…Je trouve
pas je trouve plus quoi vous raconter d’original, j’ai pas de grandes notions
de mythologie, je pense à ce que Francoeur écrivait « je suis rongé
par mon mythe ». Je sais pas pourquoi tant de gens de nos jours se disent
poète, ils croient l’avoir plus facile? Détrompez-vous les mots c’est dur très
dur et ça vous amène à faire de jolies choses comme plongeur dans un bistro
pour manger. Comme à la boxe les mots vous travaillent au corps avant la droite
au menton pour le K.O. vous avez eu beau danser faire vos petits pas la poésie
vous a noqué… et même quand vous vous relevez elle vous renvoie pleurez dans
les câbles. Encore vous avez eu beau vous entrainer et faire la pute comme
sparring partner, on vous a donner votre chance devant la foule vous avez perdu
la poésie vous a apostrophé … Entre deux poèmes comme entre deux mauvais round
vous n’avez plus de souffle, vous n’êtes pas dans Rocky ni aussi fort que
Georges Saint-Pierre, vos ceintures vous ont servis à rien les mots vous ont
assassiné. Et on y retourne on fait le tour du ring l’autre est plus fort au
chat et à la souris faut comprendre que vous boxez pour une tranche de pain,
une bourse qui paye le motel pour dormir… Une fois le coach et les soigneurs
payé il reste presque plus rien, ça prend du temps avant de monter dans la
world boxing association ne serait-ce que pour knocker un jambon ou de l’être vous-même…
Des fois tu te demande pourquoi tout cet entrainement, t’apparait même pas sur
une carte locale, les promoteurs croient pas en toi… Et tu tape, tu tape dans
le sac de sable, et tu saute tu saute à la corde, qu’on m’en donne un combat
ils vont voir comment je suis sérieux, j’ai hate de l’avoir après j’en prendrai
deux. Je sais c’est pas un jeux, c’est le sport le plus viril… En attendant j’irai
courir et après regarder encore une fois Rocky des fois je mélange toutte la
vie pis les vues. Aujourd’hui on me dis que je suis trop vieux pour boxer ça
fait des années que je m’entraine j’ai raté ma chance, je vais me trouver un
bon prospect que je vais entrainer et on va la gagner la ceinture… Je suis à
terre sur le tapis du ring et j’attends, j’ai perdus je suis paralysé. Merci d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard