dimanche 26 mai 2019

Au présent


Bonsoir! Bonjour! Vous avez un Bernard épuisé devant vous ce soir. Ce sont des répétitions difficiles… Si vous y pensez faites une petite prière pour nous… J’espère que ça va faire plaisir à Clémence cette représentation de ses textes, qu’on se casseras pas la gueule, hier pour la générale j’étais en costume de scène, chemise blanche pantalon noire, veste de cuir et soulier de suède. J’ai dormis un peu lentement je me réveille… Ce soir ce seras la seule et unique représentation, je crois que je paye pour mes absences à la répétition j’étais à San Francisco. Plus ça approche plus j’ai peur qu’on se plante pourtant mon rôle est pas si difficile quelques répliques de gérant de bar… J’ai le senti tout chamboulé faut faire honneur au Théâtre du Nouveau Monde qui nous accueille encore une fois cette année… Demain c’est une autre générale et après veux veux pas on joue… Je devrais pas écrire comme ça j’attire le mauvais sort. Encore une fois je vous invite c’est au Théâtre du Nouveau Monde demain lundi dix-neuf heure, J’abandonnerai pas le bateau si on coule on coule ensemble sinon on cruise et ce seras bon… Je médite là-dessus… J’ai redémarré le climatiseur, je vais relire le texte pour bien m’imprégné de l’œuvre. On a tous de la difficulté, moi dans le rôle de cet espèce de videur, de portier… Je suis nerveux, j’ai le trac mais je crois qu’on va le faire et bien le faire. J’ai peur de paralyser que l’angoisse gagne sur moi… Je fais une prière ça a jamais fait de mal à personne… Je me sent un peu plus reposé, c’est pas le sort du monde qui est en jeu c’est une représentation théâtrale… Si ça plante ce seras ma faute, uniquement ma faute… Je vais me diriger encore une fois vers mon senti ce soir, à toute les fois c’est un défi, cette année…  J’ai envie de pleurer, la représentation est difficile cette année, advienne que pourras… C’est difficile jouer, c’est un métier que je ne possède pas… Je pense à ce copain qui étais régisseur au théâtre, c’était son métier, après les représentations il passait ses nuits dehors… Parfois il passait chez moi et on partait sur la bringue, aujourd’hui je ne joue plus à ces jeux là… C’était la mort voilà pourquoi… Y’a tout ce langage du théâtre que je ne possède pas… Ils sont bien bon de nous laisser jouer dans la cour des grands avec leurs techniciens leurs équipements, l’éclairagiste va peut-être sauvé le show… Je vais essayer d’être à la hauteur, c’est difficile je suis qu’un amateur. Faut pas que j’oublie, faire de mon mieux pour essayer de combattre la stigmatisation, c’est pour ça que je participe montré que la maladie c’est pas que la mort on peut se mettre au service d’une œuvre… Voilà! J’en suis rendu à la chute cette nuit. Je termine, je lis et je vais dormir. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!

Bernard




samedi 25 mai 2019

Au présent


Bonsoir! Bonjour! Demain c’est la générale, j’ai peur de me déplacer sur la scène comme une poule à la tête coupée pourtant c’est pas la guillotine… Cet après-midi j’ai regardé l’extraordinaire émission des Racines et des Ailes ça m’a donné le goût de repartir en voyage, la France est tellement belle vue comme ça… Je dis bonjour aux amis lecteurs en Provence… À mon premier voyage en France je suis passé dans ces villes du chemin de Napoléon, Chalon-sur-Saône, Auxerre ect.  Que de souvenir j’étais en voiture sur cette magnifique petite route, je pense aussi à Chambéry… Ses éléphants, un peu plus au nord-est de Grenoble, y’avait aussi Lyon et Macon… Que de bons souvenirs. J’ai que la pièce en tête ceux qui sont à Montréal lundi soir venez voir ça, c’est au Théâtre du Nouveau Monde à sept heure, l’entrée est libre… À mon premier voyage en France j’étais dans la région Rhône-Alpes, la Provence c’est plus au sud… Pour les amis de l’Outaouais qui seront à Lyon cet automne ne manquez pas la grande place c’est à voir, elle est immense… J’ai finalement donné mon scrap-book a la metteur en scène je sais pas ce qu’elle vas en penser c’est pas très travaillé… J’ai essayé de dormir tôt ce soir j’y suis pas arrivé… On me dit de pas m’en faire pour la pièce que ce seras un succès, je préfère quand même le mot de Cambronne… Il était l’avant-garde de Napoléon celui-là… Je pense que les français doivent le code civil à Napoléon par ricochet on lui doit aussi avec les notaires… Je sais pas si je vous ai dit avoir installé le climatiseur, je l’ai démarré il fonctionne bien… J’ai entendu dire que dans les centres hospitalier et de soins de longue durée le système électrique était trop désuet pour qu’on installe des climatiseurs quelques ingénieurs conseillaient d’installer des groupes électrogène … J’espère qu’on me placera pas là de sitôt, j’aimerais ça finir mes jours chez nous… Je pense encore à Camille Claudel qui a plus de cinquante ans voulait retourner vivre chez son père… Je la vois comme beaucoup d’artistes de cette époque à l’asile, elle écrivait mais personne ne prenait la peine de lui répondre, les « insensés » on les gardait éloignés. Voilà que ce soir j’aimerais faire profiter de mon expérience, j’ai gardé aucun document pour attester ce que je fais, je pense que le Recovery College va m’aider pour ça… J’ai peur que ça m’entraine dans une profonde descente, je ferai plus de jokes sur les incisives des anglaises. J’ai eu trop mal, j’ai pas envie d’en faire… Le climatiseur vient de s’arrêter automatiquement. Quelques mots encore, c’est mon travail pour cette nuit… Je pense à tous ces professionnels qui sortent de l’université qui vont avoir de la difficulté à me mettre sur le même pied qu’eux. Voilà! C’est la chute avec une partie d’expérientiel… Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!

Bernard

Au présent


Bonsoir! Bonjour! Hier j’étais heureux de ma rencontre au théâtre Aphasique. Cette nuit j’ai dormis… Demain c’est la générale et on joue lundi tout ça fait partie de mon processus de rétablissement. Je suis nerveux j’espère que je serai pas trop gauche… Je crois pas vous l’avoir dit qu’on jouait les textes de Clémence en présence de l’auteure. Je pense à mon senti pour une fois que ça va être utile de jouer la comédie… Je trouve pas quoi vous raconter, hier je disais à une amie comment j’aimais être à l’aéroport, comment j’aimais prendre l’avion. Je radote!!! Je radote!!! Je me penche sur ce que j’écris j’aimerais que ce soit tout en introspection, qu’entre les mots apparaisse le non-dit… Vous le lisez surement mieux que moi… Ouais! La nuit de vendredi à samedi, les couche-tard s’en donnent à cœur joie on s’engourdis la tête sur des rythmes infernaux… La rue Saint-Laurent est toute en activité grouillante comme une ruche, on passe d’un bar à l’autre dans l’ivresse, les riverains trouvent ça bruyant, c’est le night life de ce quartier. Je ne me lasse pas d’écrire, il reste je crois encore quelques boîtes à chanson, des lieux d’une autre époque. Souvenir de cette détestable adolescence où dans le cours d’art plastique pour s’aider à créer on écoutais Bécaud, Moustaki, Reggiani, c’était la sensibilité féminine, les gars écoutaient John Mayall, les Allman Brothers tout en blues… Ce sont tous de mauvais souvenirs dont j’arrive pas à me débarrasser ma descente aux enfers était commencée… Je sais pas comment je vais vous illustrer ça cette nuit, je crois que ce seras un avion… Je pense à l’alcool ce tue monde, l’ivresse assassine, la combinaison automobile et consommation, moi y’a longtemps que j’ai plus de voiture et que je ne consomme plus c’est tant mieux pour tout le monde. Encore aujourd’hui ce seras un vingt-quatre heures sans boire… Je me rappelle ces nuits où nous étions fauchés et où nous cherchions à emprunter de l’argent, on y arrivais souvent c’était pour boire et se coké… De la folie, le partner semblait se relever sans trop de difficulté moi je développais des psychoses à répétition j’avais la tête dans un étau… J’ai pas encore perdu mon habitude de vivre la nuit, je le fait encore mais dans la sobriété, tant que je reste chez moi y’a pas d’urgence… Tout à coup je sais pas pourquoi y’a une odeur de pâté à la viande… Lentement j’avance dans ce texte c’est la dernière partie la conclusion c’est difficile. Bon on est samedi, demain dimanche c’est la générale… J’arrive à la chute je vous aurai raconté les mêmes choses qu’à l’habitude, je suis fait de ça. Je vous vois avec votre bouteille de Rye, de Whisky où de Scotch, ça vous calme pour un moment mais vous y arrivez pas c’est un sommeil artificiel sans repos. Voilà! On y est, comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

vendredi 24 mai 2019

Au présent


Bonjour! Bonsoir! Encore du terrorisme en France, moi ça me fait peur. J’ai peur qu’on nous attaque, je veux pas être raciste mais quand je vois des arabes je suis pas gros dans mes culottes, je crois que c’est le Ramadan fidèle à la foi ils ne doivent pas tuer personne… Mais au fond faut se l’avouer c’est la guerre, j’ai très hâte qu’on hisse le drapeau blanc… J’ai soixante-deux ans j’ai longtemps cru que la paix était possible sur la terre, semble que je verrai pas ça de mon vivant… Ce matin j’étais content j’avais des répétitions théâtrale avec de très belles femmes, de quoi faire des jaloux… Dimanche c’est la générale, je vais relire le texte, on s’encourage je crois que ça va le faire… C’est une lecture, je suis pas un pro mais je vais faire de mon mieux. Je pense à tous ceux qui critiquent ce qu’on fait… Je suis fou… J’ai dîner de macaroni tomates gratinées et comme dessert c’était pouding au chômeur. Je pense que les gens aiment nous voir jouer et nous on y prend plaisir. Après cette production ça va être la pause, l’été en espérant le soleil… Dehors enfin c’est vert, je pense à la bruine de San Francisco, le Golden Gates reste beau… L’ami me disait de pas avoir peur de vivre mes émotions, encore faut-il que je mette un nom dessus… Je sais pas, je sais plus, j’écris en pensant au senti… J’ai hâte de me faire maquiller, chose que j’ai pas habitude de faire… Beaucoup discuté aujourd’hui je raconte un peu tout ce que je fais, comment je me rétablis… La nuit passé je vous ai parlé du bonheur avant j’aurais hésité même à écrire le mot… Je pense à vous qui prenez le temps de me lire… Le ciel s’est couvert, le climatiseur s’est arrêté… J’essais de me visualiser sur la scène… Demain j’ai rien au programme je vais lire les pages voyages de LaPresse+, j’ai regardé le prix des vols pour le Vietnam c’est cher et c’est long un ou deux transfert. Je suis pas très présent sur les réseau sociaux, je mets toujours quelques chose de mon cru… Je comprends pas les gens qui placent des post auquel ils n’ont pas participé. Ma prose je crois pas qu’ailleurs vous en trouverez pareille. Non! Je ne me dénigre plus c’est ça et just too bad… Ce matin le poète essayait de vendre sa prochaine poésie dans un recueil, on ne lui paye qu’une moitié de l’édition il doit trouver la balance… J’en viens à l’institut j’apprécie les gens qui travaillent avec moi… Une chose de difficile c’est le stigmate du poète fou, y’a moyen d’écrire en rétablissement en faisant valoir nos droits et en remplissant nos devoirs. Laissons tomber la haine, le poète à pas toujours besoin d’être sulfureux… Voilà!!! C’est la chute, l’épilogue comme toujours je vous remercie bien bas d’avoir lu jusque-là!!! C’est presque terminé encore quelques mots. À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!

Bernard

Au présent


Bonsoir! Bonjour! J’espère que vous allez bien, cette fin de mois est intense. J’ai pas le temps de vous écrire aussi longtemps que je voudrais. J’ai eu quelques suggestions de voyage en Asie, le Viet-Nam, le Cambodge, la Corée du sud ça semble possible mon lecteur chauffeur d’autobus de la couronne nord y est allé. Je vous illustre ça avec une de ses photos. En attendant j’y pense, je croyais pas qu’on était déjà dans la nuit, j’ai dormis c’est bien, je vais me faire un café… Le prochain voyage je vais bien le préparer comme celui de San Francisco qui est un de mes best à date… Ce matin j’ai une répétition spéciale qui n’étais pas programmée, je me dis ça vaut mieux plus que moins. Je commence à être nerveux encore trois jours et c’est la représentation… J’ai hâte de voir ce qui va arriver avec le Boeing sept trente-sept Max, j’espère qu’on va lui donner la permission de voler en toute sécurité. Voilà je vous entends vous questionner sur mon senti, il est toujours là… C’est la nuit de jeudi à vendredi dans le temps c’était pas mal occupé dans les clubs, jour de paye et d’allocation de toute sorte.  J’ai reçu les formulaires pour le paiement de mes allocations transport thérapeutique. Si je pars en voyage le printemps prochain, je veux pas être trop baroudeur je coucherai à l’hôtel… Hier j’ai croisé deux psychiatres dont un que j’aime bien avec qui j’ai discuté et que j’ai salué… Je lui ai dit que j’étais allé à San Francisco, il a cru que c’était par affaire j’aurais dus préciser que c’était pour des vacances… Le dernier voyage ça reste quand même l’Amérique du Nord c’est pas trop dépaysant, le Viet-Nam c’est aussi un haut lieu de l’histoire contemporaine, la défaite des Américains ils l’ont jamais digéré. Le beau temps a pas duré aujourd’hui c’est pluvieux je parle comme un gars qui a rien à dire, c’est toujours étonnant la confusion entre l’écris et la parole, je pense à mes amis aphasique je sais pas comment ils font. Je vais vous avouer que jamais j’aurais cru bien vivre comme aujourd’hui. J’ai un peu peur de le dire mais je suis heureux… Je viens de me raser et j’ai pris une douche, on oublie souvent ça comment ça peut-être agréable, se parfumer aussi… Voilà ou j’en suis cette nuit. Je trouve pas trop quoi écrire, il est hors de question que je vous fasse la morale, le patriarche aurais dit chacun mène sa vie… Quelques mots encore et c’est l’épilogue… Je pense à tous ces gars dehors cette nuit, le psy me racontais que aux États-Unis y’a seulement une personne sur deux qui a besoin de soins qui en reçois et de l’autre côté y’a toute cette folie des armes, ça fait réfléchir… J’ai vu pas mal d’itinérants qui semblaient malades à Frisco. Je termine là-dessus pour comme toujours vous remercier d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!

Bernard

mercredi 22 mai 2019

Au présent


Bonsoir! Bonjour! On en finis plus de répéter, j’espère que la représentation seras bien. Je suis tout mêlé dans mes dates de réunion, vendredi on fait un petit extra pour la pièce deux heures de mise en place… J’ai finalement compris de quel bord sont le côté jardin et le côté court. J’ai le trac, je sais pas si je vais être bon sur la scène… Je crois que j’y met de la bonne volonté, un ami dis, et il a raison, que nous sommes des amateurs… Ça fait déjà quatre où cinq fois que je participe à des productions différentes. Ça bardasse pas mal dans cette pièce… Quand même, je crois pas en avoir finis de mes ambitions littéraire, cette année on joue pas de mes textes. C’est le monde de Clémence… Je sais pas si ça va faire une histoire tout ça, tous ces poqués en rétablissement qui se réunissent au service d’un auteur faut pas lui faire déshonneur… Je vous ai pas écrit encore sur ces magnifiques femmes qui travaillent avec nous, j’en ai rien à dire elles sont parfaites, je butine les baisers et les câlins et je crois qu’on va me punir parce que je l’écris ici. Demain c’est jeudi, j’ai une réunion du comité des usagers de l’Institut Universitaire de Santé Mentale de Montréal… Je sais  on peut parler du CIUSSS-de-l’Est-de-l’Île-de-Montréal… Ces jours ci je suis éloigné de mon senti, je suis ému quand j’entends les filles chanter la factorie, c’est si biens écris et avec tellement d’élégance de sensibilité, venez nous voir ça vaut la peine… J’ai une bonne fatigue ce soir, une fatigue saine… J’ai hâte de jouer devant le public c’est là qu’on va voir si on a fait la job… Ce soir je pense à Lille l’an passé, l’institut qui m’envois les représenter seul là-bas, j’appelle ça des soins citoyen avancés. J’ai rien ramené et j’ai continué mon rétablissement… Je viens de préparer des muffins ensuite je suis allé au toilette. Les muffins sont au four… Je vais l’écrire, ce qui manque c’est l’étonnement y’en a plus pour des gars comme moi qui avec un diagnostic  lourd partent seul en voyage, vous savez comme je suis fou des aéroports, des avions aussi… Je pense à la classe moyenne dont je ne fais pas partie, ça diminue mon espérance de vie personne en parle… Les pots d’échappements des voitures, des autobus et des camions c’est mon obsession. En attendant l’inspiration je mange les muffins… J’en ai mangé une demi-douzaine c’est pas très santé. Mon ancienne voisine aujourd’hui décédé du cancer me disait que lorsque ça allait bien dans sa vie elle faisait des muffins… Je vais faire attention à ce que j’écris, ça va pas mal mais c’est pas la grâce ni l’apothéose… Lentement j’approche de la chute quelques mots encore pour le plus difficile terminer, conclure, j’y suis presque comme toujours j’y vais avec les remerciements, merci d’avoir lu jusque-là!!! Et je vous souhaite une prochaine je l’espère!!! Ciao!!!

Bernard

mardi 21 mai 2019

Au présent


Bonsoir! Bonjour! Voici encore quelque mots, j’entends le train qui gronde tout près sous le viaduc . Je me suis préparé des toasts avec une préparation de fromage fondus à tartiner. Vous voyez c’est tout ce qu’il y à a faire la nuit manger et lire les étiquettes de contenant. Je suis bien réveillé, je vais me préparer un autre café, bientôt mercredi et la répétition, j’ai déjà le trac, l’angoisse d’avant la représentation. Je veux pas décevoir personne et être à la hauteur…Je trouve pas je trouve plus quoi vous raconter d’original, j’ai pas de grandes notions de mythologie, je pense à ce que Francoeur écrivait  « je suis rongé par mon mythe ». Je sais pas pourquoi tant de gens de nos jours se disent poète, ils croient l’avoir plus facile? Détrompez-vous les mots c’est dur très dur et ça vous amène à faire de jolies choses comme plongeur dans un bistro pour manger. Comme à la boxe les mots vous travaillent au corps avant la droite au menton pour le K.O. vous avez eu beau danser faire vos petits pas la poésie vous a noqué… et même quand vous vous relevez elle vous renvoie pleurez dans les câbles. Encore vous avez eu beau vous entrainer et faire la pute comme sparring partner, on vous a donner votre chance devant la foule vous avez perdu la poésie vous a apostrophé … Entre deux poèmes comme entre deux mauvais round vous n’avez plus de souffle, vous n’êtes pas dans Rocky ni aussi fort que Georges Saint-Pierre, vos ceintures vous ont servis à rien les mots vous ont assassiné. Et on y retourne on fait le tour du ring l’autre est plus fort au chat et à la souris faut comprendre que vous boxez pour une tranche de pain, une bourse qui paye le motel pour dormir… Une fois le coach et les soigneurs payé il reste presque plus rien, ça prend du temps avant de monter dans la world boxing association ne serait-ce que pour knocker un jambon ou de l’être vous-même… Des fois tu te demande pourquoi tout cet entrainement, t’apparait même pas sur une carte locale, les promoteurs croient pas en toi… Et tu tape, tu tape dans le sac de sable, et tu saute tu saute à la corde, qu’on m’en donne un combat ils vont voir comment je suis sérieux, j’ai hate de l’avoir après j’en prendrai deux. Je sais c’est pas un jeux, c’est le sport le plus viril… En attendant j’irai courir et après regarder encore une fois Rocky des fois je mélange toutte la vie pis les vues. Aujourd’hui on me dis que je suis trop vieux pour boxer ça fait des années que je m’entraine j’ai raté ma chance, je vais me trouver un bon prospect que je vais entrainer et on va la gagner la ceinture… Je suis à terre sur le tapis du ring et j’attends, j’ai perdus je suis paralysé. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!!

Bernard