dimanche 27 mai 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! De retour d’une excellente visite chez le lecteur de Deux-Montagnes, on s’est bien amusé et on à rien réglé… Parfois quand je rends visite comme ça, ça me place devant le ressentiment que je veux pas vivre, j’ai aussi peur de les rendre fou avec mon écriture, je sais que ma cause est noble, la lutte contre le stigmate est pas terminée… J’ai parfois un silence éloquent, parfois je sens et ressent l’abus, je vie avec j’en ai pas souvenir, je sais pas comment vous dire… J’ai peur de raconter des choses que j’ai pas vécu, de mentir… Je serais pas le premier enfant à être victime d’un abuseur dont il ne se souviens plus. Le stigmate c’est souvent l’abus dans l’enfance par une personne en autorité. J’essais de m’en sortir comme je peux, de m’en souvenir et de pardonner… Pour aujourd’hui je crois que si rechute il y à elle va venir de là.  Je me vois avec une bouteille d’alcool dans un bâtiment désaffecté, la misère dans la poussière au cul… J’ai réussis à discuter avec mon bôf, on à parlé du pays catalan de comment les habitants de Barcelone sont écoeuré des touristes  et mon beauf d’y aller d’anecdote croustillante. En fait  en mille neuf cent quatre vingt douze c’est les jeux Olympiques que Barcelone accueillait, la même année Séville recevait l’exposition universelle…  J’aime discuter d’art avec le beauf, c’est pas un deux de pique… Aujourd’hui c’est dimanche, les snowbirds ont finalement réussis à vendre leur maison. C’est pas très bien rédigé aujourd’hui c’est que j’écris sur un sujet délicat… Je veux pas vous fatiguer avec cette histoire de stigmate, j’ai l’âme saignante, le cœur enflé par la douleur de l’abus. On a quand même bien discuté hier c’était agréable… Il a fait beau sur le patio, je leurs ai raconté ça faisait combien de temps que j’ai pas bu d’alcool… Les étourdissements de l’abus on calme pas ça avec des médicaments. Je dirais qu’il faut pardonner et vivre avec ce que mon lecteur de Deux-Montagnes appelle mon vide existentiel… J’ai osé parler de ma vie dans le monde de la santé mentale, parlé d’Émile et de Camille sans oublier la duchesse de Langeais, je sais bien que parfois vous êtes pas à l’aise pour parler de santé mentale… Je pense à ma sœur disparue qui je crois voyait tout ça… J’ai un peu peur de mon lecteur de Deux-Montagnes… Je pense que tout le monde était enthousiaste pour cette rencontre familiale, on a aussi un peu parlé des pédés du clergé, comment ils ont été rapidement remplacé, moi parfois je me sent comme si y’avait juste les chars qui sont pas passés sur moi. Aujourd’hui c’est dimanche… Si il pleut pas trop je crois que mon lecteur de Deux-Montagnes va sortir ses vieilles autos… Faut que je ménage mon monde ils ont tous leurs petits secrets. Si je vous ai blessé pardonnez-moi c’était pas volontaire. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard

vendredi 25 mai 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! J’arrive pas à dormir, aujourd’hui je vais chez mon frère à Deux-Montagnes on célèbre l’anniversaire de la matriarche… J’arrive pas à vous écrire, toute mes cartes sont à zéro, ça va bien… À la télé le gars mangeait l’œil du mouton, je sais pas combien de fois on l’a vue ça semble pas ragoutant… Quand je me suis fait voler ma tablette dans un café j’ai arrêté d’y aller, me suis fait pousser dans le dos par une fille j’ai cessé de marcher et là on a fraudé avec ma carte de crédit, je vais cesser de l’utiliser? Quand je mange trop de sucre, des bonbons, ça me donne des démangeaisons, dans le frigo y’avait du fromage en grain c’est très bon. Je me souviens parfois quand on revenait de week-end en famille, le patriarche arrêtait à la fromagerie, la matriarche nous donnait un bon morceau de fromage, on en voulait toujours plus. Je pense qu’à une époque on arrêtait à la fromagerie d’Odanak maintenant fermé et quand on revenait du Lac Saint-Jean on arrêtait à la célèbre fromagerie Perron que maintenant il est impossible de trouver les produits à Montréal même chez Hamel au marché Jean-Talon… Je vous parle pas de La Caillette de Maskinongé qu’on visitait aussi en revenant du Lac Saint-Jean par la route de La Tuque, Caillette elle était sur la route deux… Je vous parle pas de poutine ça existais pas dans mon enfance… Le fromage chaud Perron ça a toujours été dur à battre… Le cheddar c’est une histoire de bateaux qu’on remplissait pour les honorables sujets de sa Majesté à l’empire où le soleil ne se couche jamais… Les produits les plus en vue quand on entre au supermarché ce sont les fromages fins. Je sors de la douche, ça me permet de réfléchir sur ce que je vais vous écrire… À l’époque sur le coin sud-est des rues Ontario et Saint-Hubert y’avait une épicerie qui tenais du fromage Perron, je crois qu’elle n’y est plus. Tiens je vais vous le dire tout de suite ça va être réglé mes frais de voyage pour Lille ont été remboursé, un gros merci à tout le monde… J’ai un parfum d’after-shave je déteste pas cette odeur, c’est loin de l’odeur de pet de bière et de cigarettes des bars de l’époque… Parfois je sentais le fond de tonne, je puait et on me disait que je sentais bon… Je croyais que l’odeur de sueur c’était viril… Je pense à ce fromager qui flatte et tourne les meules de fromage, méchant boulot… Par la fenêtre le bruit ressemble à l’introduction de la pièce « Rider on the storm » des Doors… Y’a longtemps qu’on a pas vus à la télé Benoît le ti-jos connaissant qui annonce le fromage, cette nuit c’était une chronique fromagère. Quelques mots encore et je vais y arriver, du fromage j’en met partout. Je termine comme toujours en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Aujourd’hui c’est l’été, il fait beau, il fait chaud… J’ai fait des courses au supermarché, de quoi me faire un burger. Les oiseaux chantent, pour ce qui est de mon senti c’est bien, demain y’a une fête chez mon lecteur de Deux-Montagnes, toute la famille vas y être j’ai hâte… Ça risque d’être agréable… Le mois de mai tire à sa fin, juin la semaine prochaine les pensions vont arriver. Je vais essayer de pas me déranger pour un moment je suis bien… Ce soir y’a une autre émission voyage que je vais regarder, pour ce qui est de la haute définition, les français et ces émissions sont top. Ma carte de crédit est revenue à zéro, je devrais pas vous dire ça, mes finances personnelles je devrais pas discuter ça en public, mais comme dis mon lecteur de Deux-Montagnes c’est des peanuts. Lundi j’ai une réunion de mon groupe d’entraide une réunion administrative pour savoir où on va avec les nouvelles directives… Mon senti est pas dans le quotidien, j’avance lentement, je suis bien chez moi… Une copine a deviné que je dors mal, c’est pas très grave je reprends mon sommeil avec une sieste… La rue Sainte-Catherine est transformé en rue piétonne c’est bien quartier gay où pas… C’est vert dans les parcs et la rue est colorée, j’entends quelqu’un jouer du saxophone. Je crois qu’il y a deux jeunes filles qui surveillent le dépanneur, je sais pas pourquoi… C’est mon quartier, c’est chez moi, aujourd’hui je suis sortis et j’ai pas vue de policier, ça va bien… J’aime beaucoup les « boules » colorées du village. Je sais pas si y’a des cadres du Centre Intégré Universitaire de Santé et de Services Sociaux de l’Est de la ville de Montréal, qui me lisent, mais je les saluts et je leurs dis merci de la confiance. Voilà! Je trouve plus quoi dire, j’entends les merles les voitures et les klaxons, des températures comme ça on se sent pas dans le goulag occidental, on se croirais plus au sud… J’attends la canicule avant d’installer le climatiseur, pour le moment je suis bien… Je profite de la chaleur, on gèle tellement longtemps. J’entends des enfants qui jouent, je crois qu’ils sont de retour de l’école,  c’est le week-end pour eux aussi, ils vont s’amuser avant de faire les devoirs. Je suis une éponge je m’imbibe de tout ce qui se passe dehors… J’ai reçu de la poste, j’en ai presque pleuré, j’avais perdus espoir… Y’a un ami qui parlait tout seul qui semble aller mieux, y’en a un autre qui gueule et a pris sa place, a part des « fucking » on comprend rien à ce qu’il dit.  J’essaye de terminer sur une bonne note, je sais pas comment les enfants voient ça le Centre-Sud, ils semblent s’amuser malgré les automobiles et les camions qui passent à toute vitesse. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

jeudi 24 mai 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! C’est la nuit, je suis assis à ma table de travail, à mon poste. Vendredi, j’aimerais bien recevoir du courrier ce matin. Je me suis réveillé parce que je faisais un cauchemar. Je respire par le nez c’est comme si j’entendais le gazouillis des oiseaux… Hier j’ai regardé l’émission télé des Racines et des Ailes comme toujours c’étais magnifique, des superbes images d’un pays que j’aime beaucoup, images idylliques qui donnent envie d’aller y habiter mais faut pas oublier que c’est un show pour bosser là-bas c’est surement pas très drôle disons que j’aimerais y passer de longues vacances. J’attendrai pas mes noces pour y retourner. J’y vais avec mon senti, La France ça me rappelle un voyage que j’avais fait avec ma fiancée de l’époque, on s’entendait pas toujours sur ce qu’on voulait voir, voulait faire… Je me rappelle un bistro où les gars jouaient au billard, ils me prenaient pour un américain où un allemand avec mon t-shirt Jack Daniel’s tout étonné qu’ils étaient de m’entendre parler français… Le commis de l’hôtel était passé en coup de vent pour prendre un petit verre de blanc, j’imagine qu’il faisait ça à tous les jours en sortant du boulot. Je me souviens pas dans quelle ville on était, mais nous étions en face de la gare… Moi à cette époque je buvais toujours beaucoup d’alcool, du vin rouge s’il vous plait… Depuis ce temps je suis retourné en France et je n’ai pas bue ça m’a permis de rencontrer du beau monde, de faire de belles choses… Des racines et des ailes, ce sont des paysages vue d’avion qu’on ne verras jamais ailleurs que dans cette émission, c’est enchanteur. Moi regarder ça, me calme, me donne le désir de partir… Je me sent moins colonisé en France qu’en Ontario. Avec la copine c’était mon premier voyage outre-mer, on avait une voiture pour se promener dans la région Rhône-Alpes, j’aimais quand on passait dans des villages où y’avait marché. On s’arrêtait pour se promener dans les étals juste sentir le pouls… C’était je crois un an avant les Olympiques d’Albertville. Depuis je suis retourné mais à Paris… Cette nuit c’est mon senti de voyageur, les gens savent maintenant que j’aime voyager, cette énorme angoisse, anxiété de la schizophrénie est maintenant disparue c’est tant mieux, ça va depuis que je ne bois plus, ma grande difficulté c’était d’être seul mais avec ma vie spirituelle c’est remplis. Je consulte moins et quand ça ne va pas j’appelle un copain. Premier voyage en France c’était le printemps… Je vais maintenant essayer de vous traduire en mots mon senti, ça me fait pas mal et comme je disais l’autre fois vous écrire me calme. Je cherche comme toujours, pense aux magnifiques Alpes, maintenant va falloir que je me rende dans les Rocheuses, ça aussi c’est loin… Je cherche quelques mots . Je vous remercie comme toujours d’avoir lu jusque-là!!! Je pense que cette nuit encore j’ai fait la job. À la prochaine!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Y’a des travaux dans le parc, il fait beau, la voisine se promène encore sur la passerelle. C’est difficile d’écrire quand tu à rien à dire. Ce à quoi je pense c’est toujours l’argent, pourtant… J’ose plus sortir, les journées vides après le crescendo printanier, sont là. Je me cherche plus où crécher ça fait longtemps que j’habite au même endroit, j’y suis bien. J’écoute c’est difficile d’entendre ma voix intérieure, on entends que la machinerie et les klaxons, les voitures, les autobus et les camions qui passent. Je crois que l’économie va bien, je sais pas ce qu’ils vont faire du parc Jos Montferrant  en face… Parfois mon passé refait surface, c’est inutile… Cet après-midi tout est calme. J’ai plus envie de jouer au dur, je n’en suis pas un. Je cherche comment je pourrais aider avec mon expérience, mais non je suis pas un gros cave… Vous pouvez toujours le penser mais y’a des choses que je répéterais plus. Victor Lévy Beaulieu écrivais, on le sait jamais avant!  Je suis triste, mais non je suis pas un voleur de sacoche… J’ai pas toujours été honnête mais je suis jamais descendu si bas… Aujourd’hui le facteur à rien laissé parfois je crois que la poésie c’est pour les enfants pourtant si je m’en étais tenus à ça, je serais mieux aujourd’hui… Sensiblerie? Je sais pas, être sensible et même hypersensible c’est un défaut? J’ai changé mon horaire d’écriture… Je pense encore aux avions, à cette photo qu’il y avait dans les bureaux de la shop, j’ai jamais su quel modèle c’était, je crois que ça venais de chez McDonnell-Douglas, ils avaient des contrats qui venaient de là… Je me vois assis dans l’avion d’Air France, j’écoute un film sur le syndrome d’immuno déficience acquise, c’est étrange on en parle plus, pourtant y’a toujours des toxicomanes, des relations sexuelles non-protégées, je pense pas que la pandémie soit finies même avec la trithérapie. Y’a des amis qui sont disparus, ils étaient pas guéris juste en sursis. Le film c’est Cent vingt battements par minutes, excellent et explicite, torride parfois, on y confine un peu trop la maladie au monde gay… Y’a un gars qui se fait bronzer dans le parc, je crois que les travaux sont terminé pour aujourd’hui, la bronzette en ville je trouve ça débile… Manger des gâteaux, j’ai finis mon repas oignon viande hachée pommes de terre et carotte. C’est pas de la grande cuisine mais ça bouche un coin. Tout ce que je vous raconte c’est pas nouveaux je me répète. Voyage, écriture, groupe d’entraide, pièce de théâtre tout ça c’est presque terminé reste que le groupe d’entraide Reprendre pouvoir qui semble à ses derniers sursauts on verras lundi prochain… Voilà dans une semaine on serras en juin, tout ça va trop vite. Je sais pas si on va toujours faire le pic-nic. Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! Quelques mots encore pour bien faire. À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Rien d’onirique cette nuit juste la réalité, y’a une odeur de fumé… Ai regardé une émission voyage en Indonésie à la télé, je sais pas si j’irais, c’est surtout des temples qu’il y a à voir… J’y vais comme toujours avec mon senti parfois je me vois comme un pauvre idiot un pauvre innocent de l’ancien temps, on les gardais chez soi je sais pas trop pourquoi. Je crois que c’était plus économique… Je suis assez intelligent pour me débrouiller dans la ville, la première génération sans rejeton de Montréalais… Maintenant les « fous » sont laissés à eux même dans les rues, ils ont peur de l’hôpital… Je me rappelle ces mauvaises revues trouvées dans les fossés de l’autoroute. Ils marchent parfois ils sont en bande de deux où trois et commettent de petits crimes, la police les connait… Ai pris une douche et me suis parfumé, me rappelle du patriarche qui croyait que j’avais fumé du pot parce que j’avais les yeux rouge, c’était le savon de la douche qui causait une irritation… Jeudi déjà, on m’a dis hier que ça prenait quarante-cinq jours pour rétablir ma marge de crédit après une fraude, y’a un mélange de parfum de pâte pâtissière et d’odeur de mouffette… J’ai pas encore compris pourquoi « les fous » ordinaires associent toujours le mythe d’Émile à leurs malheurs, une sorte de névrose? Ils associent tous leurs destins à ça… À Terrebonne y’avait pas énormément de malade mentaux, je me souviens qu’à la sortie de l’école y’avait des hommes qui attendaient en lisant des revues cochonnes. Vous l’aurez lu cent fois celle là, l’association de la lecture à la perversité… Le jour se lève les oiseaux chantent, mais oui il faut lire, se faire une tête même si on risque d’être isolé, seul, avec des copains qui ne lisent et encore ils regardent les photos du journal de Montréal. Me souviens qu’après avoir passé la nuit dehors je trouvais irritant d’entendre les oiseaux, j’arrivais pas à dormir et me sentais coupable… J’ai longtemps vécu comme ça, maintenant les nuits je les passes chez moi, insomniaque, je manque d’inspiration… Me souviens que je puais le tabac et l’alcool et que dans l’autobus à moitié ivre j’essayais d’engager la conversation avec une jeune fille. Je ne suis qu’une pauvre chose, un être humain… J’essais de me trouver des qualités, la persévérance en est peut-être une, une tête de cochon comme on dit. Écrivain c’est rien, les gens préfèrent les cols bleu probablement parce qu’ils sont plus près du quotidien, à l’école on décourage systématiquement ceux qui veulent faire des « carrières » artistique. Les professeurs cherchent le génie comme ils est pas là souvent on te dirige vers la plomberie si t’est chanceux, sinon tu deviens un drop-out laissé à lui-même… Je termine et je retourne me coucher, j’aimerais bien avoir de la poste ce matin. Merci d’avoir lu jusque-là!!! C’est finis encore quelques mots. À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

mercredi 23 mai 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Le beau temps est revenus. J’ai dormis un peu cet après-midi. Je suis calme, me prépare un café, la grande poésie et ses mots épars semble pas pour moi. Ils se ramassent l’un après l’autre et finissent par former une phrase et parfois même dire quelque chose… Parfois mon cœur est doux, parfois mon cœur est double, y’a une discussion entre moi et moi. Le problème c’est pas que je me parle c’est que je me répond et souvent c’est pas la bonne solution… J’irai pas sur la rue et faire comme l’ami parler à haute voix, engueuler ceux qui n’y sont pas. Mercredi, milieu de semaine y’en a qui ont leurs paye aujourd’hui c’est un peu tôt dans la semaine, souvent il reste plus rien de la paye précédente… Je me souviens j’avais une ardoise dans un bar, j’y buvais de la bière à crédit. J’ai jamais compris comment ils faisaient et ce qu’ils auraient fait si j’avais pas payé. Cet après-midi j’ai fait des courses au supermarché, je pense au théâtre du Nouveau Monde qui était auparavant la comédie Canadienne, la semaine passé je jouais une sorte de trans dans des murs connus pour avoir présenté Lily Saint-Cyr, le théâtre Gayety à l’époque et ses vaudevilles déplorés par le clergé, faut dire que c’était la fin des années quarante, ce quartier de la ville était toujours le red light. Le vaudeville ça n’existe plus on a maintenant de l’humour kitch… Pour les danseuses effeuilleuses on en trouve à tous les coins de rues. Je n’y vais plus c’est pas dans mes valeurs… Me souviens des derniers burlesque, Monsieur Latulippe, Monsieur Grimaldi, Manda, LaPoune et Gilda il reste plus grand-chose de cette « école » Ti-Gus et Ti-Mousse on les voyait parfois dans mon enfance à la télévision de Télé-Métropole. Y’a eu des années où l’humour se faisait dans les cabarets, aujourd’hui je ne suis plus ça, les humoristes me plaisent moins disons que payer pour rire ça m’intéresse pas. Vous voyez j’ai perdu mon senti, il fait chaud la fenêtre est ouverte on entends les motos, les scooters et les autos… On peut rentrer à la maison à pieds en discutant avec un copain, moi je rentrais pas j’allais niaiser à la brasserie rue Saint-Laurent coin Mont-Royal, la devanture une fois ouverte donnait sur le trottoir, parfois je trainais dans une terrasse rue Saint-Denis jusqu’au jour où on m’a barré. Je buvais trop, trop vite on voulait plus me servir, une horde de portier de videur m’a jeté dehors sur le trottoir… C’était pas une mise en scène, le tordage de bras était réel, on aime bien les gens qui boivent mais pas ceux qui dérangent la clientèle. Je vous parle pas de Lucien Boyer que j’écoutais sur disque, le dernier des humoristes de cette trempe, je crois qu’il était trop vulgaire pour la télévision. Voilà! Je vous aurai encore écris un peu loin de mon senti. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard