Bonjour! Bonsoir! Aujourd'hui j'ai mal. Je sais pas
pourquoi je pleurerais. Vous voyez y'a de ça une incapacité a conjuguer le verbe
pleurer. Je suis triste, la vie m'ennuis. Le temps gris m'épuise. J'aimerais ça
avoir quelqu'un a qui parler, les larmes me montent aux yeux... Je pense à tout
ces gens croisés qui voulaient mon mal je crois. Y'a un peu de maladie là dedans
je crois. Je pense à Isabelle Boulay à son "Saule inconsolable" c'est une
chanson, je sais la vie c'est pas une chanson.Je me relis j'ais écris deux fois
je crois, y'a un peu de foi là dedans... C'est un triste jeudi, sans raison
comme ça avec une sorte de désespoir que je voudrais parfois poétique mais le
mal ça fait crever, ça fait douter. Je ne sais plus, j'ai jamais su du fond de
mon ignorance je suis blessé, j'ai le coeur magané... Les dîplomes de
l'université de la vie quand on les a il est trop tard c'est déjà l'âge de la
nuit. Je suis une vieille bourrique, une vieille mûle qui n'en fait qu'a sa
tête... Parfois le soleil perce cet après midi j'ai la tête dans la brume. Je
sais vous lisez et mes larmes sont tarries. J'aurais aimé avoir le talent de
Saint-Denis Garneau ou d'Alain Grandbois mais je suis qu'un pauvre type que la
poésie a abandonné et qui vire la terre sans voir rien poussé. Méthaphore
jardinière même pas agricole, le goulag occidental est pas cultivable comme moi
qui donne les apparences de la culture mais qui au fond est un parfait ignare.
Je veux trop faire beau mais c'est comme le poisson défraichis, ça pue. Un jour
j'irai me perdre sur les rives du fleuve me laisserai emporter par son eau grise
vers les îles de Sorel. Noyé je serai noyé sans conscience et on repècheras ma
carcasse bouffis et envahie par les vers. Je vous écris comme ça sur ma fin,
c'est rien de joyeux mais vous en faites pas aujourd'hui la mort je la tiens
loin c'est une sorte de muse du genre qui reviens quand on s'y attend le
moins... Le cinéaste intellectuel disait que je suis un neurasthénique, va pour
ça, on a pas tous ses moyens savants. Si j'étais un bon écrivain ça se saurais,
je veux pas publier à compte d'auteur. J'essais toujours de laisser une trace de
ce que je vie, de ce que j'ai vécu... Non! Non! Je suis pas Émile même si je
fréquente l'institut. J'ai pas le talent de ses derniers écrits comme le poète
défraichis je répète je répète sans savoir ce que je dis.Maintenant j'attend la
nuit, je regarderai le tube pour me laisser emporté. Merci d'avoir lu
jusqu'ici!!! À la prochaine j'espère!!!
Bernard