Bonsoir! Bonjour! Y'a une jeune française qui doit
être heureuse, son père otage français a été libéré, un beau cadeau de Noël. On
lui souhaite bon retour dans le monde libre même au goulag occidental. Ce soir
il neige. J'ai lu que vous aviez aimer mon texte précédent remplis de nostalgie.
Je pense à ma lectrice secrétaire retraitée de Gatineau, elle a pas fait de
commentaire ça lui plait peut être pas? Moi je suis heureux quand j'écris, ça
fait mon bonheur... Demain j'enregistre à la radio, ce matin en attendant
l'autobus le passager d'une voiture m'a dévisagé et est partis a rire, qu'est ce
qu'elle a ma gueule? Je nous vois encore tout les enfants dans la voiture pour
se rendre dans le quatre et demie de pépère Côté et recevoir la bénédiction
paternelle c'était au jour de l'an. Je crois que je suis de la dernière
génération a avoir vécu cette tradition.Je pense au sens sacré de Noël qui est
disparu. Faut pas oublier le partage comme valeur du temps des fêtes juste
essayer d'être présent pour ceux qui sont seul. Ce que je vous écris là ça fait
curé mais ma cure est cybernétique si ce que j'écris ici marque une présence ce
seras déjà ça. J'ai encore la France dans la tête place de La Défense ce
printemps un jour avant de partir. À Montréal on a pas d'architecture aussi
grandiose pas d'espace pour les grandes places quoi que le quartier des
spectacles soit réussis. Sur un plan plus domestique j'ai pas enlevé mes
souliers et j'ai entré du calcium chez moi, les vapeurs m'assèchent la bouche et
m'empêchent de dormir j'ai mis d'autres souliers j'espère que la nuit prochaine
seras meilleure. Je pense que j'aurai pas les moyens de partir outre-mer ce
printemps, une lectrice m'a conseillé Sherbrooke dans les Cantons-de-l'est. J' y
suis déjà allé, je vais prendre ça un jour à la fois. Ce soir c'est l'hiver, mon
loyer est payé je suis à l'abri. Je pense à ceux qui sont dehors la nuit. La rue
ça use, ça gaspille les nerfs, il faut survivre au froid, essayer de dormir dans
les entrées d'édifices, se tenir loin du trottoir mais la menace est quand même
là, la folie névralgique, nerveuse et schizophrénique. On se perd dans le délire
et on ne crois plus personne on est vraiment persécuté ce sont tous des
menteurs. Ça fait mal d'écrire ça dans la rue y'a pas de confiance. C'est aussi
une autre forme de prise d'otage dans le goulag occidental. Bon! Un petit mot
pour ma lectrice puéricultrice de Cantley, j'espère de tout coeur qu'elle va
avoir ce nouveau travail ou elle a postulé. Ça aussi ça ferait un beau cadeau de
Noël. On va prier pour elle. Y'a du hockey à la télévision et une patinoire dans
la tour Eiffel. Je préfère la deuxième. C'est de plus en plus vide ce que
j'écris. J'arrive pas a vous traduire mon sentis. Ne jamais oublié que j'habite
la folie, le délire est ma maison, l'écriture est une fondation. Je vous laisse
en vous remerciant d'avoir lu jusqu'ici!!! À la prochaine
j'espère!!!
Bernard