Bonsoir! Bonjour! J'en suis comme toujours à
l'exil, à la présence de l'âme. Comme souvent je vous écris de la nuit dans le
goulag occidental. Je veux pas être trop lourd ni balourd cette nuit j'écoute
Rédio-Kénada. Je trouve pas matière à écrire on dirais que l'exil impose le
silence que l'agitation de mon âme est trop intense et me laisse coï.Je ne bouge
pas et essais d'écouter, je n'entend rien. Je sais vous aimez quand j'écris au
plus près de moi. J'écoute j'écoute et n'entend que le malaise que la douleur
d'une blessure silencieuse.Je sais bien qu'on ne peux nommer l'exil, que j'y
suis et qu'il me laisse sans moyen. Mais j'essais, j'essais quand même au son
d'une musique de jazz à papa.C'est déjà novembre je crois pas que je vais me
laisser pousser une moustache. Tout à coup je pense à une lectrice de la
couronne nord avec qui je suis allé manger des huïtres au marché. C'étais
sympathique. Je pense aussi au capitaine mon guide dans l'exil. À la radio
l'harmonica de Stevie Wonder comme ils disent en anglais "it's great". Je vous
dessine un bonhomme encore une fois c'est un peu mon autoportrait. Le grand art
on laisse ça aux autres. Je pense à la façon dont je vais insérer ce dessin. Ça
swing chez moi y'a de la musique plutôt réjouissante. Hier il a venté dans le
goulag heureusement on a pas été privé d'électricité. Faut vous dire l'exil il
est électrifié ce qui est pas mal et on couche dans un lit pas sur une
paillasse. Dans la version électronique du journal on parle du gars stationné en
double sur Saint-Laurent, y'en a toujours un pour en parler comme pour se
stationner. Je m'égare j'aime pas écrire sur l'actualité vous le savez, le poète
écrivais "mon âme est morte...".J'ai pas pris mon petit déjeûner il est trop
tôt. Je vous laisse en vous remerciant d'avoir lu jusqu'ici. À la prochaine
j'espère.
Frisky Berny