dimanche 21 juin 2020

Fraises


Bonsoir! Bonjour! C’est le temps des fraises. J’ai fait quelquefois ce travail mal payé et exténuant comme tous les travaux de récoltes j’ai jamais sus en faire un gagne-pain on me gardait jamais j’étais pas assez productif. A  Terrebonne y’avait un autobus qui partait du centre de loisir derrière l’église pour nous emmener dans les champs de Sainte Anne-des-plaines. C’était pas évident, accroupis toute la journée le soleil qui plombe sur la tête, j’arrivais pas à gagner l’équivalent du salaire minimum. Je détestais cette compétition, à qui remplirais le plus de « crate », en bon fils de bourgeois je préférais de beaucoup l’assurance chômage, si ça avait pas existé j’aurais bien été obligé de faire les récoltes, j’ai jamais été aussi travaillant qu’un mexicain expatrié,  laissez-moi vous dire que j’en mange pas de fraises pas même de confiture sur mes toast. Je pense à Steinbeck et à ses souris et des hommes, aux raisins de la colère aussi. J’entends le Woody Guthrie de la grande crise… Peut-être aussi le Bruce Springsteen de l’Amérique profonde et l’exil sud-américain… Ceux qui triment dur pour leur pain, je me dis toujours que si j’y retournais ce serait me pendre… Ce sont des souvenirs d’adolescence tout valait mieux que travailleurs agricoles. Après une journée dans le champ j’étais plus capable, la matriarche me disait d’ y aller, elle semblait pas comprendre comment ardus sont ces travaux du moins autant que les bleuets du lac Saint-Jean… Va pour un petit après-midi pour la famille mais jour après jours… J’ai presque oublié tout ça comment c’était difficile pour deux ou trois dollars et la matriarche qui essayait de nous faire comprendre que ça pouvait être amusant… Parfois j’avançais à genoux dans les rangs c’était pas la bonne méthode, je pense qu’à l’époque y’avait pas encore de travailleurs sud-américain. Guthrie parce qu’il y a pas d’union pour les damnées de la terre, j’étais pas encore adulte je savais pas ou allait me mener ces travaux de prolétaire… On peut pas aimer le short-cake si on a récolté… Je pense aux jardins du Saint-Jean-de-Dieu de l’époque, les malades y travaillaient à éclaircir les rangs a arracher la mauvaise herbe. Semble que cette année y’auras beaucoup plus de potager maison, j’ai jamais compris pourquoi j’aime pas jardiner peut-être que comme tous les travaux manuel que je fais j’ai le sentiment que je devrais y passer ma vie… On revenait de la récolte avec quelques sous, on s’achetait une bière qu’on allait boire au parc en disant qu’on ne nous reprendrais pas… C’était la récolte ensuite on passait l’été à niaiser dans le parc en épuisant nos allocations chômage… Je savais que j’irais pas loin pourtant j’avais pas de plan, à un moment est apparus le désespoir… Souvenir de réparation de bicyclette, la matriarche aurait aimé que j’aille au garage mais j’avais peur… Voilà! Je termine là-dessus, quelques mots encore. Comme toujours je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!

Bernard

1 commentaire:

  1. Pas facile le travail dans les champs... Lez travailleurs étrangers le font pour nous, c'est un peu triste mais bon. On a justement mangé des fraises de Ste-Anne des plaines hier. J'irai aux bleuets cultivés en août... C'est beau ces petits fruits d'été 🥝

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