mercredi 16 octobre 2019

Au présent


Bonsoir! Bonjour! C’est le début de la nuit je vous écris, les envois que certaines d’entre vous m’ont fait m’ont beaucoup touché, des lectrices attentives… J’y vais encore avec mon senti… J’ai hâte de me rendre au Forum santé mentale à Québec, cette nuit la schizophrénie me laisse tranquille faut dire que l’environnement est propice à la tranquillité pas de musique à haut volume ni de bruit nocturne moi aussi j’essaye de pas déranger. Je réussis à m’apaiser, j’ai presque perdus les souvenirs des psychoses la tension que je vivais cet enfer psychotique, mon corps surmenés qui me parlait… Mon insomnie n’étais pas la même une faite d’angoisse d’anxiété de voix et d’agitation et l’autre aujourd’hui que j’accueille avec sérénité et paix et où j’arrive à vous écrire calmement… Une chose me torture je me dis souvent que je suis peut-être pas un vrai schizophrène pourtant je réussis pas à me défaire de ce désir de mourir qui est, je le sais, partie constituante de cette maladie… Je me suis placé en situation d’attente, on devrais me livrer les bottes que j’ai commandées…  Bientôt dans une minute je vais vous écrire de minuit, je pense au Around midnight de Miles Davis https://www.youtube.com/watch?v=GIgLt7LAZF0  Je sais qu’il est pas le seul à l’avoir joué juste à penser au film ça accompagne bien ma nuit… Ça fait une musique qui parle je suis fertile autour de minuit, cette ambiance cool du jazz qui rompt avec le be bop et qui marque bien la nuit, la solitude à regarder par la fenêtre les voiture passées sous la pluie de l’automne… Je pense à certains musiciens qui rêvaient plus de voiture de luxe que de développer leurs art, ils avaient pas le génie ni le talent pour marquer le jazz de leurs signatures y’avait qu’un Miles Davis… J’aimerais que vous lisiez ce texte en écoutant cette musique je sais pas si ça le fait… La musique de la nuit m’accompagne, y’a rien de plus jazz que la solitude nocturne, la marche sur une rue déserte en regardant les fenêtres des logements s’allumer et s’éteindre croiser parfois l’éclairage au néon d’un bouchon, la porte s’ouvre et on entends les clients à l’intérieur on passe son chemin sans oser entrer… Essayer de fredonner un air pour se rassurer et marcher dans la nuit parce qu’il y a rien… Un klaxon, un éclat de rire gras, les filles qui travaillent, on passe vite dans le quartier chaud… Bleu, c’est bleu jazz contemporain, on relève son col il pleut fort et on passe son chemin y’a plus d’autobus on regarde passé les taxis on a pas les moyens on est pas pressé de rentrer dans ce désespérant chez soi… Il est vraiment tard on se cherche un « blind pig » pour finir la nuit, on va suivre les prochains qui vont sortir d’un bar qui ferme. On entre on s’assois ça sent la sueur et l’alcool… Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!! Au revoir!!!

Bernard

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