mercredi 26 juin 2019

Au présent


Bonsoir! Bonjour! Y’a une odeur de pizza, j’entends le gars dire que le temps des poètes maudits est révolus que ça se peut plus… Hier j’ai assisté à une très belle pièce de théâtre ayant pour thème la schizophrénie… Ça s’intitule Au-delà des marées c’est joué par l’Espace Potentiel un organisme de théâtre thérapeutique et social… Ça illustre bien ce qu’est  la schizophrénie, un autre appellerais ça le grand dérangement, ça m’a beaucoup touché avec un rappel de ce qu’étais la maladie à ses débuts, comment c’était dur inavouable et inacceptable comment ces marées ont fluctuées ma vie… On a parlé du mot schizophrénie parfois c’est l’œuf où la poule, on se suicide parce qu’on est schizophrène où on est schizophrène parce qu’on se suicide? Je reviens au gars qui parlait de la disparition du poète maudit c’est vrai qu’après Denis Vanier on aurait l’air de bouffon. Il disait il n’y a plus de cause, à tort quand même je crois la déstigmatisation en est une cause, ce fameux stigmate qui harasse… Ça tiens pas de la malédiction… Aujourd’hui on ramène ça à la maladie mais au fond on peut voir la psychose comme la malédiction qui blesse. On a  beau à travers ça avoir un beau discours ça fait mal… Le gars disait qu’il était atteint je crois, y’a longtemps que j’avais entendu quelqu’un exprimer la maladie comme ça… Y’a encore beaucoup de travail à faire… Je crois que cette pièce à le pouvoir de raccorder après la souffrance, parce que oui il y a un après on le montre bien… Mais quand même on cherche toujours un sens à la disparition d’un être cher, les psychodramatistes peuvent nous aider dans ça je crois. Bon! C’est au tour d’y aller plus profondément avec mon senti, cette nuit je me suis encore une fois sentis envahis, mon ordinateur était dans Word alors que je me souviens pas de m’en être servie. Comme tout bon paranoïaque j’ai pensé au complot… Parfois je pense à ce vieil ami avec qui Laurette Deschamps avait fait un film y’a trente ans https://www.filmsquebec.com/films/abime-du-reve-laurette-deschamps/  On y fait référence à Nelligan… Je suis tanné de ça, je suis pas le seul qui par désoeuvrement  s’adonne à l’écriture, le poids des vieux poètes se fait sentir, ça aussi c’est une de mes thématiques de prédilection… Je peux écrire mais je suis pas certain de savoir comment écrire c’est comme être parent ça prend pas de permis. Ouais! Dans la discussion après la pièce c’était très émotif, c’est rare que ça bouleverse pas les gens… Moi je vous écris toujours pour les mêmes raisons combattre le stigmate, j’ai pas finis… Voilà! Je vais vous écrire une chute, une conclusion, j’ai de la gratitude cette nuit je suis pas à l’hôpital on m’y amènera pas en ambulance, souvenir de la matriarche impuissante qui riais pendant une de mes psychoses. Je cherche toujours comment finir, merci d’avoir lu jusque-là!!! Et encore une fois plein d’espoir je souhaite vous revoir dans une prochaine!!!

Bernard






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