jeudi 22 mars 2018

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Encore quatre dodos et je prends l’avion pour la France. Je suis un peu inquiet à cause de la grève dans les transports français mais j’y vais je verrai sur place. Lentement la neige fond aujourd’hui j’étais à la bibliothèque de Ville Mont-Royal. J’étais en lutte contre la stigmatisation en santé mentale, je voulais faire savoir que le rétablissement est possible. J’ai quand même de la difficulté à me situer dans toute cette mouvance du rétablissement. Ma communication à Lille seras « Patient partenaire, une pratique éphémère dans le réseau de la santé québécois? ». Je vais encore me rabattre sur mon senti, aujourd’hui je suis fatigué, je le dis pas souvent mais l’âge fait ses ravages… Demain je fais mes bagages… Je suis tout mêlé entre les mentors de rétablissement, les pairs aidants et toutes les autres appellations du réseau de la santé mentale, quand je parle d’argent aux directeurs on me prend pour un bouffon, mais sans argent y’a pas de rétablissement. J’y met du mien j’y travaille à mon rétablissement ça vaut quelque chose, mais parfois je crois qu’on aimerais mieux me voir dans une chambre de soins psychiatrique. Aujourd’hui une dame m’a dit que j’avais l’air bien, mais de quoi ça à l’air une personne qui souffre de schizophrénie? Ce midi j’ai vu mon ami le marcheur qui parle seul, il a maintenant une grosse barbe et porte des lunettes, il ne se retourne plus à tous les trois pas, je crois qu’il va mieux. La nuit est tombée, c’est un jeudi soir du printemps, y’a des mots que je sais pas utiliser quand je pense à cette sœur perdue. Je continue, je continue malgré tous les malgré, je verrai ce qu’il y a au bout… Je pense au Train à grande vitesse français, j’espère qu’il y aura de la place la semaine prochaine. Je radote et j’en suis conscient, demain c’est congé, samedi je serai un livre ouvert à Boisbriand, y’a un journaliste qui veux me parler. J’ai lu un article où on mentionnait mon nom, parfois je pense à la prison je me rétablis pour pas me retrouver là. Avec le temps ça deviens de plus en plus difficile de dire ma folie. Parfois je réussis à vous en écrire des bribes, y’a des moments où elle me laisse tranquille, on m’a demandé si il y avait déjà eu des femmes dans ma vie, mais oui! J’étais pas un cadeau avec ce désir de mourir pour en finir avec la souffrance. J’ai survécu jusqu’ici je compte bien continuer loin des alcools. Je sais plus quoi vous écrire et comment je vais illustrer ça, lentement j’y arrive… Je vous écris ma vie comme un branle-bas de combat, mais oui je résiste remplis de paradoxes de contradiction. Je sais pas vous, mais moi ça m’a longtemps gâché la vie. J’aurais aimé être tout d’un bloc, sans doute mais semble que la vie c’est pas ça. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Au revoir!!!
Bernard

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