jeudi 18 janvier 2018

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Ça c’est radoucis, c’est rare j’entends la radio chez la voisine, c’est jeudi fin d’après-midi, y’en a beaucoup qui vont terminer la semaine à la brasserie. Ils s’étaient retenus toute la semaine ce soir on ouvre les vannes. Je commençais à quatre cinq heures et j’étais saoul et fauché à huit heure… Je cherchais je ne sais quoi mais je cherchais, j’ai jamais trouvé, ça a duré des années… Je m’imaginais que je pouvais trouver de la compagnie comme ça en m’accrochant au bar, c’était dur ce monde-là… Je me partais sans savoir quand j’allais arrêter. Y’avait de la musique des gens qui discutaient pourtant je restais seul. Ce soir j’irai pas, ça fait presque aussi longtemps que je suis abstinent que tout le temps où j’ai bu, vingt-quatre ans sans alcool et drogue. Parfois j’ai des cravings mais ça dure pas… Quand j’ai rien à écrire je vous cause de ça… Je pense à tous ces créatifs qui consomment, moi j’étais incapable de faire quoi que ce soit… Un temps j’allais dans un bar où y’avait un Jam session et je montais sur scène pour insulter les gens, je me souviens aussi de la place aux poètes de Janou Saint-Denis tout ce que je faisais c’est râler. Chez nous maintenant on appelle ça un câsseux de party. Parfois je rêve encore à ce propriétaire de bistro qui m’accueillait. Je passais mes soirées là, je crois que j’étais le seul alcoolique. Je sais pas pourquoi j’écris là-dessus c’est terminer, je vais rester à jeun aujourd’hui. En tout cas je vais essayer… J’ai jamais eu de copines qui me suivaient dans mes virées… Ce qui m’étonne c’est que je sois pas mort, plusieurs auraient pu me régler mon compte. J’étais incapable de laisser les gens boire en paix. Les endroits où je buvais sont tous fermés, la jeunesse s’est trouvé d’autre lieue pour fêter, certaines boîtes ont déménagé… En fait je sais ce que je cherchais c’était le buzz original le premier, je l’ai jamais retrouvé, maintenant je l’ai à jeun… Dans ce monde-là j’avais de bonnes raisons d’être paranoïaque… Bon! J’arrête de vous écrire là-dessus c’est pas encourageant, ma lectrice de Deux-Montagnes secrétaire à l’Université du Québec à Montréal, sait de quoi je parle… Je vois des jeunes filles qui rentrent à pieds c’est l’exercice de la journée… Souvenir de cette jeune femme à la brasserie qui me posait des questions sur le grand Jacques Ferron que j’ai un peu potassé, j’avais quelques réponses… Un autre voulais que je lui écrive un poème mais j’ai toujours été incapable d’écrire saoul.  Voilà j’y arrive, il pouvait se passé des mois entre les rencontres, je me coulais, je me callais, une vrai folie… Ces choses-là se passent encore dans les brasseries de Montréal, c’est un autre qui les vie, si il me lit je veux juste lui dire qu’il demande de l’aide. Je termine là-dessus en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard

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