mercredi 4 octobre 2017

Au présent


Bonjour! Bonsoir! Semaine de la santé mentale… Ça me touche, je veux juste dire que je me rétablis, que j’en aurai jamais finis… Je suis pas un assassin, on le sait que les criminels ça tourne pas rond dans leurs tête. Je fais partie d’une minorité de gens et dans cette minorité là y’a pas plus de gens violent que dans la majorité. Je m’exprime sur mon senti parce que c’est comme ça que je me rétablis. Je trouve ça difficile d’être associé à des fous meurtrier, je sais c’est un sujet délicat, parfois je crois avoir fait du mal mais c’est faux pour me ramener je me dis que j’ai mon passeport pour moi c’est un gage de santé mentale. Je vous fait des confidences peut-être que je devrais pas. Dans le rétablissement souvent ça passe par le marché du travail, moi ça m’intéresse pas je trouve ça trop dur et je suis trop vieux. Je donne quand même du temps à des causes qui me touchent. Ce qui me désole parfois c’est d’être devenus ce que disait un collègue de travail y’a trente ans, un chuton qu’il disait. Je lui en veux pas je lui renvois pas la balle, je sais aujourd’hui qu’il avait aussi des problèmes. J’ai fait des erreurs mais je vous le répète je me rétablis je suis pas parfait mais je vais mieux. Y’a des choses que je ne ferai plus. Parfois c’est comme si j’avais pas le droit de vivre pourtant je suis honnête. Y’a aussi cette idée que je suis un taré… Pourtant je crois que mes valeurs sont les bonnes depuis un bon moment… J’essaye d’aider de dire que c’est possible de vivre avec la schizophrénie et de vivre pour le mieux. C’est une épreuve mais on y arrive avec un peu de spirituel. Ça faisait longtemps que j’avais pas écrit un texte où je m’auto-dénigrais. Aujourd’hui j’ai vraiment mal, j’ai pas envie de rire… Avant de dénigrer les autres je dois regarder mon senti, comment j’ai tellement de choses à améliorer. Je peut quasiment dire que le goulag occidental m’a sauvé, c’est vrai je suis un més-adapté mais je tenais pas à passer la serpillière longtemps. Je suis un pauvre fou… Voilà j’arrête ça la, dans le rétablissement y’a parfois des avancés d’autre fois des reculs. Je m’excuse de vous faire lire ça… Cet après-midi j’ai peur, pourtant j’ai plus envie de mourir, y’a rien de facile. J’aimerais terminer sur quelque chose de positif ne serait-ce que d’avoir préparé la sauce à spaghetti pour le souper communautaire de ce soir. Quand j’y pense la journée à quand même passée vite, j’ai fait du ménage la base pour le rétablissement selon moi. Là, le souper s’en viens, j’ai faim… Je sais pas comment terminer je voudrais que ce soit quelque chose de spirituel, sans que ce soit une psychose religieuse. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! Semble que je peux grandir dans la souffrance. À la prochaine j’espère!!!

Bernard


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire