jeudi 26 octobre 2017

Au présent

Bonsoir! Bonjour! Je sais pas quoi vous raconter. J’ai passé la journée à dormir faut croire que j’en avais besoin. À une époque j’aimais bien quand on arrivais à cette heure ci. J’étais chômeur et à seize heure il devenait inutile de chercher un emploi, ça enlevait de la pression pourtant j’avais toutes mes choses à payer, heureusement le chèque de chômage était à toute les deux semaines, un jour j’ai déménagé et le bureau d’emploi m’a trouvé une job. J’y suis allé et j’avais commencé à peindre l’appartement, une amie m’a présenté un de ses cousins un français en voyage ici, j’ai viré une brosse avec lui, je suis pas rentré travailler, on m’a convoqué au bureau d’emploi pour me dire qu’une fausse déclaration c’est criminel, qu’on pouvait m’amener devant le juge. Je me souviens pas très bien mais je crois qu’à ce moment-là on m’a coupé mes prestations c’était un retour à l’aide sociale… Ça fait plus de vingt-cinq ans tout ça, rien de très édifiant… Je suis presque mort de mon séjour dans une maison de chambres. Je vous écris ça et j’ai peur de retourner là dans le bas-fond, j’y tiens pas, je pense à cette dame de notre groupe qui voulait jouer bye the book, elle abandonne… Comment dire, j’ai pas à m’en faire, je fais pas d’argent, à peine douze mille dollars en tout et j’y ai droit… Je devrais pas vous parler de ça j’ai peur là aussi, qu’on me mette en prison, mais un prisonnier ça reviens plus cher qu’une pension… Je vous parle de ça et mon désir c’est de mourir, en finir, c’est pas des farces… Je vais essayer de revenir à mon senti, je me rétablis je suis plus vieux et je prêche pour qu’on ait droit à un peu plus de revenus. Je vais écouter mon lecteur de Deux-Montagnes et cesser de m’en faire avec ça… Je pense au harcèlement en milieu de travail, j’ai longtemps vécu ça, incapable de m’intégrer même si j’aime pas ce mot. Ce soir comme souvent j’ai mal, je me dis que je devrais aller flipper des boulettes chez McDonald et encore à mon âge je sais pas si on m’engagerais… Y’a un gars qui disait que j’avais fait carrière de l’aide sociale, pourtant j’étais et je suis trop angoissé pour travailler de façon régulière. Y’a longtemps que j’ai pas écrit sur cette thématique. Je suis un pauvre fou, qui attend la nuit, pourtant ça ne fonctionne plus ce que je vous racontais au début, cette relâche, je suis toujours dans l’angoisse… Ce texte ce soir est pas fort, je peux même pas me réclamer de la poésie, c’est juste de la fonctionnarite aigue pour employer un néologisme… J’en ai pas mal dis pour ce soir, assez en tout cas pour qu’on me traite de salope. Pourtant je reste avec l’idée que je suis honnête… La fenêtre est ouverte dehors y’a un parfum d’Europe. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!! Ciao!!!
Bernard

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