dimanche 17 septembre 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Dimanche matin, à court d’inspiration je sors de la douche, pense aux poètes Acquelin, Desbiens, y’a longtemps que j’ai pas lu de poésie. Hier j’écoutais une interview avec Grand Corps Malade, du slam… J’ai pas ce rythme là… C’est encore la nuit, hier j’ai cru entendre un coup de feu… Parfois j’oublie ce privilège de pouvoir faire ma toilette comme je veux, on associe souvent la poésie au gros dégueulasse qui pue la bière et la sueur assis au bout du bar… Quand je buvais on aimait pas mon langage du bas fond, on aurait préféré que je boive sur la main du bas de la ville. Je me rappelle ce gars qui voulait que je lui écrive un poème j’en étais totalement incapable, la bière m’inspirait pas… Cette nuit je me dénigre pas, je fais ce que je peux avec ce que j’ai… Non! Non! Y’a pas d’enseigne au néon qui flashe près de ma fenêtre… J’ai déjà dormis dans une chambre d’hôtel qu’on démolissait le lendemain, on aurait pu me trouver mort ensevelis sous les ruines… J’étais moi-même une ruine. Je pense au propriétaire du bistro, qui aimais bien les histoires de bas-fond mais qui gagnais très bien sa vie. Je crois après plus de vingt ans que je lui dois encore soixante-dix dollars, c’est pas une fortune il a du passer ça dans les profits et pertes. C’est là qu’on voit que je suis revenue, j’en suis à mes thèmes de prédilection… Tout cet isolement, cet esseulement, je partais toujours à la fin de la nuit, seul, vers ce qui me servait de logement. J’ai jamais trouvé l’âme sœur. J’avance en âge et je commence à m’intéresser au monde, à voyager… Je couche dans des hôtels trois étoiles ce qui est pas si mal… Quand j’ai quitté le Puerta Toledo à Madrid le commis à la réception m’a donné une bonne poignée de main, c’étais bien… Je dois l’admettre je suis un vieux solitaire. Je suis pas un aventurier je vais dans des endroits touristiques, quand même j’étais à Barcelone tout près de la Rambla pendant l’attentat… Je sais plus trop quoi vous raconter, j’aimais bien les longues promenades en Espagne, le café sur la calle Isabel à la terrasse… Au Québec, à Montréal les gens essayent de vivre à l’européenne mais faut avoir les moyens c’est pas donné les primeurs du marché, encore… Je pense au Marché Jean-Talon, je préfère le super-marché Métro de mon quartier, sous le pont. Tout à coup j’ai faim, je vais terminer de vous rédiger ça avant de manger… Je me suis parfumé j’aime bien ça, je raconterais où j’étais et ce que je faisais y’a trente ans vous ne me croiriez pas, y’a une énorme différence avec aujourd’hui. Je vous écris et c’est comme si y’avait quelqu’un qui me regardait par-dessus l’épaule. Ça y est presque pour cette nuit, quelques mots encore. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire