lundi 10 avril 2017

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Aujourd’hui c’est une vrai journée de printemps. Je serais bien allé prendre un café dans le parc avec l’ami. Il a fait un beau grand soleil c’est bien mais parfois je crois que la poésie se nourrie du côté noir et sombre de la vie. Je pense à l’exaltation comment c’est trompeur, on se sent bien un moment pour aussitôt retourner dans les affres des cycles de la maladie mentale. J’essaye de décrire mon intérieur, souvent la poésie est laconique moi je suis bavard et je manque de vocabulaire. À toujours vivre la même chose on se répète. Je pense au musées du Quai d’Orsay comment il est magnifique. À Madrid j’espère que je pourrai voir le musée du Prado c’est encore loin c’est pas avant l’automne. Je sais pas pourquoi j’associe musée à poésie, je pense à ce personnage de Thomas Bernhardt qui passait ses journées assis dans la même salle du musée. J’aimerais vous raconter une petite histoire mais j’ai rien en mémoire. Me souviens de l’époque où je rentrais de travailler en auto-stop j’étais patient parfois je me faisait harceler, mais une fois montée je descendais qu’à la sortie Terrebonne. J’allais toujours me laver les mains cinq minutes avant la cloche, c’est pas pour ça qu’on me débauchais, ils savaient bien que je passerais pas ma vie à travailler là. Demain je me prépare avec un ami adjoint à la direction à un atelier sur instaurer une gouvernance clinique soutenant l’intégration des patients partenaires au sein de l’organisation. Je crois que l’expérientiel y joue un grand rôle et que le dédommagement monétaire dynamise l’implication. Je sais c’est polémique de ce temps là le dédommagement. Les budgets sont plus ce qu’ils étaient pourtant si on coupe ces montants c’est comme si on défaisait tout ce qui a été fait avec les patients partenaires, qu’on niais l’expérience pour revenir au strict bénévolat ce que je crois les patients partenaires n’accepteraient pas. Je crois qu’ils vont voter le budget bientôt en incluant les personnes en rétablissement. On oublie souvent que c’est difficile de se rétablir avec un petit montant mensuel. Je vais revenir à mon sujet de prédilection à comment mois après mois on se retrouve au bar en coupant sur la nourriture, on oublie le côté social de la maladie comment on a besoin d’amis pourtant on véhicule des valeurs discutables, on aime bien dire qu’on travaille même si le lendemain on aura plus un rond. C’est comme je dis souvent, faut mettre les devoirs avant les droits. Y’a ces fameux amis qu’on choisis mal, qui nous dénigrent et qui sont toujours dans la fureur alcoolique. C’est loin tout ça… Je reste chez moi et mes amis boivent pas ce ne sont pas des propriétaires de bistro… La fenêtre est ouverte j’entends les voitures qui passent… Je me soigne en ne buvant pas pour aujourd’hui. Je préfère la vie à jeun c’est bien, c’est beau. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard

1 commentaire:

  1. Je ne bois plus depuis six ans et ça me fait le plus grand bien:aucun goût pour l'alcool après en avoir eu tant besoin pour sur-vivre..Keep on walkin' disait Robert Crumb

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