dimanche 11 septembre 2016

Au présent


 Bonsoir! Bonjour! Je me tord comme on tord une vieille guenille. J’aime beaucoup  habiter seul je peux rester debout la nuit sans peur de déranger personne. Parfois les bruits que j’entends sont comme ceux d’un documentaire de l’ONF. Ils donnent de la présence à mon cinéma personnel. J’écris ça et je pense au film L’homme à tout faire de Micheline Lanctôt, trompez-vous pas y’a un film américain du même nom, et à tous ces films des années soixante-dix qui célébraient le quotidien avec une sorte de mélancolie. J’ai pas de titre vous en avez surement un. Quand j’étais plus jeune je rêvais, je ne sais pourquoi à la rue Sainte-Famille à Montréal peut-être parce-que c’étais le Plateau avant la mode j’imaginais cette rue remplie de communes… Je vais revenir à vous savez quoi. Dans ma dérive Montréalaise j’ai jamais rien vécu de transcendant à part peut-être cette jeune femme qui m’avais fait peindre sa chambre et avait passé la journée avec moi elle m’avait acheté un maillot et on était allé se baigner à la piscine de l’Université McGill. Je me suis toujours rappelé d’elle à l’époque j’étais très paranoïaque. J’ai jamais su où retenu son nom. La ville, le goulag occidental il parle tout le temps, voitures, motos, trains, camions on entend toujours ça. La rue Sainte-Famille c’est je crois dans le ghetto McGill. Y’a longtemps déjà j’avais lu quelques poèmes à la Yellow Door la salle étais vide. Cette nuit je suis tellement bien réveillé, je sais que je rêvais, la poésie c’est pour les concours, les maisons d’édition et Radio-Canada et on a pas besoin de moi là. Je parle pas de solitude je suis plus esseulé je sais pas si ça s’écrit. J’entre dans une nouvelle journée, un lundi. Je me souviens d’avoir habité quelques mois rue Saint-Urbain un studio pour handicapé dans mon cas c’étais psychique, un passage difficile de ma vie. J’allais dans les bars de la rue Saint-Laurent même si j’avais pas une cenne ça fait presque trente ans de ça. Ce matin j’ai une réunion de mon groupe d’entraide, la nuit viens de me frapper. J’ai sommeil, je suis poète et je me vois rock star, le plus près que j’en ai été j’empilais les caisses de matériel de scène pour des orchestres de noce. Étrangement ça me fait pensés aux voyages, je rêve en couleur mais j'aimerais bien faire une tournée de lecture pourtant je suis trop timide pour me présenter dans des événements poétique. Les bonhommes de soixante ans comme moi qui se « consacrent » à l’écriture c’est pas très attirant. Je n’y vois que du feu, je sais pas pourquoi j’écris ça, parce que j’ai la cervelle flambée? Les yeux me ferment, j’ai sommeil c’est un peu de l’écriture en direct que je vous fais, ceux qui ne dorment pas vont pouvoir me lire cette nuit. J’ai presque terminé, je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! C’est la vrai fin.

Bernard

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