jeudi 4 août 2016

Au présent


Bonsoir! Bonjour! Hier je suis allé chez le médecin. J’ai rien de grave une visite de routine… Aujourd’hui j’attends le technicien de Bell. J’ai envie ce matin de vous composer quelque chose de très beau mais suffit pas d’avoir le désir encore faut-il avoir le talent. J’aimerais vous transporter dans les rues torrides du goulag occidental, sur l’asphalte et le ciment qui suintent la chaleur. Souvent quand on veut faire beau on y arrive pas c’est plus splash thrash cette semaine dans Hochelaga les gens étaient tous sur leurs balcons pour se rafraichir de la chaleur de l’appartement. C’est le quatre aôut et déjà le chèque est dépensé, souvenir de madame Harel qui dis que Hochelaga à été plus propre que ça, à l’époque c’était un quartier ouvrier avec quatre où cinq usines qui faisaient vivre les familles. Maintenant c’est la pauvreté qui loge pas loin du stade… On fait carrière, on en est à la troisième génération, de l’assistance sociale sinon c’est une autre carrière de malade mental… Dans les années cinquante on était encore fier, fier de travailler et de gagner son pain, les enfants jouaient dans la ruelle, ce qu’on disait moins c’était les parents internés à l’université de l’est c’est comme ça que les plus cyniques appelaient Saint-Jean-de-Dieu. J’aurai vu les murs de l’institut, je suis passé dans les locaux vides de l’ancienne direction. C’est triste y’a plus de vie dans ces bureaux, après avoir vidé les corridors des patients ont vide maintenant les bureaux. Ce qui restait de vie c’était là, ça grouillait maintenant quand on y passe tout est mort… Je sais pas trop quoi pensé les malades ont veux pas les voir à l’institut et pas plus dans Hochelaga-Maisonneuve quand on parle c’est à la deuxième personne du pluriel, vous autres les b.s. qui avez tout gratis!!! C’est ce que les gens croient qu’on paye rien, c’est un peu vrai on a pas les moyens… J’aurai vécu cette époque trouble sans être capable de garder un emploi. Je suis brûlé. Dans ma famille lointaine y’en a qui trouvent étrange que je travaille pas puisque je vie à Montréal et qu’on a qu’à se baisser pour ramasser l’or… Cette nuit la rue va grouiller de monde c’est bientôt l’heure du last-call, les vrais vont sortir avec une bouteille qu’ils vont boire dans le parc même si c’est interdit, l’alcool est interdit et le parc est fermé depuis minuit. Tout à coup je pense à la stigmatisation, j’aime bien dire que c’est pas écris dans mon front la schizophrénie mais je me traine quand même les pieds… « phénoménale Philomène »-Richard Desjardins. Là tout à coup je pense à la musique country et western du prolétaire, c’est surtout à Saint-Tite que les Cow-boys vont cuver leurs bières, let’s go pour une danse en ligne, là je vous mentionne quelque chose de vraiment intime mon amour de la musique country. Je termine donc en fredonnant ce remerciement d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!

Bernard

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