jeudi 5 mai 2016

Au présent


Bonsoir! Bonjour! J’arrive pas a dormir, ça sent le souffre. Je me rappelle du centre-ville de Dolbeau et des voitures stationnées en diagonales le long de la place. Me rappelle aussi de l’hôpital où j’avais fait un court séjour qui m’avait effrayé. J’ai aussi souvenir de cette longue attente à l’hôpital Sacré-Cœur où je m’étais fait recoudre le visage, en attendant je rigolais avec un jeune footballeur à la jambe cassée, c’est depuis cette époque que j’aime le football. Je m’étais blessé et tout ce que la matriarche avait trouvé bon de faire c’est de m’engueuler. J’étais un enfant!!! C’est pas bon de revenir sur le passé mais je crois qu’à Sacré-Cœur ils ont mal fait la job, ils auraient du me suivre pour un traumatisme, la psychose étais prévisible c’était tout de même une blessure à la boîte crânienne au début de l’adolescence, un mélange explosif. Quelques années de plaisir tout au plus dix et le départ pour la tournée des urgences hospitalière. Jusqu’à une première hospitalisation avec la peur au ventre. Je savais pas, je ne sais toujours pas pourquoi on m’a pas soigné mieux que ça, j’ai eu le temps de devenir alcoolique et toxicomane, psychotique aussi que des ennuis. J’ai gueulé, j’ai pleuré, j’ai voulu mourir mais la vie est forte je suis encore ici et je me rétablis. Je demandais pas grand-chose juste d’être un roadie pour un groupe rock et courrir après les petites filles dans les coulisses, le summum du gros rock sale… J’ai réorienté ma « carrière » quand j’ai cessé de boire. J’avais écris quelques poèmes dans les toilettes du bruit court un bar de la rue Saint-Denis, le public avait aimé, c’est un peu mince comme arguement de départ pour une carrière littéraire mais enfin on prend l’espace éditorial qu’on nous donne. Le bar a fermé, les poèmes sont partis, j’ai continué dans les chiottes d’une brasserie y’avait un tableau et de la craie, ces endroits là c’est fait pour chier et pisser, sniffer aussi pas pour écrire de la poésie. Y’a un gars qui égrenait le placo-plâtre pour faire de la coupe pour la coke qu’il revendait. Parfois à la brasserie on me demandait de réciter ma poésie j’y allais de mes niaiseries… On se passait le pichet de bière autour de la table de billard. Y’avait un latino qui se prenait pour Jim Morrisson… Une fille s’était assise à ma table pour que je lui parle de Jacques Ferron, elle venait de Louiseville. Ce qui est triste c’est que j’étais trop saoul pour en parler correctement. J’ai jamais revue la fille… Les derniers temps y’avait un bonhomme qui arrivais d’Australie qu’il disait, y’avait une fille avec le vrai accent qui l’a fait parlé pour déterminer si il arrivais bien des antipodes. C’est finis tout ça la brasserie a brûlée ils ont pas reconstruit et moi je suis ici à vous écrire du vieux stock.  Comme toujours je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque là!!! À la prochaine j’espère!!!

Bernard

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