samedi 9 avril 2016

Au présent


Bonjour! Bonsoir! Aujourd’hui je me sens bien. Je vous écris sur All Blue de Miles Davis j’essais de suivre le rythme. Pense à toutes ces années passées dans les clubs, parfois du jazz, parfois d’autre musique. On entend plus le crissement des disques comme à l’époque des trente trois tours. Les aiguilles, y’avait celles des gramophones et celles des seringues pas beaucoup de génie là dedans. Ça sent le souffre, je sais pas pourquoi… Samedi, tranquille et serein, le jazz de Miles Davis c’est du cristal comme du verre aux mille reflets. Y’a des chefs d’œuvre qui ne vieillissent pas, je saurais pas vous écrire ce que ça évoque pour moi à une époque le jazz grouillait à Montréal. Je pense au Esquire show bar, je l’ai connus à sa fin. Je me vois à quatorze quinze ans marchant seul sur la Catherine un peu dépressif et me questionnant, j’entrais dans un bar vide au sous-sol d’un édifice et je commandais une bière déjà là j’étais alcoolique, la descente fut longue… Les jeunes filles étaient toujours par deux, j’arrivais pas à choisir, je pense que ça a contribué à ma schizophrénie faut dire que quand je buvais avec leurs chums, elles appréciaient pas elles me rendaient la pareille je crois. C’est un après-midi Miles Davis, là ce qui joue c’est Ascenseur pour l’échafaud,  du génie pur. Cette musique c’est aussi vieux que moi mais ça reste actuel. Je cherche de Paris où de New-York laquelle étais la plus jazzé, quoi que le jazz c’est très américain. Je suis loin de mes émotions aujourd’hui, souvent la musique était tellement énervante ça vous forçais a consommer, sans parler du brou ha ha des discussions à chaque tables. Je pense au style de vie de Miles Davis, à cent mille à l’heure dans des voitures de luxe et tout ce qui va avec quelqu’un qui a beaucoup d’argent pour s’amuser. Je peux pas vraiment vous parler de ça j’ai jamais été riche dans mes années de consommation je fréquentais des clubs de troisième zone si on peux dire. Maintenant j’ai une légère migraine, je pense au vilain jeu de mot. « Mon gourou m’a rendu fou, maman, maman, maman, ton fils passe un mauvais moment, Maharashi Mahesh Yogi »-Jean-Pierre Ferland. Dehors dans le goulag occidental, la neige a fondue, y’a un peu de soleil et moi je suis pas trop irritable. Non! Non! Je retourne pas à New-York pour voir des shows, tout le monde le sait c’est une bizzness, les verres coûtent chers. Lentement je vous rédige une sorte de blog où je parle pas trop de mon monde intérieur, faut parfois s’en éloigner pour mieux y revenir Quelques mots encore, je respire par le nez c’est un bon moyen de couper l’angoisse. J’ai plus tellement envie de traîner dans les bistros, quand je suis seul je reste chez moi. Maintenant je termine vraiment, c’est la partie la plus difficile, je vous remercie d’avoir lu jusqu’ici!!! À la prochaine j’espère!!!

Bernard

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